Après avoir écumé d'autre milieu, après s'être tourné vers d'innovantes perspectives, Martin Scorsese se rabat sur son domaine de prédilection, le banditisme, l'illégalité et l'argent sale. Il nous raconte ici l'histoire de Jordan Belfort, interprété par Léonardo Dicaprio, un trader qui, au milieu des années 80 connait une ascension fulgurante à Wall Street. Jordan Belfort était juste un type plutôt rangé: une femme, un diplome en poche et de grandes ambitions. Tous les matins il traverse un de ces fameux ponts de New York qui relie Brooklyn et Manhattan des étoiles dans les yeux et un rêve dans le coeur, faire fortune. Il est ainsi embauché en tant que courtier en bourse à L.F Rothschild et Mark Hanna (Matthew McConaughey) le prend sous son aile. En revanche, Jordan est confronté à un des plus gros inconvénients de Wall Street: tous perdre du jour au lendemain. Et c'est en ce lundi noir du 19 octobre 1987 que l'entreprise dans laquelle il travaille fait faillite et Jordan se retrouve licencié. Mais cela n'arrêtera pas son avidité de pouvoir et il se retranche dans une petite société de courtage sans envergure à Long Island qui vend des actions à trois francs six sous qui n'ont absolument aucune valeur. Sa formation à Wall Street lui permet ainsi de faire sensation auprès de ces ignorants et de gagner beaucoup d'argent. Il rencontre alors Donnie Azoff (Jonah Hill), petit vendeur de meuble complètement raté ayant épousé sa cousine. Conquis par ce Jordan Belfort flambant neuf, il s'associe et monte leurs propre entreprise de courtage: Stratton Oakmont. Ces deux chiens vont alors bâtir une fortune colossale en utilisant la technique du "Pump and Dumb". Cette technique de manipulation qui consiste à acheter, puis communiquer des informations fausses ou trompeuses et des suggestions favorables au titre afin de susciter un courant acheteur, puis de liquider la position une fois que les achats auront entrainé le cours à la hausse. Profitant d'une grande popularité Jordan Belfort se verra attribuer le pseudonyme du Loup..de Wall Street.
Martin Scorsese nous plonge au coeur du capitalisme financier qui nous ment et nous vend du rêve. Jordan Belfort c'est la destruction de toute l'humanité, le pur produit d'un homme dont la drogue, la fête et les prostituées sont le quotidien. Le loup, c'est quelqu'un qui à faim, quelqu'un qui croque l'argent à pleine dent, c'est un vorace qui se déplace en meute sans aucune limite. Jordan Belfort c'est ce loup qui ce hisse en tant que chef de rang secondé par ses sbires quelque peu stupides sans l'ombre d'un projet. Jordan à su profiter des faiblesses du système et de la naïveté de la population. Vous voulez devenir riche ? Jordan Belfort c'est ce messi qui vous dit oui et vous donne tout. Il n'y avait que lui pour s'enfiler quelques kilomètre de cocaine, quelques bon mètres de pilules le tout saupoudré d'une cinquantaine de prostituées de luxe et tout ça à 10 000 mètre d'altitude. Le loup à réussi à nous faire monter au septième ciel, à nous transporter dans un monde hors du commun, en bref il a bâti devant nos yeux un véritable paradis sur terre. D'un côté on a un Dicaprio plus qu'excellent, un Jonah Hill grandissant et de l'autre une mise en scène magique, un jeu de lumière parfaitement dosé et des dialogues qui vous donne envie de rester la bouche grande ouverte et vous dire: "putain! je suis entrain de me prendre une grosse baffe et j'en redemande !!". Martin Scorsese nous prouve là qu'il à su se nourrir de ses bandit qu'il voyait quand il était jeune. Aussi exaltant que Casino, aussi dechainant que les Affranchis. Jordan Belfort c'est un mélange de ces deux bandits que son Henry Hill et Sam "Ace" Rothstein. La bande son est bien là, elle est bien ficelée et colle parfaitement aux personnages aussi débridés et aussi décalés que son Jordan et Donnie. Ce film à également un certain aspect théâtral (Jordan Belfort qui motive ses troupes au bureau). Ce mec nous fou un coup de pied au cul en nous disant: "allez petit c'est l'heure de faire du fric". Ce film est un hélant de motivation, les péripéties s'enchainent, le film est vraiment bien rythmé. Scorsese mais en avant cette aspect inhumain des traders de Wall Street. Un monde sale mais bien revendiqué. Les apartés de jordan Belfort viennent bien appuyer le scénario et corroborer chaque argument et justifie la raison pour laquelle il fait telle ou telle choses. Un homme grand et fort. Un magicien de l'arnaque. Un drogué fougueux. Un Don Juan de la bourse. Un dénouement cohérent pour ce film, une belle image de fin. Un chef d'oeuvre intense et un Scorsese qui, je l'espère, n'a pas fini de nous impressionner. Il y aura toujours quelqu'un comme Scorsese pour aller à l'encontre de toutes valeurs morales et de toutes convictions religieuses. Il nous à présenté ce Jordan: grand gourou, grand prophète de Wall Street. C'est une grande claque de ce loup qui nous a avalé et déféqué dans la foulé. A quand le prochain film ?