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Caine78
6 797 abonnés
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3,0
Publiée le 3 août 2012
Loin d'être un grand fan de Fred Schepisi, je dois reconnaître que lorsque celui-ci s'appuie sur un bon scénario, le résultat est potable. C'est le cas concernant « Six degrés de séparation », le réalisateur parvenant même à faire souvent oublier les origines théâtrales de l'oeuvre grâce à une exploitation plus que correcte des différents lieux de tournage. Bien entendu, le résultat n'est pas parfait : la crédibilité de l'intrigue est souvent mise à mal et la réflexion aurait sans doute pu être poussé encore plus loin. Reste qu'à de nombreux égards, il y a de quoi être satisfait du résultat. Il y a en effet beaucoup d'esprit, d'intelligence dans cette façon de croquer la bourgeoisie de manière assez piquante, sans pour autant les rendre insupportables ou odieux. Non pas que la démonstration soit tendre, au contraire, mais le montage, les dialogues et surtout la façon dont on est construit le récit évitent souvent les écueils, offrant à cette drôle d'histoire un goût plutôt savoureux. D'autant qu'on ne sait jamais trop sur quel pied danser : on ne sait quoi penser de cet antihéros aussi charmant qu'affabulateur, toujours entre honnêteté et manipulation, auquel Will Smith apporte beaucoup de présence et de subtilité. Après, le dénouement aurait pu être plus cruel, mais on est toutefois très loin de la mièvrerie crainte, et c'est en définitive sur une bonne impression que l'œuvre nous laisse. Bref, un équilibre surprenant entre comédie, drame et satire, le tout sans caricatures ni mépris (ou presque) : une jolie surprise.
Voilà un des meilleurs Will Smith si vous voulez le voir dans une prestation des plus efficaces et pertinentes. Superbe Donald Sutherland aussi, pour ce qui est de l'histoire de ce film, elle s'inspire des six degrés de séparation qui est une théorie établie par un hongrois en 1929. Cette théorie évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n'importe quelle autre, au travers d'une chaîne de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons. Et bien c'est ceci que l'on retrouve dedans avec des textes pour chaques personnages ultra pertinent.
Difficile de faire plus sophistiqué que cette adaptation magistrale de la pièce de théâtre de John Guare. L'intrigue sur un jeune imposteur et son impact sur la vie d'un couple de la haute société de New York joue sur tant de tableaux à la fois qu'il est impossible d'en saisir toutes les implications après une seule vision. Elle étudie simultanément l'environnement social aisé des Kittredge, pour qui cette affaire n'est qu'un prétexte de plus en plus encombrant pour attirer l'attention à eux au cours de leurs rendez-vous mondains, et l'aspiration trompeuse de Paul d'y accéder ne serait-ce que le temps d'une soirée intellectuellement et humainement stimulante. Tout en procédant à cette mise en abîme de notre hiérarchie sociale, le scénario aux répliques finement ciselées s'interroge sur l'éternel thème de l'être et du paraître, ainsi que sur la volonté insensée qu'il faut pour passer de l'un à l'autre, dans les deux sens. Car si Paul ne rêve que de dépasser sa modeste condition d'homme afro-américain, gay et pauvrement instruit, de l'autre côté, Ouisa commence à comprendre qu'elle peut et, plus dramatiquement, qu'elle aurait pu tirer de cette soirée charmante davantage qu'un sujet de conversation répétitif. Dans cette mécanique narrative qui relève avant tout du jeu, pervers en dépit de son apparence soignée, les autres personnages prennent le rôle d'un public de moins en moins amusé et superficiellement impliqué dans cette supercherie de luxe. L'intérêt de Flan bascule progressivement de la joie d'avoir conclu une affaire profitable à l'agacement de devenir la cible de calomnies infondées. Et qui sait, peut-être cette mentalité de joueur sans conscience va lui coûter sa femme, sinon au moins l'affection de celle-ci. Le peu qu'on connaît de la filmographie de Fred Schepisi est largement inférieur à ce chef-d'oeuvre passionnant. Il orchestre tellement bien les différents éléments de la narration ici - notamment le montage qui juxtapose adroitement plusieurs niveaux temporels - qu'on se demande pourquoi ses autres films sont si médiocres. Stockard Channing et Will Smith livrent des tours de force tout en finesse ici, servis merveilleusement par un scénario dont le caractère bavard est aisément sublimé par une mélancolie et une intelligence peu communes dans le cinéma, peu importe l'époque ou l'origine !
Adapté d'une pièce de théâtre, on ressent cette origine dans la scène d'ouverture puis dans l'ambiance tout au long du film. Le mystère s'épaissit au fur et à mesure que l'histoire de cette rencontre improbable est relatée dans un monde de bourgeois qui s'ennuie dans son quotidien faste et où l'arrivée de ce jeune homme va attiser peur, intrigue et excitation. Pour l'un de ses premiers rôles sur grand écran Will Smith est très convaincant, tous comme les autres premiers rôles, personnages attachants malgré leur statut de riches New-Yorkais. Seul point vraiment négatif, les personnages secondaires que sont les enfants, vraiment trop stéréotypés "adolescents en opposition avec leurs parents". Pour le reste, on se laisse bien entrainer par l'histoire et la fin amène la note dramatique que l'on attend, qui emballe le tout.
Six degrés de séparation est un bon film resté étonnamment très méconnu. Le scénario est pourtant intéressant et bien mené. On est pris dans l’histoire et le rythme réussit à nous tenir en haleine jusqu’au bout. La mise en scène de Fred Schepisi est soignée et l’humour est efficace. De plus, les acteurs comme Donald Sutherland, Stockard Channing et Mary Beth Hurt sont convaincants dans leurs rôles.
Adaptation intéressante mais bavarde d'une piece où la bourgeoisie new-yorkaise en prend pour son grade(Sutherland et sa femme sont exellements détestables). Dommage qu'il y ait des longueurs.
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3,0
Publiée le 28 juillet 2010
Cinèaste rèputè pour ses drames, Fred Schepisi avait dèjà montrè un penchant pour la comèdie avec "Roxanne", version moderne de "Cyrano de Bergerac"! il rècidive ici en adaptant une pièce qui raille l'hypocrisie de la bourgeoisie new-yorkaise! Dans ce monde de faux-semblants, arnaques et manipulations s'enchevêtrent! Les dialogues brillants sont soulignès par le jeu des comèdiens parmi lesquels Donald Sutherland, le très prometteur Will Smith, la trop rare Mary Beth Hurt, la belle Heather Graham et Ian McKellen! Une satire subtile de la bourgeoisie new-yorkaise joliment orchestrèe...
Un vaudeville bien populaire qui comblera ses aficionados, mais au twist même pas adapté qui decevera les connaisseurs. D'autre part seul W Smith tire son épingle du jeu de cette comédie dramatique.
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1,0
Publiée le 23 mai 2021
Ce film est une perte de temps prétentieuse et vide. Il n'y a rien d'intéressant dans les personnages ou l'intrigue. Le film semble prendre son seul plaisir à choquer le public. Je croyais qu'il avait été financé par les fabricants de Prozac car ils étaient les seuls à avoir un intérêt financier à ce qu'il soit produit. La seule raison pour laquelle je voulais voir ce film était le titre Six degrés de séparation. Les six degrés de séparation aussi appelée théorie des six poignées de main est une théorie établie par le Hongrois Frigyes Karinthy en 1929 qui évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n'importe quelle autre au travers d'une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons. Ce qui signifie que grâce à six contacts humain toute personne dans le monde peut connaître n'importe quelle autre personne. Malheureusement ce film n'explore même pas cette idée déjà boiteuse. Au lieu de cela nous voyons Will Smith jouer un escroc ridiculement incroyable. Il s'introduit dans les maisons de Donald Sutherland et Stockard Channing dans le seul but de se lier d'amitié avec eux. Il n'en veut pas à leur argent mais plutôt à leur amitié pourquoi apparemment parce que c'est un psychopathe. Stockard Channing a été nominée aux Oscars pour son rôle alors que son personnage faisait à peine partie d'une histoire très peu crédible mais tous a fait inintéressante...
Une comédie très théâtrale qui ne manque pas de bons passages, notamment la démonstration de talent du jeune imposteur (Will Smith) face à un couple subjugué, mais qui reste superficielle et mal construite : un manque de profondeur et de surprises qui finit par devenir flagrant à force d’utiliser les mêmes recettes, et qui fait retomber l’intérêt comme un soufflet sur le final (peu inspiré au demeurant). Sympa, mais sans plus, le film vaut surtout le détour pour son casting.
5 étoiles = je conseille vivement ce film ! Brillant ! Malgré son casting un film méconnu du grand public... Et pourtant, "Six degrés de séparation" est un petit bijoux ! Le scénario et les dialogues sont un délice ! Tout est fait avec brio et avec goût. Mais pourquoi je vous dévoile ça en fait ? Après tout peut-être que ce petit trésor ne doit pas être découvert par tout le monde... Shut ! -->Vous aimez le cinéma ? Vous aimez les quiz sur le cinéma ? Rendez-vous sur la chaine youtube " Movie Blind Test " !
C'est une fable étonnante sur le cinéma. Le personnage joué par Will Smith incarne en effet un escroc qui se fait passer pour une célébrité auprès d'un couple grand bourgeois qui finit par s'attacher à lui. Une fois la supercherie découverte, les certitudes de chacun sont remises en cause. le film est également porté par un montage virtuose (le film n'est pas chronologique et les scènes s'éclairent les unes les autres au fur et à mesure de la projection) et un score magnifique du regretté Jerry Goldsmith.