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Danny Wilde
116 abonnés
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4,0
Publiée le 30 mars 2015
Un superbe film d'aventures avec un grand A qui se situe dans la lignée des Trois Lanciers du Bengale et de Gunga Din, avec l'Inde pour décor exotique pour accueillir ces aventures mouvementées. Le film est traité un peu comme un western, les Indiens des Indes remplaçant les Peaux-Rouges, Tyrone Power peut y imposer sa prestance habituelle au sein de nombreuses péripéties. L'aspect spectaculaire a été choisi au détriment des problèmes causés par la colonisation britannique et le soulèvement de la population locale, thèmes traités de façon anecdotique, sans tenter d'en analyser les raisons profondes. Le principal est d'offrir au public un joli film soigné et distrayant qui fut aussi en 1953, avec La Tunique, l'une des premières réussites du procédé Cinemascope, et ce but est largement atteint.
Répondant aux critères du film d'aventure de l'époque, Henry King réalise avec "Capitaine King" un film qui paraît bien fade aujourd'hui. Rien, dans l'histoire, n'est profondément original. La recette est respectée : le héros charismatique, la romance, la rivalité avec un ami d'enfance, l'exotisme des décors, la beauté du Technicolor... Tout est là mais la sauce ne prend pas vraiment car l'on a déjà vu tout ça beaucoup mieux exploité dans d'autres films. On suit donc le film avec un certain intérêt mais qui s'émousse rapidement, la faute à une mise en scène peu marquante et à des personnages à la psychologie très simplifiée. Divertissant et charmant mais sans plus.
Tyrone Power nous a déjà habité à ce genre de rôle, l'exotisme d'un pays lointain, les aventures romanesques, l'idylle avec la belle dont l'amour est compliqué, les grandes chevauchées, le duel final, tout cela c'est du déjà vu. Mais de souffle épique, s'il en est question sur le papier est bien loin d'apparaitre sur l'écran. C'st bien trop maniéré, sans rythme, et de facture tellement classique, qu'il n'y a pas grand chose pour nous captiver. Le dernier quart d'heure essaie de nous emmener dans cette grande bataille et au combat final entre les deux frères ennemis, mais même là, le combat est vite expédié. Film d'une autre époque, où le colonialisme est montré avec mansuétude, où l'on voit dans le bureau du colonel, tête de tigre et autre défense d'éléphant comme trophées de ses lointaines contrées. On peut pardonner beaucoup, mais pas forcément la platitude que nous offre ce spectacle.
Un film plat, lisse sans surprise. Au niveau de l'intrigue, ça pourrait être un western de série B ou un péplum que ce serait la même chose à ceci près qu'on a droit à des scènes ridicules comme celle spoiler: du refus des fusils ou encore ce combat final sans aucun suspense puisqu'on sait très bien comment ça va se terminer. Un seule scène mérite le détour celle spoiler: de l'exécution des soldats, malgré sa conclusion insensé . Aoutons-y une romance amoureuse digne des récits Harlequin. A l'actif du film un filigrane anti-raciste de bon aloi, malheureusement exploité de façon simpliste. En ce qui concerne la réalisation, King use et abuse du cinémascope s'efforçant d'occuper tout l'écran même quand ce n'est pas nécessaire, du coup nous avons très peu de plans rapprochés et les acteurs sont loin, ce qui n'est pas gênant car pour les rôles des composition on repassera.
Rien à redire, du très bon travail. Rien d'exceptionnel par contre mais comme ce film se passe en Inde reconstituée en l'année 1857, son coté historique, anecdotique et dépaysant est bienvenu. Deux histoires se greffent sur un scénario classique, un roman d'amour rendu difficile par les traditions et une ancienne amitié conflictuelle entre le capitaine King et son frère de lait devenu fou d'ambition. Capitaine King est parsemé de belles séquences respectueuses de divers sentiments qui durent suffisamment longtemps pour que l'ont ait le temps de s'y imprégner. Le général est un beau personnage qui permet à chacun de se mettre à sa place pour réfléchir, on sent bien la valeur de l'écrivain qu'il y a derrière. Bref, tout le contraire du cinéma d'aventures actuel ce qui n'empêche pas de belles scènes d'action ou de divertissements. Une danseuse en robe multicolore se fait particulièrement remarquer lors de l'unique repas en tête à tête entre Alan et Karram. C'est un beau film, mais l'apprécier est sans doute une affaire de génération et plus encore de goût, tout dépend de ce que l'on attend du cinéma d'hier et d'aujourd'hui et de l'importance qu'il tient dans nos vies.