Derniers Avis sur Mother's day

Un film complètement immoral et déchaîné, qui pour l'époque donne de bonnes doses de Gore. La dernière partie est aussi barrée avec une vengeance féminine bien tarée.

Du pur cinéma d’exploitation réalisé par le frère du maitre des films « TROMA ». Librement inspirés de ceux-ci, mélangeant du gore et une famille complétement déchainer dans les horreurs qu’elle entreprend. Se situant entre massacre à la tronçonneuse et la colline a des yeux, le film réussi l’essai de ce qu’on attendait de lui, une bonne série B, trash et dérangé.

Premier film de la célèbre société de production Troma Entertainment que je vois, réalisé par Charles Kaufman et sorti en 1980, le tout n'est pas mal mais sans plus. À la recherche de ce film depuis pas mal de temps, c'est sa récente sortie DVD (dont le making-of présent dans les bonus, filmé sur du 8mm, est d'ailleurs plus glauque que le film lui-même) qui m'a permis de le voir. C'est ici l'histoire d'une mère de deux grands enfants et tous les trois s'amusent à kidnapper des touristes, dont trois jeunes femmes de passage dans le coin. Bon voilà, nous sommes dans le film d'horreur classique et cliché, nous avons même la fameuse scène du vieux pompiste étrange qui déconseille "d'aller dans le coin", ce dont les futures victimes ne prennent évidemment pas au sérieux et s'en amusent. Je dirai d'ailleurs que dans toute l'ambiance et dans les personnages, nous sommes un peu dans la même veine que "Massacre à la tronçonneuse", même si le réalisateur nie avoir vu le film en question avant de se lancer dans le tournage (beaucoup de coïncidences quand même). Après un début un peu long à se mettre en place, (avec des scènes flashback qui ne sont là que pour rallonger la durée du film), le film démarre réellement à l'aide d'ailleurs d'un très bon jump scare (inentendu et placé à un endroit très judicieux) qui nous plonge dans une ambiance obscure et étrange. Pas aussi glauque que "Massacre à la tronçonneuse", la maison n'est pas remplie d'ossements et de plumes mais d'objets sans intérêt et de gadgets, et nous donne ainsi une critique du capitalisme et du consumérisme américain qui prend, dans les années 80, de plus en plus d'ampleur. Cette critique du capitalisme s'applique également au traitement des personnages et notamment à travers le fait que des jeunes citadines méprisantes envers les classes inférieures viennent envahir l'espace des ruraux, qui ne veulent d'ailleurs pas qu'on les appelle des "cul terreux" (réplique qui ne laisse plus d’ambiguïté et qui perd d'ailleurs tout son sens dans la traduction en VF). Enfin bref, après quelques scènes clichées mais divertissantes (notamment un peu gores mais pas spécialement trash), le film prend un autre tournant en se dirigeant vers le spoiler: rape and revenge
, c'est assez surprenant et puis surtout, ça change la donne ! Nous avons alors quelque chose de relativement original et de jouissif. En ce qui concerne le casting, ce sont tous, mis à part Beatrice Pons, des acteurs novices et inexpérimentés qui ne jouent pas trop mal ! "Mother's Day" n'est donc pas un film extraordinaire mais est loin d'être un nanar indigeste.

Un des premiers rape and revenge, après Œil pour œil et La Dernière Maison sur la gauche, bourré de bonnes idées, malheureusement gâchées par un scénario extrêmement faible, truffé de clichés et trop prévisible, ainsi que par une réalisation hélas pas du tout à la hauteur.

Boycotté à sa sortie pour cause de violence le film a acquis grâce à la vidéo un statut de film culte Doté d'un humour particulièrement noir qui désamorce un tant soit peu des scènes d'une rare violence.Le réalisateur en profite également pour passer à la moulinette "l'american Wayne of life " en faisant de son film une satyre très trash de la famille, de la société de consommation et du pouvoir des images.Le tout donnen à l'ensemble un côté cinéma bis assez prenant à prendre avécrit un peu de recul et une bonne dose de second degré.

The Mother’s day est un film assez surprenant, surtout pour l’époque de sa sortie. Il est violent, amoral, et en plus il assume un pur côté cinéma d’exploitation.
C’est clair, The Mother’s day n’est pas un film à voir si vous êtes plutôt sensible ! C’est violent, méchant, et pourtant on ne voit finalement pas grand-chose ! Il y a surtout un côté humiliant, rabaissant, bref, une sorte de La Dernière maison sur la gauche mais version exploitation, c’est-à-dire avec un propos minimal, et un humour très noir, ce qui a forcément un côté assez dérangeant. Par certains aspects on pourra penser au cinéma de Rob Zombie légèrement (très légèrement quand même), teinté de Troma. C’est un peu mou au début, mais pas ennuyeux, la partie centrale reste la plus intéressante, la chute étant un poil abrupte. Au final, The Mother’s day est assez attractif et je me suis surpris à adhérer au concept. C’est radical, mais avec une certaine subtilité que j’ai apprécié.
L’histoire vaut ce qu’elle vaut bien sûr, c’est presque du rape and revenge, mais c’est pas mal conduit, et le film n’est pas mal fichu. Les idées de décors sont bonnes, la bande son est sympa (avec un grand classique !), la mise en scène proprette et souvent judicieuse, le petit bémol viendra surtout de l’ambiance. Celle-ci reste peu travaillée, le film n’ayant peut-être pas complètement assumé sa noirceur. C’est dommage, car du coup on reste loin du climat poisseux d’un Massacre à la tronçonneuse par exemple, ou de la crudité de La Dernière maison sur la gauche. Il aurait fallu cultiver soit une ambiance plus déjantée, à la Maison des 1000 morts, soit quelque chose de plus radical, sombre et austère. A noter qu’en dépit de la méchanceté de certaines séquences, The Mother’s day reste peu démonstratif, aussi ne vous attendez pas à des débordements de sang outre mesure, ni même d’ailleurs à de l’érotisme racoleur. Cette capacité à susciter des impressions plutôt fortes en en montrant peu est à mon sens un point qualitatif dans ce film.
Le casting n’est pas très connu, c’est le moins que l’on puisse dire, mais il n’est pas honteux. Les méchants sont très bons, et sont surtout moins basiques que de coutume. A la limite on peut croire à ce trio infernal, à cette mère possessive et folle et à ses deux enfants plus bêtes et manipulés que franchement méchants. C’est une approche assez subtile, dommage que le traitement n’exploite pas pleinement cette possibilité. Les filles côtés gentilles sont plutôt convaincantes, complémentaires, même si leurs personnages restent relativement basiques.
Pour conclure je dirai que The Mother’s day est pas mal. C’est un film très convenable. Sans se départir de ses allures de séries B manifestes, le film ne manque pas d’une certaine subtilité, et d’une approche du sujet plus fine qu’on n’aurait pu l’attendre. Certains diront peut-être que c’est dommage de ne pas avoir plus de sang et de sexe, moi je dirai que c’est plutôt culotté vu le niveau de la production, et que ça témoigne d’un sérieux de bon aloi. Je donne 3, car l’histoire reste quand même très basique, avec un gros manque de fluidité qui se manifeste clairement dans le découpage très saccadé des événements.

Parmi les films d’horreur mettant en scène une famille de tarés meurtriers, celui-ci n’est pas resté dans les annales. On se situe quelque part entre « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hooper (chef-d’œuvre absolu du genre) et « La colline à des yeux » de Wes Craven (une daube largement surestimée). La scène du générique est déroutante. Alors qu’une sympathique octogénaire est sur le point de se faire agresser par un couple de jeunes ; ce sont ces derniers qui se font trucider (superbe décapitation à la machette) par deux déments sous l’œil goguenard de la vieille ! Hélas, la suite est d’un ennui mortel. On suit trois citadines qui s’aventurent en forêt. Leur bavardage ininterrompu devient rapidement insupportable. Surtout que le film est techniquement hideux (photographie sale et rayée, très années 70/80). Mais, à partir de l’enlèvement des filles par la famille de cinglés, le film reprend du poil de la bête. Considérées comme des jouets, les jeunes femmes subissent les pires humiliations. Par exemple, l’une des victimes tenue en laisse participe de force à des jeux de rôles sadiques qui se terminent en viols. Les prisonnières finissent par s’échapper et se retourner contre leurs kidnappeurs. Et ces derniers vont payer : coups de hache dans les testicules, téléviseur encastré dans le crâne etc. A noter une bonne idée : le domicile familial est un vrai capharnaüm où l’inutile côtoie le macabre (une tête dans une cage, un corps dans un tiroir…). Le mélange violence/humour noir de ce film provoque un sentiment de malaise chez le spectateur mais jamais la peur. Il y a beaucoup mieux dans le genre. Dans tous les cas, la jeune génération peut passer son chemin sans regret.

Pas terrible ce film !! Cette comédie horrifique n'est pas très efficace dans son genre... Techniquement c'est très mauvais (photographie, réalisation, ect), le jeu des acteurs laissent à désirer, et il y a trop de longueurs ! Mais je note quelques passages intéressants et stressants, et des meurtres osés pour l'époque. J'attends à présent son remake qui s'annonce grandiose !

Le frère du grand manitou de Troma nous pond avec ce film une très bonne série B déjantée où horreur et humour noir se mêlent joyeusement. C'est dingue ce que les Etats Unis recèlent comme famille de dégénérés. L'affiche de la VHS était très réussie également.