Un crescendo de la violence intéressant, un final qui raviront les amoureux de violence sans pincettes mais un ensemble beaucoup trop conventionnel pour ne pas se perdre dans cet océan de métrages ayant le même sujet.
Une ville qui pue les emmerdes, un gars qui n’y prête pas assez attention : la boucherie est annoncée. Sa femme va y passer et lui se retrouvera au fond d’un coffre le caisson explosé. Bon en fait pas tout à fait, mais ça ne pouvait de toute façon pas bien finir pour tout le monde, c’était écrit. Petite ville = gros problèmes. C’est la base des films d’horreur, et au premier signe de menace il est déjà trop tard pour partir, mais stupidement les concernés vont malgré tout continuer l’expérience, une folie. Mais étrangement, alors que cette situation est un cliché ambulant, le suspens marche et on se prend au jeu. On sent qu’il y a quelque chose de sous-jacent, et quand la séquence American Nightmare arrive, malgré le caractère improbable et surréaliste de la scène, on comprend mieux la logique évolutive psychologique établie. Pas de quoi crier au génie et rien ne saura faire sortir du lot ce film, mais grâce à une bonne mise en scène et des acteurs convaincants, la sauce prend.
Avoir fait un remake était osé, mais bon pourquoi pas. Mais pour en faire ça non franchement la version de 1971 avec Dustin Hoffman ai tout de même d'un autre niveau, James Marsden manque de beaucoup de choses pour tenir ce rôle, comme très souvent la plupart des remake ne sont pas à la hauteur de ces prédécesseurs, une petite déception mais je n'attendais pas grand chose non plus.
Toujours le même refrain, fallait-il ou non faire un remake de ce classique du home-invasion ? Le chef d’œuvre d’ultra-violente de Sam Peckinpah sorti en 1971 avec Dustin Hoffman & Susan George réapparait 40ans plus tard avec Rod Lurie (Le dernier château - 2001) aux manettes.
Dans la version originale, on avait affaire à un couple d’américains qui revenait en Angleterre pour s’y installer, cette fois-ci, on inverse l’histoire, c’est un couple d’anglais qui quitte le pays insulaire pour s’installer aux États-Unis. Le héros n’est plus un matheux tout chétif, il est devenu scénariste pour Hollywood et les bouseux des Cornouailles sont ici remplacés par des rednecks. Pour le reste, cette nouvelle version sera à peu de chose près un remake plan par plan, le tout très édulcoré par rapport à l’œuvre d’origine (à commencer par la tant décriée scène du viol qui a été cette fois-ci, très adoucie).
Bien évidemment, le choix du casting pose question. Avoir remplacé Dustin Hoffman par James Marsden, cela dessert son personnage, on s’y attache moins et cela le rend moins crédible. Kate Bosworth de son côté, s’avère efficace (et irrésistible), James Woods donne l’impression d’en faire des caisses face au suédois Alexander Skarsgård qui, de par sa stature, vole la vedette à Marsden.
Un home-invasion gentillet comparé à l’original, mais étonnamment, cela ne l’empêche pas de faire son job. Certes, cette relecture est très édulcorée en termes de nuances psychologiques. Sans surprise, ce remake (sorti dans l’indifférence générale) n’arrive pas à la cheville de son ainé, mais parvient néanmoins avec une certaine facilité, à nous tenir en haleine jusqu’au bout.
On dénonce souvent la médiocrité des remakes Américains. La critique est parfois fondée, comme c’est le cas du Psychose de Gus Van Sant en 1999. En effet, son film n’était qu’un copié collé insipide et vain de celui de Hitchcock. Le remake du Carrie de Brian De Palma, par contre méritait le détour. Il y avait de la part de Kimberly Peirce un effort de relecture, d’approfondissement dans l’interprétation, et une re-contextualisation très intéressante des éléments scénaristiques originels. Pour ce qui est du remake qu’a fait Rod Lurie du Staw Dogs de Peckinpah, on atteint un sommet d’excellence qui dément à jamais les apriori négatifs à l’encontre des remakes. Lurie, non seulement se livre à une re-contextualisation passionnante de l’action, mais il approfondit avec finesse la psychologie des personnages. En outre, il prolonge la portée symbolique et philosophique de la version de Peckinpah. Pour avoir fait cela, Lurie a de toute évidence, lu avec plus de profondeur, le roman dont le film de Peckinpah avait été tiré : « The Siege of Trencher's farm ». Dans son effort de re-contextualisation, Lurie place l’arrivée du couple dans un sud profond, dont il montre les travers avec une précision qui ne paraît pas aussi caricaturale que ne paraissait les Cornouailles que montrait Peckinpah. Lurie fait aussi un travail de profilage qui nous rend les actions et réactions des protagonistes beaucoup plus crédibles. Les contradictions des uns et des autres semblent couler de source. David, tout intello qu’il est n’est pas exempt des a-priori machistes. Et ce sont ces derniers entre autres qui l’empêchent de voir l’évidence : l’urgence de protéger sa femme des prédateurs. La portée symbolique que Lurie donne à sa version est aussi beaucoup plus fouillée. Déjà dans son interprétation du titre. Quant à la portée philosophique qu’il apporte, l’un des exemples les plus éloquents est le thème même sur lequel travaille David : Stalingrad, une bataille où tout semblait perdu d’avance. Deux tâches au tableau, la présence de James Woods dont le jeu ne s'est pas amélioré avec le temps, et celle de Dominic Purcell dont le jeu ne convainc pas franchement.
Bonne surprise ce film! Au début on ne voit que les clichés mis en avant ( la jolie fille, l'intéllo, le débile, le bon shérif et surtout une bande de gros bras mener par un beau gosse star du football amércain de sa région ( ah oui y'a du niveau^^)) mais une fois les présentations faite, le film commence réelement à être intéressant. Une pression croissante, un scénario pour le coup assez original ( surtout dans la manière que James Madsen tuera les cinq tarés ) et une fin surpenante! Bref, un bon moment, un bon film!
Juste une petite question: Que fais Dominic Purcell là-dedans? Voilà un acteur qui trouve jamais un rôle à sa hauteur... dommage!
Remake plutôt honorable des « Chiens de paille » de Peckinpah. Même si le style de la mise en scène est moins personnel, Rod Lurie développe la même thématique que l’original avec un certain bonheur, poussant l’homme civilisé dans ses dernières limites face à la barbarie. L’assaut final de la maison, filmé comme le siège d’un château fort, reste un moment assez jouissif. Le choix des acteurs est lui aussi assez judicieux, avec une mention spéciale pour James Wood, très cabotin, toujours parfait en vieux beauf réac et violent, et Alexander Skarsgård à la fois suave et inquiétant.
Grrr, je n'ai pas encore vu l'original donc tout ce que je peux dire de ce remake c'est que mise à part les scènes d'action que je trouve peu crédibles, l'ensemble est tout de même assez bien réalisé car la tension est palpable et voici encore un bel exemple de ne pas mettre les pieds n'importe où aux Etats-unis. C'est quand même incroyable le nombre de films sur ce thème ce qui me fait me poser beaucoup de questions...
A trop vouloir se démarquer de l'original et de ne pas assumer jusqu'au bout ses différences, le film devient un simple fais divers.Bien que les performances d'acteurs soient solides, le film n'atteint jamais la profondeur de son prédécesseur.
Ah...Hollywood et sa propension aux remakes, préquels et autres reboots...les motivations, souvent pécuniaires et caractéristiques de l'anémie artistique sévissant à Hollywood depuis un certain temps, ne justifient pourtant pas la mise en chantier de ce Straw Dogs, remake du grand ( et controversé ) film de Peckinpah qui fut boudé à sa sortie en 1971, et qui atterrit directement au rayon DTV chez nous.
Si le film n'est pas mauvais, il n'en reste pas moins inutile. L'argument justifiant le remake, qui veut que l'intrigue soit transposée et adaptée à notre époque, est d'une affligeante naiveté tant c'est un produit formaté qui perd toute l'ambiguïté présente dans le film de Peckinpah. Pire, en schématisant jusqu'à l'archétype les enjeux de son postulat de départ, Rod Lurie verse dans une opposition manichéenne des plus stériles : Un couple oeuvrant dans le domaine de l'art, elle actrice, lui scénariste ( gagnant donc bien leur vie ) face à des bouseux campagnards versant dans une beauferie confondante ( forcément )....l'éternelle rengaine de la lutte des classes, ou de l'instruit face au rustre, que Peckinpah avait savament sabordé ( Dustin Hoffman y campait un frêle professeur de mathématiques ) pour mieux s'intéresser aux réactions de l'homme face à l'adversité et aux idéologies de défense territoriale, sujets délicats que Peckinpah abordait avec la frontalité et le jusqu'au-boutisme qu'on lui connaissait. Des qualités qui, en ces temps de disette artistique, nous manquent cruellement.
Pour un film d'harcélement, ne subir que deux scénes intenses, c'est trés peu. Seul la scéne de viol crée comme d'habitude un malaise certain et heureusement elle est assez courte. Puis le film se termine par un déchainement de violence. Entre-temps? des dialogues plutôt longs, des provocations minimalistes, une sous-intrigue pas vraiment nécessaire (le rôle de Dominic Purcell est-il vraiment utile à l'histoire?).... Côté casting, j'ai quand même aimé retrouver James Mardsen.... Je ne comparerai pas avec l'original que je n'ai pas vu mais bon celui-ci passe sans être transcendant!!!!
En adaptant le climat villageois en beauferie familière, ce remake des chiens de pailles parvient à transposer habilement l'intrigue de l'original dans un contexte actuel. Et le plus fort, c'est que même si il cerne une certaine beauferie, il n'en reste pas moins subtil dans son traitement, prenant vraiment le temps de faire évoluer la situation. Plus efficace que l'original dans sa dernière partie (on va dans le gore soft), cet essai sorti dans l'indifférence est une bonne copie, qui mise sur les talents d'interprétation de ses acteurs et sur la tension psychologique efficace de Peckinpah. Un remake sympathique sans révolutionner son sujet.