Avis : Le Loup de Wall Street - Page 5

Après "Gangs of New York", "Aviator", "Les Infiltrés", et "Shutter Island", "Le Loup de Wall Street" marque la cinquième collaboration entre Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese. Le film présente la vie de Jordan Belfort, un richissime trader. Le récit se divise en deux étapes classiques, l'ascension du personnage puis sa déchéance prévisible. Dans une première partie, le réalisateur s'attache donc à décrire sans détails complexes le monde de la finance, mais surtout à montrer l'envers du décor. C'est une débauche totale et sans limites. Car, les limites, Jordan Belfort n'en a aucune. Le film devient donc souvent loufoque avec de nombreuses scènes particulièrement comiques. Le protagoniste est avant tout un ambitieux, il parvient à se frayer un chemin en prenant des risques, mais son talent lui permet de devenir très riche et très rapidement. Il crée son entreprise dont les locaux deviennent presque une maison-close en fin de journée. A côté de sa vie professionnelle, Belfort choisit le divorce pour épouser une fille type call-girl. Jordan Belfort a une addiction à la drogue, au sexe et à l'argent. Le réalisateur s'efforce de mettre en évidence ces addictions qui prennent des proportions monstrueuses. Peut-être trop, car les scènes d'orgie, de sexe, de drogue prennent finalement une place trop importante, quoique en partie nécessaire, mais expliquant la longue durée du film. Martin Scorsese aurait largement pu couper une ou deux de ces scènes qui sont répétitive lorsque l'on arrive au bout du visionnage. On ne peut éprouver ni sympathie, ni antipathie pour ce protagoniste d'un côté très charismatique, mais de l'autre débauché et fourbe. Leonardo DiCaprio brille derrière l'écran en incarnant pendant trois heures ce personnage hors-normes avec une touche d'humour très plaisante. Mais, il faut un jour payer le prix de sa richesse, et la déchéance de Jordan Belfort arrive finalement après presque deux heures de débauche. Poursuivit par le FBI, celui-ci est contrait au divorce et à la prison, marquant l'échec de sa vie familiale et de sa vie professionnelle. On voit ainsi apparaître une critique nette à l'égard de ce monde pervers qui profite apparemment de la crédulité des gens. Mais finalement, la scène finale est malheureusement plus ambiguë, et la critique de Martin Scorsese semble alors s'effacer, car le personnage va rebondir, tout comme la débauche et la perversion. Cette scène est de trop, car elle remet en cause presque tout le film, qui semblait à première vue remettre en cause le monde de la finance avant la terrible crise de 2007. Car aujourd'hui, nous avons un regard très différent sur ce monde, crise oblige. "Le Loup de Wall Street" force donc à la réflexion tout en donnant les fondations de celle-ci. Jordan Belfort n'est pas forcément un personnage méprisable, c'est au spectateur de décider. Et on reconnaît alors tout le talent de Martin Scorsese qui laisse au spectateur la place la plus importante. Comme pour "Shutter Island", le spectateur peut définir le personnage comme il le souhaite. "Le Loup de Wall Street" est donc, une fois de plus, une grande réussite du duo formé par Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese, malgré son aspect parfois lourdingue et cru, il est bien plus complexe qu'il n'y paraît.

Tiré du livre autobiographique de Jordan Belfort, cette cinquième collaboration entre Marty et Leo raconte l'ascension et la chute d'un courtier prêt à toutes les escroqueries pour s'enrichir. Mais qu'on ne s'y trompe pas, Le Loup De Wall Street n'est pas tant un film sur la finance qu'un baromètre de notre dégénérescence. On avait rarement atteint un tel niveau de cynisme au cinéma. Le personnage de Belfort s'empare de tout ce que la société consumériste nous vend comme étant les ingrédients du bonheur (fric, pouvoir et jolies femmes) mais sa fortune se fait sur le dos de ses contemporains. Le spectateur est donc sans cesse tiraillé entre son envie de vivre la même existence que cet homme et sa morale qui lui hurle que tout cela n'est que folie. Sur la forme, Scorsese met les petits plats dans les grands et nous offre une mise en scène plus folle que jamais et une narration d'une drôlerie féroce, bien servie par des acteurs de génie même si un léger sentiment de "too much" se fait sentir au bout de trois heures. Un film choc qui se conclu par un dernier plan très évocateur qui renvoi le spectateur à sa condition de victime consentante d'un système immoral qui l'exploite autant qu'il le fascine.

Une nouvelle fois, Scorsese nous coupe le souffle, réussissant à se réinventer avec génie. Explorant les méandres de la comédie névrosée et huileuse, il nous offre sur un plateau d’or un Leonardi DiCaprio possédé (et une fois de plus excellent), cumulant les vices (monétaires, narcoleptiques, sexuels) avec sa compagnie financière. Le film dresse le portrait amoral d’un trader nageant dans l’argent, dépensant à l’aveugle dans d’idiotes et dangereuses folies. Perchés sur une planète gangrénée et aux infinis excès, DiCaprio et ses potes (l’hilarant Jonah Hill, la magnifique Margot Robbie, le délirant Matthew McConaughey, le rigolo Dujardin etc.) font le show de manière radicale, sans demi-mesures. La débauche est à son apogée, suant à grosses goutes la haute société américaine dans ce qu’elle a de plus écœurant. La mise en scène est – ai-je besoin de le dire – de très bonne facture. Les acteurs batifolent et cabotinent gaiement, dans une intrigue bien cousue (les 3H de pellicules passent sans problèmes). On pourrait simplement reprocher à l’œuvre d’être parfois un peu bourrue, mais Scorsese a voulu ici délivrer un petit cachet explosif et jusqu’au-boutiste, et c’est plus que salutaire compte tenue de la qualité ambiante. « Le Loup de Wall Street » est délirant, provocant, psychotique … un petit bijou d’irrévérence que seul Scorsese était apte à forger de manière aussi percutante.

Très bon film de la part de Mr Scorsese, qui dure 3h et ce sont bel et bien 3h de plaisir, hormis peut-être deux scènes un peu longues mais qu'importe le film est bon et c'est tout ce qui compte.
De très belles performances d'acteurs avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie, Rob Reiner, Jon Favreau, Matthew McConaughey et Jean Dujardin qui a d'ailleurs un petit rôle mais fort sympathique et le joue merveilleusement bien.
D'habitude avec ce réalisateur on s'attend à des films lourds, très sérieux dans le ton et bien là pas du tout, c'est un film léger bon certes avec beaucoup de sexes, drogues, alcools donc encore une fois si vous ne supportez pas de voir ça à l'écran ce n'est pas pour vous, mais en dehors de ça c'est un film léger avec de l'humour dont beaucoup de passages drôles, gros point fort du film je dirais.
Niveau musique c'est assez discret mais j'ai remarqué que les morceaux choisis était bien de l'époque des années 80/90 même époque que le film donc avec des titres quand on a tous entendu au moins une fois.
Donc vraiment un bon film, pas un chef d'œuvre non plus, tout n'est pas au top mais il reste fort sympa je vous le recommande.
Ma note : 8/10 !!

"Le Loup de Wall Street" signe le retour d'un Martin Scorsese au sommet de son art et place définitivement Leonardo DiCaprio parmi les plus grands acteurs actuels. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi ce n'est pas pour ce rôle-ci qu'il n'a pas eu l'oscar du meilleur acteur plutôt que dans un rôle d'agonisant durant 2 heures. Bref pour avoir voulu le voir une deuxième fois c'est que ce film ne m'avait pas laissé indifférent la première fois. Il est long certes, mais que de scènes cultes aussi drôles qu'immorales! Tous les seconds rôles (et il y en a!) sont excellentissimes et bien écrits. En chef d'orchestre, Scorsese a su maîtriser à la fois sa mise en scène, sa direction d'acteurs et son scénario. Après ce film, sa côte au sein du 7ème art repart considérablement à la hausse.

"The wolf of Wall street" est tout simplement énorme malgré le fait que son traitement soit parfois à la limite de l'indigeste, de par sa durée et donc du leitmotiv de certaines scènes. En effet, cette mode du "toujours plus" en fait non seulement une histoire originale encore jamais vue à ce jour mais aussi une sorte de blockbuster à cent millions de dollars autour de la dope, des péripatéti-chiennes (alternative au mot "prostiputes" déjà cité plusieurs fois) et de la délinquance en col blanc, finalement peu punie, ce qui moralement est un tantipoil dérangeant, pour nous autres, les prolos. Cependant, on ne peut remettre en cause le talent de Scorsese pour nous montrer le prix de la décadence (aah! Si j'avais eu deux millions pour enterrer ma vie de garçon!) en nous prouvant qu'avec cent patates, on a quelque chose, ainsi que la distance existant entre les acteurs Français (c'est moi, ou il m'a semblé un peu fadasse notre Dujardin national?) par rapport à certains géants américains du septième art...

C’est un Scorsese au meilleur de sa forme qui nous balance là un biopic hallucinant et halluciné, véritable fresque épique « gangstérisée » convoquant autant Attrape-moi si tu peux, Casino que le Wall Street d’Olivier Stone. Drôle et tragique à la fois, en plus d’être virtuose et créatif, cette nouvelle incursion dans l’univers des hors-la-loi est l’une des baffes de cette fin d’année, histoire de dire « au revoir » à 2013 en beauté et avec panache ! Merci Marty !

Fiou, que c'est bon ! Ce film m'a transcendé du début à la fin. Je ne vois aucune fausse note, aucune faute de goût. Simplement une de mes plus grosses surprise de cette année, juste en période de Noël.
Martin Scorsese, réalisateur de légende, nous avait déjà tant bluffé par sa finesse, son audace et son goût pour le travail bien fait. Il aurait très bien pu quelque peu déchoir depuis le temps qu'il fait des films. Eh ben non, ce génie nous prouve tout le contraire avec cette nouvelle perle !
De par son travail édifiant, il parvient à rendre intéressant aux yeux de tous un sujet qui se montre compliqué à saisir : le fonctionnement de la bourse. Voyant de quoi ça parle, nous pouvons nous montrer septique, c'est compréhensible ! Mais dites-vous, grands amateurs de cinéma (ou plus) que vous êtes : "C'est Scorsese, donc je ne risque rien." C'est vrai quoi, vous ne risquez rien ! Pouvoir rester concentré à 100 % pendant 3 heures, sans la moindre baisse de régime ou le moindre ennui, ça devient rare.
Leonardo DiCaprio transcende une fois de plus dans ce rôle sur-mesure. Il est impérial. Le reste de la cavalerie ne peut que tenir et se montrer totalement séduisante, au sens propre comme au figuré.
Le petit plus : cette touche de burlesque, inattendue, surprenante et finalement omniprésente. J'ai ri, mais j'ai ri ! J'en avais mal à la mâchoire. Notez également un impressionnant travail de la VF qui, depuis quelques années, progresse à grands pas.
Que dire de plus ? Pas grand chose. Martin Scorsese nous livre une fois de plus un véritable bijou. Nous finissons par y être habitués depuis le temps. Mais non, il garde sa patte, ses techniques, son investissement, qui font de lui le grand cinéaste qu'il est, et pas une fois il se repose sur ses lauriers. Il reste le même quoi.
Alors qu'attendez-vous ?

Le tragique de Casino a déserté les bureaux de Jordan Belfort pour céder la place à une sorte de carnaval géant, où tout se passe en dessous de la ceinture. Dans un tel film, il n'est donc pas étonnant de voir Jonah Hill se branler devant une jolie blonde ou gober tout cru le poisson rouge d'un employé distrait. Cela faisait longtemps que le cinéma de Scorsese n'avait pas, aussi clairement, reconnu ce qui fait sa force: un certain sens du grotesque, qui s'exprimait, il y a vingt ans, dans cette séquence des Affranchis où Joe Pesci invitait De Niro et Liotta à prendre un bon dîner chez sa mère avant d'aller enterrer un caïd qu'ils venaient de tuer. Tout Le Loup de Wall Street ressemble à une blague de Joe Pesci, à cette différence près que Belfort n' a personne à enterrer: le plaisir de tuer, nous dit aujourd'hui Scorsese, est devenu ringard, les gangsters sont des ploucs. Le plaisir ultime consiste simplement à faire de l'argent, encore et encore. Après, on pourra se taper sur les pectoraux comme des gorilles en rut. C'est la vision de cette immense ménagerie qui reste après la projection du Loup de Wall Street: alors que Gordon Gekko était, dans Wall Street d'Oliver Stone, un homme raffiné et subtil, grand collectionneur d'art contemporain, ses enfants dégénérés sont devenus des singes hystériques répondant au cri du chef: "Pick up your phone and make money".

Un film qui va à 300 à l'heure. Bien qu'il dure près de 3h, on ne s'ennuie pas un instant. On est même très surpris par ce Loup de Wall Street car, en voyant la bande annonce, on s'attendait à un film déjanté mais là... Des scènes de sexe, de la drogue, de l'argent, dans un cinéma! Je n'avais jamais vu un film aussi provocateur. DiCaprio incarne à merveille ce personnage insolent de Jordan Belfort. On se passionne pour lui et sa bande, qui sont pourtant de purs salauds! Certaines scènes sont dantesques et extrêmement drôles. Les situations sont superbement bien trouvées et les dialogues très fins, faisant de ce film une excellente comédie. Ne vous attendez pas à voir un film axé sur la finance mais bel et bien un Very Bad Trip encore plus décomplexé. Avec ceci en plus, que Le Loup de Wall Street porte une vision assez critique du système américain, et montre bien qu'échapper aux règles et en vouloir toujours plus conduit bien souvent à sa perte.

Martin Scorcese est de retour! Et avec son Di Caprio fétiche qui plus est! En pleine forme, les deux hommes nous gratifient ici d'un des meilleurs films américains de l'année 2013. Scorcese met ici en scène le roman éponyme de Jordan Belfort himself, sorti en 2005, avec une maestria qui rappelle Les Affranchis ou Shutter Island. Belfort, self-made man à l'ascension fulgurante dans le milieu de la finance, n'a pas lésiné sur les moyens pour arriver à ses fins. Et le film raconte dans ses plus amples détails l'escalade de Belfort jusqu'au sommet de Wall Street, mais aussi et surtout jusqu'aux tréfonds de l'humanité. Un personnage foisonnant, bouillonnant d'énergie et de malice, hyper charismatique: tout ce qu'il faut à Di Caprio pour faire montre de son infini talent. L'acteur parvient à personnaliser tout l'abject contenu dans l'esprit de Wall Street. Le but du film est clair: plonger le spectateur dans cet univers sauvage de la Bourse, où les hommes finissent bêtes, et où l'appât de la rentabilité dévore toutes les traces d'humanité.Un masque que Di Caprio enfile sans problème. Au contraire, il transmet sa folie avide à ceux qui le suivent, se transformant très vite en messie de la finance. Ses disciples et lui franchissent pas à pas toutes les barrières morales possibles. Wall Street, c'est l'anarchie, c'est le bordel, plus rien n'est respecté, on insulte les femmes, on se branle devant elles, on se drogue et on se boit comme on veut. Bien sûr, tout est permis, puisqu'il leur est permis de voler l'argent des autres. A partir de là, toutes les dérives sont acceptables. Des scènes qui foutent la chair de poule (notamment quand toute l'entreprise se met à entonner d'une seule voix le Money Chant, on sent une effervescence difficilement contenable; à ce moment-là, Scorcese réussit à faire d'eux des bêtes carnivores affamés et incapables de se contrôler, c'était le but) s'enchaînent à travers la caméra extrêmement expressive de Scorcese, qui semble vivre le film avec nous. La longueur est peut-être, effectivement, un point faible: la trame a tendance à piétiner. Toujours est-il que c'est un film qui marque, de par sa réalisation et de par son univers foisonnant, dégoûtant à souhait, mais quand même envoûtant comme il faut: c'est là tout le génie d'un Scorcese au sommet de son art.

"Le Loup de Wall Street" est un film assez surprenant. D'une part, parce que Martin Scorsese en est le réalisateur, ce qui est assez curieux contenu de la filmographie du monsieur; et d'une autre part, pour la cadence qu'arrive à garder le film durant ses 3h. En effet, Scorsese, qui d'habitude réalise des films toujours très sérieux dans leur traitement narratif, toujours très sobre dans leur mise en scène, offre ici un festival de situations toutes plus folles les unes que les autres, sans aucune retenue. Il est parfois difficile de croire que ce qui est montré à l'écran, s'est réellement passé. D'ailleurs je dirais que le principal point faible du film vient de son côté trop démonstratif, parfois lourd et répétitif . Il est vrai qu'à certains moments on aimerait voir autre chose que des scènes de beuveries, de sexe ou encore de défonçage complet à la cocaïne. De ce côté là, malheureusement le métrage arrive difficilement à se diversifier. Le style complètement barré du personnage le veut, mais il y a un moment où les scènes s'enchainent et se répètent, scénaristiquement parlant ce n'est pas assez dosé à mon goût. Je pense que 3h était peut être un peu excessif, contenu de ce que l'histoire veut nous faire passer comme message. A différents moments, on ne comprend pas vraiment quel chemin l'oeuvre veut emprunter, ni ce que certaines scènes pourraient apporter en plus. Le film est difficilement cernable à certains niveaux, ce qui est fort dommage, du coup cela peut devenir lassant, comme si le métrage errait sans réel but. Passé cela, "Le Loup de Wall Street" est un véritable petit bijou d'humour. La folie humaine est poussée à son maximum orchestrée par un Leonardo DiCaprio complètement barré. Sa performance est exceptionnelle, totalement déroutante à tous les niveaux; l'acteur va chercher très loin dans ses ressources pour nous offrir déjà l'une des meilleure performance de l'année. Le film est une succession de moments plus loufoques les uns que les autres. Après cela, plus sérieusement, on peut toujours déchiffrer une quelconque critique sur la société de consommation et plus précisément sur la classe boursière et élitiste naissante dans les années 80. Je ne crois pas que le réalisateur voulait faire passer un quelconque message social, mais plutôt montrer les effets nocifs qu'ont l'argent, la drogue et l'alcool sur l'homme, rendant la fresque absurde, mais au combien réaliste. Quoi qu'il en soit on ne pourra jamais juger Belfort pour ses actes puisque la plupart du temps il n'était pas sobre. Il est tout de même louable d'avouer que cet homme, qui n'est au départ qu'un simple petit coursier, va devenir un véritable requin de la finance. Malgré qu'il y soit arrivé par le biais de magouilles et autres combines malhonnêtes, il a tout de même réussi à battir un empire, et cela on ne pourra jamais lui enlever. Ce qui est aussi incroyable avec ce film, c'est qu'il arrive à nous faire aimer ce personnage, alors que c'est un ignoble escroc, par le biais de ses méfaits, et nous avons un plaisir coupable à adhérer à cela, et même à en être amusé. Le film est rarement sérieux et est politiquement incorrecte sous tous les angles. Les successions de gags permettent de voir le 3h passer assez vite. Pour parler des autres acteurs et de leur personnage, Jonah Hill est vraiment bon dans son rôle de second et d'associé assez maladroit à certains moments, il faut l'avouer. Son personnage est intéressant pour différentes raisons que celui de Belfort. Le fait est qu'il n'est pas dans le monde de la bourse au départ, ce qui rend d'autant plus incroyable ses compétences de leader, d'autant que lors de sa première apparition, on a l'impression d'avoir à faire à un garçon assez limité. Il ne baigne pas du tout dans le monde de la finance, il est complètement novice dans ce domaine. Il n'a aucune ambition, et c'est finalement grâce à Belfort, que sa vision du monde et que sa personnalité va virer. Son évolution suit par contre, un peu prêt la même courbe que celle que Belfort. Une totale perte de contrôle, le pouvoir qui monte à la tête, jusqu'à une perte totale de la réalité. Une longue descente dans l'orgie la plus extrême pour revenir finalement à la triste réalité des choses, à une terminaison aussi logique que préméditée. Margot Robbie est une agréable surprise, elle est aussi sublime que talentueuse. Son personnage est sûrement l'un des plus caricaturale du long-métrage, mais il prend de plus en plus d'importance au fur et à mesure que le personnage principal évolue. Les apparitions de Matthew McConaughey et de Jean Dujardin sont intéressantes pour des raisons différentes. Les deux personnages vont chacun apporter et diriger directement ou indirectement les choix de Belfort, et vont l'amener pour l'un à réussir et l'autre à périr. Je prendrais encore la peine de souligner la BO qui est complètement conforme à l'oeuvre. Elle permet d'installer une ambiance attractive tout comme le montage, ce qui crée une alchimie et une osmose parfaitement diluées. Un très bon film donc qui confirme que Martin Scorsese n'a pas perdu la main, qui nous vend une petite merveille satirique et amorale sur la race humaine et la société instable américaine.

En trois mots : POGNON ,DROGUE et SEXE !!!!!!!!!!!!!!!

Ce film est un pur concentré de trucs hilarants que ce soit déjantés ou sexuels !!! Tous les personnages sont défoncé à mort et l'argent leur est monté tous a la tête spoiler: jusqu'à braver la mort
et même à voir spoiler: un pénis
!!!!!

Mais au fond , ce film nous apprends la vie des patrons de grosses sociétés et de ce qu'ils font pour être riches en ayant des hauts et des bas que ce soit au niveau financier ou social mais ils essayent de s'en sortir des mauvaises passes et parfois grâce à ses potes qui ne les traite pas comme de vulgaire employés ! non, il aime ses potes malgré qu'ils font quelques conneries mais ils se serrent le coudes. Et quan il y a des scènes tristes, c'est assez triste .

Léonardo Dicaprio interprète son role a merveille et on voit qu'il s'éclate a le faire !!!

Le fait que c'est e héros qui raconte son histoire en voix off et en paroles renforce que ce film est une autobiographie et toutes les scènes ne sont qu'avec lui comme si on était ses yeux.

Au moins , malgré que 80% du film ne soit que du sexe et du cul et de la cocaïne ,il y a une morale à retenir , il faut toujours se relevé après une chute spoiler: (perdre tout son argent ou divorce)
et le héros le fait a des moments très importants !!!

Donc allé le voir pour des moments de pure folies et surtout PEGI 18 !!!!

Dire que j'attendais impatiemment le dernier film de Martin Scorsese ne serait qu'un doux euphémisme. Pour certains, Noël c'est l'occasion de se retrouver en famille, s'échanger des cadeaux, passer de bons moments. Pour ma part ce Noël cuvée 2013 c'était se retrouver en famille, s'échanger des cadeaux, passer de bons moments et la sortie du Loup de Wall Street. Je l'attendais presque autant que le Père Noël celui-là. Après un Hugo Cabret très sympa mais un peu faiblard dans la filmographie du maître, j'espérais voir la nouvelle oeuvre majeure de Scorsese, celle qui entrera dans la postérité. Autant dire d'emblée que c'est très bien parti.

Car à 70 ans passés, Martin Scorsese en a toujours dans le pantalon et signe ici un des films les plus fous et ambitieux de sa carrière. Celui-ci est basé sur les mémoires de Jordan Belfort, ancien trader à Wall Street ayant mené une vie de débauche, brassé des millions de dollars et ayant trempé dans diverses magouilles en tout genre. Plus qu'une critique du monde de la finance, Marty nous offre une véritable plongée dans un monde totalement dégénéré où l'argent et la folie règnent en maître.

Ma première grosse surprise vient du fait que le film est très drôle. Aimant cette forme d'humour noir et cynique, j'avoue avoir pris un pied terrible pendant les 3 heures de ce film qu'on ne voit absolument pas passer. Car Scorsese a un sens du rythme inégalable et que son oeuvre est tellement généreuse et énergique qu'il n'y a aucune place pour l'ennui. Rien n'est laissé au hasard et chaque séquence est à sa place, a son sens, est là pour faire progresser cet univers et ces personnages décadents.

Là où le film brille c'est dans sa volonté de ne pas juger ce qui se passe à l'écran, de ne pas juger ses personnages et ses spectateurs. Et pourtant Marty envoie la sauce, ça baise, ça se défonce, ça part toujours très loin et pourtant il me paraît difficile de ne pas ressentir une certaine forme de fascination envers ce monde et les personnages qui l'animent. Et c'est paradoxal car ces excès sont écoeurants, les protagonistes sont lamentables mais ils réussissent, ils arrivent à leurs fins et empochent des quantités phénoménales d'argent. Et pour créer un univers aussi envoûtant que dérangeant, il faut être très fort.

J'ai adoré l'introduction de ce monde complètement fou avec l'arrivée d'un DiCaprio, jeune courtier idéaliste, face à une bande de dégénérés qui s'insultent et hurlent sans cesse. Et là on voit Matthew McConaughey, le mec qui a connu une carrière quelconque avant de véritablement exploser ces dernières années (et pour voir un très grand rôle de sa part, je vous tourne de nouveau vers Killer Joe, la grosse baffe sortie l'an dernier). Et la scène du restaurant entre DiCaprio et McConaughey est en passe de venir culte et mythique. J'ai rarement autant ri au cinéma, cette situation incroyablement absurde est juste hilarante. A l'image d'un film qui ne baisse jamais le pied et semble se renouveler sans cesse malgré des séquences qui peuvent sentir le déjà-vu.

Techniquement, le film est fabuleux, audacieux. La mise en scène est d'une classe et d'une énergie folles. Les effets utilisés lorsque les personnages sont sous l'emprise de la drogue sont juste incroyables, rarement on aura senti un tel malaise. La scène où Jordan se traîne jusqu'à sa voiture est un sommet de noirceur, le personnage est humilié, se traîne comme une loque et tu sens plus que jamais l'effet de ce qu'il a ingurgité. On n'a pas vu ça depuis Las Vegas Parano.

En termes d'interprétation, DiCaprio offre une performance que je trouve particulièrement hallucinante. Allez allons même plus loin, je pense que c'est la meilleure performance qu'il ait pu livrer jusqu'à présent. Ca fait plaisir de le voir se lâcher totalement, d'en faire presque des tonnes mais de toujours rester dans la mesure et dans la maîtrise. C'est quelque chose de dingue, et tout le reste du casting est à la hauteur de cette prestation. Jonah Hill est incroyable également, aussi drôle et pathétique qu'inquiétant.
A noter aussi l'apparition d'un Kyle Chandler en agent du FBI intègre, qui nous offre également une sacrée séquence sur le yacht. Rien n'est à jeter à ce niveau, rien. Même Jean Doujardine campe un rôle intéressant et dans le ton du film. Quant à la jeune Margot Robbie, elle assure. Aussi sexy que Sharon Stone dans Casino, et tout aussi excellente.

Le Loup de Wall Street peut paraître comme étant une sorte de "suite" des Affranchis et de Casino. La structure scénaristique et les thématiques ne sont pas étrangères, il y a dans ces 3 films l'histoire de montées en puissance, de jeux de pouvoir et de déchéances. Pour autant, le dernier bébé de Scorsese est loin d'être un copié-collé de ses deux autres films cultes. Celui-ci est davantage une comédie noire. Et malgré cet aspect comique et absurde très prononcé, le film demeure très profond. Car plus qu'une critique du capitalisme, Marty dresse un constat amer de l'humanité. Il ne vient pas nous faire la morale, il vient juste titiller la nôtre. Car cette débauche qui nous est offerte pendant 3 heures est tout aussi repoussante qu'attirante, on ne sait même plus sur quel pied danser?

La séquence finale va dans ce sens. Et sans vouloir spoiler, on voit que la crapule riche peut toujours trouver une porte de sortie. Que l'Amérique continue et continuera toujours de faire vivre ses démons, voire même de les encourager à se développer de nouveau. Cela sonne comme un terrible cycle sans fin. Le film a beau être hilarant, il est dans le fond vraiment noir et pessimiste.

Je pourrais encore en parler des heures de ce film, car il explore des thématiques intéressantes avec brio, car il n'a pas froid aux yeux, car il n'en finit plus d'être épatant. D'ailleurs l'Académie des Oscars a réservé un accueil houleux au film lors de sa projection avec insultes envers Scorsese à la clé. Forcément, dès qu'on ne va pas dans leur sens de la masturbation et que l'on met du cul et que l'on dresse un portrait peu flatteur de l'Amérique dans un film, ça leur fait mal. Les puritains hypocrites dans toute leur splendeur.

Mais après tout, qu'en a-t-on à faire de cette Académie qui récompense les films consensuels et sans prises de risque? Martin Scorsese signe un film abouti, complètement fou mais très maîtrisé. Un pur plaisir de cinéma, réfléchi et fait avec fougue et passion. Ne boudons pas notre plaisir car il s'agit d'un grand film, d'une oeuvre majeure. Et en plus on entend du Plastic Bertrand dedans.

Un grand film. Ce nouveau portrait scorsésien dépeint la crapule par excellence. Comme toujours la chute vertigineuse moralise le film, sans non plus l'assagir. Un DiCaprio tout autant loufoque que complexe. La durée du film nous plonge la tête dans cette si démente et mystérieuse histoire vraie. Un très bon Scorsese...comme tous les autres...9/10