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Patjob
35 abonnés
601 critiques
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3,0
Publiée le 28 décembre 2020
« Crépusculaire » est un terme qui a souvent été employé pour qualifier ce western. A juste titre : il s’agit de la fin de l’aventure d’un groupe de hors-la-loi « à l’ancienne », dans un vieux monde -celui du western, et des grandes épopées- qui disparaît, dépassé par la modernité, ses innovations (la voiture) et ses pouvoirs (celui des entrepreneurs). Le pressentiment de la mort est constant, et la violence et la cruauté semblent inhérentes à la nature humaine (à ce titre les images des enfants s’amusant du supplice des scorpions dans la mémorable première scène, ou jouant sur le corps du supplicié trainé derrière la voiture, sont édifiantes). Dans cette impression générale marquante, les personnages sont insuffisamment fouillés, Peckinpah ayant fait l’impasse sur leur psychologie, et l’émotion ne nait d’aucune situation individuelle. Formellement, il a fait le choix contestable d’un étirement des séquences, visible dès la première scène du guet-apens, et parfois pénible, notamment lors des scènes libidino-éthyliques de repos des guerriers. La mise en scène vise à donner une certaine grandeur à cet opéra funèbre, alternant zooms appuyés, plans de coupe brefs et ralentis sanguinolents.
Western crépusculaire par excellence, ma cinquième incursion dans la filmographie atypique de Sam Peckinpah. Un long-métrage qui se rapproche beaucoup du film de gangsters moderne dans le genre de "Heat" de Michael Mann avec ses scènes de braquage à la fois astucieuses et audacieuses, ses fusillades d'une violence assez extrême, viscérale et sa réflexion autour de l'existence dans un monde avec lequel on se sent en décalage. Un ensemble qui fait aussi penser à "Il était une fois la Révolution" de Sergio Leone pour ses aventures se déroulant dans un Mexique en pleine guerre civile. Un bon nombre de scènes impressionnantes mais une mise en scène qui a indubitablement vieilli, pas toujours évidente à suivre. Un grand film.
Quand on visionne des films de cette époque, soit ça passe soit ça casse... Malheureusement "La horde sauvage" ne passe plus du tout, ni au niveau du rythme, ni au niveau des dialogues, ni à celui du scénario, ça ressemble davantage à une parodie sans humour, plutôt qu'à un western de qualité.
Ce film a surement beaucoup de choses à revendre mais je pense q'il demande un guide ou une certaine forme d'éducation ou d'enseignement. C'est un peu comme une oeuvre d'art: si cette dernière nous est expliquée on prendre beaucoup plus de plaisir à la regarder car on aura compris certains codes. C'est un peu la même chose avec ce film et il est facile de passer à côté je pense. Il a énormément vieilli et malgré une mise en scène travaillée et des effets novateurs pour l'époque on sent le poids des années. La violence est là c'est indéniable mais elle est présentée d'une manière différente. Notamment si on compare ça avec du Tarantino. Comparé aux films de Leone, le film de Peckinpah est aussi très différent et plus difficile d'accès.
La Horde Sauvage est un western de plutôt bonne qualité. Considéré comme un des films rares du genre western, le film marque par une pluralité de personnages dont on suit l'évolution spoiler: (fatidique puisqu'ils sont poursuivis tout le long du film par leur train de vie de hors-la-loi jusqu'à leur décès un à un) . Le casting mené par l'excellent William Holden est très convaincant (Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O'Brien, Warren Oates, …). Les scènes de fusillade tiennent en haleine et n'ont pas pris de ride avec le temps (notamment la dernière) pour voir que le film date tout de même de 1969. Le scenario n'est pas le plus intéressant de l'histoire du cinéma (et la trop grande pluralité des personnages se fait au détriment des personnages secondaires, qui ne restent pas forcément en mémoire très longtemps après le visionnage du long-métrage) mais il tient la route. Je ne le rangerais pas forcément parmi les meilleurs westerns que j'ai vu mais je ne l'ai pas moins trouvé très plaisant.
Un film réputé culte et qui a la réputation de marquer la fin du western classique à la gloire de l'Amérique blanche, fière et conquérante. ça commence par une tuerie et ça se termine par un massacre. entre les deux beaucoup de scènes de violence, une magnifique attaque de train et de pont. Le scénario fait s'opposer deux bandes, l'une de gangsters, l'autre ayant la bénédiction de la loi. En pratique, elles se ressemblent beaucoup : des leaders, ex compagnons de route, charismatiques, mais désabusés et sans illusions accompagnés d'hommes peu scrupuleux, vils, ivrognes et sans morale. On y ajoute un général et une armée mexicaine, des villageois mexicains eux aussi mais opprimés, de la musique et des chants mexicains et on mélange le tout... ça détonne, c'est violent, c'est désespéré, c'est désespérant.... La conquête de l'ouest est terminée, les premières automobiles apparaissent et les attaques de trains et de diligences rentrent dans l'histoire ancienne....les hors là loi n'ont plus qu'à vivre désespérément jusqu'à leur autodestruction.
Je prend position pour le général mexicain contre une bande de texans voyous qui dévalisent une banque mais je soutiens aussi les chasseurs de primes qui se lancent à leurs poursuite.
film western ultra violent mais mous ne sommes pas dans la violence gratuite,ce film fut un tollé a l'époque et reçu des critiques de tout part alors que le film dénonçait une Amérique perdue dans cette violence de la guerre du Vietnam .ce film donnait mauvaise conscience aux états unis ,nous sommes avec la horde sauvage dans l'antithèse des westerns des années 50 comme l'homme des vallées perdues par exemple le héros solitaire défendant la veuve et l'orphelin ici tout le contraire des hommes sans aucun état d’âme ou seul l'argent intéresse . ce film a énormément influencé tarantino notamment ,.ce film est a découvrir au plus vite
Pour un soit disant classique du Western c'est vraiment très très moyen. Les grandes lignes du scénario tiennent la route sans être original par contre que de longueurs ! Il y a quelques tentatives par moment de travailler la psychologie de certains personnages mais malheureusement cela est à mon sens bâclé et surtout entaché d'incohérences dans les réactions, les choix et les comportements de ceux-ci. Certain dénouements sont totalement improbables aussi ! Le montage décousu n'aide pas et n'étant pas un grand fan des interminables séquences de fusillade (les giclées de sang ne font pas un film pour moi), celui-ci en deviens limite lassant. Une étoile et demi dans ma grande mansuétude !
C'est vraiment un enfer interminable ce film, y'a aucun rythme, aucun suspense, rien, nada, le néant. Toute cette critique est pimentée par ce scénario vide et infernal. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 1/5
À la fois moderne et ancien, ce film est une pépite qui a apporté son lot de nouveautés à son époque. Déjà le duo Borgnine/Holden est une tuerie ! Le message politique de 1969 faisant écho à la guerre du Vietnam, clair et fort. Les techniques de tournage modernes, plans courts, ralentis, action brute. Mais malheureusement il reste, lié à son âge, cet aspect studio, ce machisme fort et ce racisme latent, qui, même s'il est une satyre du Vietnam et des GI partis là-bas, n'en reste pas moins vieillotte et dépassée. Une œuvre majeure du cinéma qu'il faut voir et revoir.
Quatrième long-métrage de Sam Peckinpah, La Horde Sauvage raconte l’épopée violente d’une bande de hors-la-loi contre des compagnies de chemin de fer en 1913. Très mal accueilli par la critique du fait de son esthétisme sanglant, le long-métrage est pourtant aujourd’hui considéré comme un classique. En effet, La Horde Sauvage est une réponse au western spaghetti qui changea transforma totalement le genre western. Ici, le cinéaste a souhaité montrer à quel point l’homme pouvait être inhumain et barbare. Il n’est pas question dans l’histoire de défendre une veuve ou un village. Chaque personnage est brutal et c’est ça qui est très mal passé à l’époque lors de sa sortie. La Horde Sauvage rebouscule donc tous les codes pour imposer sa vision du genre. Malgré de nombreuses longueurs, ce long-métrage s’est engloutit sous le sang et la répugnance des enfants qui le savourent avec leurs regards bientôt plus innocents. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
À la fin des années 1960, Sam Peckinpah réalise "La Horde sauvage", fustigé à l'époque pour sa violence inédite, tranchant avec les conventions du genre. Incontournable du cinéaste et jalon décisif pour le western américain. Cette chronique d'un carnage annoncé se présente avant tout comme une inversion de valeur sans cesse augmentée par la suite. Finis les personnages loyaux, sans peurs ni reproches, acquis à de nobles causes. Peckinpah nous montre désormais du sang, de la sueur et surtout des types crades et vulgaires, sans le moindre honneur. De plus, le contexte politique de l'époque, marqué par la guerre du Vietnam transparaît très clairement dans le film. "La Horde sauvage" est donc une épopée de la défaite, celles des valeurs américaines. Pour ce faire, le cinéaste a recours à une mise en scène d'une grande richesse, alternant plans serrés et ralentis. William Holden domine avec brio cette troupe de bandits désabusés, en proie à un monde dans lequel ils ne se reconnaissent plus.
Cet ahurissant chef d'oeuvre résiste au temps avec une incroyable aisance. Inutile de pinailler : c'est un des 3 ou 4 meilleurs westerns americains de l'histoire du cinéma.