Ridley Scott ("Alien, le 8ème passager", le premier Alien, un chef d'oeuvre par ses décors, "1492, Christophe Colomb", autre chef d'oeuvre) s'attaque (en 2008) au terrorisme international et à ses racines, celles du proche orient. Des intrigues pas possible, qu'on n'arrive pas à suivre, mais dont on se dit qu'elle sont terriblement intelligentes et renseignées, avec un Di Caprio dont on pense qu'il va finir par nous expliquer ce qui lui arrive, lui qui a l'habitude des embrouilles comme celles, fabuleuses, de "Shutter Island"... On suit, on comprend qu'on passe d'actes terroristes en frontières (Oman, Palestine, Irak, etc...), ce qui est particulièrement intelligent vu que tout le monde sait que ce sont les guerres occidentales dans ces pays qui provoquent le terrorisme par contre coup. On attend donc une explication extraordinaire et limpide jusqu'aux 10 minutes fatales : ça commence par une scène de nuit dans une grande ville entre l'Egypte et la Jordanie, plutôt en Egypte si l'on suit les dialogues, où l'on aperçoit.... la Koutoubia ! Là, tu rêves, tu te dis que c'est juste une erreur, que c'est pas possible.... Et puis, dans les minutes qui suivent, ça se dégrade encore : dans les tentatives d'échange d'otage en Irak, tu reconnais les villages marocains que tu connais par cœur pour y être passé 5 fois, et enfin, en guise de territoires de l'Etat Islamique, tu reconnais les moindres détails de l'Atlas, et des prise de vues que l'on peut situer entre Ouarzazate et Guelmin. Et là tu comprends : tu comprends que tu ne comprendras rien, car le scénario ne tient pas plus que les décors réels de tournages, avec l'appui certain des studios de Ouarzazate, mais qui reposent aussi sur l'ignorance des américains de la géographie et de la géopolitique : de l'action, mais aucun sens.... De la part d'un si grand cinéaste, on pouvait attendre mieux.