Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 10 décembre 2007
Un joli morceau de poésie nordique. Onirique, loufoque, tendre, drôle ou pathétique, ce petit microcosme est observé à la loupe par l'oeil bienveillant de Roy Andersson. Le film est découpé en minuscules saynètes de quelques minutes, filmées en plans fixes dans des cadrages milimétrés, comme autant de petites friandises dont on se régale.
Quelques scènes sont vraiment à mourir de rire. Les personnages sont tous grotesques mais dépeints avec un regard tendre. Quel dommage que le rythme ralentisse! Le film devient assez longuet et ennuyeux, avec des scènes vraiment soporifiques. Et le décor très froid et déprimant qui intrigue tant au début devient lassant.
"Nous,les vivants" est une oeuvre poétique et artisanale du réalisateur suèdois Roy Anderson. Un succession de saynètes filmées en plans fixes, qui parlent de l'homme, de ses joies, de ses peines, de sa solitude,de ses colères, de ses désirs, de ses amours... le tout sur un ton tragi-comique et burlesque. La plupart des acteurs y sont maquillés en blanc afin de tendre le plus possible à l'universel, comme les clowns au cirque ou les masques blancs du théâtre japonais. Le film baigne dans un monochrome de gris, malgré cela, il réchauffe par sa poésie et sa cocasserie. Chaque scène est une merveille d'ingéniosité, chaque plan fixe nous montre une scène de vie comme si nous étions au théâtre, le tout transforme l'oeuvre en un patchwork de tableaux absurdes et hypnotiques. "Nous les vivants" est une oeuvre universelle, il nous parle à tous, car les vivants, comme l'indique le titre c'est "nous".
Cela se passe en Suède mais on n'est pas chez Ikea, ça fait penser aux films de Tati, mais ici la couleur est quasiment absente. Chaque décor est gris, crème ou brun. Le mobilier est rudimentaire, juste de quoi s'asseoir, écrire ou s'allonger. En une succession de saynettes filmées en plans fixes, Roy Andersson nous parle de nous, nous les vivants. Dans le dossier de presse, il déclare qu'il souhaite que chaque spectateur se reconnaisse dans son film, et le pari est gagné. Entre burlesque et émotion, le réalisateur nous propre de brefs portraits de l'être humain, dépeignant avec justesse et cocasserie des situations de solitude, de colère, de quête amoureuse. Cela pourrait être du théâtre, mais c'est du cinéma. Chaque scène est mise en place et cadrée avec un soin précis : en jouant sur la profondeur de champ, le premier et le second plan, Roy Andersson nous fait entrer dans son univers, nous invitant à devenir nous-même les figurants intelligents des scènes qu'il nous propose. Loin de toute esbrouffe, quasiment intemporel, "Nous, les vivants" a quelque-chose de Chaplin, cette qualité humaine des films qui parlent à tous. On pourrait le qualifier de petit film, mais c'est un petit film indispensable. Le jour où ce genre de cinéma aura disparu, nous aurons perdu quelque-chose.
Un peu deçu, car j'avais lu que ce nouveau film de Roy Andersson était moins sombre et austère que le précédent, il n'en est rien. Du coup malgré la beauté des plans, j'ai une impression de déjà vu chez lui. Reste le plan final magnifique qui nous récompense et donne un sens à la torture de voir des gens blaffard durant une heure et demi.
Recueil de petites saynètes plus ou moins surréalistes, dans une forme qui les unifie et finit par leur donner une logique, Nous, les vivants est un film passionnant et à voir absolument par tous ceux qui pensent que le cinéma peut encore proposer des expériences singulières et stimulantes. Parfois drôle, le film dépeint une humanité désespérée et isolée, que seule la musique arrive à unir. Pas sûr qu'Andersson soit un grand optimiste, mais il fait partie de ces artistes qui font état de leur pessimisme avec humour et un décalage salutaire.
Une atmosphère grise et des personnages atypiques, réunis dans un ovni cinématographique à mi-chemin entre jeunet et kusturica, voilà un film suédois qui ne laisse pas indifférent.
Originalité des plans fixes,on passe de l'humour absurde à la réflexion sur la condition humaine, au final une oeuvre telle une ode à la vie, aux rêves les plus fous,à l'accomplissement de Soi.
Tiens, un film qui sort de l'ordinnaire ! Et ben ça fait du bien et en plus le résultat est bon ! Humour décalé dans le genre "le director", j'ai piqué un fou rire comme rarement. Les scènes sont travaillées, les personnages soignés, les dialogues léchés, le scénario à la foi décousu mais très lisible quand même, et il donne toute sa saveur à cette comédie dramatique qui vaut le détour.
Dans une année cinématographique, il y a des films qui vous émeuvent d’autres qui vous rebutent et il y en a aussi qui sortent du lot par leur côté étrange et quelque peu surprenant. « Nous le vivants » fait partie de cette catégorie. Il est inclassable. D’abord par son aspect visuel, largement inspiré par le peintre Edward Hopper, sorte figuration du grand bazar de la vie aux teintes délavées dont la seule fantaisie serait le vert de gris (tonalité générale). Ensuite sur la bande son, la musique ronflante et sinistre du tuba vient marteler cette misère ambiante. Enfin par sa galerie de personnages désespérés, dans le meilleur des cas, que l’on fait évoluer de scénette en scénette. Nous sommes dans une espèce d’antithèse d’une pub Ikea où la vie exulte la joie de vivre, saine, en couleur et trépidante. Ici, la Suède suinte de son mal être, l’individu est seul à force d’individualisme, la vie n’est ponctuée que par l’arrivée d’une mort qui se fait trop attendre. Seul le rêve vient parfois égayer son sort, qu’il soit un mariage porté par une foule en liesse chaleureuse ou bien celui d’un maladroit qui se voit condamné à la chaise électrique pour avoir cassé un service de table. Tout vaut mieux que cette vit, que notre vie, voilà ce qui pourrait être le message de Roy Andersson. Il dépeint avec cynisme, un côté burlesque exacerbé et méchanceté ces femmes et ces hommes incapables de se voir ou de vire ensemble. C’est souvent drôle surtout au début, lassant vers la fin, mais on ne sort pas indifférent.
Attention je vais me déchainer ! N'y allez pas...Comment te dire toi public ?! Ce soir un idiot m'aura emmené voir ce film désastreux, histoire d'avoir l'air intelligent... Raté ! Ah oui soi disant pour voir quelque chose de différent... Oui c'est différent, c'est pire que différent ! C'est inexplicable, même une pizza congelé devant derrick me tente plus ! Alors m**** aux films de m**** pompeux et la prochaine fois, préférez un bon film hollywoodien et bien marketeux que ce film ci ! Sur ce je vais me saouler pour oublier comme une soirée peut parfois avoir un gout amer !
J'avoue que j'avais déjà vu Chansons du Deuxième étage et que j'avais adoré. Voyant alors un film au titre intéréssant et signé Andersson, j'y ai donc été de bon coeur et je n'ai pas regretté car ce film est vraiment un excellent film. Comme toujours dans l'absurde, le caustique, le grotesque, Andersson nous peint la condition humaine dans toute sa splendeur avec de nombreux personnages tantôt tristes, tantôt heureux. D'ailleurs, il arrive à rendre drôle des histoires pourtant tragiques qui représente parfaitement la misère humaine. On reconnait bien le style d'Andersson grace notamment aux plans simples tourné en grand angles et au fait que les personnages ( certains du moins ) parlent à la caméra ( peu utilisé à par Christophe Honoré dans "Dans Paris"), on en conclut alors que l'on observe les personnages mais qu'eux aussi se sentent observés. J'ai aussi adoré le contraste omniprésent entre ce qui est dit et ce qui est fait de la part des personnages comme la question du sens de son métier pour le psychiatre. Cette fresque nous fait aboutir à une simple conclusion, par notre misére, notre vie chaotique, nos joies : nous vivons.
Ce film sera apprécié par ceux qui sont sensibles à un regard plus "vrai" porté sur notre vie et sur notre civilisation, en opposition avec la grande majorité des films qui sont proposés au grand public. Présenté sans artifices dénaturalisant, il permet au spectateur de se recentrer sur l'essentiel, et de ressortir de la salle avec un sourir teinté de remise en question. Non-amateurs de parcours hors des sentiers battus s'abstenir.