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Peter Franckson
56 abonnés
1 164 critiques
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2,0
Publiée le 2 août 2017
C’est l’histoire d’Hanna, octogénaire qui vit dans un kibboutz auquel elle a participé à la création après la 2nde guerre mondiale. Comme toutes les personnes de son âge qui ont fondé cette communauté, c’est une seconde famille qui succède, plutôt que remplace, à celle qu’elles ont perdue au cours de la Shoah. Les temps ont changé spoiler: : la comptabilité a remplacé l’utopie et l’idéalisme et c’est même sa propre fille, Yael, directrice du kibboutz, qui se charge de réduire les coûts (privatisation, fermeture de la cantine et des dortoirs pour enfants) . Hanna n’est plus autorisée à travailler pour des raisons officielles d’assurance. Elle s’y refuse, s’occupant même la nuit afin de ne pas être surveillée et compensant ses insomnies. Un sujet en or gâché par la réalisation : un film long, lent et même soporifique où la caméra, fixe, filme surtout des plans larges ; malheureusement, à mettre trop de distance avec les personnages, il est plus difficile de s’y intéresser. Dommage ! Un court métrage et/ou un montage plus serré auraient pu sauver le film. .
Film particulièrement ennuyeux, les belles vues du kibboutz, et le soin apporté à la bande-son ne compensent pas un scénario d'une minceur extrème.. A éviter.
J'ai trouvé ce film très émouvant et formellement très beau. Sans rien connaitre des kibboutz, je me suis complètement immergée dans cet univers magnifiquement filmé et j'ai été profondément touchée par le destin de cette femme qui parle peu et dont le regard révèle l'émotion. J'ai aimé la suivre sur son vélo au milieu de paysages magnifiques. Un film rare à découvrir.
la lenteur de la naration peut rebuter certains, mais si on on se laisse porter, on découvre un beau film sur la vieillesse. l'héroïne devient personnae non grata dans le kibboutz où elle a travaillé pendant 50 ans, et qui change ses règles pour s'adapter au monde d'aujourd'hui. elle se retrouve privée de sa vie collective, et à prendre conscience qu'elle a vieilli, qu'elle est devenue vieille. une grande mélancolie se dégage de ce film émouvant, mais émouvant par touche, sans coup de violons à l'américaine.
Ce film raconte si délicatement la fin de quelque chose, la fin d'un monde, la fin d'une mode de vie, la fin d'une vie d'une femme...C'est le portrait d'Hanna, pionnière convaincue, sèche et décidée, qui nous laisse ébahis et émus tout au long de ce film. Cette femme n'accepte pas de disparaitre, n'accepte pas à 80ans de ne plus faire partie de la vie, du monde, de la société. L'exigence du filmage, de la mise en scène, des dialogues, rend ce film magnifique, abouti, sans consession, comme son personnage principale. Il faut aller le voir!
Une chronique nostalgique et attachante sur l'évolution des kibboutz (et de la société en général), sur la dissolution de l'utopie dans la pratique quotidienne, sur le vieillissement aussi, traitée de manière discrète et humaine ce qui lui évite de tomber à la fois dans le "c'était mieux avant" et le "il faut vivre avec son temps". Et si on réapprenait à rêver ?
A 80 ans, Hanna, ancienne directrice de kibboutz à la retraite, symbolise une société révolue qui a longtemps cru en des utopies collectives. Désormais, le désenchantement est là, devant un monde qui évolue et adopte de nouvelles valeurs. Beautiful Valley est un film qui avance par petites touches, suggérant plutôt que montrant la mise à l'écart de cette vieille dame très digne. Ce n'est pas mal fait, loin de là, mais terriblement lymphatique, attendu et déjà vu, dans l'idée qu'après avoir voulu changer le monde, c'est celui-ci qui nous change et laisse parfois au bord de la route. Un constat d'un réalisme triste qui donne une tonalité morose au film de Hadar Friedlich.