Destins croisés entre personnages, partagés ou déchirés entre l'Allemagne et la Turquie. Le réalisateur est lui-même allemand d'origine turque. Prix du scénario à Cannes. Très très bons acteurs, tous! Lotte en particulier est à suivre. En vivant ces aventures, on se demande quelle place laisser à l'amour, le plus pur, le plus familial...en particulier, après que Lotte soit more, la maman annéantie doit lire le carnet de notes de sa fille pour comprendre qu'elle l'aimait, ce qui lui permet de faire son deuil, et m'aime d'aimer celle qui a entraîné sa fille dans ce qui l'a tué. On pense à la Meglio Giuventu ou à Babel.
Il y acette histoire contemporaine et ce montage très réussi. Il y a surtout ces personnanges dévoilant leurs forces et leurs faiblesse, qu'on a envie d'aider, de soutenir. Que dire quand le cinéma nous aide à nous rendre meilleur ?
Evidemment, j'y suis allé plein d'espoir après le magnifique "Gegen die Wand". Les préjugés sont difficile à ignorer. Je vous rassur c'est un bon film et vous pouvez vous y inscrire sans crainte. Le scénario est limpide mais on regrette qu'il soit si ambitieux (fourni) et il faudrait au moins deux heures de plus pour ne pas donner l'impression de survoler les débats. Du coup on a du mal à rentrer vraiment dans l'intrigue parce qu'on a pas l'instant de s'installer derrière la caméra qu'elle a déjà changé de sujet. Reste quand même une valeur sûre. A bientôt
De l'autre côté était très attendu principalement pour deux raisons. Premièrement, un des précédent film de Fatih Akin, Head on (ours d'or en 2004) est un film superbe, et en ajoutant à ça deux prix à Cannes (scénario et jury œcuménique) ça donne un film que tout le monde attends. Et l'attente n'est pas veine. Le film nous plonge dans des destins (un peu) croisés nous baladant entre l'Allemagne et la Turquie. Le film réussit à ne pas tomber dans les travers classiques du destin croisé avec de base des relations fortes entre les différents personnage, évitant par la même de devoir inventer des rapports incongrus entre les personnages. Coupé en plusieurs chapitres se découpant par des passages de cercueil d'un pays à l'autre, le film présente bien sûr le rapport entre des allemands et des turques, mais ce n'est pas tout. Le film traite énormément de sujets, et ce sans jamais se perdre, et c'est la peut-être sa plus grande qualité. De l'homosexualité à la solitude, en passant par l'identité nationale et les luttes politiques, sans oublier les relations familiales et la pauvreté, Faith Akin nous parle de tous ces sujets en les intégrant complètement dans son film, sans en caricaturer aucun. Le fait que le film soit autant rempli fait passer ses 2h à toutes allures, et on en redemande encore quand arrive la magnifique générique de fin. Le film est en plus extrêmement bien porté par tous ses acteurs, en bref, que du bonheur!
Rendez vous fortuits pour le pire, rendez vous manqués pour le meilleur, si ce n'est que le film laisse entrevoir de belles retrouvailles réconciliatrices et peut être ? la fin heureuse d'un chassé croisé qui n' autre sens que de nous rappeler qu'il ne faut pas oublier de vivre pleinement et avec courage ,les rendez vous réussis, car la vie est difficile et bien fragile
Un film contradictoire qui se veut réaliste et symbolique à la fois, un grand écart difficile à réussir ! Le réalisme de la vie quotidienne en Allemagne et en Turquie quand on y est allemand ou quand on y est turc... ajoutons à cela qu'on peut être révolté, révolutionnaire, légaliste, généreux, intransigeant ou miséricordieux... être l'un puis devenir l'autre... Très complexe, trop pour un seul film. Le réalisme est descriptif et donc parfois lent ; le symbolisme des destins qui se croisent, peu compatible avec le réalisme des événements et du récit. Le seul rythme est donné les sauts dans le temps, anticipation ou flash back. Bref, un film qui laisse le spectateur, passif, voyeur, sans envie de s'impliquer. Dommage car il a des atouts : un bon scénario, un bon jeu des acteurs, de belles images, un brassage des langues...
Un film essentiel à voir absolument car il est réellement original et remarquablement construit, techniquement abouti.Un film qui pince le coeur, écarquille les yeux et donne envie de voyager,de bouger, de vivre.Il a le goût de la vie, fait réfléchir ,notamment sur "l'autre", parfois nous mêmes et que l'inconnu est partout.Ca change des "ta gueule", "fuck" et "ah tante machin !".En plus la musique est super et ça donne envie d'aller en Turquie.
Fatih Akin est l'un des réalisateurs les plus intéressants du moment, cela ne fait plus aucun doute. Après l'immense "Head-On", il revient sur grand écran avec "De l'autre côté", vibrante chronique multipliant les allers-retours entre l'Allemagne et la Turquie. La force avec laquelle le cinéaste pose les bases de son oeuvre impose le respect, tant il fait preuve d'intelligence dans les descriptions de ses personnages, tous attachants bien que meurtris intérieurement. Sa mise en scène tout sauf tape-à-l'oeil est pourtant d'une virtuosité époustouflante dans la mesure où les angles trouvés cernent à l'extrême une émotion et des douleurs longtemps contenues, cela avant que tout n'explose. Ses choix de narration originaux tendent à limiter l'intrigue et empêcher tout suspense afin de ne retenir que l'aspect humain de l'histoire. Tous ces éléments fonctionnent ensemble remarquablement, liés par une puissance propre à Akin et surtout son style à proprement parler, dévastateur, porteur d'une double-culture dont il a su faire la part des choses pour n'en retenir que les éléments les plus cinématographiques (musique, ambiance, couleurs, ton général). Sans forcer mais avec une grâce, une tendresse incroyable, le cinéaste développe et maîtrise à merveille son sujet, et expose outre ses idéaux politiques (à peine voilés) plusieurs romances dont on sait à l'avance qu'elles finiront tragiquement (un vieil homme avec une prostituée, une étudiante avec une réfugiée politique). Certaines scènes sont splendides, l'interprétation impeccable (superbe Nurgul Yesilcay, elle a tout d'une future très grande actrice). Le principal souci avec "De l'autre côté", c'est qu'il a tendance au cours de sa dernière partie à s'embourber dans une multitude de bons sentiments pas toujours bienvenus, en plus de se répéter inlassablement, avec une lourdeur à la limite du supportable. On verse alors dans le mélo peu recommandable, d'autant plus dommage que les deux tiers de l'oeuvre sont excellents.
UN FILM GRANDIOSE A VOIR PLUSIEURS FOIS TOUT LES INGREDIENTS SONT LA POUR UN MOMENT DE DETENTE EN FAMILLE OU ENTRE AMIS J AI AIME J AI ADORE ET J Y RETOURNERAIS A.G
Un film qui donne à réfléchir, avec des thèmes intéressants. Les acteurs sont plutot bons, le scénariao aussi. Mais bon sang, que c'est long !!! A s'endormir...
Un bon film signé Fatih Akin qui s’amuse a mêlé les destins qui se cherchent et qui ne se trouvent pas. Six personnages composent cette fresque qui compose une histoire d’amour entre deux femmes,un professeur d’université qui part en Turquie et qui achète une librairie ou encore une prostituée qui devient dame de compagnie d’un allemand. Un beau film avec des histoires enchâssées ou tout se recoupe. Quelques bon plans mais il faut surtout retenir l’histoire passionnante et bouleversante de la mère qui une fois sa file morte va aider l'amie de sa fille défunte. Le propre des films de Fatih Akin est de nous intérésser à des vies qui en temps normal auraient l'air bannales, conventionelles et qui grace à lui nous captivent et nous bouleversent. Mention spéciale à Patrycia Ziolkowska qui joue le rôle Lotte et à Baki Davrak ( Nejat ).
"De l’autre coté" est un grand film classique au sens des films de l’age d’or hollywoodiens : scénario millimétrique, acteurs attachants, mise en scène efficace, discrète, très élégante. Les trois parties s’agencent remarquablement, les deux premières préparant le sommet de la troisième, dans laquelle Hanna Shygulla est époustouflante. Il y a des talents de mise en scène étonnants chez ce jeune réalisateur, les mouvements de caméra dans la rue, ou lors des déplacements en train ou en voiture sont très fluides, très beaux, et me rappelle ce que disait – qui déjà, Godard ? - : le travelling est affaire de morale. 2 heures très agréables vraiment avec des acteurs impeccables et cette musique turque qui donne un indéfinissable vernis de mélancolie sereine à ce drame choral qui n’est pas sans rappeler le Short Cuts d’Altman à la sauce germano-turc. Fatih Akin est un futur très grand, c'est sûr. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/