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belo28
68 abonnés
1 130 critiques
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4,0
Publiée le 9 mars 2011
Pas le meilleur film de Mankiewicz mais un western habillement ficelé qui trouve tout son sens dans la fin aussi malsaine que ses personnages! Un Kirk Douglas savoureux en manipulateur solitaire face à un grand henry Fonda vieillissant!
Mankiewicz, au creux de sa carrière, s’inspire du western spaghetti et du western démystificateur américain du tout début des années 70. Du premier il retient l’aspect parodique, crasseux et cynique. Sa vision misanthrope s’accorde parfaitement à l’absence de scrupule de ses personnages, mus par la cupidité ou la lubricité. Du second il retient surtout la satire des institutions héroïques américaines. Mankiewicz garde tout de même une forme de classicisme qui l’empêche d’aller aussi loin que les italiens dans les débordements spectaculaires sur la violence, ou dans le baroquisme des personnages ou de la mise en scène. Le réalisateur est un peu à la remorque de ses inspirateurs, il n’a pas le génie romanesque dominant le genre abordé, comme celui avec lequel il joue avec le genre espionnage dans « L’affaire Cicéron ». Malgré de belles idées de scénario (la valeur métaphorique de la cache du butin par exemple, l‘aspect manipulatoire de l‘intrigue), « Le reptile » reste un film mineur dans l’œuvre de son réalisateur, même si c’est tout de même un bon film.
Peu familier du genre et pour cause, il s’agit de son tout premier western, le réalisateur de Sleuth (1972) nous surprend par son approche très particulière du film de western. Le Reptile (1970) est une œuvre totalement atypique, qui ce soit par ses propos ou sa mise en scène. L’obsession manipulatrice est constamment exploitée à travers divers personnages qui se tirent entre les pattes. Des répliques et un humour très ciblé font de ce film, une grande surprise à la fois étonnante et déroutante. Un scénario brillant accompagné par des acteurs stupéfiants (qu’ils soit au premier comme au second plan). Une mise en scène (et en abyme) qui nous tient en haleine durant deux longues heures (que l’on ne voit absolument pas passer). A la fois d’une méchanceté impardonnable et d’un comique de situation très présent, Joseph L. Mankiewicz séduit et comble grâce à son tandem : Kirk Douglas & Henry Fonda. Un duel perpétuel qui nous offre un twist final renversant et auquel on ne s’attendait pas, une vraie réussite !
Un film comme on n'en fait plus aujourd'hui, qui représente toute une époque bénie d'un cinéma qui pouvait divertir juste avec un casting béton et une mise en scène irréprochable rattachée à une certaine époque. Le scénario est le point fort du film, trouvant un juste équilibre entre film d'évasion, western et comédie. Kirk Douglas incarne avec un plaisir évident ce personnage cynique et manipulateur face à un Henry Fonda toujours aussi impeccable.
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4,0
Publiée le 8 octobre 2014
Dans ce remarquable western, Joseph L. Mankiewicz nous prèsente toute une sèrie de personnages èquivoques dont les portraits sont dèpeints avec une sorte d'ironie lugubre! Le rôle du « mèchant » exerce une fascination à laquelle peu d'acteurs ont rèsistè! Même un acteur spècialisè dans les rôles de « hèros positif » comme le grand Henry Fonda a interprètè le personnage d'un shèrif corrompu et cynique dans ce curieux animal qu'est le « reptile » . L'excellent Kirk Douglas, avec ce regard inquiètant qu'on lui connait quand la situation se complique fâcheusement, aura fort à faire! Brillant et captivant, "There Was a Crooked Man" est l'un des meilleurs westerns des 70's...
Je me souviens avoir vu ce « Reptile », il y a de cela quatre ou cinq ans, et je n’en gardais pas forcément un bon souvenir. Mais il y avait un truc qui clochait, j’avais comme l’impression d’être passé à côté de quelque chose, d’avoir loupé un épisode. C’est pour cette raison que j’ai voulu redécouvrir ce film. Et maintenant que je le vois pour la deuxième fois, j’ai la confirmation de ce que je pensais en moi-même. J’avais loupé quelque chose. Je l’avais sans aucun doute regardé d’un seul œil. Joseph Mankiewicz réalise là un film qui est tout de même assez couillu. Déjà parce qu’en 1970, le Western était un genre qui n’était pas loin de la tombée en désuétude complète. La prise de risque de la part du cinéaste était donc maximale. Là où c’est le plus couillu, c’est que toutes les valeurs promulguées par les Westerns traditionnels (ceux de l’âge d’or) sont littéralement foulées du pied. Mankiewicz qui préfère donner à son film un ton résolument cynique. On ne peut qu’applaudir des deux mains l’intention. Tous les personnages ont une personnalité bien définie. Mais le personnage le plus fouillé reste tout de même celui interprété par Kirk Douglas. Le personnage manipulateur, abusant de la naïveté de chacun et ce, sans le moindre petit scrupule. Il représente l’inverse totale du héros du Western traditionnel. « Le Reptile », c’est une mécanique bien huilée, bien précise, semblable à celle d’une montre suisse. Et l’on aboutit à un final drôlement bien trouvé et qui remet les pendules bien à l’heure. Si vous ne comprenez pas ce que je veux dire, regardez le film et là, c’est sur, vous comprendrez immédiatement. J’ai souvent hésité à regarder de nouveau ce film, finalement, je me dis que j’ai bien fait de me replonger dedans. Parfois, avec du recul, on se rend compte que l’on zappe certaines choses.
Un petit western, ni classique ni spaghetti, avec un Kirk Douglas dans un rôle étonnant, frôlant le burlesque. Le scénario est assez classique - un homme incarcéré qui détient un butin exceptionnel caché à l'extérieur, et qui veut s'évader -, donc le plus étonnant dans l'histoire est le ton humoristique de l'ensemble, et l'utilisation du duo Douglas-Fonda. Pas inoubliable, mais pas trop mal non plus.
Joseph Leo Manckiewicz est un trés grand cinéaste qui à réalisé de nombreuses oeuvres marquantes et avec "Le Reptile" il s'est accordé une petite pause détente. Film d'évasion comme ils étaient nombreux à l'époque. Si bien qu'ils sont devenues un genre à part entière, le réalisateur du Limier détournes donc les codes du genre pour en faire quelque chose de drôle tout simplement. Les personnages sont atypiques et l'ont découvres leur vrai nature au fur et à mesure que le film avance. D'ailleurs incroyable retournement de situation foncièrement cynique à la fin. Kirk Douglas semble bien s'amusé mais reste suffisament serieux pour que l'on croit à son rôle, de même pour Henri Fonda qui à la rare capacité pour un 1er rôle de se fondre derrière son personnage. Il y a une bonne ambiance, des idées sympas, une chaleur etouffante bien rendue mais le film se tire en longueur, il aurait pu être raccourcis d'une bonne demi-heure que ca ne lui aurait pas fait plus mal, au contraire. Le rythme est un peu trop lent pour rendre parfaitement le comique de beaucoup de scène et l'effet huis clos dans la prison passe pas trés bien au bout d'un certain temps. Un divertissement à l'ancienne pas mal, mais il a était fait meilleur à pareille époque pour le même genre.
superbe western et film de cachot, très bon mélange des deux genres, beaucoup d'humour, kirk douglas et henry fonda deux monstres sacré du cinéma présent au casting rien que pour ça faut voir le film, bonne mise en scène, et un scénario béton
Lorsqu’en 1970, un certain Joseph L.Mankiewicz décide de faire un western, on s’attend à quelque chose de grand, il ne nous décevra pas. Le reptile est un film très agréable à regardé, de grand acteurs parmi lesquels Kirk Douglas et Henri Fonda qui sont parfait, des touches d’humour très bien dosés. Des paysages grandioses, une musique parfaite et quelques morceaux de bravoures font de ce western un très bon film.
Ce n'est pas un grand Mankiewicz, mais c'est quand même un Mankiewicz, donc ça vaut le détour ! Nous suivons le parcours d'une crapule qui est envoyée dans un pénitencier et qui n'a qu'un seul objectif : en sortir pour récupérer un important butin caché. Ce qui frappe dans ce film, c'est l'absence de personnage ayant un sens moral, une éthique. On quitte un salopard pour un lâche, puis un corrompu, etc. John Wayne n'y aurait pas sa place ! On peine à aimer le personnage principal brillamment incarné par Kirk Douglas, tant son cynisme est grand d'un bout à l'autre du film. Mais le système qui le condamne est tellement pourri qu'on lui pardonne sa conduite. Tous les personnages secondaires sont réussis. La mise en scène est de facture assez classique. Si le début du film est un peu laborieux, le final, qui donne son titre français au film, conclut efficacement cette œuvre.
Un Western haut en couleur avec des personnages attachants. L’histoire mêle des moments complètement délirants entrecoupés de séquences parfois fort cruelles. Et pourtant la recette accouche d’un excellent film porté par des acteurs prestigieux.
Dernier film réalisé en 1970 par Joseph L Mankiewicz, auteur de tout premier ordre de l'âge d'or d'Hollywood, " le reptile " est loin d'être une des ses meilleures réussites.
Il est vrai que Mankiewicz a.cumulé de nombreux chefs d"oeuvre de l'histoire du cinéma.
Mais beaucoup de metteurs en scène seraient sans doute fiers d'avoir ce petit bijou dans sa filmographie et le spectateur de voir un film de ce calibre chaque fois qu'il s'installe devant un écran.
Premier western de sa filmographie, Mankiewicz nous propose un regard sur le fond de la nature humaine. Finalement "tout n'est qu'interet" semble nous dire le réalisateur.
La confrontation entre les deux personnages qui représentent symboliquement pour l'un, le mal et pour l'autre le bien, se retrouvent finalement sur ce point, lorsqu'il sont en mesure de révéler sans hypocrisie au spectateur ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes.
Le ton de "le reptile " est souvent comique et le film est un divertissement très réussi qui se termine par une leçon de philosophie existentielle à laquelle chacun est invité à réfléchir.
La distribution est de tout premier plan ( k Douglas et H Fonda sont formidables) et le film se suit avec beaucoup de plaisir, sans aucun temps mort.
En 26 ans de carrière en tant que réalisateur, Joseph L. Mankiewicz n'a tourné qu'une vingtaine de films dont la plupart furent des succès et le restent encore. Le reptile d'ailleurs est le seul western de sa filmographie et il se démarque du genre par sa singularité. A la fois comique et caustique, humaniste et violent, il se situe entre l'étude sociale du système carcéral et la satire comique du genre western. Le rôle d'Henry Fonda n'est pas à la mesure du talent de la star et Kirk Douglas lui vole la vedette en dominant, tout au long de l'histoire, de la tête et des épaules. Kirk Douglas incarne un voleur qui sacrifie tous ses congénères et canalise toute son énergie au seul but qu'il s'est fixé : sortir libre et récupérer son butin. Henry Fonda interprète un shérif puis un directeur de prison qui est l'exact opposé de Douglas, un homme d'une rectitude morale qui se veut exemplaire et sans faille. La fin justifiant les moyens, la conclusion du film peut surprendre mais reste dans le ton sardonique du scénario, humoristique et provocateur. Du bon cinéma mais pas le meilleur de Mankiewicz.