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TTNOUGAT
591 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mars 2014
Un western de Mankiewicz ne pouvait être qu’un beau film et c’est bien le cas mais dans la catégorie western il n’est pas conçu pour rivaliser avec les chefs d’œuvres. Trop intelligent, trop brillant, trop caustique, le réalisateur ne s'attarde que sur ce qui l’intéresse : surprendre en permanence le spectateur qui s’attend forcement à autre chose que ce qu'il voit, quitte à tomber dans l’anecdote visuelle alors que l'essentiel de l’action est ailleurs. Kirk Douglas nous fait un festival d’autant que c’est le seul personnage censé de cette histoire de fous. Il règne dans ce film un climat étrange accentué par une impression de crasse. Nous ne nous sentons bien ni parmi les prisonniers ni parmi les gardiens, c’est du dépaysement total. J'aurais aimé que Mankiewicz prenne le western au sérieux avec un ou deux beaux personnages féminins, pourquoi pas Ava Gardner et Gene Tierney ? Il avait déjà Douglas et Fonda, c’est dommage qu’il ait douté de son aptitude à le reussir, il a choisi le plus facile : la dérision. Il est vrai que l’échec de Cléopâtre était passé par là. ‘’Le reptile’’ est l'exemple parfait du film de grande qualité fait pour divertir, Mankiewicz se sert de ses personnages pour cela, il n’a pour eux aucune affection. Madame Muir est l'exemple parfait du chef d’œuvre cinématographique, le support est un roman de la britannique Josephine Leslie. Mankiewitz va l’adapter et se mettre complètement au service des personnages qu’il respecte au plus haut point: le résultat est un éblouissement.
Au premier abord on pourrait croire qu'il s'agit d'un western classique. Mais finalement, Le Reptile, est un film original qui s'amuse à détourner les codes du genre et y parvient avec brio.
Rare excursion de Mankiewicz dans le western.Une histoire d'évasion d'un bagne rempli d'un humour bien sarcastique et d'un rythme haletant.Tout les acteurs sont bons et on sent qu'ils s'amusent comme des petits fous dans cette farce inattendue.2 ans après Mankiewicz tournera son ultime film et dernier chef-d'oeuvre :"le limier".
Le Reptile lors de ma première vision m'avait quelque peu déçu sans réellement me déplaire, pour autant car peut-être m'attendais-je trop à un western à la Peckinpah, époque oblige, mais c'est Mankiewicz à la caméra et il fait des films plus subtils et bien sur moins violents que Peckinpah. En le revoyant je le vois d'un autre œil alors certes je ne peux pas m'empêcher de penser que L**e Reptile** aurait pu être meilleur force est de reconnaître que c'est tout de même un bon film amoral et piquant (le final vaut son pesant de cacahuètes). Le casting est extraordinaire autant pour les 2 principaux personnages tenus par les grands Henry Fonda et Kirk Douglas que pour les personnages secondaires notamment ce couple d'acteurs jouant les vieilles tantes, c'est dommage que Mankiewicz a du mal à trouver au début du film son ambiance qui est gâchée un peu par un humour pas toujours bien utilisé, c'est dans sa 2ème heure que Le Reptile nous emballe enfin. Quoiqu'il en soit c'est un western à découvrir et que je conseille même aux réfractaires du genre.
Un western étrange. On ne sait jamais sur quel pied danser. Tantôt optimiste, tantôt cynique. Tantôt léger, tantôt grave. Ce film déconcerte. Je mentirais si je disais que la morale du film me déplaît. Je n'ai pas non plus accroché les personnages. D'où la note en demi-teinte, car le film n'en reste pas moins intéressant.
Western cynique mis en scène par Mankiewicz, doté d'un scénar subtil. Un film atypique qui a un peu vieilli, porté par un Kirk Douglas toujours très bon.
Ce Mankiewicz ne m'a pas particulièrement captivé, même son côté cynique, amoral est venu trop tard à mon goût dans le déroulement de l'histoire ! Le serpent est dans le sac, Joyce, et ce n'est pas l'oeuf du serpent !
Drôle, cynique et désabusé : pour son avant-dernier long-métrage, Mankiewicz choisissait de raconter - de manière absolument brillante et avec un humour décapant - une histoire de prisonniers à travers laquelle il illustrait l'infamie pure dont peut être capable un être humain. En l'occurrence ici celle de Kirk Douglas, qui interprète son rôle de roi de l'entourloupe avec brio, face à un Henry Fonda tout en finesse. Ce récit d'évasion qui explose les codes du genre monte magnifiquement en puissance, grâce à une mise en scène millimétrée à l'efficacité redoutable, qui est un ravissement de tous les instants. Une pépite.
Voir Joseph L. Mankiewicz faire un western doit être assez surprenant quand on connaît son style, et pourtant Le Reptile tient bien plus de la comédie dans le désert avec des personnages affublés de stetsons possédant tout son sens de la tragi-comédie. Toute l'action se passe statiquement dans la prison où Kirk Douglas bandit intelligent souhaitant s'évader mène un duel d'intentions contre Henry Fonda directeur de prison ayant foi en la loi et à l'humanité. Ces deux figures vont voir leurs caractéristiques se faire joliment saloper avec ironie par Mankiewicz, il faut attendre la fin pour le voir mais toute l'attente en attendant ce moment est une préparation des plus savoureuses où le tragique se retrouve englué dans une touche d'inhumanité prêtant à la fois le dégoût pour tant d'injustices éprouvées que le sourire quand elle paraît aussi logique. Toute la magie idéaliste des westerns se révèlent êtres des illusions aberrantes, les plus salauds se font piéger par plus salauds qu'eux, quant aux gentils, ils ne peuvent devenir que salauds à leur tour. Synthétiser de l'émotion en pince-sans-rire, un défi relevé haut-la-main.
Western atypique (comme souvent présenté) avec une galerie de personnages hétéroclites ayant pour chef de file un Kirk Douglas tonitruant qui manipule tant bien que mal tout son petit monde à commencer par Henry Fonda (le nouveau directeur de la prison) qui finalement, malgré une 1ère apparition au début, n'apparaît que vers la moitié du film. La fin de l'histoire est digne des plus belles fables avec un retournement de situation plus ou moins attendu et une morale "presque" sauve.
Quel drôle de film! A prendre sans aucun doute au second degré, ce film cynique et corrosif signé Joseph L. Mankiewicz en déstabilisera plus d'un. Loin du western Spaghetti poussiéreux et du film d'aventure niais, "Le Reptile" est plutôt le caïd de la bande, la forte-tête irrévérencieuse et forcément un peu maladroite. Placé dans son contexte de production (1970!), ce film fait l'effet d'une petite bombe dans le monde trop carré et conventionnel du cinéma Hollywoodien. Le scénario à l'ambiance carcérale crasseuse n'est qu'un prétexte afin de servir au téléspectateur les portraits caricaturaux de personnages manipulateurs et socialement immoraux. Les misanthropes seront ravis, les charlatans crieront au chef d’œuvre ... mais l'individu lambda, humainement humble d'esprit, sincère et droit dans ses bottes, tiquera sans le moindre doute devant cette merveilleuse ordure qu'est Paris Pitman Jr (Kirg Douglas). L’œuvre est à la fois moralement atypique et techniquement très classique, voir même datée. Certaines farces sont rouillées et mal senties et, globalement, les ficelles sont si grosses qu'elles ne laisseront pas place à une intrigue des plus palpitantes. Pourtant impossible de résister devant l'escroquerie, l'esprit narcissique et cupide de Pitman Jr. Jeté en prison parmi une bande d'arnaqueurs peu doués, le diable va tout faire afin de s'évader de ces quatre blocs de bétons. Il va tisser des relations faussement amicales et acerbes avec ses co-détenus mais aussi avec Woodward Lopeman (Henry Fonda ), le nouveau gardien de cette prison de minables. Les deux hommes vont se livrer une confrontation épicée. Lopeman rêve de faire de sa prison un modèle d'harmonie et de modernisme tandis que Pitman Jr ne cesse de jouer avec les sentiments des autres, habillement et implacablement, afin d'arriver à ses fins et de retrouver son butin volé qui l'attend bien sagement, perdu dans un trou à serpents. La situation dégénéré rapidement, les tensions se vivifient. Le final est explosif et complétement loufoque, confirmant l'aspect comique du film. Les scènes ne manquent pas d'humour, même lorsque la situation s'envenime. La mise en scène accuse d'un certain âge et Mankiewicz n'a pas su surfer sur la vague du modernisme, conférant au film un aspect encore plus désuet. Heureusement que Kirg Douglas et Henry Fonda viennent étayer cette comédie nerveuse et burlesque parfois fastidieuse. Si Kirg Douglas ne m'a pas entièrement convaincu malgré sa prestation de parfait et malicieux salaud, Henry Fonda et sa belle barbe mettent la barre très haut en matière de crédibilité. 2H et quelques, c'est un peu long pour un film à la limite de la parodie, amusant mais jamais passionnant. 12/20
un pied de nez aux œuvres de l'époque. A mi-chemin entre le spaghetti et le classique, ce western donne surtout l'occasion à Mankiewicz d'explorer une fois encore les tréfonds de l'âme humaine, d'esquisser les contours d'une conscience du bien et du mal, où s'entrecroisent en bloc veulerie, cynisme, naïveté, orgueil et égocentrisme. Au final, Mankiewicz ne donne pas de réelles réponses, mais par sa fin, rappelle, si tant est qu'il fallut qu'on le sache, combien la frontière entre ces deux mondes reste étroite.
Western sardonique, cynique, amoral et parfois drôle. Douglas domine le casting s'offre un dernier grand rôle grâce à ce nouveau chef-d'œuvre de Mankiewicz.
Mankiewicz, plus cynique que jamais, ne se leurre pas sur la nature humaine, et construit un film majeur sur ce thème. Un spectacle déroutant à cause du décalage entre la forme, western, et le fond, duperies, mensonges et trahison à la pelle. Etre capable du pire pour arriver à ses fins. Le ton est léger, la musique, guillerette. Mais on est embarqué dans une vaste mystification construite sur le thème du pouvoir de l'argent sur les valeurs humaines, en quelque sorte. On assiste ainsi à l'élaboration d'un plan machiavélique de ce prisonnier qui veut se faire la belle avec l'aide de ses compagnons de cellule. C'est une belle réussite, avec des seconds rôles assez comiques et pas trop caricaturaux. Une drôle de surprise sur un thème qui ne l'est pas.
C'est un film que je ne connaissais pas du tout. Il a bien sur un peu vieilli, par ses décors, ses acteurs et ses effets spéciaux et cascades mais cela reste un bon film au scénario bien ficelé, même si le film aurait pu être raccourci un petit peu. C'est l'histoire d'un certain Kirk Douglas, un bandit gentil au premier abord, mais sans scrupule si cela doit lui servir qui se retrouve en prison avec une bande d'inconnus dont il va se servir à façon pour sa propre évasion. Une vraie entreprise menée avec brio en réussissant à manipuler un nombre de personnes incroyables, dont le directeur de la prison. Le réalisateur nous décrit toutes les palettes de la personnalité humaine, sans aucune ambiguïté puisque le cynique Kirk Douglas meurt accidentellement d'une piqure de crotale alors qu'il venait de réussir son évasion, et puisqu'au contraire c'est le soit-disant très honnête directeur Henry Fonda qui en profite. Un superbe retournement de situation pour clôturer le film!