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ninilechat
76 abonnés
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4,0
Publiée le 3 septembre 2007
Dans la Roumanie au temps du couple-président de fous diaboliques, Ottilia va aider son amie, sa co-thurne de la cité universitaire (glauque à souhait, et où le marché noir prospère) à avorter. Que faire d’autre, quand la contraception n’existe pas. Elle va même littéralement la porter car la petite est peureuse, incapable de prendre une bonne décision, pas très franche. On la voit, Ottilia, trotter sans relâche, dans les rues sans lumière, défoncées, presque désertes de cette grande ville tout aussi glauque ; elle nous fait penser à Rosetta, la même détermination obstinée. Mais elle va y laisser beaucoup de plumes, remettant en question sa propre vie sentimentale. Il faut réserver une chambre d’hôtel, ces hôtels d’état, ces grands trucs staliniennement sinistres, affronter les concierges malgracieuses qui ont la haute main sur les clés et les cartes d’identité. Dans cette chambre, la très longue confrontation entre les deux jeunes filles et cet inquiétant faiseur d’ange, tour à tour menaçant puis vaguement amical qui officie en fait non pas tant pour l’argent que pour abuser de ses « patientes » représente un des moments les plus angoissants, les plus forts, de tout le cinéma. Quant au témoignage sur une époque, un pays, il est formidable. Maintenant : est ce vraiment une palme d’or, dans la mesure où une palme d’or doit représenter quelque chose comme un sommet dans l’art cinématographique ? Ce film devait repartir de Cannes avec des récompenses, absolument : meilleur scénario peut-être, prix d’interprétation féminine assurément. La palme? C'est à voir en revisitant l'ensemble des films présentés.
Une ambiance très particulière dans ce film, avec une magnifique mise en place, tout de suite dans le bain, mais avec beaucoup de mystère. Le film est un peu lent, c'est vrai, le montage peu dynamique. Mais les nombreux plans-séquence nous permettent d'admirer le jeu très juste des acteurs. Et aussi de ressentir la longueur du moment que vivent les protagonistes. Le film est très réaliste dans l'ensemble, et on s'attache tout de suite à ces deux jeunes femmes. On est pris par l'histoire, toute simple et pourtant développée sur près de deux heures, car il y a des choses à dire. Un film très touchant, qui mérite sa distinction à Cannes.
Un coup de poing dans l'estomac ce film. Le réalisateur a choisi un rythme très lent, des silences qui en disent long, de futiles discussions alors que les enjeux sont énormes, une absence de musique. Du coup l'atmosphère est bien pesante, le spectateur ressent le malaise au plus profond des tripes. La contre-partie de tout ça est que l'ennui guette. Malgré tout c'est un film à voir absolument.
Longtemps après sa vision, ce film continue de nous hanter. C'est cela le cinéma... il nous imprègne de façon indélébile. Et ce film me marquera longtemps, très longtemps...
Palme d'or, critiques dithyrambiques, cinéma engagé, sujet accrocheur, épineux et sérieux.... Je croyais donc aller voir un film qui allez me scotcher sur mon siège. Hélas, je n'ai pas du tout adhérer.... J'ai trouvé ça lent, chiant, sans grande émotion, triste à souhait (comme les rues roumaines). Dommage car la Roumanie ce n'est pas que ça..... Coup de chapeau aux deux actrices tout de même...
Film choc !! Malgré un début on ne peut plus pénible et la froideur de la réalisation, on ne peut que être touché et choqué par le destin de ces deux femmes !! Certaines scènes sont insoutenables et à la limite du regardable !! On ressort sous le choc et on ne regrette pas du tout d'avoir serré les dents pendant les moments un peu longuets !
Il y a quelquefois des Palmes d'Or chiantes. Il y a des Palmes d'Or grand public pleines de bons sentiments. Et il y a aussi des Palmes d'Or incontestées. C'est le cas de ce film roumain pour lequel la critique est unanime.
Ça se passe en 1987, deux ans avant la chute du mur de Berlin, et par voie de conséquence, celle de Ceaucescu. L'avortement est interdit, non pas sur des critères moraux, mais parce que le pays a besoin de main d'œuvre… Le recourt à l'avortement en est presque un acte de rébellion et de liberté face à la dictature.
Ça commence par une scène qui semble banale entre deux étudiantes dans un foyer. On devine que quelque chose se prépare et qu'elles vont devoir s'absenter quelques jours. La question est "le poisson rouge va-t-il tenir sans manger ?"
On comprend vite que la petite brune à l'allure presque enfantine, Gabita, va se faire avorter, et que la blonde un peu plus masculine, Ottila, va l'aider et la soutenir dans cette épreuve. Elles vont rencontrer Monsieur Bebe, conseillé par une copine…
C'est un film âpre, difficile, sans esbrouffe, sans fioriture. On est à 100.000 lieux d'hollywood, davantage dans le néo-réalisme italien que dans le sirupeux.
Tourné en longs plans séquences, quasiment en temps réel, sans musique, dans une lumière grise, le film nous plonge avec ses héroïnes dans une existence du chacun pour soi, de démerde, de corruption. L'absence de liberté vous oblige à agir seul lorsqu'il s'agit de prendre des décisions graves.
C'est un film sur l'engagement, l'amitié, la fidélité. Ottila a décidé d'aider Gabita. Elle fera tout ce qu'il faut faire pour respecter sa parole, même ce qu'elle n'aurait jamais pu imaginer.
C'est aussi un film sur les petits, ceux qui ne sont rien ou qui sont fragilisés par telle ou telle situation. Un film sur ceux qui ont le pouvoir sur ces petits (qui sont d'ailleurs bien souvent juste au-dessus et petits eux-mêmes).
Un très beau film donc, difficile mais puissant, avec deux a
Film choc ! Malgré un début lent et une réalisation qui entretient la froideur du scénario, on ne peut qu'être touché et choqué par le destin de ces deux femmes. Certaines scènes sont difficiles, noires, voire moralement violentes. On ressort perturbé et on ne regrette pas du tout d'avoir serré les dents pendant quelques moments un peu longuets !
Un film radical à tous les sens du terme et de différents points de vue : le sujet, le traitement sans fioritures qui en est fait, mais aussi une réalisation qui laisse la part belle à de longs plans-séquences. Un film marquant... Pour la palme d'or, c'est plus discutable...
Exceptionnel. Un quasi documentaire tellement les actrices et les scènes sont vraies. Dans un climat de suspens, le réalisateur filme avec justesse une situation difficile et évite le manichéisme facile; il a l'intelligence de ne pas filmer ses personnages comme des victimes; tandis qu'il choisit de souligner l'inconscience et l'égoïsme d'une des deux jeunes filles (on a envie de lui coller des baffes malgré le contexte!). Des séquences impeccables tel ce dîner auquel elle est obligée d'assister, on a envie de s'enfuir avec elle tellement les convives sont pesants. Seul bémol sur le plan du foetus...était-il nécessaire du moins qu'il soit aussi long? Pas sûr. Ce film reste difficile à voir pour une femme...peut-être à cause de ce plan. A voir absolument.
Un film à la fois bouleversant et percutant. Il est construit comme un drame banal et une idée simple et arrive pourtant à nous intéressez grâce à une mise en scène qui installe un climat froid d'angoisse de bout en bout. Mais le rythme est lancinant et ça manque d'ellipses. Cependant le film reste une réalisation avec des qualités évidentes.
Réalisé par Cristian Mungiu avec Anamaria Marinca et Laura Vasiliu. Palme d'or au festival de cannes 2007. Drame intense, poignant qui vous prend aux tripes de façon crescendo et dont on ne sort pas indemne. L'interprétation est magistrale, authentique, émouvante. Anamaria Marinca est LA révélation de ce film. Par ailleurs, Cristian Mungiu arrive à créer une atmosphère lourde, pesante, opressante devenant gênante sur la fin. LE silence avant le générique de fin entretient notre sentiment de malaise. "4 mois, 3 semaines,2 jours" est un film qui n'a pas volé sa palme! DU GRAND CINEMA!!!
Je ne comprends pas ceux qui ont donné la palme d'or à ce film. Il ne présente absolument aucun intérêt si ce n'est de montrer le retard qu'avait la Roumanie en 1987. A part ça ? Absolument rien, excepté des plans séquence de 4 minutes avec quelqu'un qui gravit des marches dans le noir, des plans fixes de 5 minutes sur une chambre d'hôtel glauque ou sur les deux protagonistes qui se regardent dans le blanc des yeux en attendant leur repas. Le scénario tient sur un ticket de métro, le jeu des acteurs est faible, l'ambiance affreuse (mais c'est normal vu le scénario), enfin bref un des pires films de toute ma vie. J'ai perdu 1h30 de ma vie.