Derniers Avis sur Il Commissario

Luigi Comencini retrace le parcours d'un obscur vice-commissaire irréductiblement honnête en butte à sa hiérarchie pour le moins plus souple.... Ce fonctionnaire incarné par Alberto Sordi veut être promu pour se marier et il profite d'une enquête pour faire éclater la vérité. Cela ne se passera pas vraiment comme il le souhaite car il dérange.... Un excellent film sur la vie et ses méandres, l'espoir et les illusions réalisé par l'un des premiers réalisateurs du néoréalisme rose.

Comencini est l'un des réalisateurs qui m'emballe le moins de la comédie italienne,non pas qu'il soit mauvais mais je lui préfère nettement des Scola,Risi,Monicelli qui eux utilisent mieux le mélange humour drame. Comencini le fait mais il ressort peut être trop le coté dramatique par rapport aux réalisateur cités précédemment. Enfin il commissario contient tout de même pas mal d'éléments drôles,voir la coupe de cheveux qu'arbore Sordi est simplement tordant de ridicule et il y a certaines choses qui m'ont vraiment amusé. Il faut dire que l'on doit le scénario à Age & Scarpelli qui savaient truffer les histoires de choses amusantes et décalées,c'est encore une fois le cas ici,même si le ton du film est plus sérieux que drôle on rit souvent en suivant ce commissaire.

Un commissaire qui en fait trop et ceci afin d’impressionner sa hiérarchie et ceci au détriment de sa vie de couple. D'une mort banale d'un scientifique accroché par une voiture il va allez fouiner et rouvrir l’enquête que tout le monde croyait classé. Peu à peu le commissaire va percer à jour ce qu'il se cache derrière cette mort,et le suspens est bien tenu jusqu'au bout. La loi pour lui est une chose sacrée elle doit s’opérer pour tous de façon égal. Il espère une belle promotion en élucidant l'affaire,il va lui arriver quelque chose mais ce n'est pas exactement ce en quoi il espérait.

On croirait presque ce film victime du syndrome de la trop bonne idée, qui veut qu'un artiste soudain inspiré délaisse le développement méthodique du contexte au profit de l'idée en elle-même, ce qui provoque des envolées de génie enveloppées dans de grandes couches de remplissage. Mais en même temps, on croirait que ce défaut a été compensé, comme si de grosses réécritures du scénario s'étaient avérées bénéfiques. Une analyse bien trop poussée à l'issue d'un simple visionnage, mais c'est réellement ce qu'on peut déceler dans cette oeuvre de vingt minutes trop longue, où tout rebondissement a le mensonge pour unique prétexte, et où la monotonie du texte du personnage principal jure avec l'énergie de l'acteur. Mais le résultat est trop mitigé pour être vraiment agréable.

c3porikrin.wordpress.com