Jaws est sortit en 1975, date un peu loin de ma naissance, toutefois, pour avoir vécu ce soir une découverte en salle, je l'assure ce film est traumatisant ! Pour la terreur qui se niche dans les consciences, mais ce n'est pas particulièrement là-dessus que je me suis -re-mangé une tarte ...
Loin de mon petit écran 15" d'il y'a 10ans tout juste, la déflagration à de suite le temps de passé de la lumière à l'obscurité pour restitué le premier coup de stress de son inauguration déjà iconique ! La suite est de la même trempe. La seconde attaque, précisément la déambulation de cette mère qui recherche son fils est sans doute la scène la plus pénible de ce long-métrage. J'aime le gout du détail qu'insuffle Steven Spielberg au cours de son histoire. Les petites choses servent à rendre cette même histoire encore plus génial, à construire des personnages aussi, quasi-légendaires ! Franchement, entre les punchlines dingues, les attitudes du même acabit, et toute la technique déployée par une mise en scène qui en distingue ces solutions dans la difficulté, au vu du tournage que l'on sait, très complexe, est parfais.
Jaws à de la violence, de la torpeur, de l'horreur, il y'a également de la tendresse, ce bisou de ce petit à son père qui lui réclame car il en a besoin. Mais aussi ce même type, accompagné par sa femme, avant une mission périlleuse, qui lui repasse le versant de sa veste dans un petit geste qui moi perso, me fait limite chialer ... J'en rigole, d'ailleurs, horreur et tendresse sont de mise, l'humour n'est pas à la traine non plus ! Je contracte cette remarque avec un des délices de Jaws, sa partition musicale ! J'ai beau l'avoir vu, de nombreuses fois, pas depuis longtemps d'accord, mais j'avais carrément oublier la subtilité de la composition musicale de ce fou furieux de John Williams, un des plus grands esthètes, un maitre !
Je me suis fait embarqué, ça se voit, mais oui, sérieux, il faut voir comment Spielberg joue des masques et tire à vue sur le micmac de la commune qui en oublie la menace pour le profit, avant d'entamé une bascule et de rentré à fond dans la chasse de se second moitié, une fois entériné la bêtise politique ! Toutefois, le jugement n'est pas une priorité, il y'a comme une lecture loin du manichéisme rudimentaire, gentils / méchants, toute l'intelligence de sa nuance se manifeste dans ce concours d'anecdotes, ou les cicatrices les moins visibles en disent bien plus long que les stigmates que l'on décèle avec nos yeux ... Je parlais de légende, cette scène, est bien sur, à mettre tout devant !
Un chef d'œuvre !!!