4 mois, 3 semaines, 2 jours
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303 critiques spectateurs

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Niko0982
Niko0982

68 abonnés 1 331 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 24 janvier 2008
Un très bon film, réalisé d'une main de maître. Il s'en dégage quelquechose de vraiment spécial. Une très bonne surprise et un des meilleurs films de 2007
Hakim G
Hakim G

48 abonnés 655 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 10 août 2010
Le sujet est difficile (l'avortement dans un pays où c'est interdit) intéressant dans ce film de découvrir ce pays: la Roumanie "très rare au cinéma " qui remporte une palme d'or bien mérité. Mais on regrette une émotion trop contenu qui aurait pu faire des ravages!!!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 septembre 2007
"Faire des films est un besoin, comme celui de boire, de manger, ou d'aimer". Ingmar Bergman avait raison, et à la vision de 4 mois, 3 semaines et 2 jours, l'adage devient aussi vrai pour le spectateur, tant il aura été nourri de cette pure potion cinématographique, véritable leçon de cinéma et film-étendard de toute une génération pour qui le cinéma ne vit que par le souffle qu'on lui insuffle. Retour sur ce qui constitue sûrement l'une des plus grands palmes d'or cannoise de ces dix dernières années.

Beaucoup s'étaient enorgueillis de la victoire de Ken Loach l'an dernier, palme plus politique que cinématographique, mais surtout palme de l'inconsistance et du politiquement correct, d'un classicisme scolaire. Aujourd'hui, avec le choix judicieux et partagé du jury éclairé de Stephen Frears, une page semble s'être tournée tant le chef-d'oeuvre de Cristian Mungiu fait table rase avec le passé, tout en se plaçant dans le sillon d'une certaine école, celle des frères Dardenne. La force du réalisateur roumain, surpassant par la même ses petits frères (mais déjà talentueux à l'extrême) Puiu (la fable tragi-comique La Mort de Dante Lazarescu) et Porumboiu (la comédie grinçante 12h08 à l'Est de Bucarest), tient en la grandeur de sa mise en scène. La place du réalisateur en tant que créateur revient donc en force, et c'est caméra à l'épaule, tout en nervosité, où plane l'ombre de Rosetta ou encore du Keane de Lodge Kerrigan, que le metteur en scène choisit de filmer ses protagonistes se débattant face à leurs actes. Sa mise en scène est brute, nette et surtout d'une précision tranchante. Débarassé de tous les oripeaux qu'une telle histoire implique, Mungiu filme, avec une succession hallucinante, de longs plans-séquence hypnotiques et de magnifiques plans aux contrastes lumineux saisissants. Ne jugeant en rien les actes de ses protagonistes, le cinéastes préfère se concentrer sur des jeux d'ombre et de lumière, amenant à l'ultime réflexion, celle de nos choix,assumés
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 août 2008
La Roumanie en 1987: un dédale de rues glauques jonchées de poubelles éventrées, des étudiants vivotant dans le misère grâce au marché noir et aux contrefaçons, des terrains vagues servant de terrains de foot pour les ados, des appartements démunis de tout confort.... Est-ce qu'on pourrait imaginer un cas d'avortement dans une situation pareille? "4 mois 3 semaines et 2 jours" est un film coup de poing qui n'a pas volé sa Palme d'Or. Un film dur, choc, pour finalement une très "belle" leçon de vie. A voir absolument!
Kubrick's Club
Kubrick's Club

41 abonnés 694 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 mars 2009
Bon film, qui aborde un sujet délicat (l'avortement) d'une manière très angoissante. Le film est un peu trop lent, mais ce qu'on retient surtout de cette oeuvre c'est la mise en scène très sombre au milieu de laquelle Anamaria Marinca crève l'écran.
Alisson G
Alisson G

20 abonnés 235 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 mars 2015
Comme tout film d'auteur qui se respecte (d'autant plus une Palme d'Or!), certaines scènes sont un peu longuet, les détails et les dialogues parfois un peu lassants. Pourtant, au-delà du contexte politique et historique, ce film est profondément humain, sans jugements. Le naturel et la grande justesse des acteurs apportent également beaucoup.
Kubrock68
Kubrock68

42 abonnés 1 291 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 9 janvier 2020
Une jeune femme cherche à se faire avorter illégalement dans la Roumanie de la fin des années 80. C'est film rude mais sec et nerveux. On suit l'action comme un thriller, il n'y a pas de pathos ou de musique pour souligner les situations. C'est donc du grand cinéma. Vous l'aurez compris, ce n'est pas une comédie, mais ce n'est pas aussi plombant que cela, principalement en raison de la réalisation. Le type de film qui vous marque à vie.
fabrice d.
fabrice d.

27 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 juin 2023
Palme d'Or en 2007, ce film roumain relate l'histoire de deux jeunes femmes, une est enceinte et veut avorter, l'autre est son amie et va l'aider. Le film est très fort dans sa description de l'avortement, car même une fois que la décision est prise, ce n'est pas non plus facile. L'ambiance est froide, l'histoire se passe pendant les années communistes de la Roumanie, et on y voit le charme désuet des hotels communistes si je puis dire. Bref c'est moche et ça ajoute à la difficulté de l'épreuve. Le paroxysme est atteint lorsque l'expulsion est achevée. A cela s'ajoute le fait que l'amie a quitté la chambre d'hôtel où l'avortement avait eu lieu pour rejoindre la famille de son petit ami, elle appelle l'hotel mais on ne répond pas, le spectateur se demande ce qu'il se passe. Le réalisateur ne ménage pas ses efforts pour nous donner beaucoup de détails sur l'avortement. Beaucoup de scènes sont de longs plans fixes rapprochés filmant des dialogues.
al111
al111

23 abonnés 348 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 septembre 2007
A défaut d’école roumaine de cinéma, ou de nouvelle vague venue de l’est, il y a bien du côté de Bucarest, une inspiration commune qui puise ses sujets dans la misère sociale. Entre cette hallucinante description du calvaire de deux jeunes filles pour que l’une d’elle puisse avorter, et le non moins hallucinant voyage de Dante Lazarescu vers sa mort programmée, il y a eu la révolution contre le régime de Ceausescu. Celle-ci paraît avoir apporté un indéniable progrès matériel, mais en ce qui concerne les rapports humains, rien ne semble avoir changé.
Pour parler du film de Mungiu, palme d’or à Cannes, il faut réussir à prendre un certain recul, un peu de détachement. La force profonde du film le permet difficilement.
Techniquement, c’est d’une très grande précision, cadré en CinémaScope, permettant des plans larges immobiles ou presque, d’une froideur grise oppressante, alternant avec des instants caméra à l’épaule qui donnent une impression d’urgence, d'affolement, de nervosité extrême.
Les longs plans-séquences, virtuoses, enferment le spectateur dans l’action, on ne peut qu’être happé par le récit. Le personnage d’Ottila, littéralement habité par l’actrice Anamaria Marinca, présente à l’image presque de façon continuelle, est absolument hypnotisant. On a peur comme elle, on court, on marche, on souffre comme elle, on finit par respirer comme elle. Ce personnage, fort et fragile, splendide d’obstination et de volonté, parvient à rendre le film universel, ce n’est plus seulement une histoire roumaine du temps de la dictature, c’est aussi celle d’une lutte constante et désespérée de la part d’une jeune fille à l'intérieur de la société des hommes.
Lourde, dense, marquante, 4 mois, 3 semaines, 2 jours est l’une de ces oeuvres qui vous laisse sans voix, comme anéanti. Le cinéma, lorsqu’il est porté par une telle force, a le pouvoir de changer (un peu) le monde.
Longue vie à Ottila...
carma57
carma57

13 abonnés 65 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 11 août 2008
J'ai du mal à me souvenir si j'avais auparavant vu un film récompensé d'une palme d'or, je croyais que c'était une valeur sur de voir un bon film!
Eh bien rien de cela, je regardais sans cesse le temps écoulé du film en espérant qu'il allait enfin se passer quelque chose....non il n'y aura rien jusqu'à la fin, le film m'a paru interminable, comme dit précédemment c'est très mal filmé (un style que je n'apprécie pas du tout), on dirai qu'il n'y a aucun espace dans le temps on garde tout même les dialogue inutile, bref j'espère que les palmes d'or c'est pas toujours comme ça, a déconseiller fortement
Seemleo
Seemleo

69 abonnés 888 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 26 septembre 2008
Le problème avec ce genre de cinéma, c'est que la qualité de la réalisation de cette Palme d'or est au service de l'horreur. Temps réel ou quasi, à l'instar de la série "24h chrono" Des plans fixes pour les scènes intérieures, caméra à l'épaule pour les extérieures, comme dans "Elefant", Palme d'or en 2004. Ces techniques permettent au spectateur de ressentir assez fortement ce que ce les deux "héroines" ressentent : l'enfer et des situations très éprouvantes. C'est parfaitement réussi et c'est la force du film. Par contre le thème de l'avortement clandestin dans un état totalitaire est assez connu. La seule question à se poser est : veut-on vraiment "vivre" toutes les phases émotionnelles noires des personnages ? Ou de manière plus général : que cherche-t-on au cinéma ? Pour ma part, je n'ai pas aimé ce film, ni sa tension dramatique trop lourde. J'ai souffert entre ennui et mal-être et j'ai plusieurs fois eu envie de quitter la salle. Ce n'est donc pas réussi à mes yeux.
maximus.primus
maximus.primus

20 abonnés 47 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 février 2008
Film très poignant, mais plutôt utile.
JoeyTai
JoeyTai

21 abonnés 450 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 juin 2009
Film fort sur l'avortement en général, et plus encore sur l'hypocrisie des sociétés (ici la terrible Roumanie de Caucescu), toujours plus promptes à nier les problèmes plutôt qu'à aider ceux qui les vivent. La mise en scène est basique, presque inexistante, mais le jeu des actrices est parfait. La dureté de l'épreuve est parfaitement retransmise. La lâcheté des hommes présents dans le film est ici poussée jusqu'à la caricature, entre un petit-ami qui est dépassé par le sujet au point qu'il ne peut quasiment pas en parler, et "Mr Bébé", un moralisateur insensible immédiatement antipathique. Très bon film, pour peu évidemment qu'on ne soit pas rebuté par le sujet.
Flavien Poncet
Flavien Poncet

248 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 janvier 2008
Le décompte du titre prévient l’urgence de l’œuvre. «4 luni, 3 saptamini si 2 zile» (Roumaine, 2007) de Cristian Mungiu révèle en un système de plan-séquences, non seulement l’état illicite de l’avortement en Roumanie mais surtout, par ce biais, l’état de tout le pays. Deux poissons sont clos dans un bocal, avec pour image un monument national comme arrière-plan, voilà le plan liminaire du deuxième film de Mungiu. Les deux poissons sont l’analogie des deux étudiantes victimes des lois de leur gouvernement sur l’IVG. Le film est une critique contre la politique roumaine, exempte de virulence frénétique. Les plus probantes des séquences sont celles avec l’avorteur dont le ton agressif agite encore davantage la crainte des protagonistes, et la notre par la même occasion. Le médecin «Monsieur Bébé», remarquablement interprété par Vlad Ivanov, est ce gouvernement qui ploie les citoyens, anéanti l’individualité voire le viole. Une fois la «substantifique moelle» extirpée, son ton est plus léger même amical. Mungiu capte à travers cet avorteur, les politiques roumains au pouvoir comme des vampires avides du corps, des ressources de leurs citoyens. Cette métaphore est certes un peu abusive mais elle en souligne l’idée. Tout ce qui est étranger aux deux femmes, que ce soient la police ou même le fiancée de l’une d’elle, contient un risque. Cette vigilance est instaurée par le gouvernement roumain, seul responsable des mœurs légales rejetant l’avortement. Et même les caractères des deux «héroïnes» sont atteints par cette atmosphère politique puisqu’elle décide, in fine, de ne plus jamais en reparler, enterrant l’horrible expérience à laquelle elles ont du faire face, la noyant dans le silence. Mungiu, par le biais de cette œuvre, offre un relais au monde, aidé d’une Palme, sur l’état de la Roumanie. Et bien qu’il y ait peu d’espoir, comme le laisse à penser le fœtus inerte ensanglanté, le sacrifice d’Otilia rêve à la solidarité d’une démocratie juste.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 29 août 2007
3 mois tout juste et deux jours auront passés entre la sortie française de ce film et sa remise de la Palme d'Or au dernier Festival de Cannes... On peut encore se demander si c'est bien mérité.

Sombre portrait de l'univers insalubre de la Roumanie des années 80, dans lequel deux jeunes femmes s'inquiètent de leur avenir. L'une est enceinte de quatre mois et ne veux pas de son enfant, l'autre n'est pas sure d'elle et à peur d'en avoir un, de bambin. Le problême, c'est qu'a cette époque, l'avortement est condamnable. C'est un haut crime.

Cristian Mungiu semble porter à coeur ce sujet et, scénaristiquement, il le maitrîse parfaitement. L'histoire est si réelle, si terrifiante de véritée.
Au niveau de la mise en scène, on ne peux que reprocher au réalisateur d'alterner caméra à l'épaule (donc bougant dans tout les sens) et images denses et immobiles. (Le mal de crâne n'en est que un peu plus ressenti.) Mais dans les deux cas, l'ambiance noire et suffoquante est omniprésente, contrastant parfaitement avec l'épreuve que la jeune Gabita va supporter durant le film.

L'excellente interprétation de Anamaria Marinca, Laura Vasiliu et Vlad Ivanov, renforce la puissance de ce film hors du commun, "salement" magnifique à certains niveaux, mais qui aurait dû être quelque fois plus soigné. N'empêche que... Le silence règne à la fin de la séance.
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