En 2009, John Hillcoat dévoile avec La Route, interdit au moins de douze ans en salle, un monde chaotique, mystérieux, intriguant.
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Sombre, oppressant, inquiétant, le film, d’une authenticité incroyable, surprend. Son réalisme effraye. L’atmosphère glauque glace le sang. Les paysages semblent être le résultat d’une terrible catastrophe, qui n’aurait rien de naturelle. Les effets d’une bombe nucléaire sans doute ? Le public a le loisir d’imaginer le scénario le plus approprié. Immergé dans un univers inconnu, terrifiant, puisque probable, il suit le parcours d’un père et de son fils luttant pour leur survie. Leur souffrance physique et mentale tient en éveil. La prestation de Viggo Mortensen, connu principalement pour son rôle dans Le Seigneur des Anneaux, est remarquable.
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La simplicité de l’histoire, les effets visuels absents, ou le manque d’action, pourront déplaire. Les amateurs du genre apprécieront néanmoins ces qualités qui passeront pour des faiblesses aux yeux des détracteurs. En comparaison, Hell, de Tim Fehlbaum, mauvaise imitation de La Route, ne séduit pas davantage malgré son rythme plus soutenu. La sincérité lui fait défaut.
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Poignante, émouvante, juste, cette avaneture singulière mérite d’être regardée.
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