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velocio
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4,0
Publiée le 14 novembre 2007
A 34 ans, le réalisateur germano-turc Fatih Akin est déjà, après 3 films, une valeur reconnue du cinéma européen. En sélection officielle au Festival de Cannes 2007, son dernier film, "De l'autre côté", a même récolté un prix du scénario plutôt mérité. En tout cas, un scénario qui regorge en rebondissements, et qui fait voyager plusieurs personnages entre l'Allemagne et la Turquie. Les critiques dithyrambiques qu'il reçoit d'une grande partie de la critique française sont certes un peu exagérées, mais il est certain que ce film est intéressant, parfois touchant et parfaitement recommandable.
Passant sans cesse d’un pays à l’autre et autour de deux décès pour deux familles étroitement mêlées, De l’autre côté met en scène quelques personnages qui se croisent ou se perdent dans les rues de Brême, d'Hambourg et d'Istanbul. Les six personnages n'ayant au départ aucune raison de se rencontrer, se découvrent des quêtes communes et des besoins de s’entraider. Même si la mort est au centre du film, il y est question également d'amour, de combat et d'engagement mais aussi des relations entre la Turquie et l'Allemagne et plus généralement avec l’Europe. De l’autre côté explore également les questions de filiation à travers les relations fortes et complexes entre le jeune professeur et son père, la prostituée et sa fille activiste, la jeune étudiante allemande et sa mère. De l'autre côté est donc un film touchant sur la mort et riche sur la vie mais on peut y regretter que certains liens apparaissent un peu forcés même si le propos reste juste.
On a beau regretter que le propos n'ait été étoffé, que le traitement du récit ne soit pas plus rigoureux, il reste à l'oeuvre de F.Akin une douceur, une sincérité et une humilité rares, précieuses.
De l'autre côté était très attendu principalement pour deux raisons. Premièrement, un des précédent film de Fatih Akin, Head on (ours d'or en 2004) est un film superbe, et en ajoutant à ça deux prix à Cannes (scénario et jury œcuménique) ça donne un film que tout le monde attends. Et l'attente n'est pas veine. Le film nous plonge dans des destins (un peu) croisés nous baladant entre l'Allemagne et la Turquie. Le film réussit à ne pas tomber dans les travers classiques du destin croisé avec de base des relations fortes entre les différents personnage, évitant par la même de devoir inventer des rapports incongrus entre les personnages. Coupé en plusieurs chapitres se découpant par des passages de cercueil d'un pays à l'autre, le film présente bien sûr le rapport entre des allemands et des turques, mais ce n'est pas tout. Le film traite énormément de sujets, et ce sans jamais se perdre, et c'est la peut-être sa plus grande qualité. De l'homosexualité à la solitude, en passant par l'identité nationale et les luttes politiques, sans oublier les relations familiales et la pauvreté, Faith Akin nous parle de tous ces sujets en les intégrant complètement dans son film, sans en caricaturer aucun. Le fait que le film soit autant rempli fait passer ses 2h à toutes allures, et on en redemande encore quand arrive la magnifique générique de fin. Le film est en plus extrêmement bien porté par tous ses acteurs, en bref, que du bonheur!
Supérieur encore au pourtant déjà excellent "Head-on", c'est un film émouvant et intelligent sur le déracinement et la quête de l'amour, sentimental et familial. Aurait pu avoir une la palme d'or à Cannes mais son prix du scénario est amplement mérité.
Film largement surnoté car vu uniquement par ceux qui allaient forcément l'aimer, du fait des critiques presse et de l'effet Cannes... Aucun intérêt pour moi. Tout est improbable !!! spoiler: Une mère qui se prostitue et file l'argent à sa fille sans savoir ce qu'elle en fait...
spoiler: Une fille qui héberge une autre chez sa mère alors qu'elle ne la connaît pas. Tombe amoureuse d'elle en 2 minutes. Et risque tout pour elle jusqu'à en mourir...
spoiler: Un petit qui utilise une arme et tue une femme sur le coup en un coup...
spoiler: Une mère qui aide la fille qui est à l'origine de la mort de sa propre fille...
Tout ça dans un film mou au possible qui finit en queue de poisson... A éviter si vous voulez ne pas perdre de temps...
En 2007, Fatih Akin, le jeune cinéaste allemand prodige, d'origine turque s'essaye avec virtuosité au récit éclaté mis à la mode par Alejandro Gonzales Inarritu et Guillermo Arriaga dans leur trilogie entamée avec "Amours chiennes" en 2000 , suivi par "21 grammes" (2003) et Babel (2006). Beaucoup s'y sont essayés, pas mal s'y sont perdus. Il s'agit de narrer séparément où parallèlement plusieurs histoires (trois en général) apparemment sans lien pour les faire se nouer au fur et à mesure du récit jusqu'à un climax final où le puzzle s'assemble de manière complètement cohérente. Très centré sur les difficultés d'intégration des turcs sur le sol allemand et la nostalgie du pays qui l'accompagne, Akin qui s'était révélé avec le très poignant "Head on", décrit encore une fois une situation poignante avec six destins dont la rencontre sera le déclencheur d'une succession d'évènements tragiques le plus souvent dus à la fatalité. spoiler: Ali, (Tuncel Kurtiz) un père à la retraite, veuf et alcoolique va vouloir sortir une prostituée (Nursel Köse) de sa condition. Gül (Nurgül Yesilcay), une fille qui n'a pas revu sa mère depuis des mois se réfugie en Allemagne après avoir fui la Turquie où elle milite dans un parti anti-gouvernemental. Lotte (Patrycia Ziolkowska) une autre jeune fille étudiante à Brème va suivre Gül jusqu'à Istanbul après que sa demande d'exil politique a été refusée. Nejat (Baki Davrak) le fils d'Ali ,professeur de littérature à Brème va rejoindre Istanbul pour y reprendre la seule librairie de langue allemande. Susanne (Hanna Schygulla) la mère de Lotte va elle aussi rejoindre Istanbul. Au gré des allers et retours entre l'Allemagne et la Turquie qui rythment en général les films de Akin, les destins s'entrecroisent sans se chercher ou se manquent d’un souffle (une annonce arrachée sur un mur au moment fatidique). Les fils de l’intrigue tous solidement tenus sont l’occasion pour Akin de laisser s’exprimer tous les sentiments qui animent nos vies et plus particulièrement celles des gens déracinés. Sans pathos Akin nous montre des gens combatifs ou démunis face au destin qui basculent ou au coup du sort. C’est l’humanité profonde qui s’extrait de ce cinéma à fleur de peau se construisant essentiellement sur des moments de rupture. Un très beau film où les acteurs tous formidables sont au diapason d'un réalisateur qui n'a pas besoin de recourir à beaucoup d'artifices pour exprimer sa sensibilité. Depuis "Julie en juillet" (2000), Fatih Akin n'a jamais déçu.
Fatih Akın nous a concocté un scénario très riche et nous offre toute une palette de personnages passionnants, des destins qui s'entre-croisent, une immersion hyper réaliste et captivante aux grès de ces mésaventures germano-turc. De l'autre côté (2007) a ce petit quelque chose qui nous tient en haleine dès les premières minutes du film, sa facilité à nous intéresser à son sujet, à ses thèmes, car il y en a plusieurs qui sont brassés au coeur de ce drame social (et sociétal). On doit aussi la réussite du film à la sobriété de la mise en scène, ainsi qu'à son casting, où les acteurs incarnent leur personnage avec beaucoup de ferveur. Présenté en Compétition Officielle lors du 60ème Festival de Cannes, le film fut récompensé par le Prix du Scénario ainsi que le Prix du Jury Œcuménique.
Des les premières images,le pari est gagné.On sait que l'on va pouvoir savourer un drame de grande qualité,très riche thematiquement,qui est une ode à l'ouverture culturelle,à l'apaisement des rapports entre les peuples,et qui est également une réflexion sur la condition humaine,son adaptation aux événements."De l'autre côté"(2007)peut aussi se voir comme une fable socio-politique,qui parle de la vie,de la mort et de la (re)naissance.Un vieux monsieur désabusé,qui engage une prostituée sur le retour pour etre sa femme.Celle-ci qui est à la recherche de sa fille portee disparue.La dite fille qui est une activiste politique.Le fils du vieux monsieur,prof d'université,qui renoue avec ses racines orientales.Tout se joue entre l'Allemagne et la Turquie,deux pays aux destins si confondus,qui peut provoquer le trouble identitaire,la sensation de ne plus savoir très bien d'où l'on vient,entre modernité européenne,et traditions d'Anatolie.Fatih Akin,pudique,méticuleux,maîtrise complètement sa mise en scène elliptique,et son sujet choral.En dehors de quelques longueurs plombantes,c'est magnifique et affolant de profondeur.A découvrir au plus vite.
Bien dessous de Head on, Akin tombe un tant soit peu dans la mièvrerie et la facilité. Intelligent et nécessaire tout de même son cinéma s'est voulu déjà beaucoup plus fécond que ce dernier film. Les acteurs restent épatants de justesse sur des drames humain mais l'histoire tant trop vers la métaphore facile pour porter des émotions au firmament. On en ressort convaincu du talent du metteur en scène mais ce genre de film (de part le traitement) a déjà été vu et revu. Déçu plus que mauvais sentiment à proprement parlé, le film n'est pas mauvais juste en dessous de ce que le réalisateur nous a déjà "donné"... Dommage l'histoire était présente le traitement aurait voulu être plus corrosif...surtout venant de Akin (voulant montrer la Turquie sous plusieurs axes à chaque film) qui se concentre trop sur ses personnages en oubliant le vrai discours et problèmes qu'il tente de dénoncer...
Malgré des thématiques multiples illustrées au travers des destins croisés des personnages, l'histoire ne perd jamais en fluidité et ne devient jamais confuse. La réalisation simple et limpide fait fi de toutes formes d'artifices et se concentre sur les personnages très intéressants. Il manque juste un petit quelque chose qui permettrait de rendre le film fascinant.
Ali, le père de Nejat, tue accidentellement Yeter, sa compagne, prostituée d'origine turque. Nejat part à Istanbul pour essayer de retrouver Ayten, la fille de Yeter. Mais celle-ci appartient à un groupe armé opposé au gouvernement turc. Elle doit fuir en Allemagne et recherche sa mère (qu'elle croît vendeuse de chaussures). Elle rencontre Charlotte qui lui offre son amitié, un toît et bientôt son amour. Mais Ayten est arrêtée lors d'un contrôle et renvoyée en Turquie où elle est emprisnnée. Lotte se rend alors à son tour à Istanbul pour aider son amie. Elle loue une chambre à ... Nejat ! Mais elle est tuée. Sa mère (Hanna Schygulla) fait à son tour le voyage d'Istanbul où elle rencontre Nejat avant d'aider Ayten à sortir de prison. On le voit, tous les chemins des personnages se croisent, mais ils ne parviennent pas à se rencontrer. Sauf peut-être Nejat qui, lors de la dernière séquence, attend son père sur une petite plage. Fatih Akin allie intelligence et sensibilité pour nous poser de multiples questions sur l'intégration, sur les cultures si proches et si lointaines, sur les relations manquées, sur la responsabilité, sur le remords, sur le pardon. Et en même temps il nous conte une histoire d'amours multiples où l'émotion est toujours présente, jamais envahissante. BRAVO
Beau et bon film avec un scénario pointilleux et plein d'humanité. Les acteurs sont tous merveilleux dans des rôles de gens "normaux" pris dans les aléas d'une vie pas facile. Les images sont belles et le spectateur est prit à témoin de situations que, de toute façon, il ne peut rien. Le vrai et seul problème du film est sa morale politiquement correcte : la mère qui pardonne aussi facilement est beaucoup trop simple ! Dommage le film aurait gagné avec moins de démagogie.
Ali, un vieil immigré turc en Allemagne, n’en pleut plus de vivre seul. Il embauche une prostituée pour jouer le rôle de femme à temps plein. Mais un drame se déroule entre eux deux qui va bouleverser la vie de leurs enfants respectifs mais aussi d’une autre famille allemande. Différentes histoires de vie vont s’écrire de part et autre de la méditerranée entre turcs et allemands. Ce film démontre bien le lien fort entre ces deux pays né des flux importants de population. Pour symboliser les interactions entre les 2 pays, Fatih Akin se réfugie derrière un scénario savamment élaboré. Il obtint même le prix du scénario à Cannes en 2007. Nejat, le fils d’Ali, part à la recherche de la fille de la femme de son père en Turquie. Cette même fille fuit la Turquie pour des raisons politique et mêle à son histoire une jeune étudiante allemande. Les histoires de ces 3 familles se croisent, se décroisent pour s’entrechoquer violemment parfois avec une fluidité scénaristique acrobatique. Bon pour alimenter son intrigue, il use à 2 reprises de rebondissements un peu artificiels (la fin de Lotte ou de Yeter par exemple). Cependant ce film est très agréable à regarder. Par contre, l’histoire humaine centrale du film entre la mère et la fille reste totalement sans réponse et c’est frustrant ; car elle est le centre névralgique. Un chassé croisé de destin entre 2 pays étroitement liés traité avec finesse et intelligence dans la manipulation du spectateur.
excellent film lesbien , tout en douceur scenario intelligent, jeux d'acteur très juste, dialogues très bons, la photographie est a la hauteur de ce bon film