Mon compte
    Le Loup de Wall Street
    Note moyenne
    4,3
    55274 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Loup de Wall Street ?

    2 645 critiques spectateurs

    5
    655 critiques
    4
    978 critiques
    3
    374 critiques
    2
    268 critiques
    1
    157 critiques
    0
    213 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    fyrosand
    fyrosand

    113 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2014
    Je dois le reconnaître, le loup de Wall Street est un très bon film ! Mais il est long, très long et, même si le temps passe relativement vite, on a l'impression que ça tourne souvent en rond .
    C'est son plus gros défaut ... Un autre défaut : certaines scènes ne servent à rien et, pour un film de longue durée, c'est assez frustrant .
    Mais, si on met à part ces petites lacunes, on en sort quand même satisfaits !
    Di caprio, ayant déjà joué dans plusieurs films de Scorsese ( notamment le très bon Shutter Island ), est au plus haut niveau de son art ! Passant d'un colérique ou sur excité, à un drogué complètement jeté, il nous fait bien rire à plusieurs reprises .
    En parlant des personnages, c'est aussi un grand atout de ce film ! Il y'en a beaucoup et chacun est mis en valeur au moins une fois dans le film . ( le chinois lors de l'interrogatoire, le père lors de sa présentation au téléphone, ect ... )
    Le film change de couleur assez souvent, allant de déjanté à dramatique d'une manière fluide et efficace .
    Pour la musique de Howard Shore, elle ne m'a absolument pas marquée .
    C'est donc un film à plusieurs reprises amusant, déjanté et bien divertissant ... Mais ça ne vaut pas un bon "les affranchis" ou "Hugo Cabret" par le même réalisateur .
    x-worley
    x-worley

    144 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2014
    D'une frénésie incroyable, avec des séquences d'anthologie sans oublier les fondamentaux de Scorsese, le tout porté par un DiCaprio au meilleur de sa forme(Jonah Hill est génial également). Bref c'est maitrisé de bout en bout, j'ai adoré ce "Casino" version finance.
    Julien D
    Julien D

    1 195 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2013
    Pour leur cinquième collaboration, Martin Scorcese offre à Leonardo DiCaprio le rôle le plus survolté qu’il ait eu a interprété à ce jour, celui d’un trader milliardaire excentrique, sorte de mélange entre le fastueux Gatsby qu’il a incarné la même année, les toxicomanes de Las Vegas Parano et le truand boursier Gordon Gekko dans le film Wall Street. Le personnage du film d’Oliver Stone est d’ailleurs explicitement cité dans Le loup de Wall Street puisque Jordan Belfort, son (anti)héros dont le scénario est directement adapté de l’autobiographie, avoue s’en être servi comme modèle. La véracité, forcement subjective et romancée, de cette triste histoire donne, à ce qui pourrait n’être qu’une comédie faite de démesure, un revers terriblement effrayant sur la fragilité de l’homme face à l’obsession de l’argent. Avec sa narration introspective et son absence de recul sur l'amoralité des faits, qui rappellent celles des Affranchis, Scorcese dresse en effet un portrait tout en profondeur d’un individu que le capitalisme a rendu fou avec un ton désabusé et un suspense surprenant. Mais le plus impressionnant ici, hormis le regard cinglant porté à l’absurdité du libéralisme sauvage, c’est surtout la performance de chacun des acteurs, de DiCaprio en magouilleur outrancier à Jean Dujardin en banquier narquois en passant par un Jonah Hill plus subtil que jamais ou un Rob Reiner très en forme. Même si un montage final d’une demi-heure de moins aurait été suffisant pour rendre le long-métrage pleinement efficace dans son propos, le rythme de la mise en scène s’accordant au mode de vie extravagant de Belfort ne nous pas voir passer ces trois heures.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    175 abonnés 1 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2014
    Ce biopic met encore en lumière le talent de ce duo d artistes que sont Martin Scorsese et Leonardo Di Caprio. Les deux sont au sommet de leur art. Le milieu des traders est bien retranscrit dans cette jungle de la finance des années 80. On comprend pourquoi la crise de 2008 a mis le doigt sur la dérive des banques. Un bon pur moment de cinema !
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Enfin le nouveau film de ce vieux briscard (71 ans tout de même !) de Martin Scorsese : que nous réserve-t-il ? Nous suivons l’ascension et la chute de Jordan Belfort, un jeune trader de Wall Street qui, après que la société l'employant fasse banqueroute, décide de monter sa propre entreprise. Simple, oui en effet, mais tiré d’une histoire vraie puisque basé sur le livre éponyme que le véritable Jordan Belfort a écrit une fois sorti de prison en 2005. Il y a une chose qui est sûre, c’est que cet homme a connu une véritable vie de ouf !! Et il y a une autre chose qui est sûre, c’est que Scorsese était le réalisateur parfait pour illustrer cette vie : malgré son âge, il n’a rien perdu de sa fougue et de son talent. Nous sommes alors embarqués dans une incroyable farandole, sorte de montagnes russes des sens où s’entrechoquent fric, drogue et sexe par le biais d’une réalisation aussi ahurissante et délirante que la vie de Jordan Belfort. Tout en étant un thriller financier ainsi qu’une critique acide du domaine de la bourse, Scorsese réussit à nous tenir en haleine pendant presque trois heures de film en nous narrant les exploits de trous du cul sévèrement ravagés doublés d’ordures sans nom. Nous sommes bien loin des anciens films du natif de Little Italy…vous en êtes sûrs ? Quand on y regarde de plus près, les traders du "Loup de Wall Street" sont les dignes héritiers directs des différents bad boys qu’on a pu découvrir dans "Mean Streets", "Taxi Driver", "Les Affranchis", "Les Nerfs à Vif", "Casino" ou "Les Infiltrés" : les criminels d’aujourd’hui ne vous règlent plus votre compte en vous défonçant à mains nues, en vous broyant les os à la batte ou en vous trouant le bide de plombs ; non ils se contentent de se faire un maximum de pognon en vous plumant jusqu’aux os. Époques différentes, crimes différents et escrocs différents. Mais il y a une chose qui ne change pas : Scorsese ne fait nullement l’apologie de ses protagonistes, bien au contraire, il accentue tout ce qui est ridicule et foncièrement stupide dans leurs comportements, leurs choix et leurs décisions. Tout comme le précisait Jordan Belfort dans son livre, il n’y a aucune gloire à tirer de cette histoire, mais plutôt une mise en garde contre les facilités et les pièges de notre cruelle société. "Le Loup de Wall Street" nous gratifie aussi de scènes terribles dont on se souviendra longtemps : les speechs de Belfort pour motiver ses troupes, une séquence de naufrage digne des meilleurs films catastrophes et une hilarante et longue séquence où Belfort, totalement défoncé par les cachetons qu’il a pris, se met à ramper pour rejoindre sa Lamborghini, puis arrive à rentrer chez lui et tente d’étrangler son ami avec son téléphone fixe (absolument culte !!). Une nouvelle fois (c’est la cinquième, après "Gangs of New York", "Aviator", "Les Infiltrés" et "Shutter Island"), Leonardo DiCaprio se retrouve devant la caméra de Scorsese et c’est un fantastique show qu’il nous livre : ce type a décidément gagné ses gallons d’acteur incontournable d’Hollywood ! A ses côtés, il faut aussi souligner les très bonnes prestattions d’autres acteurs : 01) Jonah Hill en best friend du héros tout aussi cinglé que lui. 02) Rob Reiner en sorte d’ange gardien implacable. 03) Margot Robbie pour son premier rôle important. 04) Matthew McConaughey pour une seule scène au début du film mais qui est absolument démente (et en partie improvisée comme le « chant » en frappant le torse avec le poing…putain cette scène aussi est culte !) et 05) petite surprise pour nous autre français : Jean Dujardin dans le rôle assez loufoque d’un banquier suisse. Notre Jeanjean national est délicieux, comme d’habitude. Extrêmement rassurant après son écart de conduite aussi farfelu que foiré ("Hugo Cabret"), "Le Loup de Wall Street" est un film magistral de par sa réalisation maîtrisée et par son côté totalement déjanté qui nous prouve que Martin Scorsese n’est pas encore bon pour la retraite !! J’ai hâte de voir ses prochains films : une nouvelle incursion dans le milieu de la pègre avec Al Pacino, Robert DeNiro et Joe Pesci ("The Irishman"), et un biopic sur Franck Sinatra avec… devinez qui ?....Leonardo DiCaprio !!
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2014
    Cela doit être le film de 2013 dans lequel on a vu un maximum d'actrices qui jouent des prostituées. Déconcertant, Léonardo di Caprio fait circuler une énergie folle, qui monte jusqu'à n'en plus s'arrêter. On a du mal à croire que c'est une histoire vraie, tellement que certaines scènes (sur le bateau en train de sombrer par exemple) sont farfelues. Mais c'est bel et bien le grand Scorsese qui sait créer le sentiment de joie et d'angoisse au même moment chez le spectateur. La durée du film est quant à elle, ignorée. Fallait-il aller si loin pour les scènes de sexe? Sont-elles trop explicites? Oui. Facilement gênant, mais difficilement oubliable, ce nouveau long-métrage offre au spectateur une immersion complète dans les finances d'hier, pour mieux laisser bouche bée le spectateur d'aujourd'hui.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 janvier 2014
    un excellent cru de Scorcese on y retrouve l'essence même des personnages qui ont fait la gloire de ses films , charisme, situation drôle ,stressante , sexe drogue ,police justice.
    Dicapprio est vraiment impressiant comme acteur mais là il conforte sa position de number one dans le métier , un bémol le troll de Dujardin complètement à chier
    Très bon film ce loup de wall street , je me suis bien marrer un trés bon moment fun décontracté du cul et du gland et les 3 heures sont passé a une vitesse incroyable
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    82 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2013
    Après avoir étonné tout le monde avec Hugo Cabret (film pour enfants sorti en période de Noël), Martin Scorsese semble revenir à un cinéma qui lui est plus « traditionnel ». Ici, le réalisateur géniteur de bon nombre de hits du cinéma (Taxi Driver, Raging Bull, Les Affranchis, Casino, Gangs of New York et j’en passe !) s’attaque aux mémoires d’un ancien trader, véritable requin de la finance. Et ça, notre cher Scorsese sait travailler les films qui parlent de bandits (n’ayons pas peur d’appeler les traders ainsi). À tel point que ce Loup de Wall Street dépasse toutes les attentes !

    Plus exactement, le trader en question s’appelle Jordan Belfort. Un ancien courtier de Wall Street qui devint rapidement hommes d’affaire (à l’âge de 26 ans) en fondant en 1990 la société financière Stratton Oakmont Inc, aux pratiques douteuses au point d’attirer l’attention du FBI. Ce qui n’empêcha pas le bonhomme et ses nombreux compères. Faisant de la vie une vaste orgie sans fin régie que par l’argent (qui n’arrête pas de couler à flot), la drogue (la dépendant pointe rapidement le bout de son nez) et le sexe (le mariage ne freine pas les conquêtes et les partouzes). Une apogée qui va rapidement virer à la descente aux enfers via des trahisons, des bavures et des problèmes familiaux.

    Un terrain amplement connu de Scorsese, qui avait déjà traité ce genre de trame avec Les Affranchis et Casino. D’ailleurs, dès les premières minutes, vous allez très vite vous rendre compte que Le Loup de Wall se révèle être le digne successeur de ces films complètement barré. Qui présentaient la mafia de manière comique et décontractée. Présentant des séquences de tueries où gicle le sang, montées frénétiquement comme n’importe quelle scène, accompagnées d’une bande originale offrant une ambiance véritablement festive. Jouant à fond les cartes de l’ironie et de la coïncidence pour faire ressortir tout le côté humoristique de chacune des situations. Allant même jusqu’à user de répliques véritablement vulgaire qui ne cessent de fuser. Bref, le genre de film qui n’a peur de rien !

    Et quand je vous dis que Le Loup de Wall Street se présente comme l’héritier des Affranchis et de Casino, c’est qu’il est bâti sur les mêmes bases scénaristiques et de mise en scène. Avec comme seul changement les traders remplaçant les mafieux. Et vient alors cette question : mais comment a fait le film pour éviter la censure américaine, pourtant si stricte ? Car la version du Loup de Wall Street qui nous est ici présentée (soit 3h alors que le film devait faire bien plus ; en attendant une éventuelle version longue) est une débauche d’une incroyable jouissance. Aucun tabou : le fric est jeté à la poubelle, les personnages sniffent des lignes de coke à tout-va, les déhanchés bestiaux et les fesses à l’air ne sont nullement cachés. Sans oublier une multitude d’insanités dans chaque réplique (avec cette incroyable discussion entre Jordan et le courtier Mark Hanna, où le sujet de discussion débouche pendant quelques minutes sur la masturbation) qui s’enchaînent avec une facilité jamais déconcertante.

    En clair, Le Loup de Wall Street, c’est 3 heures de pure déconne, avec son lot de situations rocambolesques (le mythique lancé de nains) et, nous pouvons le dire, d’anthologie (Jordan Belfort tentant de rejoindre sa voiture en rampant, étant sous les effets d’une drogue). Allant même, par moment, jusqu’à user d’effets numériques pour que l’œuvre soit parachevée à 100% (pour un atterrissage « tout en douceur » d’un hélicoptère, le chavirage d’un yacht en pleine tempête). 180 minutes de délires assurées et d’une redoutable efficacité. Même si celle-ci s’atténue un peu en cours de route (le seul regret que l’on peut trouver à ce Loup de Wall Street).

    Et qu’en est-il du casting ? De cette cinquième collaboration entre le réalisateur et Leonardo DiCaprio (après Gangs of New York, Aviator, Les Infiltrés et Shutter Island) ? Le top, tout simplement ! Est-ce le fait d’avoir joué dans Django Unchained qui a permis à l’acteur de Titanic de se lâcher de la sorte ? Il n’empêche, jamais nous n’avions vu le comédien se démener ainsi (pour preuve, il suffit de voir dans la bande-annonce son petit moment de danse révélateur), étant sur le coup au sommet de son art. Effaçant d’une traite ses habituels rôles de beaux gosses et de petits voyous colériques. Laissant sur le banc de touche tous ses acolytes qui n’ont pourtant rien à lui envier (Jonah Hill qui devient le nouveau Joe Pesci, le charme fou et pourtant provocateur de Margot Robbie, Matthew McConaughey qui confirme son statut d’acteur hollywoodien incontournable, Jean Dujardin qui fera sourire…). Cette fois-ci, aucune raison que le comédien n’échappe à une nomination aux Oscars (cela ne serait que sa 4ème après Gilbert Grape, Aviator et Blood Diamond) !

    Si Martin Scorsese continuait à faire de très bons films, aucun d’entre eux n’arrivaient à la cheville de ses plus grands titres (Les Affranchis en tête). Le Loup de Wall Street est ce long-métrage tant attendu ! Qui clôture avec maestria une année 2013 qui avait débuté en fanfare avec le western de Tarantino. Certes, ce n’est pas vraiment le film idéal en cette période de Noël (surtout que le film est sorti le 25 décembre). Mais franchement, cela serait une bien belle erreur de passer à côté de ce délire hautement jubilatoire. Juste le meilleur Scorsese depuis bien des années !
    Mirsa045
    Mirsa045

    36 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2013
    Pour ma part j'en reprendrai bien une dose... Petit bijou de cette fin d'année à ne pas manquer! 3h tout en excès portées par des acteurs qui se sont mis au diapason de cette fresque contemporaine où argent sexe et drogue n'ont jamais aussi fait bon ménage. Scorsese ose et nous montre l'envers du décors sans hésitation, on est à la fois ébahi, choqué, admiratif. Dicaprio est époustouflant, il est totalement habité par son rôle (une fois de plus) et porte quasiment à lui tout seul le film tellement il est crève l'écran (à quand une consécration?).
    Du pur et authentique cinéma dans la lignée de tous les Scorsese, toujours plus n'est jamais assez merci de nous le rappeler Martin.
    Ozzmovies
    Ozzmovies

    27 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 août 2015
    «Le loup de Wall Street» c’est «Wall Street» d’Oliver Stone pris a pris des kilos de speed. On retrouve le meilleur Scorsese (celui des « Affranchis » et de « Casino ») avec beaucoup de similarités, autant sur la forme (comme la narration faite par le personnage principal) que sur le fond (sujet sur des «rois du monde» qui jouent avec le feu). Et avec un duo DiCaprio/Hill qui succède brillamment à la fameuse doublette De Niro/Pesci3h d’excitation pure. Cela aurait pu durer plus longtemps encore.
    ghyom
    ghyom

    84 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 janvier 2014
    Ca faisait un petit moment que je ne fantasmais plus au simple nom de Scorsese (même si j'ai bien aimé Hugo Cabret) mais là, c'est un retour au premier plan pour moi. Son meilleur film depuis Casino. C'est vif, intelligent, rythmé, drôle, etc. Tout le monde se focalise sur la présence du sexe et des drogues quand le propos du film n'est pas là du tout. Alors oui il y a beaucoup de drogues et de femmes dénudées mais ce n'est que la forme. Le fond de l'histoire c'est une satire sociale dressée sous la forme d'une caricature. Scorsese prend un malin plaisir à dégommer à tout va. Scorsese adresse à tout le monde une critique concernant l'argent et notre manière de l'aborder et de vivre avec (ou sans).

    Jordan Belfort est un égocentrique mégalomane et mythomane (ou du moins l'a-t'il été lors des évènements qu'il décrit dans son livre et que Scorses décrit dans le film). Il arnaquait les gens et avait une perception de la réalité complètement biaisée (pour ne pas dire faussée) par ses désirs. Sa vie n'était motivée que par la satisfaction de ses désirs. Désirs de pouvoirs, désirs sexuels, désirs d'évasions artificielles.
    Indépendamment du degré de véracité des évènements, peu importe si Scorsese en a rajouté ou pas, en tout cas il a choisi de ne montrer que les côtés orgiaques et excessifs de la vie de Belfort et pas de nous faire un descriptif du fonctionnement du système capitaliste et des marchés boursiers. Ce parti pris n'est pas innocent. Cette orgie quasi ininterrompue participe à l’excès propre à la comédie.
    Une comédie basée sur le comique de situation bien sûr mais surtout dans les dialogues. Car c'est là que le message du film réside. Des dialogues à plusieurs degrés de lectures dont Di Caprio/Belfort nous délivre les clés. Si on écoute attentivement ces dialogues, le doute se lève complètement quant à l'image que Scorsese veut donner de Belfort : un bouffon. J'entends bouffon dans son sens bouffon du roi. L'homme chargé de faire rire l'assistance par son insolence en se moquant plus ou moins ouvertement de cette même assistance. Dans le film, il s'agit parfois de rire des collègues de Belfort, parfois du FBI, parfois des femmes, parfois de l'américain moyen ou des clients de Belfort mais souvent et surtout de nous spectateurs. Scorsese, par l'intermédiare de Di caprio/Belfort, nous renvois à notre comportement vis à vis de l'argent et du pouvoir. A nos tentations d'user voire d'abuser de nos pouvoirs/privilèges, à notre jalousie quand nous n'avons pas accès à certains pouvoirs/privilèges ou moins d'argent que d'autres, à la satisfaction de notre égo, à notre société des plaisirs - plaisirs faciles et immédiatement assouvis si possible. Belfort, tel qu'il est décrit dans le film, c'est nous mais grossi. C'est bien de nous, de notre société, dont Scorsese fait la caricature.
    Il est évident que ce n'est pas une image qu'on aime voir dans son miroir et ça en dérangera plus d'un, qu'il soit conscient ou non que ce qu'il regarde n'est autre que son propre reflet.

    Enfin, et c'est peut être le plus important : Scorsese a pris du plaisir à réaliser, les acteurs ont pris du plaisir à jouer et c'est pour ça que moi aussi j'ai pris du plaisir à suivre cette histoire ! Quand une comédie est à la fois drôle et suffisamment intelligente pour susciter de telles réactions, c'est qu'on a à faire à un grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 décembre 2013
    Appat du gain, argent gagné (trop) facilement, sexe, drogue, alcool, pouvoir, voilà le monde qui nous est présenté dans ce film assez hallucinant sur l'univers de la finance de certains courtiers véreux pour qui gagner de l'argent à tout prix est un but en soi dans la vie. En fait, pas besoin de comprendre quoi que ce soit aux arcanes de la bourse pour apprécier ce film, on comprend vite que le but de tout ça est d'appâter la cupidité de pigeons prêts à investir leurs économies dans des placements plus ou moins foireux en leur faisant miroiter un profit rapide et substantiel. Les plumer ensuite est alors un jeu d'enfant, très rémunérateur pour les courtiers. Le plus inquiétant est que tout cela est probablement conforme à une certaine réalité. L'affaire des "Subprimes" ou la "bulle Internet" en sont des exemples éclatants. Leonardo Dicaprio est ici étincelant dans un rôle démentiel de magnat de la finance qui montera très vite, mais sera finalement rattrapé par ses magouilles. Quelques scènes d'anthologie dans ce film, de l'humour aussi (mais pas trop), du sexe aussi (juste ce qu'il faut, sans exagération) et, surtout, des dialogues (VO chaudement recommandée) très savoureux et au vocabulaire assez épicé. Jean Dujardin, qui joue dans la cour des grands depuis son Oscar à Hollywood incarne ici un petit rôle assez truculent de banquier genevois pas très net. Malgré sa longueur (3h !), ce film n'est pas ennuyeux pour deux sous et il tient en haleine d'un bout à l'autre. Peut-être quelques baisses de rythme par moments, mais rien de bien grave. A voir absolument.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    982 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 janvier 2014
    Deux ans après Hugo Cabret, Martin Scorsese revient à ses premiers amours : le film de gangsters. Sauf qu'ici ses bandits ne dézinguent pas le premier venu qui les regardent de travers, n'enterrent personne dans le désert et ne plantent aucun stylo dans la gorge des inconnus. Ici, les gangsters sont des requins de la finance, des connards de Wall Street qui s'en mettent plein les fouilles tout en vivant une existence de débauche incommensurable. Ce fantasme est pourtant basé sur la vie de Jordan Belfort, jeune coursier de Wall Street qui a véritablement cassé la baraque dans les années 90 pour être arrêté par le FBI pour détournement de fonds, blanchiment d'argent et corruption. Un sujet brûlant pile dans les cordes de Martin Scorsese... On pourrait voir Le Loup de Wall Street comme le dernier volet d'une trilogie amorcée avec Les Affranchis et Casino, eux aussi des longs-métrages de trois heures racontant la montée et la chute de rêveurs américains, eux aussi des biopics (fictifs ou pas) croulant dans le luxe et la débauche, eux aussi narrés par le personnage principal. Le Loup de Wall Street y fait grandement écho, l'hémoglobine en moins et l'atmosphère glauque en moins. Toutefois, on est dans du Scorsese pur et dur : décors pharaoniques, dialogues mémoriaux, scénario en colimaçon passionnant en dépit de ses interminables minutes de bobine, direction d'acteurs millimétrée. On nage dans un miroir reflétant la vie d'un arriviste mégalomane qui a fait de l'Amérique son étrier et on l'envie, on le déteste, on l'aime, on tente de comprendre sa logique. Bref, Jordan Belfort est un nouveau personnage culte à ajouter au tableau de chasse de Scorsese. Bien entendu, venant d'un tel réalisateur, on aurait espéré un peu plus de folie visuelle (un plan séquence aurait été bienvenu) mais ce qui fait aussi et surtout la force du film, c'est vraiment son casting : Leonardo DiCaprio, enchaînant sa cinquième collaboration avec Scorsese, continue d'être l'homme de la situation, capable d'incarner n'importe qui avec les tripes qu'il faut. À ses côtés, la bombe sexuelle convaincante Margot Robbie (vue dans la série "Les Voisins"), le toujours aussi frappé Jonah Hill, le charismatique Kyle Chandler et bien d'autres acteurs tous ancrés dans la peau de ces personnages plus vrais que nature qui font vivre cette épopée humaine pas si lointaine qui a renversé l'Amérique. En somme, malgré ses apparences de sous-Wall Street insignifiant, le dernier film de Martin Scorsese est un nouveau chef-d'œuvre, bien plus intelligent et réussi qu'on ne le pensait, porté par un Leo DiCaprio tout en folie furieuse, qui nous happe dès les premières minutes pour nous achever sur un coup de maître.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 mars 2014
    Cela bien fait longtemps que je voulais voir ce film, les avis positifs de la presse et des spectateurs n'ont pas mentis, nous tenons bien là l'une des plus belles perle cinématographique de 2013.
    On y suis irrésistible ascension de Jordan Belfort, un jeune courtier en bourse promu à un destin de fou... La mise en scène est parfaite, on a pas le temps de s’ennuyer, aucune longueur, chaque scène est un vrai régale. Dicaprio est juste délirant dans le rôle principale, un courtier pervers aux méthodes et aux mœurs plus que douteuses, la performance des autres acteurs est top aussi, comme Jonah Hill ou Matthew Mcconaughey, spoiler: malheureusement ce dernier ne sera pas présent durant le reste du film mais la scène du resto compense largement son absence.
    Le film est très drôle, on rigole beaucoup durant les scènes où Jordan et sa joyeuse bande sont ensembles et les dialogues sont tout aussi tordants. Bref, amoral, obscène, vicieux et terriblement délirant le film est un délicieux cocktail de folie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 janvier 2014
    Une démonstration de force de Martin Scorcese, qui signe une nouvelle oeuvre à la fois impeccable dans sa forme et corrosive dans son fond. Ou comment proposer un divertissement hautement jubilatoire sans épargner le milieu sans foi ni loi de la finance. Porté par un DiCaprio au sommet, le film aligne sans temps mort et tout au long de ses 3h une succession de scènes aussi hallucinantes qu'anthologiques qui le place directement parmi les plus grandes réussites de son réalisateur. Frénétique et sans limites, The Wolf of Wall Street possède tous les attributs d'un grand classique !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top