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    Le Loup de Wall Street
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    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2020
    J'attendais impatiemment ce nouveau long-métrage de Martin Scorsese. On me l'avait vendu comme le film de tous les excès, comme un film trash, etc... Et bien, maintenant qu'il est enfin vu, je peux dire mon avis sur ce film. Certes, il est très bien, drôle et divertissant mais je ne lui trouve rien d'extraordinaire ! Je ne le trouve trash et osé ! C'est un bon Scorsese, un très bon même mais qu'a t-il de si génial ? Oui Léonardo DiCaprio est excellent dans son rôle ! Oui, Jonah Hill est génial ! Oui Martin Scorsese l'a très bien réalisé ! Mais en quoi cela sort de l'ordinaire ? Quasiment tous les films de Scorsese sont très bien réalisés ! L. DiCaprio est toujours convaincant dans ses rôles (bien qu'il soit ici au meilleur de sa forme) ! Je ne vois pas vraiment pourquoi un tel engouement pour ce film. Bref, "Le Loup de Wall Street" est une adaptation de l'autobiographie éponyme de Jordan Belfort, ancien courtier à la bourse. Martin Scorsese filme cette incroyable histoire passionnante avec élégance et habileté. Sa réalisation est fluide et certaines scènes sont d'une beauté sans pareil. Les protagonistes de cette histoire sont tous très bien écrits et attachants. Les comiques de situations, de mots, de gestes,... sont présents, ce qui donnent un ton beaucoup plus relâché au film. Le film est notamment plus relâché que les autres du même réalisateur. Des scènes "explicites" nous sont montrés, ce qui n'est, dans les films de Scorsese que j'ai vu, jamais le cas. Bien qu'elles soient beaucoup moins trashs que je le pensais. Le fabuleux casting est impressionnant : Léonardo DiCaprio ("Inception"), Jonah Hill ("22 Jump Street"), Margot Robbie ("Focus"), Matthew McConaughey ("True Detective"), Kyle Chandler ("Super 8"), Rob Reiner ("Misery"), Jon Favreau ("Iron Man"), Jean Dujardin ("La French"),... Toutes les prestations des acteurs sont excellentes bien que leurs rôles soient secondaires voire parfois quasiment "inexistants". Je pense particulièrement au personnage interprété par Matthew McConaughey. Dommage. Mais bon, Léonardo nous offre un prestation tout simplement bluffante de son personnage. Il passe d'un drogué à un colérique à un surexcité... sans problèmes ! C'est juste impressionnant ! Le scénario de ce long-métrage est captivant, passionnant, prenant même si le film dure 3h00. On ne les voit pas passer tellement on est pris dans le film. On rit, on stresse, on s'éclate, bref un très bon film. La morale du film est quand même un peu facile et basique mais bien amenée donc pas vraiment de soucis de ce côté là. Martin Scorsese met parfaitement bien en avant la cupidité de l'Homme à travers d'un seul et ses destructions : liens familiaux, santé, vie(s)... Il dénonçe les débordements de la société ainsi que les jeunes en soif de pouvoir, d'argent, de sexe et de drogue. Sinon, la bande originale du film contribue elle aussi à l'ambiance du film. Bien qu'elle ne soit très présente ni marquante, elle reste agréable à entendre. Cette satire décapante, déjanté et fraîche de la bourse magnifiquement mis en scène par M. Scorsese est très agréable et à découvrir sans plus attendre, mais il ne faut pas avoir de trop fortes attentes envers celle-ci car c'est ce qui m'est arrivé et je reste un peu déçu malgré le fait que j'ai pris mon pied par moments. Un très bon film sur la déchéance d'un homme qui s'inscrit parfaitement dans la lignée de la plupart des films de Martin Scorsese : à savoir l'ascension d'un truand puis sa destruction progressive.
    Benjamin A
    Benjamin A

    709 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Pour son dernier film en date, Martin Scorsese nous fait vivre l'ascension et la chute de Jordan Belfort, ex courtier en bourse. Et c'est plutôt réussi ! Bon déjà il ne faut pas s'attendre à un film avec des explications précises sur le fonctionnement de Wall Street, ce n'est jamais vraiment exploité et ce n'est pas le but du film, et c'est même tant mieux. Là c'est Jordan Belfort que l'on suit, un jeune loup qui en veut toujours plus, plus d'argent, de drogue, de femmes... et au final c'est juste un humain que l'on suit, un loup parmi tous ceux de la meute. Tout cela donnera plusieurs scènes souvent osées et jouissives (La rencontre entre Belfort et le flic sur le yacht, la scène dans l'avion où Belfort est complètement camé...) tout en nous offrant une satire cynique et sociale sur Wall Street. La narration est plutôt bien faite, les scènes se suivent très bien. Et c'est même intelligemment fait dans l'ensemble, ça laisse le spectateur se faire son opinion et ce n'est pas moralisateur. La mise en scène est bonne et dans l'ensemble c'est bien écrit, que ce soit le scénario, les dialogues ou les personnages, ils sont souvent pathétiques et on prend plaisir à les suivre. C'est vraiment démesuré et grandiloquent, on se demande même si le label "histoire vrai" n'est pas exagéré (sans doute) mais ce n'est pas important, ça ne gêne en rien le récit. Et en voyant la bande annonce j'avais peur pour la bande originale, mais heureusement de ce point de vue-là, Scorsese n'évolue pas, c'est de la très bonne musique allant très bien avec le film. Bien évidemment on ne s'ennuie pas une seconde, le film est captivant de bout en bout que ce soit la première partie avec l'ascension ou la deuxième avec la chute. Les acteurs sont plutôt bon, DiCaprio dans un rôle assez inhabituel notamment, c'est surtout lui que l'on voit et il s'impose bien à l'écran, A côté de lui il y a les furtifs McConaughey et Dujardin, peu de scènes chacun mais leurs interventions sont bien réussi (notamment McConaughey pour une scène hilarante). Jonah Hill est bon dans le rôle du pathétique, lâche et même flippant Donnie, l'associé de Belfort. Et la femme de Belfort est aussi bien interprétée. Bref 3h de très bon cinéma, jouissif, captivant, intelligent... Un très bon Scorsese qui clôt une bonne année de cinéma et l'un des meilleurs films US de l'année.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 mars 2014
    Leonardo DiCaprio en requin de la finance, défoncé grâce à toutes sortes de drogues pendant trois heures, participant à des lancés de nains avec ses collègues aussi défoncés que lui, dans les bureaux de Wall Street, le tout réalisé par Martin Scorsese, je me devais de voir ce film. Je l'ai vu, et je peux vous dire qu'il s'agit d'un des films les plus dingues que j'ai pu voir. Il nous raconte l'ascension de Jordan Belfort, courtier à la fin des années 80, qui va avec son entreprise, devenir l'un des grands noms de Wall Street, et sa chute pendant les années 90-2000 suite à ses histoires de drogues et d'argent. Si l'on devait définir "Le Loup de Wall Street" en un mot, ce serait "la débauche", ce film nous montre comment le pouvoir et l'argent peuvent monter à la tête, le comportement de fou furieux qu'ont les personnages vis-à-vis du sexe, de la drogue et de l'argent. Dans ce film Leonardo DiCaprio est survolté, il s'est vraiment sacrifié pour incarner Jordan Belfort, et mérite amplement d'être récompensé pour ce rôle. Sinon les autres acteurs sont tous excellents, la réalisation est comme d'habitude parfaite et l'image est très belle. Et autre chose, le film est vraiment drôle. "Le Loup de Wall Street", c'est trois heures de délire, mais pas que, c'est aussi un film qui nous montre les dangers du pouvoir, comment les personnes qui gèrent notre fric vivent, et aussi comment monsieur tout le monde est attiré par l'argent, cette quête de la richesse, et du luxe que tout le monde convoite, et tout cela raconté grâce à l'histoire de Jordan Belfort, un personnage détestable, qui a régné sur Wall Street en tenant sa cocaïne dans une main, et son téléphone dans l'autre. Un des meilleurs films de l'année !
    mr. edward
    mr. edward

    161 abonnés 495 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2014
    Si celui-ci est le long-métrage le plus long de Martin Scorsese (179 minutes) et celui possédant le plus de fois le mot "fuck" (506), il n'est très certainement pas son meilleur film. Mais il n'en demeure pas moins excellent. C'est d'ailleurs l'exemple type du film qui ne peut pas faire l'unanimité mais qui, malgré les diverses polémiques qu'il entraine, jouit d'excellentes critiques. Toutefois, si je devais avoir une réserve, j'espère que Le Loup de Wall Street ne finira pas par souffrir pas du symptôme Scarface, c'est-à-dire, une mauvaise compréhension du récit et de sa morale. Jordan Belfort, tout comme Tony Montana, ne représente aucunement le rêve américain, mais plutôt une fausse idée du rêve américain. Cette mauvaise compréhension peut venir du fait que Martin Scorsese ne prend aucun parti pris. Il n'embellit pas le portrait de Jordan Belfort, ni ne l'accable, laissant au spectateur la liberté de se faire sa propre opinion sur le personnage.

    C'est ainsi qu'est construit le film, une suite de scènes et de moments de vie qui ne sont jamais dans le jugement. Bien sur, certains moments semblent exagérés, mais après tout, nous n'avons que la vision de son personnage principal (auteur du roman qui a inspiré le scénario). Et à ceux qui diraient : "oui mais peut-être que cela ne s'est pas passé de cette manière, ce n'est pas forcément la réalité." Je ne puis leur répondre que ceci : une scène répond à cette question et sans la dévoiler, Jordan Belfort nous y raconte 2 versions d'une même histoire : celle qui pensait être la réalité et ce qui s'est réellement produit. A partir de ce moment-là, on ne peut s'empêcher de se dire : "qu'est-ce qui est la réalité finalement ?!". Aucune idée ! Nous sommes "obligés" de croire un menteur et c'est là l'une des intelligences de ce film, et plus précisément de son scénario. Nous avons en face de nous des êtres plus que détestables (Jordan et sa bande), accomplissant des actes immoraux et nous en rions, comme dans une banale comédie... sauf que nous ne devrions pas. D'accord les situations sont absurdes mais elles sont surtout très graves et lourdes de conséquences. Alors pourquoi utiliser cette manière, pour faire passer plus facilement la pilule ? C'est un parti pris de Marty, dont certains n'adhérons pas, encore moins du fait que le schéma principale du film est classique et semble répétitif, 3 heures semblent un peu long pour raconter une telle histoire.

    Mais comme je le disais, Martin Scorsese ne juge jamais le personnage principal, Jordan Belfort, il n'est que dans la représentation de celui-ci. D'ailleurs, j'ai l'impression que J.B, dans son roman autobiographique, ne dresse pas un portrait mensonger de sa propre personne, il étale juste les faits. C'est une personne détestable et il le sait, ne s'en cachant pas. C'est un monstre de la finance, mais un monstre qui a été crée et non qui est née avec un tel fond. On lui a donné les armes et la manière d'agir comme en témoigne la scène mémorable du déjeuner entre Matthew McConaughey et Leonardo Di Caprio, et ensuite il a foncé avec l'intelligence qu'il avait et s'est entouré des bonnes personnes. C'est le mythe d'Icare. Plus il gravissait les échelons et plus sa mégalomanie s'accentuait, brûlant la chandelle par les deux bouts. Et qui de mieux que Leonardo Di Caprio, avec sa gueule d'ange, pour le jouer. Il est dantesque dans ce rôle et l'on voit à l'écran qu'il a pris un pied d'enfer à interpréter ce personnage. C'est d'ailleurs intéressant de voir le parallèle avec son autre rôle de multimillionaire qu'il tient dans le film Gatsby le Magnifique (même si les raisons de cette fortune diffèrent) sortie en mai 2013. Bien évidemment, si 22 mois de prison il y eu, vous vous doutez qu'une chute dans le peloton est arrivée. Et on le sent nostalgique de ce temps. Là je prend pour exemple la dernière scène du film où l'on voit clairement 2 mondes qui sont totalement opposés et déconnectés de la réalité de l'autre, les préoccupations n'étant pas les mêmes.

    Si Leonardo Di Caprio livre une excellente prestation, teintée d'une folie incommensurable, le reste du casting n'est pas en reste. En effet, bien que le Loup de Wall Street nous conte l'histoire de Jordan Belfort et qu'il est quasiment présent dans chaque plan du film, il y a toute une meute derrière lui. Il serait rébarbatif de tous les énumérer et de décrire leur rôle, sachant que certains sont davantage mis en avant que d'autres. Ainsi je ne parlerais que de ceux qui m'ont le plus marqué. En premier lieu, le personnage de Matthew McConaughey, jouant le rôle de Mark Hanna qui peut être considéré comme celui qui fut le mentor de Jordan Belfort. Malgré le fait qu'il soit peu présent à l'écran, il marque le spectateur de par sa prestation et son charisme. C'est un plaisir de voir un tel acteur avec beaucoup de talent arrêter de tourner dans des comédies romantiques fades et sans saveurs, pour se concentrer dans des rôles et des films plus intéressants. Jonah Hill qui interprétant le rôle de Donnie Azoff, le "bras-droit" de Jordan Belfort, est magnifiquement pénible et insupportable. D'ailleurs lui aussi enchaîne les excellents projets depuis quelques années, on l'a notamment vu chez Tarantino dans Django Unchained. Margot Robbie (Naomie Belfort, la seconde femme de Jordan Belfort) pour son premier grand rôle, est très bonne et fait penser au personnage interprété par Sharon Stone dans Casino, sans que cela ne soit qu'une pâle copie. Malheureusement, elle a le malheur d'avoir une VF plus qu'affreuse et insupportable. Rob Reiner: Max Belfort, le père de Jordan, est très bon et assez drôle. Finissons par Jean Dujardin, tant celui-ci a fait parler de lui en France de par sa présence au sein du film. Il a malheureusement un rôle assez réduit, mais il est bon et fait le boulot. Le bon sens de Martin Scorsese a été de lui faire donner le rôle d'un banquier Suisse, Jean-Jacques Saurel et non un américain, ce qui donne des scènes assez drôles jouant sur le "décalage" et la barrière de la langue.

    Au niveau de la mise en scène, celle-ci est excellente, ce qui est guère étonnant. On sent que Martin Scorsese s'est lâché, n'a pas été bridé et a fait le film qu'il voulait. Il y a d'ailleurs un côté Tarantinesque dans sa réalisation, on le constate au niveau de certaines scènes de dialogue où l'absurde et le côté "surréaliste" de certaines situations se mélangent. Le tout étant accentué par les prestations des acteurs. Et si la psychologie de certains personnages est assez sommaire (mais quand même bien traitée), on remarque une alchimie entre eux. Jordan Belfort et ses associés forment une bande de potes crédibles, pas juste créée pour le cinéma. Certes, l'amitié c'est bien et l'on sent qu'ils s'amusent, mais au dépend de qui ? Je pense que le "pire" est dans ce côté loufoque et c'est très certainement le but recherché par Martin Scorsese : nous faire rire de choses graves. Mais si l'on se pose 2 secondes, que l'on prend le recul nécessaire, c'est terriblement cruel et on sent bien qu'ils sont totalement déconnectés de la réalité. Mais Jordan Belfort a peut-être justement ce recul et au détour de quelques lignes de dialogue on le constate. C'est encore pire, car il a conscience du mal qu'il peut faire et des gens qu'il a pu ruiner. Finalement, au premier abord, le film fait terriblement superficiel mais quand on s'attarde un peu plus dessus, il se révèle bien plus profond.

    Pour conclure, à mesure où j'ai écris cette critique, je me suis rendu compte de la "richesse" du film et qu'il est bien plus intéressant qu'il ne laisse supposer. Un très grand film de la part de Martin Scorsese, qui ne laissera personne indifférent. Que l'on aime ou que l'on déteste, le but étant aussi que l'on parle du Loup de Wall Street.l
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 décembre 2013
    Curieusement, ce “Loup de Wall Street” s'achève sur un plan très similaire au plan de fin du “Touch of Tin” de Jia Zanghe Ke : plan fixe sur une foule uniforme, dépersonnalisée, morne...

    Deux réalisateurs aux antipodes sur la planète bleue mais très proche finalement dans la sphère du cinéma : une même vision totalement désenchantée et désespéré de la société, et un semblable état des lieux de la violence sociale qui habite les rapports humains.

    Mais là où Jia Zanghe Ke développe un discours plutôt politique de la déliquescence de la société chinoise, Martin Scorese quant à lui revient une fois encore sur les thèmes qui lui sont chères à travers une vision très matérialiste de la déréliction de la société américaine : la violence des rapports humains, la cupidité des individus, la tentation de grandeur, la chute de l'homme.

    N'ayons pas peur des mots, ce “The Wolf of Wall Street “ est de la trempe des grands Scorcese ! L'excellence du génial “Casino” souffle sur ce dernier film : une mise en scène époustouflante de bout en bout, des dialogues “on” et “off” absolument fantastiques et une tension dramatique qui ne faiblit jamais durant les trois heures de ce marathon visuel !

    L'interprétation de Léorardo Di Caprio est la démonstration – pour le peu qui en doutaient encore ! – que cet acteur est du niveau des très grands acteurs, d'un De Niro de “Casino”ou d'un Nicholson de “Shinning”, une prestation absolument éblouissante, intense et polymorphe. Di Caprio sait tout faire et le fait avec un génie qui n'a aujord'hui pas d'équivalent dans l'univers du cinéma !

    Du grand Scorcese en résumé que ce “Loup de Wall Street”, où le réalisateur de 71 ans – quand même ! - nous offre un film plein de fraicheur et de vie, d'une vitalité incroyable, par moment psychédélique et disjoncté, d'un humour absolument sidérant. Une leçon de grand cinéma, en somme !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    un excellent cru de Scorcese on y retrouve l'essence même des personnages qui ont fait la gloire de ses films , charisme, situation drôle ,stressante , sexe drogue ,police justice.
    Dicapprio est vraiment impressiant comme acteur mais là il conforte sa position de number one dans le métier , un bémol le troll de Dujardin complètement à chier
    Très bon film ce loup de wall street , je me suis bien marrer un trés bon moment fun décontracté du cul et du gland et les 3 heures sont passé a une vitesse incroyable

    Jonah Hill est hillarant
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Enfin vu ! Je me suis vraiment régalé !
    Pourtant la BA ne m'avait pas vraiment enthousiasmé, mais vu toutes les critiques positives j'y suis finalement allé, au final 3h étourdissantes sur un rythme à 100 à l'heure, on y retrouve tout les ingrédients des grandes heures de Scorsese, de plus, je trouve là, enfin, le grand rôle de Léo DiCaprio chez Marty, son interprétation en trader fou furieux est purement et simplement phénoménale, l'Oscar semble tout proche cette fois ... Les seconds rôles sont également au top (Jonah Hill, McConaughey ...) et les scènes de drogues sont très bien filmées et très drôles (La séquence du trip au Lemon est juste complétement dingue !).
    Pour moi le meilleur Scorsese depuis "Casino".
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    Le cinéma de Scorsese n'est jamais aussi bon que lorsqu'il traite de crapules,d'argents,de coke et de débauche. Alors oui le loup de wall street rappelle furieusement casino,certaines scènes de couples semblent directement en sortir. Dicaprio produisant le film il est évident qu’il a dût donner son avis sur la direction à suivre,on sent son envie de jouer un rôle à la De niro. Le loup de wall street ou le parcours d'une bande de crétins voués à une seule idéologie l'argent,et surtout a celui qu'ils peuvent faire entrer dans leurs poches. Scorsese sait parfaitement raconter ce parcours (qui d'ailleurs fût le sien à une époque) d’abrutis qui devant les portes grandes ouvertes se remplissent les poches et le nez sans vergogne. Le film ne se concentre pas sur les faiblesses d'un marché financier laissé aux mains d'irresponsables mais il suit simplement leurs parcours. 3 h parfaitement rythmés par un Scorsese qui fait du Scorsese,il manque peut être la virtuosité de la caméra,mais le film reste tout de même très bon et c'est surtout ce qu'il a fait de mieux ces derniers temps.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Quand un Scorses sort on attend tous de voir le film de l'année, la réputation du bonhomme a fait que l'on n'attend de lui que des chefs d'oeuvre, et heureusement il arrive souvent à nous combler. Là pour le coup j'en attendais vraiment beaucoup, et peut-être même trop. Le loup de Wall Street est assurément un grand film, difficile de le nier, un des meilleurs de l'année, mais pas le chef d'oeuvre annoncé (seulement à demi mots par certaines critiques). Et c'est bien dommage car il ne manque pas grand chose. Scorsese s'est vraiment lâché, il est allé au bout de son délire. On sent bien qu'il a fait ce qu'il voulait, parfois jusqu'à l'excès, et s'est montré à la hauteur de la démesure du personnage principal. ça fait du bien de voir un film ouvertement immoral et montrant tant de tabous (drogue, sexe, argent), surtout quand il y a un fond derrière. Sous ses airs de comédie déjantée, ce film met quand même en scène des connards comme on en voit rarement au cinéma. Il n'y en a vraiment aucun pour racheter les autres. Certains spectateurs y voient une ode à la vie, ouvrez les yeux, ces gars sont des enfoirés finis, attirés uniquement par l'argent, ils ne sont même pas potes. Le début du film avec le speech de McConaughey sur la façon dont la bourse fonctionne est absolument énorme, résumant en 2min toute l'absurdité de ce système où les traders s'enrichissent sur le dos des autres (vive les commissions sans obligation de résultat !). Et c'est là que vient ma petite déception. Le loup de Wall Street est long et perd son sujet. Là où tout le début nous montre de façon très claire les rouages des magouilles de Belford , le reste du film ne nous montre pratiquement plus la bourse pour se concentrer sur ses soirées de débauche. Alors oui ces soirées sont énormes, on rit franchement, mais on a l'impression de voir deux films. Je ne doute pas que Belford vivait vraiment comme ça, mais à la 15ème scènes de what the fuck complet avec les acteurs déchirés on a compris. Celle avec le dialogue sur la mise en place du lancer de nains est révélatrice, elle est énorme, bien écrite, puis on passe dans le bureau de Belford avec son père et là ça s'éternise beaucoup trop, sachant que le dialogue d'avant était déjà à la limite de la lourdeur. Idem avec les speech aux employés, on les montre en liesse pendant 3 plombes, c'est bon on a compris dès le premier plan, pas besoin d'en faire des tonnes. Le film arrive à percer avec des coups de génie, comme la scène avec le FBI sur le Yatch, montrant bien la pourriture du personnage, c'est fait finement, les dialogues sont posés et la on savoure ce moment de calme tout en se délectant de la façon dont Dicaprio leur crache à la gueule. mais on est parfois noyé sous la débauche de sexe, de drogue, etc jusqu'à en perdre un peu le propos du film. A un moment on se dit: mais ouais c'est fun, il s'éclate les mecs génial, finalement c'est un mec cool, il fait des speechs sympa à ses employés, alors que c'est tout le contraire. Margin Call, dans un style bien différent mais sur un sujet similaire, gagnait à faire dans la sobriété. C'est pas déplaisant de rire autant dans un salle de ciné, surtout qu'on rit souvent jaune, mais un montage un peu plus court aurait permis de ne pas être trop dans l'excès. Mais bon je chipote, c'est quand même un pur film, avec des moments d'anthologies (dicaprio voulant rentrer dans sa lambo en étant déchiré, je crie au génie !) et ça c'est quand même rare!
    bou77
    bou77

    129 abonnés 597 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2014
    Excellent film ! Martin Scorsese prouve une fois de plus que c'est un grand réalisateur et Leonardo DiCaprio qu'il en a dans le pantalon. Le scénario est très bien écrit et les personnages sont tous plus barrés les uns que les autres. La mise en scène, la photographie, la bande sonore, la direction d'acteur, tout est parfait...Matthew McConaughey à un petit rôle, mais quel rôle ! A voir malgré la longueur !
    Estonius
    Estonius

    3 315 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mars 2015
    Plusieurs choses frappent dans ce film : d'abord l'interprétation exceptionnelle de DiCaprio, ensuite le ton volontairement léger voire déjanté, Scorsese n'est pas là pour nous donner des leçons de morale ou pour juger mais pour raconter une histoire et bien la raconter, (à remarquer que le film prend grand soin de ne pas rendre DiCaprio antipathique, il a même ses "bons côtés") enfin Scorsese ne s'embarrasse aucunement des codes moraux d'Hollywood, il a  besoin de montrer du sexe, il filme la femme nue, et non pas avec son drap de lit remonté jusqu'aux aisselles, et tant pis si ça choque quelques tartuffes. C'est magistralement filmé, les seconds rôles sont bien dirigés et certaines scènes valent le détour à elles toute seules. Quant à Margot Robbie, non seulement elle joue parfaitement bien mais elle possède une plastique qui ne peut laisser indifférent. En fait ce film n'a qu'un seul léger défaut, il frôle parfois la longueur par manque de concision dans certains discours et dialogues. Un excellent film !
    maximemaxf
    maximemaxf

    348 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2014
    Cette après-midi, j'ais enfin pu revoir "Le loup de Wall Street", récompensé à plusieurs oscars et un Golden Globe, ainsi que plusieurs nominations et quand on voit le talent de réalisation signé Martin Scorsese durant les 2 heures et 45 minutes du film, on comprend pourquoi. Alors tout d'abord, je peux comprendre qu'il y ait des personnes qui n'ait pas du tout apprécié ce film parce que son univers est particulièrement indécent et obscène, notamment à cause de la drogue, du sexe constamment présent durant la première moitié du film et du monde de la finance et de la bourse qui compose Wall Street, ça on peut comprendre et il faudra aussi admettre que les plus cons qui sont attirés que par le fric aimeront ce film, pas pour les bonnes raisons malheureusement.
    Mais derrière tout cela, ces détails n'empêche pas "Le loup de Wall Street" d'être une comédie dramatique totalement loufoque sortant entièrement de ce que faisait Martin Scorsese auparavant, et un énorme film délirant adapté du roman de Jordan Belfort qui a vraiment existé, lui qui a escroqué tellement de personnes et qui a crée sa propre entreprise en cédant à tout les excès possibles : drogue, putes, arnaques et tout un tas de connerie pour lesquels on a envie de le condamner. Et si vous avez vu l'affiche, vous me direz surement que l'homme qui est en avant, à savoir Jordan Belfort joué ici par le grand Dicaprio (avec la voix française de Damien Witecka qui commençait vraiment à nous manquer depuis le temps), vous aurez surement l'impression que c'est un homme qui inspire la confiance au premier regard, alors qu'en réalité ce type est un pur salopard. "Le loup de Wall Street" regorge de plus d'une dizaines de scènes cultes et inoubliables spoiler: à commencer par le repas entre Dicaprio et McConaughey
    dont Scorsese à le secret, ceux qui ont pu voir d'autres films comme "Taxi Driver" ou "Les affanchis" vous comprendrez ce que je veux dire. Du côté des acteurs, j'ais pas besoin de dire que Dicaprio est mon acteur masculin préféré et qu'il était parfait dans ses pétages de plomb en tant que coursier et "chef de meute" de Stratton Oakmont, on a eu le droit à la présence de Matthew McConaughey qui, même si il a un tout petit rôle, n'en est pas moins mémorable et joue un rôle important dans la vie de Jordan Belfort puisqu'il l'influence. Margot Robbie, qui joué la femme de Jordan, m'est totalement inconnue, mais elle est aussi belle qu'elle joue bien, et Bill Nighy je ne le connaissais que de nom et je n'ais jamais vu un seul film ou il avait pu jouer, mais le voir dans une comédie dramatique et notamment dans le personnage fictif de Donnie Azoff m'a intrigué, son personnage était hilarant et se foutait totalement des valeurs et de la morale du citoyen normal, et sa petite histoire sur sa cousine était marrante, ce film nous intéressait aussi parce qu'il y avait un des rares acteur français qui a le niveau d'un acteur à l'échelle mondiale : Jean Dujardin, très bon également en tant que petit suisse (blague de merde), il reste ce qu'il est, il conserve son attitude de frimeur et son petit rire, je l'avais pas reconnu la première fois au cinéma mais en revoyant le film on le reconnait facilement à sa voix en fait. Le reste du casting s'en sort très bien également, pas grand chose à signaler de ce côté là mais tant que tout les acteurs ont un bon jeu ça roule. Pour parler de l'adaptation du roman autobiographique, il faut dire que ce film est totalement barré et a, tout comme beaucoup de film de Scorsese, un armada de dialogues et de répliques géniales et cultissimes, surtout lors des discussions entre les futurs boursiers de Stratton Oakmont spoiler: mais clairement, est-ce que j'ais besoin de dire que la scène ou Donnie et Jordan se drogue avec des cachets de plus de 10 ans étaient juste tordant à souhait ?

    Mais, parce qu'il y a des défauts, et si l'histoire est très bon : ce film est très long comme la plupart des films de Scorsese, et pour certains au bout d'un moment on peut dire "stop, ça va j'en ais eu assez" en raison de son côté obscène qui peut gêner certains pour ce qui est du sexe, de la drogue, des abrutis à tout bout de champ ou des pétages de câble à répétition, on peut comprendre que ça en soûle certains et on peut pas leur en vouloir.
    Ensuite il faut dire qu'il y a quelques passages qui manquent cruellement de crédibilité et de cohérence spoiler: l'avion qui explose après avoir percuté une mouette, désolé autant dans un film parodique ou une comédie simple ça passe mais là, admettez que pour adapter le roman autobiographique de Belfort c'est trop gros
    . Mais à côté de ça, je dois dire que l'on se marre énormément, et la voix-off de Dicaprio renforce souvent l'hilarité et nous aide à suivre son histoire, il faut dire qu'il a tellement de charisme, en français aussi ça marchait très bien, sincèrement j'étais très heureux de ré-entendre à nouveau la voix du comédien Damien Witecka, preuve même que c'est le comédien parfait pour faire la voix française de Dicaprio. Les plans et le cadrage sont soignés et précis, bref : "Le Loup de Wall Street", c'est un peu "Les affranchis" version moderne mais avec un autre thème, d'autres acteurs, une autre époque, une autre histoire vraie adapté au cinéma et surtout un autre chef d'oeuvre à rajouter à la liste de maître Scorsese.
    Truman.
    Truman.

    227 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 décembre 2013
    Un peu comme Tarantino ou Spielberg dès que l'on entend qu'un de ces réalisateurs va de nouveau être sur grand écran c'est l'enthousiasme général qui arrive sur la planète cinéma, mais ça l'est encore plus quand c'est Martin Scorsese . Et encore plus quand il offre son nouvel acteur fétiche, j'ai nommé Leonardo Dicaprio .
    Ici Scorsese s'attaque au joyeux et doux monde de la finance, de Wall Street et tout ceci a travers une histoire vraie, celle de Jordan Belfort courtier qui devint peu a peu un grand roi de la finance et qui magouilla dans divers affaires peu légales .

    Scorsese prouve avec ce film deux choses, qu'en 2013 il est toujours un des grands nom du cinéma, et qu'il manie la caméra comme on le voit rarement, il remet a leur place tout les jeunes cinéastes qui veulent enterrer les vieux .

    Une chose frappe rapidement et c'est sa mise en scène, tout comme Dicaprio la mise en scène est complètement dopé a la cocaïne et ça fuse a cent a l'heure, c'est énergique et survitaminé .

    C'est la débauche absolu entre des drogues, le sexe, l’alcool, les lancés de nains et l'argent, tout ceci coule a flot et les acteurs se lâchent a fond !
    C'est déjanté, cinglé, défoncé, shooté et rythmé, le loup de Wall Street offre une vision sale rempli de déchéance du monde des finances, une vision poussé a l’extrême mais qui arrive a donner son message comme bouchon de champagne qui vous arrive dans la tronche .

    Les acteurs sont juste formidables, Dicaprio porte le film sur ses épaules a merveille mais il est sacrément bien soutenu et ça fait un plaisir fou de voir Jonah Hill utilisé a sa juste valeur .
    J'avais peur de le voir comme simple personnage secondaire mais il est bien là, présent, utilisé a sa juste valeur, drôle et excellent, les autres acteurs sont tout aussi formidables et ils se lâchent eux aussi, et le petit rôle de Jean Dujardin est très sympathique .
    Coté bande son Scorsese n'y va pas de main morte et ça claque sévère .

    On suit cette histoire ou l'argent est le maitre mot, l'argent, encore et toujours, toujours plus jusqu’à atteindre des somme astronomique et l'argent semble ne plus rien valoir aux yeux de Jordan .
    Le Loup de Wall Street met en avant la cupidité d'un homme et jusqu’où l'argent peut le mener dans sa déchéance en quête d'argent, jusqu’où il peut aller pour en vouloir toujours plus, oubliant sa famille et détruisant tout, sa santé, sa vie, sa famille, les gens qu'ils arnaquent .
    Scorsese dénonce aussi bien les débordements d'une société mais avant tout d'un homme accros a la drogue et au fric .
    Un film intelligent dans ses propos même s'il n'en a pas l'air car ça ne se prend pas totalement au sérieux .

    Pourtant deux choses m’empêchent de crier au (quasi) chef d'oeuvre .
    La première est la vision poussive du monde des finances, putes, drogues, défonces non stop façon Las Vegas Parano, sexe a gogo façon Teen Movie, c'est peu crédible donc si vous voulez un film sérieux ce ne sera pas cette porte là qu'il faudra ouvrir .
    Quand je parle de Teen Movie la ressemblance est frappante par moment ( Jonah Hill qui se masturbe en plein milieu d'une fête ( on voit sa kékéte ( mais je pense que c'est une fausse

    mais ça ne sombre pas dans crétinerie ou le ridicule .

    Ensuite la longueur, comme je l'ai dit c'est très bien rythmé mais certaines scènes me semble avoir été poussées a rallonge ce qui fait que l'on sent bien passer les 3h, et 20 minutes de moins n'aurait pas été de refus .

    Martin Scorsese porte ses couilles et y va a fond avec ce nouveau métrage percutant et hilarant, Martin a 71 ans et en parait 20, une folie ultime déjanté et énergique, un film puissant et décapant ou Dicaprio offre une performance a couper le souffle .
    Vous ne verrez plus Wall Street de la même façon .
    Guimzy
    Guimzy

    169 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2014
    Le revoilà. Martin Scorsese, toujours au sommet. Depuis une quarantaine d’années, il n’en finit plus de réinventer son cinéma. Et à l'âge de 70 ans, il se paye une énième cure de jouvence avec Le Loup de Wall Street, troisième pierre de sa grande trilogie sur la décadence de son Amérique adorée. Il aura fallu vingt ans, pour que Scorsese se concentre à nouveau sur ce mythe de rêve américain. Un délai finalement logique, le temps d’analyser et d’assimiler les caractéristiques de ces nouveaux gangsters qui font bander l’Amérique et la planète, avec toujours les mêmes cols blancs, les mêmes excès, les mêmes addictions, les mêmes manipulations, mais des armes qui ne crachent plus des plombs. Le résultat est pourtant le même : ils brillent de mille feux, attirent toutes les convoitises, mais finissent perdus dans l’enfer terrestre qu’ils se sont bâtis. Le rapport entre les deux autre films de sa saga (Les Affranchis et Casino) est assez étroit, notamment dû aux ingrédients qui font la beauté du cinéma de Scorsese : la voix off, le personnage principal s’adressant directement à la caméra, les travellings, les arrêts sur image, les effets de montage rapide pour présenter un personnage ou une situation. La grammaire cinématographique est bien connue, le cheminement moral qui en découle beaucoup moins. Ainsi, si en apparence se retrouve ce ton glorifiant des âtres finalement abjects dans leurs agissements, manipulant le public par les paillettes et des personnages bigger than life pour bâtir une empathie qui sera ensuite prise à revers, le dispositif traduit tout de même une différence de taille avec les deux films précédents. Martin Scorsese ne porte pas sur Jordan Belfort le regard plein d’amour, voire d’admiration, qu’il portait sur Sam Rothstein, Tommy DeVito ou James Conway. Il est conscient du caractère exceptionnel de son idiot de héros, mais n’oublie jamais, et ce jusque dans son amère conclusion, qu’il a beau être doué, il reste un idiot ayant bâti un empire d’idiots ne pouvant que s’écrouler sous le poids de son idiotie. Cet empire s’avère d’ailleurs extrêmement effrayant, dans la mesure où les excès les plus enivrants s’accompagnent des humiliations les plus terribles, où le contrôle laisse rapidement sa place au chaos total et à la folie. Les excès et l’euphorie oui, en triple dose, à l’énergie, mais pour autant la jouissance n’est pas toujours au rendez-vous. Ainsi, Le Loup de Wall Street n'est pas un film sur Jordan Belfort ou sur Wall Street, mais bel et bien un film sur la bêtise sur laquelle est fondé le rêve américain. Un empire de papier, donc le courtier millionnaire fantasme complètement, oubliant qu'il y a quelque chose en dehors du monde riche. Martin Scorsese dresse un nouveau portrait de héros tragique en décalage complet avec le monde dans lequel il évolue, repensant les notions de contrôle et de manipulation. Et cela est magnifiquement bien géré grâce à une mise en scène efficace, et à l'énergie de la narration, remplie de dialogues tous plus excellents les uns que les autres. Et que dire du casting. Leonardo DiCaprio y livre une nouvelle composition stratosphérique, se lâchant et se mettant à nu comme jamais, tout en se livrant corps et âme au projet de mise en scène de son mentor. Et Jonah Hill, volant presque la vedette à DiCaprio, prouve qu'il est un immense acteur en interprétant ce rôle de toxicomane hilarant. L’ensemble du casting, du plus petit second rôle aux personnages les plus importants, parvient à se hisser au niveau pour faire du Loup de Wall Street non seulement un des films les plus impressionnants de l’année, mais également de la carrière d’un Martin Scorsese toujours facétieux et plein de surprises, dont la maestria couplée à la sagesse aboutit sur un film hors normes. Un vrai bijou de cynisme.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2013
    Le synopsis du film annonce clairement la couleur.
    Grandeur et décadence d'un homme avide d'argent et de pouvoir, entouré par des bimbos en meutes, utilisées comme autant d'objets sexuels dans des parties de débauche que certains pourront trouver obscènes.

    Drogues multiples pour épicer le tout, et cotations en bourse pour donner le coup d'envoi. Voitures de luxe, villas de rêve et yacht magnifique, du déjà vu ? Pas vraiment.

    Des traders, ou de Wall Street, on peut se demander d'où vient le mal profond qui gangrène le monde et qui, visiblement, ne s'arrête pas à ces seules années 90. La fin du film est en cela très instructive.

    L'ensemble est tout à fait impudent, démesuré, démoniaque et parfaitement maitrisé.

    Il faut le génie de Martin Scorsese pour faire passer ces trois heures et arriver à rendre supportables, et presque sympathiques, ces voyous de la finance.

    Pari réussi en grande partie grâce à Leonardo DiCaprio remarquable. " Un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec", pour reprendre ses propos. Il excelle dans ce rôle, s'amuse et en fait des tonnes. Mais avec quel talent ! Il est présent de bout en bout dans une succession de scènes plus invraisemblables les unes que les autres. Il crève littéralement l'écran. Je m'incline, et je ne suis pas un inconditionnel.

    À ses côtés, l'ensemble de la distribution reste loin derrière.
    Je retiens la courte participation de Matthew McConaughey méconnaissable en trader pourri. Un nouveau registre, dans lequel il excelle une fois encore.

    Les fans, dont je suis, d' "Absolutely Fabulous " seront heureux de retrouver Joanna Lumley, en grande forme sous les costumes d'une grande bourgeoise anglaise qui n'a pas oublié les sixties.
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