Ca y'est ! This is it ! Les cinéphiles ont enfin droit au vrai retour de Scorsese, car depuis son Casino en 1995, le roi de la pelloche n'avait plus pondu un seul chef d’œuvre. Sorti sur nos écrans le 25 décembre, ce fut personnellement le meilleur cadeau de noël que j'ai pu recevoir. Remarque, entre un chauffe biberon et deux écharpes, même un film avec Kad Merad aurait facilement remporté la mise.
Le loup de wall street donc! C'est l'histoire vraie de Jordan Belfort, un coursier américain ayant fait fortune à 26 ans et qui dépensa tout son fric comme seul les nouveaux riches savent le faire. C'est le récit de l'ascension et de la chute d'un homme qui ne vivait pas dans le même monde que madame Michu, et bizarrement, c'est passionnant. Le dernier Scorsese, c'est 3 heures de furie démentielle au rythme trépidant, des scènes cultes toutes les 10 minutes, des acteurs au sommet de leur art, du cul, de la came, du rire, une BO d'enfer, bref, Marty nous a livré un film parfait. Le plus bluffant dans l'histoire, c'est que le film le plus moderne et le plus branché de l'année soit réalisé par un pépé de 71 piges. A l'âge du viagra, Scorsese nous balance en pleine face un film bandant et jubilatoire qui met à l'amande le plus fougueux des réalisateurs issus de la jeune génération.
Après une prolifique collaboration avec De Niro, Scorsese s'est trouvé un nouvel alter ego avec le beau Di Caprio. Le duo se forme en 2002 avec le film Gangs of New York dans lequel Di Caprio se faisait littéralement voler la vedette par le roi Daniel Day Lewis. Le couple prend de la maturité avec Les infiltrés et atteint ici la parfaite symbiose avec ce Loup de Wall Street. Lorsque Jordan Belfort sort son bouquin en 2005 dans lequel il raconte comment il a été un odieux personnage et comment qu'il s'est drogué, Di Caprio et Brad Pitt se sont livrés à un vrai combat pour l’acquisition des droits du roman. Le truc qui a fait la différence, c'est que Scorsese réaliserait le film si son poulain avait le dernier mot. Bim, Léo allonge les dollars et obtient les droits du bouquin. La machine se met en marche, Brad Pitt repart broucouille et après quelques années de développement hell, le masterpiece est enfin livré. Et c'est là qu'on se dit que les coulisses du 7ème art aux states, çà a une autre gueule que celle du cinoche tricolore. Chez nous, c'est la collaboration Franck Dubosc-Fabien Onteniente pour la mise en chantier de Camping 3 qui fait parler...
Et je ne peut conclure ma critique sans parler de l'apparition de (Marseillaise) notre Jean Dujardin national dans le rôle d'un banquier suisse. Une apparition étrange, un peu comme si Dany Boon débarquait dans le dernier Tom Cruise, des scènes qui seraientt issues de OSS, Wall street ne repond plus. Si ce n'est pas déjà fait, précipitez vous sur ce film instantanément culte, vous ne le regretterez jamais, et vous pourrez dire un jour à vos enfants, bah ouais, je l'ai vu au ciné moi gamin...