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L'AlsacienParisien
631 abonnés
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4,0
Publiée le 4 octobre 2008
Un très beau film sur un quotidien familial... auquel on peut très facilement s'identifier... Les acteurs sont justes et sincères. L'histoire est commune mais marque par son réalisme touchant, grave et humoristique. On aurait pu se passer de François-Xavier Demaison et de Gilles Lellouche! Mais l'histoire reste cependant un portrait de famille d'une grande beauté.
Drôle, nostalgique et parfois triste, cette chronique familiale nous fait suivre les aventures d'une famille française sur une quinzaine d'années. Les acteurs sont tous excellents et s'en donnent à cœur joie. Plusieurs séquences succulentes. Un bon moment.
Je comprends qu’on puisse aimer ce film, … ou pas. En revanche, je ne comprends pas vraiment l’utilité de ce film, mis à part pour dire que la vie n’est pas facile, qu’être parent est le métier le plus difficile au monde et que les parents ne semblent pas être en mesure de comprendre leurs adolescents, simplement parce que ces derniers les trouvent trop ringards, dépassés par les événements concomitants avec les nouvelles mouvances. En fait, c’est toujours le même problème au fil des générations, et va même parfois jusqu’à s’amplifier. Vous l’avez compris, je fais partie de ceux qui n’ont pas franchement aimé ce film. Pourtant je ne vois rien à redire sur les aspects techniques, bien au contraire : je n'en pense que du bien. Alors que le spectateur est invité à suivre douze années d’une famille composée de cinq personnes, le récit a été concentré sur cinq jours : un par membre de la famille, ce qui constitue des fragments d’une grande précision quant à la psychologie de chacun de ces personnages. Des fragments séparés par de longues ellipses pendant lesquelles rien de notable ne se passe, mais ça : c’est selon l’imagination du spectateur qui le déterminera. La mise en scène est à la mesure de l’écriture du scénario : intelligente, soignée, précise. Avec l’interprétation sans faille des comédiens, notamment Jacques Gamblin excellent, on se rapproche de cette famille, comme si nous étions des privilégiés en train d’assister à son évolution dans le temps. On notera également la très bonne prestation du Québécois Marc-André Grondin en plus jeune fils de cette famille. En fait, tous les acteurs sont bons, jusque dans des rôles très secondaires. Ainsi on a la surprise de trouver Gilles Lellouche en rasta, Roger Dumas en vieux acariâtre, et François-Xavier Demaison en professeur passionné de cinéma, ce qui a le mérite d’apporter des personnages hauts en couleur autour de cette famille somme toute des plus banales. Seulement voilà : outre une moralité inéluctable qui ne ment pas sur la réalité, où est l’autre intérêt ? Où est l’aspect divertissant ? Ne cherchez pas, il n’y en pas, et on peut avoir tendance à trouver ce film un peu longuet (1h54 tout de même!). A aucun moment, il y a de petits grains de folie qui auraient redonné du peps à l’histoire. Mon constat est amer : dans le cinéma français, on s’évertue à tourner de tels sujets sous forme de drame, alors que je pense qu’il y a avait la place ici de faire quelque chose de plus enlevé. Et donc fatalement de plus divertissant. Regardez "Intouchables" par exemple, arrivé 3 ans plus tard sur nos écrans : le message est fort, et pourtant on se marre bien. Et si "Intouchables" a été tourné de la sorte, c’est parce que les personnes sur qui s’inspirent cette histoire avaient mis la seule et unique condition que le film soit tourné sous forme de comédie. Tout le monde sait ce que ça a donné. Le réalisateur de "Le premier jour du reste de ta vie" Rémi Bezançon est talentueux, mais il devrait peut-être en prendre de la graine. En attendant, son long métrage est surestimé selon moi.
On m'avait vendu ce film comme un chef d'oeuvre du cinéma français, une pépite d'or à voir et à revoir sans s'en lasser un seul instant. Si il est clair que "Le premier jour du reste de ta vie" ne représente pas le film parfait, il n'en demeure pas moins un film intelligent et réussi. Construit narrativement en suivant les cinq membres d'une famille, Rémi Bezançon livre un portrait non pas dénué de clichés mais ô combien sincère. C'est cela qui fait tout le charme du long-métrage. Un film simple et drôle, triste aussi parfois, qui renvoie à des moments de vie propres ou fantasmés. Dommage que la mise en scène soit bien en déça de l'histoire mais qu'importe, "Le premier jour du reste de ta vie" apporte un véritable coup de fraicheur dans le cinéma français et que dire si ce n'est que ça fait un bien fou.
Une comédie d'excellente qualité, ce qui est rare pour ce genre : très bien jouée, dialogues croustillants, humour subtil, émotion… Cinq journées pour chaque personne d'une famille de cinq, étalées sur douze ans. Un régal.
Un film magnifique, qui fait rire et pleurer. Les acteurs sont tous magnifiques de justesse et d'émotion. C'est vrai que cette famille est la notre ! Un grand moment de bonheur.
Artistique et sensible ce film aura du mal à laisser indifférent. Les quelques incohérences et légères grossièretés de réalisation sont rapidement enfouies sous l'appropriation personnelle que se fera le spectateur du thème de la famille. Les ficelles de l'émotion sont diaboliquement tressées. Un moment à partager.
‘’Le premier jour du reste de ta vie’’ est une gentille arnaque, mais une arnaque quand même. C’est comme du vide entouré d’un très bel emballage. L’emballage étant la mise en scène très léchée (genre pub pour internet) et la bande originale bien sentie. Mais ce film doit avant tout son succès à ses acteurs dont la maestria arrive presque à masquer le vide de leur incarnation. Le film est une collection de vignettes sans liens entres-elles, où des choses fortes se passent mais qui n’ont aucun liens avec celles d’avant et qui n’auront aucune conséquence sur la suite. Exemple : le grand frère frappe le petit en le traitant de perdant (ou un truc comme ça), pourquoi ? On ne sait pas. Cela sera-t-il évoquait par la suite, se sentira t—il ? Ben non. Idem pour la crise de couple des parents, etc, etc. Que demande le peuple ? ‘’ C’est trop gentil, alors ?’’ Ce n’est même pas ça. C’est trop rien. Aucune substance. Rien à en tirer. C’est du divertissement creux qui se donne des airs de leçon de vie. Une vrai perte de temps.
De grands progrès depuis "Ma vie en l'air", qui pourtant se regardait sans déplaisir. Quel joli titre, pour un bien joli film ! "Le premier jour du reste de ta vie", de ma vie, de notre vie, de leur vie, de la vie ... L'histoire est d'une grande banalité : c'est une histoire de Français moyens, de Duval, Martin ou Moreau, mais la façon de la raconter fait toute la différence. Avec pudeur, drôlerie, tendresse, Rémi Bezançon donne beaucoup à voir grâce à une caméra complice et un montage dynamique, et sait éviter les discours pesants, autant que le pathos, que cette histoire de famille aurait pu amener. Le tout servi par des interprètes si naturels, que l'on oublie justement que ce sont des comédiens. A recommander.
Bien que ce soit une "fable" relativement caricatural retraçant les évènements marquant d'une famille, ce film, loin d'être désagréable se laisse bien regarder. Les personnages sont attachant même s'ils ne transmettent pas toute l'émotion que le sujet abordé aurait du générer. Quelques situations plutôt "lourdes" même si globalement, le plus grand nombre pourra s'identifier à cette famille et aux différents évènements qu'elle traverse ce qui constitue l'intérêt de ce film. Celui de prendre du recul sur sa propre situation tout en se souvenant que l'équilibre familial est fragile et précieux et que la vie tient à peu de choses. Qu'elle passe très vite aussi. Quelque part, ce film au delà du simple divertissement incite à relativiser les choses et surtout de profiter de chaque moments aussi éphémères puissent-ils être.
L'histoire d'un homme qui pense que sa famille est sa plus belle réussite. Et on ne va pas l'en dissuader, vu que c'est une fiction ! On ne peut critiquer méchament un tel film car on sent bien que l'intention est sincère, et l'amour de l'humanité, bien qu'un peu mièvre, est réel. C'est une saga familiale, et on pense (la perfection en moins) à « C.R.A.Z.Y. » en permanence, l'homosexualité en moins. Le beau chevelu est sympa, la ronde blonde charmante, Gamblin parfait dans un rôle étonnant de chauffeur de taxi, et la plus belle et plus mature Zabou affolante. Le réalisateur use et abuse des effets temporels comme dans « Ma vie en l'air », pour notre plus grand plaisir. Mais il introduit aussi la présence fantôme, avec dans l'ensemble une belle virtuosité, particulièrement communicative. On rigole pas mal, et l'émotion est belle, surtout la scène du repas du soir avec un Gamblin qui avoue son bonheur si simplement qu'il en est touchant. C'est bien dommage que la fin utilise une coïncidence un peu grosse dans le taxi, mais dans l'ensemble, elle est très forte, notamment la scène du dégonflage avec la parfaite Zabou. Beaucoup d'amour, de pathos et d'humour, peut-être la plus légère et la plus grave des comédies sentimentales de ces dernières années, en France du moins, et axée sur la famille néanmoins. C'est facile, mais c'est si bien fait avec la touche de modernité qu'il faut qu'on ne peut que recommander cette cuillère de miel pleine de bonne musique rock.
Un film sur les relations familiales, bonnes comme mauvaises, parents et enfants, tristesse et joie dans une histoire avec certes des défauts mais néanmoins très appréciable. La réalisation est très bonne: des prises de vues intelligentes, des mouvements fluides, un excellent cadrage et une mise en scène de qualité. Le scénario est assez bon, il y a de bonnes séquences, le tout est bien rythmé, parfois drôle mais aussi tragique mais le tout manque de rythme et c'est le plus gros problème du film. Il arrive qu'on s'ennuie. Les personnages sont originaux et attachants. Je ne connais pas ou alors que de nom les acteurs (Déborah François, Marc-André Grondin, Pio Marmai, il y a que Roger Dumas (II) que je connaisse) mais ils s'en sortent tous très bien. Les dialogues collent très bien aux personnages. La photographie est bien travaillée; la lumière est de bonne facture et les couleurs nombreuses et variées. Le montage est moins bon, il choisit un peu trop vite la facilité. Les décors sont beaux mais un peu vides, les costumes réussis et la bande son, malgré quelques bons morceaux de rock part un peu trop sur du piano larmoyant. Le premier jour du reste de ta vie n'est pas un chef d'oeuvre mais un film humain et touchant.
Comment un film avec un aussi beau titre reprenant celui d'une magnifique chanson d'Etienne Daho dont je suis fan peut-il être mauvais ? Pourtant, après un générique très réussi, furieusement seventies, évoquant les bons moments de la famille dont on suivra les tribulations, j'ai été d'abord déçu : le démarrage est mou, les scènes se succèdent sans guère d'émotion et de "liant". Mais, peu à peu, les personnages dérapent, sont de moins en moins lisses, on s'éloigne d'un téléfilm frileux et consensuel pour aller vers ce qui fait mal, ce qui accroche, les non-dits, les fêlures et les blessures qui concernent chaque famille sous des dehors plaisants : la mère qui a des difficultés à accepter son âge et qui, alors qu'elle a repris ses études et s'entoure de jeunes, veut à tout prix rester dans le coup ; le père un peu lunaire qui ne cesse de subir les brimades de son paternel et qui ne voit pas que son épouse se morfond et a des envies d'aller voir ailleurs ; la fille qui a des difficultés relationnelles et qui cherche à jouer la rebelle alors que c'est une romantique écorchée vive ; le frère aîné, sérieux, ambitieux à qui tout réussit mais pas vraiment heureux en ménage et, trop sanguin, qui fait longuement la gueule à son père ; enfin, le fils glandeur et sympa qui, après une rencontre ratée, est atteint pour un bon bout de temps du syndrome Tanguy refusant de grandir et se complaisant dans une éternelle adolescence. Une interprétation de premier plan, une bande-son réjouissante, une réalisation moderne, un découpage du film ingénieux grâce aux va-et-vient entre différents moments clés dans l'histoire de cette famille, des dialogues souvent savoureux, un scénario imprévisible qui réserve de belles surprises et une fin émouvante, pudique, sans effet larmoyant qui montre que la vie continue et qu'il faut savoir en jouir à chaque instant. Une nouvelle incitation au "Carpe diem". Un film français réussi qui ose sortir en plein été face aux blockbusters US stéréotypés...
C'est le genre de film qu'on ne se lasse jamais de regarder tellement cette comédie dramatique est riche et forte. Le film aborde les jours qui ont fait basculer la vie de chaque membre d'une famille. Mais le film est beaucoup plus profond. C'est pourquoi, "Cette famille, c'est la vôtre" accroche du film, résume beaucoup mieux celui-ci. On ne peut s'empêcher d'être objectif en tant que spectateur sur cette notion de famille et d'imaginer un fait parallèle avec notre propre vécu. Cette notion a d'ailleurs une connotation différente pour chacun et elle est interprétée individuellement. Le spectateur ne se limitera pas aux jours de chaque membre de la famille, mais à des actes précis, des paroles ou des moments. Cette claque intérieur qui nous fait réaliser que nous ne serons plus jamais la même personne. Et cette claque, les personnages en reçoivent plus d'une ce qui a un effet double pour le spectateur. C'est un film captivant et intuitif, orchestré par des acteurs de talent et une bande originale qui fait partie intégrante de l'action car elle est synonyme de fil conducteur tout le long de l'histoire (qui vous fait frissonner à plus d'un moment). Un film à voir maintenant et dans 10 ans.