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    La Horde sauvage
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    Xavier D
    Xavier D

    64 abonnés 1 073 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2022
    Un curieux mélange entre western, film d'aventure et film de guerre, qui se passe d'ailleurs au début de la première guerre mondiale, 1914. Dans ce classique du genre, la distribution est classe avec William Holden, Ernest Borgnine et Robert Ryan. Les grandes espaces sont de pure merveille. A la manière des 7 mercenaires ou des 12 salopards, l'esprit de camaderie est bien mené avec des répliques cinglantes. Il y a toujours eu un esprit de solidarité dans les films de Peckinpah. Les trains et les voitures sont à la fête, qui esprime un nouvel âge dans le western et donne une autre dimension. Scénario, un peu complexe ceci dit, je ne sais pas trop où je vais. Des scènes d'action et de bataille violente, plutôt novateur et en devenir des futures films qui en donneront. Et surtout la confrontation finale, entre les soldats mexicains et la horde sauvage! Malgré quelques longueurs, j'ai passé un bon moment !
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    7 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    spoiler: La séquence introductive du film donne le ton: tension, massacre, morts, bref la fin du monde. Le tout monté par un ensemble des coupures et de gros plans et de zooms qui donnent au film une dynamique alors que l'ensemble des plans et de la séquence sont très lents, et sans dialogue. De même que l'utilisation du ralenti et du zoom comme éléments de mise en scène. Autre élément constitutif de cette séquence d'ouverture est la musique de Jerry Fielding pendant le générique puis la musique de la Fanfare à l'approche du massacre. Les principaux personnages sont installés par cette séquence: notre horde sauvage heureux héros fort peu recommandables, mais peints avec une certaine tendresse par Sam Peckinpah. Les méchants qui poursuivre notre Horde sauvage. Qui sont et encore moins recommandable, car ce sont des chasseurs de prime qui dépouille les cadavres et se repaissent des morts (ils sont en extase devant un ensemble de cadavres pour leur voler leurs affaires personnelles: chaussures pantalon, etc.). Le climat du film ainsi que l'époque est peinte comme une fin du monde, comme une fin de période, comme la fin des cowboys et des hors-la-loi qui pouvait écumer le pays. Ils sont ici poursuivis par une compagnie ferroviaire et par l'armée américaine. L'automobile arrive. Les armes de masse (mitrailleuse) aussi. Nos héros fort peu recommandables sont aussi en fin de vie et avec une certaine lassitude et finalement tentent un dernier baroud d'honneur pour plonger dans une sauvagerie finale d'anthologie où ils décident de se suicider. Un exemple du talent de Sam Peckinpah à travers sa direction d'acteur, l'économie des dialogues et le sens du montage est la séquence ou Pike et les frères Gorch, chez des prostituées, décident de retourner récupérer leur copain Angel; séquence sans aucun dialogue ou presque où par le regard échangé ils décident d'y aller (se suicider). Séquence d'anthologie qui est précède l'autre, la séquence de marche vers l'arène où ils vont affronter Mapache, ses soldats, accompagnés par la vieille Europe représentée par le militaire Allemand (qui sera tuée en second). Autre exemple de ce climat de fin du monde est la séquence épilogue, avec le vent, le ciel qui se couvre, la tempête qui marche. Robert Ryan attendant à l'entrée du village avec les charognards qui partent avec les cadavres et avec l'arrivée du vieux et des copains mexicains: très belle séquence encore une fois appuyée de manière imparable par la musique de Jerry Fielding. En fait ce film recèle quasiment que des séquences d'anthologie en plus de celles déjà citées on peut citer l'attaque du train, bréviaire pour apprenti monteur, on peut citer la séquence de la bouteille de whisky partagée entre eux sauf Warren Oates qui se termine par des éclats de rire. Séquence qui montre bien dramatiquement comment l'équipe est soudée mais aussi l'amour de Sam Peckinpah pour ses personnages peu recommandables.
    Emmanuel Cockpit
    Emmanuel Cockpit

    65 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2022
    Le film commence par un long générique où la tension monte et qui fait penser à celui d’ « Il était une fois dans l’Ouest », sorti d’ailleurs quelques semaines avant. On y trouve des gros bras du western comme Robert Ryan, Ernest Borgnigne ou William Holden dans une photographie sublime et des paysages grandioses. Sam Peckinpah est un habitué de la violence (Les chiens de paille) et il transmet dans sa réalisation des mouvements de caméras, zooms et ralentis pour sublimer les actions. Il ne s’aventure cependant pas trop loin, comme Sergio Leone qui lui a allègrement sauté le pas, et les codes traditionnels du western restent très présents, avec de la musique mexicaine, rires, chants, et danses qui nous donnent l’impression que c’est la fête permanente. Les interactions entre 2 bandes rivales, généraux et révolutionnaires rallongent inutilement le film qui aurait pu durent une demie heure de moins.
    ferdinand75
    ferdinand75

    564 abonnés 3 898 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2022
    Un très grosse mise en scène , beaucoup d'action , voir de violence , mais le film a beaucoup vieillit. il abuse beaucoup de effets de caméras , des zooms , de la violence un peu gore , au détriment du scénario et du fond. Les acteurs se donnent à fond , pour ce cinéma total mais parfois un peu light.
    estebois
    estebois

    22 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2022
    Ce western marque la fin d’une époque et sa sauvagerie est à mettre en parallèle avec la guerre du Vietnam d’alors. Ici les enfants tuent et sont tués, idem des femmes et il n’y a pas de héros à proprement parler. Que des protagonistes de deux camps tout aussi amoraux.
    Les trois scènes remarquables ( la tuerie surprenante et sauvage du début, la magnifique attaque du train toute en finesse et le massacre final ) sont cependant reliées par un rythme lent et peu amène sur fond de musique horripilante avec des dialogues sans grand intérêt.
    A réserver à un public averti de cinéphiles.
    emma emma
    emma emma

    40 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2021
    Western sanglant de Sam Peckinpah, réalisé en 1969.
    Au début du XXème siècle, une bande de malfrats menée par William Holden (avec son second couteau Ernest Borgnine), attaque au Texas le dépôt d’or des chemins de fer d’une petite ville, en plein milieu d’une procession de bigots anti-alcool. S’ensuit une fusillade de tous les diables où des hectolitres d’hémoglobine viennent repeindre la rue et les passants.
    Du côté de la loi, un certain Thornton (formidable Robert Ryan), l’ancien complice de Holden, sorti de force de sa geôle de Yuma pour l’occasion, et que l’Etat entend bien utiliser pour traquer et tuer son ancien bras droit. C’est ça, ou retour à la case prison. Après ce carnage et terrible fiasco des 2 côtés (les braqueurs n’ont pas eu l’or, mais ont fui, et le nombre d’innocents tués est dantesque), commence un périple jusqu’au Mexique, où la mauvaise troupe s’en prend cette fois à un transport ferroviaire d’armes, dans le but de les refiler au sanguinaire Général mexicain Mapache, contre une somme rondelette.
    Voilà pour le Pitch.

    On s’attend à un déferlement de violence, mais entre la scène d’ouverture à la sauce ketchup et celle de fin, où l’homme moderne a découvert la mitrailleuse (formidable gain-de-temps), pas tant d’effusion de sang que ça (pour un western, s’entend…) En revanche, la violence est partout, sous-jacente dans tous les plans ou presque. Tout peut péter à tout moment…
    Dans la même veine qu’un Aldrich avec son Vera Cruz, réalisé 15 ans plus tôt, Peckinpah nous plante une bande d’Américains plutôt frustres au milieu d’une horde de Mexicains mal dégrossis, eux aussi englués en ce début de XXème siècle dans une histoire nationale violente.
    Et le spectateur de se demander à quel groupe de protagonistes s’adresse réellement le titre du film… La horde, c’est celle de Holden ? Celle de Ryan, avec qui on la confond parfois un quart de seconde (sciemment) à l’image ? Ou les Mexicains, à la limite de la caricature pour certains personnages? On peut se le demander, d’autant plus qu’on passe le film à changer d’avis sur les protagonistes et leurs actions.. Le plus bel exemple avec Borgnine qu’on déteste quand il abandonne son complice Angel (Jaime Sanchez) aux Mexicains, puis qui revient le chercher avec les autres mais par intérêt personnel… Bref, on oscille d’un sentiment à l’autre à bien des moments clés du film. Et les personnages aussi: tout au long du film, les protagonistes semblent aptes à changer de camp au grès de leur intérêt, ou de leur nature profonde, et la violence peut jaillir de n’importe qui, au sein-même d’un groupe. La petite bande de justiciers menée par Ryan se retourne même un moment contre l’armée qui les escorte, sans raison apparente. Et Ryan, qui ronge son frein pendant tout le film d’avoir été contraint d’être du côté des « bons », lui qui rêverait de faire des coups avec son vieux pote Holden..

    Dès le plan d’ouverture, ce sont des gamins qui rigolent en martyrisant scorpions et fourmis: l’homme nait mauvais, quoiqu’on y fasse. Plus tard dans le film, un personnage se fera la réflexion que tout homme rêve de redevenir enfant. Dans le cas de ce film, ce n’est certainement pas pour retrouver son innocence, mais bien plutôt une immunité par rapport à la loi. Car les enfants font déjà preuve de cruauté, selon ce que nous sert Peckinpah, à l’image du bambin mexicain qui chevauche le corps d’Angel, torturé et trainé derrière un voiture, comme pour jouer « au grand ». C’est d’ailleurs un gamin qui tire la balle fatale sur Holden, qui mourra l’arme à la main, littéralement, comme il a vécu (bon, il n’était plus très frais de toutes façons…)
    Les femmes aussi en prennent pour leur grade, elles sont soit bigotes (la procession de la ligue de vertu très féminine du début du film) soit des prostituées en puissance, prêtes à trahir et à tuer (c’est une femme qui tire la première balle sur Holden). Que dire de la Mexicaine, ancienne fiancée d'Angel, qui nous sort un rire de diablesse quand on découvre qu'elle a -elle aussi- changé de soupirant.
    En fait, personne ne tire son épingle du jeu. Seuls les animaux ont grâce aux yeux de Peckinpah, victimes eux aussi de la violence aveugle des personnages. En plus des insectes déjà cités, on remarque la peur panique des chevaux, ce qu’on voit rarement dans les westerns, et un des frères Gorch tue un piaf après avoir malmené une Mexicaine, piaf qui sera largement vengé à la fin du film par une troupe de vautours bien contents du spectacle de désolation.

    Après des décennies de western où les personnages se prenaient des balles sans une seule tâche de sang, on peut dire que Peckinpah a choisi un certain réalisme. La guerre ravage le Vietnam à la fin des années 60, et le réalisateur prend le parti de montrer la violence dans sa plus grande crudité. Le sang jaillit souvent, et le spectateur en reçoit plein la figure. Les USA se sont construits dans l’hyper-violence, et il est temps de montrer la vraie nature de l’homme, et d’enfin montrer dans les western que les hommes meurent salement, et dans d’atroces souffrances.
    Le montage participe amplement à la violence, avec une foultitude de plans très courts dans les tueries, des montages alternés qui font monter la sauce, des séquences qui s’étirent au-delà du réalisme comme l’effondrement du pont, et des flashbacks là-aussi toujours au service de souvenirs violents.
    Malgré la fulgurance de certains passage, on note malgré tout quelques petits ventres mous de-ci, de-là, notamment dans toutes les scènes de beuverie-coucheries, qui ont tendance à traîner en longueur. Le montage du film n’a pas eu l’air d’être une mince affaire, peut-être ces (tout) petits défauts viennent-ils de là.. En tous cas, et c’est dommage, le scénario souffre parfois de micros moments d’égarement, et le spectateur patauge parfois un peu.
    Quand le film se termine, on est à peu près dans le même état que Thornton, assommé par tant de violence, et heureux d’en être sorti sain et sauf. Robert Ryan livre dans cette séquence un jeu magistral, plein d’humanité, ce qui fait un bien fou, je ne vous le cache pas.
    La Horde sauvage se regarde comme un formidable spécimen de ce nouveau western, genre né à l’orée des années 70, où la frontière entre bien et mal, entre bons et mauvais s’efface en permanence. La fin du western classique, de John Wayne, et de cette bête vision manichéenne du gentil Américain confronté à des sauvages. Là, les sauvages, ce sont tous les hommes (et les femmes) du film, c’est l’époque elle-même.
    JCADAM
    JCADAM

    4 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    Film qui pour ma part, se fait en deux parties. La première heure est décevante, elle manque cruellement de rythme et traîne en longueur, puis d'autre part on ne sait pas où le réalisateur veut vraiment en venir. La deuxième partie, en revanche est surprenante avec une avalanche de violence rarement vue et un final splendide. "La horde sauvage" se démarque des westerns traditionnels , car en général on a des gentils qui traquent des méchants, or ici des criminels poursuivent d'autres criminels, le tout arbitré par un général mexicain et son armée, totalement fou et sans pitié. Bref j'en ressors mitigé, malgré que le réalisateur ait des bonnes idées et que le film soit moderne pour l'époque, celui-ci manque cruellement de rythme au début, mais le final rattrape le tout.
    Claude DL
    Claude DL

    93 abonnés 1 691 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2021
    Un peu déçu par ce western, surtout quand je lis parmi les critiques « film culte », « inoubliable » etc…. Pour ma part, il y a du très bon, comme la fusillade du début pendant une fête religieuse, la scène du train, enfin celle de la fin magistralement filmée. Mais il y a aussi du franchement pas terrible, comme ces abrutis primaires rigolant bêtement durant des scènes de flingues, et des longueurs inutiles. On est tout de même loin de chefs d’oeuvre comme « Il était une fois dans l’ouest », méritant pour ce dernier les qualificatifs cités plus haut. Et il manque la dose d’humour des Sergio Leone. Dans les réalisations américaines j’avais très nettement préféré « 3h10 pour Yuma ». Cqfd
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2021
    Le chef d'oeuvre de Sam Peckinpah dans un western plein de bruit et de fureur! L'ultime chevauchèe de hors-la-loi amers et usès par la vie embarquès dans une cavale sanglante dont l'issue est la mort! Un casting de gueules inoubliables et à bout de course dans lequel William Holden, Ernest Borgnine, Warren Oates et Ben Johnson sont en quelque sorte les reprèsentants d'un monde à jamais rèvolu, condamnè à disparaître! Le principal mèrite de Peckinpah, c'est qu'il a eu le courage de montrer des hèros nègatifs sans aucune noblesse et sans aucun horizon derrière, mais en même temps qui respectent leur parole! Le rèalisateur caractèrise chaque personnage et continue à faire monter la tension jusqu'à l'ultime combat à coup de chevrotine avec une violence qui n'a toujours pas ètè battue ni ègalèe depuis! Dèsenchantement, vieillissement, violence èclatante et crèpuscule des personnages. "The Wild Bunch" est un western choc et poisseux où l'espoir existe rarement! Quand on s'est vouè à la « horde » on y reste! Jusqu'à l'achèvement! Et ça c'est juste magnifique...
    Le Guerrier
    Le Guerrier

    79 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 septembre 2021
    On a là un western qui va vraiment au bout de son idée c'est à dire démythifier la conquête de l'Ouest et ses valeureux cow-boys. Ici, il n'y a point de défenseur de la veuve et de l'orphelin, ni même de légendes de l'Ouest. Les cow-boys sont ici dépeints pour ce qu'ils étaient sans doute en réalité pour une partie d'entre eux: des tueurs qui se vendent au plus offrant et surtout qui sont capables d'assassiner femmes et enfant. Je ne dis pas que cette dimension là n'est pas présente dans les autres western mais ici il y a quelque chose d'assez systématique, et qui n'est pas vraiment dénoncé dans ce film (c'est presque "normal"). Par ailleurs, on voit des cow-boys pouilleux, boueux ce qui ne peut qu'altérer leur charisme. Enfin, il est clair ici qu'on est proche du Mexique, et à l'image de ce qui était sans doute la réalité à l'époque, on voit de très nombreuses interactions avec les Latinos, certains cow-boys sont clairement des métis, et une bonne partie du film nous montre les relations qu'ils ont avec les Mexicains qui au passage sont présentés sous un jour très peu avenant, miséreux, corrompus etc...Donc ce film gagne en réalisme ce qu'il perd en monumentalité, en côté mythologique, ce qui est dommage (quand je regarde un western, c'est justement ça que je recherche).
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 juin 2021
    Sam Peckinpah veut que nous sachions qu'Hollywood est enfin libéré du code Hays qu'il s'est lui-même imposé. Donc il entreprend de réaliser le western le plus violent à ce jour et il y parvient. Le nombre de morts est ici plus élevé que dans certaines guerres mondiales. Chaque mort est capturée au ralenti et agrémentée de jets de sang inutiles. Ces images inédites étaient peut-être palpitantes et choquantes pour les cinéphiles à la fin des années 1960 mais des décennies plus tard la désensibilisation s'est installée depuis longtemps. La violence de La Horde sauvage n'a pas bien vieilli et le film ne présente guère d'autre intérêt. Une intrigue mince comme du papier a cigarettes relie une scène de carnage à la suivante mais le film ne sait pas quoi faire de ses personnages principaux entre les scènes de tueries. Une partition musicale sentimentale joue jusqu'à la distraction tout au long de l'histoire mais ne trompe personne pour l'amener à s'intéresser à l'une des personnes à l'écran. Il est cependant agréable de voir le sous-estimé Robert Ryan dans un rôle principal seul point positif de ce film...
    LucaFlorence
    LucaFlorence

    6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2021
    Une oeuvre plastique unique.
    Le film est surprenant à tous les niveaux et une leçon de cinéma dans la gestion du récit et dans l'approche formelle.
    Le générique de début est magnifique et il met déjà la barre haute.
    Un film majeur.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2021
    Le film de Sam Peckinpah marque la cassure du western à l’américaine. Poussiéreux, crépusculaire et violent, « La Horde Sauvage » sent la poudre et le sang et n’hésite pas à faire le parallèle avec l’actualité vietnamienne de la fin des années 60. Son montage serré et révolutionnaire pour l’époque sublime les trois scènes clés d’une histoire qui perd quelque peu de son âpreté lors des moments les plus calmes. En chef de meute, William Holden trouve-là son meilleur rôle. Alors en retrait durant 2h20, Robert Ryan atteint le même niveau le temps des ultimes plans du film, quelques secondes avant le clap de fin.
    Fabios Om
    Fabios Om

    53 abonnés 1 269 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2021
    Un western de grand spectacle avec tous les ingrédients que sa comporte , des flingue qui tire souvent , des cheveux , des attaque de train ou diligence, des acteur avec une grande carrure et un grand talent .Un scénario de bon niveaux  western, le scénariste dépeint un monde pessimiste et immoral, où le progrès s'avère destructeur, et dont la violence n'épargne rien ni personne, pas même les enfants. Sa mise en scène très dynamique et complexe, utilisant des effets de multi-angle, des plans très courts et des ralentis alors révolutionnaires en 1969. Certains ce sont plein a l'époque de la violence du film avec beaucoup de sang ce qui est n'est pas souvent le cas dans les western c'est plutôt le style ses films action ou bien des thriller , mais la violence n est pas gratuite elle est au coeur de l'histoire presque aussi importante que histoires. mais l'époque où on pouvais montrer une femme seins une sans que sa choque pus soit censurée. Histoire :Des hors-la-loi, menés par Pike Bishop, attaquent les bureaux d'une compagnie de chemins de fer avant de s'enfuir dans un Mexique en pleine révolution. Mais l'ancien frère d'armes de Pike, Deke Thornton, n'a d'autre choix que de les traquer. Il doit les tuer s'il veut pouvoir lui-même retrouver la liberté
    robert l.
    robert l.

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2021
    La horde sauvage est un western brutal à l’histoire sommaire, aux personnages grossiers, parangons de machisme et de violence. Il comporte quelques longueurs et se perd parfois dans un cabotinage inopportun. C’est peut-être le film le plus poignant qu’il m’ait été donné de voir.

    Il conte la fin d’une époque, celle de l’ouest sauvage, la fin d’un mythe, celui de l’ouest hollywoodien épique et romantique à la John Wayne, la fin d’une forme de liberté immédiate, brutale et radicale, celle des hors-la-loi dont l’arme suprême était l’espace. Dans la horde sauvage, le monde se rétrécit et condamne à mort ses habitants les plus foutraques. Le conformisme s’impose de lui-même, dans le grégarisme subi ou consenti, dans la promiscuité pesante qui résulte du progrès.

    Il conte aussi la fin d’une culture, celle des années 50-60 où les vertus masculines - ou supposées telles - étaient exaltées à l’outrance : virilité, honneur, désir de transgression et volonté de puissance. Les personnages féminins du film sont catastrophiques : on ne voit que des putes, des bigotes et des pouilleuses. Peckinpah ne leur donne qu'un rôle, victime, qu'une raison d'être, mère. Celles qui n'ont pas d'enfant dans les bras finissent vite entre quatre planches. Vous avez dit primaire ?

    Déjà, à sa sortie, le film est critiqué pour sa violence et son machisme exacerbé. Le temps des westerns spaghetti s’annonce, où l’on tournera ces travers en dérision. On le dit vulgaire dans son propos et dans sa forme. C’est vrai.

    Pourtant, la horde sauvage est un film crépusculaire profondément touchant, bouleversant, désespérant, qui se lit comme un testament. Son fil conducteur : la mort.

    La mort d’un genre, le western à la grand-papa, et des valeurs qu’il entretient. La mort de sacrés monstres, rattrapés par le vingtième siècle naissant, par un progrès triomphant qui les balaie comme de vulgaires dinosaures. La mort des illusions sur l’ouest, des illusions sur l’homme, des illusions sur des valeurs qui nous sont chères : liberté, fraternité, altruisme.
    Ultime pied de nez de l'histoire, le sort des personnages est définitivement scellé lorsqu’ils cessent d’êtres laids et se décident, bien trop tard, à devenir beaux. Ils meurent d’un sursaut d’humanité, dans un paroxysme de violence qui prend enfin sens.

    Le choix des interprètes, en particulier de William Holden en chef des bandits, accentue le propos de Peckinpah : acteur vieillissant, en fin de carrière, il porte les stigmates de son personnage. Il n’est pas crédible, il est sincère. Robert Ryan, qui lui donne la chasse, est son alter ego : deux hommes dépassés, broyés, contraints de lutter, comme deux gladiateurs d’une même fratrie, comme des amis dont les pays respectifs entrent en guerre. Ces deux artistes portent le film de leur classe, de leur charisme, de leur talent. Ils sont les parfaits ambassadeurs d’un réalisateur pour le moins torturé.

    Plusieurs passages soulignent les traits marquants ci-dessus évoqués :
    La fin d’une période historique est signifiée par l’intrusion, faussement anachronique, d’une voiture à essence ou d’une mitrailleuse allemande dans un village mexicain plongé en plein moyen-âge.
    La fin d’un genre est portée par la fusillade terminale, furieusement baroque, presque parodique dans ses excès. Elle crée pourtant un précédent, et le style de Peckinpah fera école, pour le plus grand bonheur des blockbusters à venir : la violence est désormais chorégraphiée, plusieurs caméras multiplient les points de vue, l’usage du ralenti est systématique.
    La fin des hommes, réelle dans le film, symbolique à son époque, est distillée par le jeu des acteurs, par leurs dialogues passéistes, par leurs espoirs brisés et leur désir de mort.

    La première fois que j’ai vu La horde sauvage, au-delà du choc et de l’émotion, j’ai été surpris : il n’y a pas de héros. Il n’y a que des salauds. On ne peut s'identifier à personne (sauf à devoir consulter d'urgence). Quel genre de western était-ce ?
    La scène d’ouverture révèle, en gros plan, des enfants rieurs ; à l’évidence, ils jouent, mais le cadre restreint de l’image masque ce qu’ils font. Que veut dire Peckinpah ? Que montre-t-il ? Une once d’innocence, une promesse, sa foi dans l'avenir ?

    La caméra recule, englobe la scène dans son entièreté : les enfants sont accroupis, en cercle. Ils font se battre des insectes. Ils jettent des scorpions dans une fourmilière, les regardent se battre et se débattre puis, lorsque ces derniers succombent, brûlent le tout dans un dernier feu de paille, purificateur et lumineux, comme pour gommer l’horreur, en effacer les traces, en nier jusqu'au souvenir, comme pour rebondir sur… autre chose ?

    L’entame du film est son allégorie, en somme.
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