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Romain Pinel
39 abonnés
696 critiques
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2,5
Publiée le 16 mars 2009
J'ai été assez déçu par ce film,le pitch annonce une lutte fratricide à travers l'amour de la même femme et des opinions politiques radicalement opposés mais au final c'est surtout sur l'un des deux frères que l'histoire est centrée,l'autre fait presque figure de personnage secondaire et leur opposition est juste symbolique pour un tout qui est superficiel.Cela dit le scénario est bien trouvé,ça manque pas d'originalité,c'est surprenant franchement c'est bien.En outre le contexte est envoutant et très bien retranscrit bon je ne suis pas un expert de l'Italie et encore moins des années 60/70 mais c'est vraiment prenant.Le film a un peu tendance à trainer en longueur,certains passages ne sont pas toujours utiles et parfois on s'ennuie.Au niveau des personnages rien de bien extraordinaire à part celui d'Accio qui est très impulsif et radical,la fille aussi perd de son importance au fil du temps et la fin est un peu catapulté donc dans l'ensemble ça reste un film très moyen.
Le scénario fait penser à celui de “Nos meilleures années”, à cause des deux frères opposés politiquement, avec des vies sentimentales contrastées, des trajectoires de vie se croisant ou s’éloignant selon les événements. Mais là où le superbe très long métrage de Marco Tullio Giordana prenait le temps (6 heures !) de traiter l’itinéraire des deux personnages à parts presque égales, ce film de Daniele Luchetti concentre le regard sur le mauvais fils, surnommé la Teigne, toujours à chercher les coups, tenté par le mouvement fasciste, n’arrivant pas à trouver son équilibre. Incarné par deux acteurs (pour montrer l’adolescence puis l’âge adulte) formidables de nervosité et d’expression, le personnage porte l’intérêt à lui tout seul, les autres étant plus convenus. Il est l’une des vérités historiques italiennes, avec un parcours politique tortueux, des rapports amoureux compliqués, en conflit permanent avec les valeurs familiales. Rien n’est simple ni écrit d’avance, et ce caractère indécis, chaotique, est éminemment cinématographique. La mise en scène, au début plutôt terne, sans beaucoup d’idées, a le mérite de dérouler clairement l’histoire. Et puis, plus on avance, plus il y a de l’originalité, du décalage, de la poésie dans l’image, comme cette mèche de cheveux à contre-jour sur un dialogue dramatique. Au final, on regrette que le film ne dure pas plus longtemps, qu’il ne creuse pas plus son sujet, mais il montre une nouvelle fois la qualité actuelle du cinéma italien pour parler de son passé récent.
Ce film a un bon fond, le contexte historique est bien rendu mais l'histoire est peu accrocheuse. Sans doute parce que le thème et la manière de filmer sont du déjà vu.
Un trés beau film, malgré certaines longueurs. Il y a de l'humours, mais aussi des situations et des actions qui font réfléchir. Ici pas d'effets spéciaux ni de musique assourdissantes, juste une histoire simple mais remplie d'émotions.
4 928 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 30 juin 2021
Je me suis précipité pour voir ce film avec Elio Germano qui est peut-être le meilleur acteur italien de sa génération et Riccardo Scamarcio la coqueluche du moment. Ce film est un remaniement fatigué d'autres films de télévision fait de manière indifférente et ennuyeuse avec deux grâces salvatrices les performances d'Elio Germano et d'Angela Finocchiaro. Le reste de cette histoire est très franchement insupportable. Le film m'a paru long et j'ai été de plus en plus impatient et finalement en colère contre l'ensemble. Le cinéma italien qui était autrefois une force motrice de thèmes et d'idées inspirantes semble être arrivé à un arrêt total. Je crains qu'en Italie ils ne puissent plus aller de l'avant parce qu'ils sont piégés dans une sorte de structure qui les terrifie face aux nouvelles idées. En conséquence nous avons des films comme celui-ci qui est un retour vers le passé et pas d'une manière convaincante ou même agréable...
Portrait de l'Italie des années de plomb,"Mon frère est fils unique" relate le destin opposé de deux frères aux caractères et aux idéaux différents,reliés par le même amour pour une seule et identique femme.Fresque inégale sur le déchirement familial et les trajets que l'on s'impose,ce film de Daniele Luchetti s'avère être bien plus sage que le personnage principal auquel il tente vainement de s'identifier.Le dénivelé scénaristique est platounet,la reconstitution fade,et la mise en scène,même si elle fait part de quelques bonnes idées,dessert sans rythme cet affrontement politique.A vouloir dessiner toute l'Italie des années 1960-1970,des luttes ouvrières aux problèmes de logements,le réalisateur se perd dans l'histoire (au sens large du terme : celle du peuple et celle de son film),n'en ressortant que des scènes symboliques représentant des périodes importantes de cette époque."Mon frère est fils unique" commence pourtant bien,à la fois drôle et énergique,mais sa fâcheuse tendance à s'étaler de toutes parts le font patîr.Ni captivant ni original,le film de Luchetti parvient même à peiner pour dégager un charme personnel,une atmosphère romantique ou encore l'ambiguïté de la relation entre les deux frères.Reste l'interprétation sans failles de Elio Germano et Riccardo Scamarcio,exemplaires en frères ennemis.Le reste des acteurs contiennent eux aussi ce qu'il faut de justesse,mais ne parviennent pas à faire décoller ce film à mille lieues de la réussite de "Romanzo criminale",dans un contexte bien plus sombre.
Portrait d'une famille italienne dans les années 60-70, à l'heure de l'engagement politique de ses enfants. On y suit surtout le jeune Accio, fraichement viré du séminaire, dont les convictions politiques sont sans cesse influencées par les personnes qu'il côtoie : du fascisme brut à l'adolescence (pour suivre un homme qu'il admire plus que son père), au communisme engagé (pour être avec la femme qu'il aime), Accio papillonne, se cherche, évolue, et s'assagit lorsqu'il comprend enfin que l'engagement politique ne remplace pas l'amour familial. Et c'est un homme enfin apaisé qui sourit à l'ado révolté qu'il était, dans un beau plan final sur la plage. Très beau film, sur un sujet plutôt rare.
Une famille ouvrière dans l’Italie d’après-guerre. Trois enfants, dont deux frères, le beau Manrico qui tout naturellement rejoint son père à l’usine et milite au parti communiste, et le petit dernier qu’on ne désigne que par son surnom d’Accio, « la teigne », tant il est revendicatif, bagarreur et insoumis. Et persuadé d’être toujours le sacrifié de la fratrie. Il faut dire qu’il aime le latin, et qu’on l’oriente vers les études techniques, normal quand on est fils d’ouvrier. Il tente le séminaire ? Sans succès. Il revient à la maison, et fasciné par le fascisme, s’engage chez les nostalgiques des chemises noires. Les bagarres entre les frères ! ils se sautent dessus, pour un oui, pour un non, elles dépassent leurs jeux de jeunes chiens (même si l’affection sous jacente est toujours là), d’autant plus que la fiancée « officielle » de Manrico plait bien à la Teigne…Accio finit par comprendre ce que sont vraiment ses « amis », alors que Manrico penche vers des actions de plus en plus violentes, pour finir par rejoindre les brigades rouges –le film se termine très mal. Tout cela – ce quart de siècle de l’histoire de l’Italie, de notre histoire à nous autres européens est décrit avec justesse, finesse, sensibilité, intelligence. Tout est vrai dans ces relations « je t’aime et tu m’exasperes » qui sont le quotidien d’une famille. Ce film a la grâce. Elio Germano et Riccardo Scamarcio, on les garde dans notre cœur, dans notre conscience. C’est un bonheur de cinéma, comme le cinéma italien de la grande époque nous a tant donné. Nous l'avons tant aimé... Daniele Luchetti est bien l'héritier des Scola, Risi, Comencini qui chroniquaient la vie qui rit, la vie qui pleure...
Bon film, mais un tantinet décevant. Peut-être parce que le sujet n'est pas d'une originalité folle. En revanche, il y a là de nombreux jeunes acteurs dont on devrait souvent reparler...
En lieu et place d'un renouveau annoncé le cinéma italien semble plutot renouer avec une veine qui avait assuré son succes populaire ,le credo : "nous nous sommes tant aimés/hais/retrouves/trompés...". En effet dans le meme registre on a pu voir récemment "les Cents pas" et en plus ambitieux "Romanzo criminale". Ici donc rien de tres novateur , l'impression de feuilleter un des ces agréables petits albums photos de poche ou l on retrouve sans surprise le spectacle de ces familles tiraillées en leur sein par le quatuor mafia-communisme-fascisme-catholicisme censé etre ?nous rabache t-on la métaphore de l'Italie d'hier. Un sympathique chromo quoi... A quand un cinéma italien qui nous donne des nouvelles de l 'italie d'aujourd'hui sans tomber pour autant dans la fiction de gauche édifiante et nombriliste.
L’histoire de deux frères dans les années 60-70, l’un communiste, l’autre, je vous le donne en mille, fasciste. Je ne suis pas très objective en général avec les films italiens tellement j’aime entendre rouler les r…mais là, non, à part la satisfaction de constater mon excellent niveau en argot romain, le film est certes très agréable à regarder mais reste didactique et filmé bien sagement. Dans la même veine, je vous renvoie à « Nos meilleures années », bien supérieur.
Le cinéma italien poursuit sa bonne forme. Dans la lignée de Romanzo Criminale, Mon frère est fils unique traite d'un sujet pendant une période italienne de crise. Les personnages sont attachants, essentiellemet Accio (la teigne) qui malgré ses errances, de l'extrême droite à l'extrême gauce. Il nous fait s'attacher à lui par son côté gauche et sa quête de personnalité. Moins "violent" que Romanzo Criminale, le film mélange humour et drame, selon l'évolution des personnages. L'humour est présent surtout lors de l'enfance du jeune Accio, par la suite, le film prend une tournure plutôt sombre et essentiel, sans aucun mauvais goût, ni humour mal placé.
Doté d'une réalisation efficace sans artifices, le film est un bon divertissement tout en étant une excellente vision (subjective) de l'Italie de l'époque.