Nous sommes lent à croire ce qui fait mal à croire.
Ovide
Et Après
Que se passe-t-il lorsqu’on meurt? Notre corps n’est-il qu’un simple déchet? Nourriture pour les vers de terre et les larves ou notre âme reste-elle avec les autres? C’est bien la question qui vous tourmentera pendant des semaines à la suite du visionnement du film Et après. Une réalisation de Gille Bourdos inspirée du roman au même titre de Guillaume Musso. Un film décevant pour quelques uns et un roman passionnant pour tous!
Et après est en général une histoire psychologique, mais aussi un drame qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. L’histoire parle de Nathan (Romain Duris) un avocat New Yorkais, qui à beaucoup de succès auprès de sa clientèle, mais un peu moins auprès de sa famille. Il est divorcé depuis quelques mois seulement et depuis, il ne vit qu’au travail. Jusqu’au jour où il fait la rencontre du docteur Kay(John Malkovich) un personnage bien mystérieux. Celui-ci changera le cours de sa vie ainsi que sa façon de penser afin d’aider Nathan à ouvrir les yeux sur le temps précieux que nous accorde la vie. Le tout pour nous conduire à une fin complètement inattendue.
Effectivement, la fin est plutôt déroutante, mais en tant que lectrice du roman, il y a quelques passages du film qui s’avouent très discordants comparativement au livre. Les lieux et les personnages sont très différents et cela enlèvent le coté plus réaliste que nous pouvions percevoir dans le livre. Excepté Nathan, les personnages n’ont pas les mêmes prénoms. D’ailleurs, Claire (Evangeline Lilly), l’ex femme de Nathan ne pratique pas le même métier, elle n’a pas les mêmes ambitions ou le même caractère que le personnage du roman. J’ai eu l’impression de regarder un film portant sur une toute autre histoire. Sans compter que les lieux ne sont plus les mêmes aussi. Alors que Nathan et Claire habitaient à New York lorsqu’ils étaient encore un couple, ils habitent maintenant à San Diego dans une maison éloignée des autres, emprisonnée dans la verdure d’une forêt et des milliers de plantes sauvages. Je dois avouer que l’emplacement des scènes m’a plutôt déçu. Aussi, plusieurs évènements clés du livre ont complètement été retirés et cela a visiblement créé un manque de piquant.
N’empêche qu’une chose bien importante dans un film est le mystère. C’est ce qui pousse les spectateurs à regarder le film jusqu’à la dernière seconde et ce n’est surtout pas ce qui manque à ce film. Et après, a bien réussi à garder le mystère jusqu’à la fin. Tout au long du film, on peut voir plusieurs scènes dont on ne comprend plus ou moins la signification. Au fond, on n’y porte pas vraiment attention jusqu’a ce qu’on arrive au dernier trente secondes du film et q’on réalise que la réponse était sous nos yeux depuis le début. J’ai trouvé que l’ensemble du film a été produit avec succès. Malgré les nombreuses différences entre le film et le roman, Gille Bourdos a fait un excellent travail.
De plus, Duris a réussi a créer un très bon fil narratif grâce à la musique qu’on peut entendre tout au long. Pendant presque toutes les scènes il y a de la musique. La chanson thème, “The wonder of life” performé par Alexandre Desplat est une pièce musicale très inspirante. D’ailleurs, la musique toute entière a été minutieusement choisi pour ce film. J’ai trouvé qu’avec celle-ci, le réalisateur a réussi a nous saisir de la tête aux pieds. Il a su recrée les mêmes émotions de peur, de suspense et de mystère que l’on ressentaient dans le livre.
Quoi qu’il en soit, le film Et après, malgré son coté décevant auprès des lecteurs réussi très bien à s’en sortir avec sont suspense et sa musique envoutante. Je le conseil aux amateurs de film dramatique et romantique ainsi qu’au amoureux du suspense. Cependant, pour ceux croyant enfin pouvoir regarder une copie parfaite du roman, je tiens a vous annoncez que ce n’est pas ce que vous trouverez dans ce film faussement basé sur le roman de Guillaume Musso. Bon visionnement mais surtout bonne lecture à tous!