Avis : Le Loup de Wall Street - Page 3

BONNE ANNEEEEEEEEEEE !

Eh oui, c’est la rentrée.
Finis les fêtes, le foie gras, le tarama (c’est moche ce mot), les huîtres, le Champagne, l’alcool à gogo, la drogue, les tenues de cuir, les coups de fouets, les...
Oui enfin, on s’amuse comme on peut hein...
Bref, il est temps de reprendre les bonnes habitudes, et pour moi les bonnes habitudes, c’est tester pour vous, bien sûr !
Alors c’est reparti mon kikiiiiiiii !! (ATTENTION : l’utilisation de la phrase « C’est parti mon kiki » est prohibée par arrêté préfectoral depuis Juillet 2007. L’utilisation de cette phrase dans un lieu public est passible de la peine capitale et d’une amende de tout plein d’argent pour Hollande.)
D’ailleurs, en parlant de tout plein d’argent...

Aujourd'hui, dans la rubrique "j'ai testé pour vous", j'ai testé pour vous: Le loup de Wall Street !

Petite devinette : quel film est aussi chaud que « Spring Breakers », aussi fou que « No Pain, No Gain », aussi bon que « Prisoners », et contient autant de poudreuse que « La Reine des Neiges » ?
Allez, petit indice, le rôle principal est joué par mon acteur préféré, Léonardooooo !!!

Hein ? Qui a dit « Le loup de Wall Street » ? Bravo, vous êtes très fort ! Vous avez gagné !
(Gagné quoi ? Ne soyez pas impoli voyons...

Alors, pour être honnête, je n’étais pas particulièrement intéressé par ce loup...
L’affiche, le synopsis, la bande annonce... rien ne me donnait très envie d’aller passer près de 3h de ma vie dans un cinéma. (oui, 179 minutes, ça fait, après conversion en €uro et avec ajout des taxes, 3 heures !)
Mais voila, je suis un vrai fan de Léonardo DiCaprio... J’ai vu tous ses films et trouve qu’il incarne la perfection en terme d’acteur de cinéma. Il sait tout jouer, peut porter tous les costumes imaginables, et qu’il soit acteur à minettes dans « La Plage » ou acteur confirmé dans « Shutter Island », Léo, je l’aime !
Donc, forcément, un Léo sur une affiche...

Ceci étant dit, mes chers lecteurs, voyons voir si ce loup à Wall Street sera « garou » comme Jacob (c’est à dire nul) ou bien aussi bon que le reste de la meute (comme l’est toute la filmo de ce cher DiCaprio !

D’abord, de quoi ça parle ?
« Le loup de Wall Street » est tiré du roman éponyme écrit par Jordan Belfort après sa sortie de prison en 2005. Ce dernier était un ancien trader qui employait des techniques plus ou moins légales pour s’enrichir BEAUCOUP plus vite que les traders « normaux ».
De 1987 à 1998, Jordan Belfort a gravi l’ascenseur social américain en utilisant une fusée ! Passer de pauvre stagiaire à puissant patron de la finance sans aucune convention, modestie ni politesse, Belfort a réussi à se faire haïr à tel point que le FBI finit par lui mettre le grappin dessus. Belfort y dévoila au grand jour toute la corruption du monde très fermé des traders de Wall Street.

Cinquième collaboration entre le maître Scorsese et le talentueux DiCaprio (après « Gangs of NewYork », « Aviator », « Shutter Island » et « Les Infiltrés »), le biopic sur Jordan Belfort étonne et fait parler de lui pour plusieurs raisons.
D’abord, par son histoire : un film sur le monde de la finance, ça court pas les rues... Déjà parce que ces films ne s’adressent pas à tous les publics, et ensuite parce que placer une histoire autour de maths, c’est un peu compliqué.
Ensuite, pour ses scènes très limites : comme je l’ai dit en début de test, la poudreuse est omniprésente dans ce film, tout comme l’alcool et les prostiputes (et parfois les trois en même temps) ! Alors, ok, ce film se défend de faire l’apologie de ces dérives, mais le sentiment - en tant que spectateur - lorsque l’un des personnages dit CLAIREMENT que « pour tenir dans ce monde, la cocaïne est le seul remède »... c’est tendancieux... Le film est interdit aux moins de 12 ans, mais je doute qu’à 13 on soit assez mature pour faire la part des choses...
Ajoutons aussi la violence verbale du film qui entre directement dans le Guinness book des records pour son nombre de « fuck » audibles !
Le magazine américain « Variety » en a compté 506 ! Soit le film le plus malpoli de toute l’histoire du cinéma ! (personnellement, plus grand est le nombre de « Fornicate Under the Consent of the King » dans un film, plus je trouve cela hilarant ! Vous imaginez donc que j’ai bien ri tout le long du film !)
Enfin, Belfort lui même : Si Jordan « L’escroc » Belfort est aujourd’hui un homme libre, une polémique autour du film grandit : l’ancien trader devrait encore beaucoup d’argent à ses victimes, et pourtant le film, lui, est déjà très rentable...

En conclusion mes chers lecteurs, devriez-vous aller voir ce « Loup de Wall Street » ?
Et bien je vais être direct : NON !
Sauf si vous êtes dans le milieu de la finance et voulez savoir ce qu’il ne faut ABSOLUMENT pas faire.
Sauf si vous êtes fan inconditionnel de Léonardo DiCaprio et voulez le voir dans un énième grand rôle.
Sauf si vous pensez que 3 heures de drogues, d’alcool, de putes et de gros mots ne sont pas suffisantes (et dans ce cas, vous avez un vrai problème).
Bref, pour toutes les autres raisons, je pense que « Le loup de Wall Street » n’est pas un film fait pour vous, et que vous devriez passer votre chemin.
Et puis, ne vous inquiétez pas, le cinéma c’est comme la bourse, il y a des hauts et puis il y a des bas... avec moi en tout cas il y a toujours débat !

Le scénario finit par stagner rapidement. Scorsese ne condamne pas assez les excès du Loup de Wall Street. L'originalité du film est que tout est excessif.

Une belle illustration des dérives de la finance folle qui souffre toutefois de certaines lenteurs et de sa longueur.

Bon film.
La vie d'un trader, avec de l'ambition, du sexe et de la cocaïne. Bien rythmé, bien joué, bien délirant ! Un peu long à mon goût, mais à voir !!

Plutôt bien sauf qu'à mes yeux c'est Leonardo Di Caprio qui porte tout le film, très bon jeux de sa part et heureusement

Ce n’est pas que ce film de Martin Scorsese sur les excès du monde de la finance soit mauvais, loin de là, mais suivre pendant près de trois heures la vie d’un personnage en tout point détestable, évoluant dans un milieu en tout point détestable, n’a vraiment rien de plaisant.

Brillant, efficace, bien construit, le dernier Scorsese est également surjoué et aussi ostentatoire que son protagoniste. On préfère le Scorsese plus subtil de "Taxi Driver"...

Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Bien sûr la mise en scène de Scorsese est maitrisée et le jeu de DiCaprio est impeccable. Il est habité et s'en donne à cœur joie. Avec son acolyte Jonah Hill ils forment un tandem qui rappelle celui de De Niro et Pesci. Mais le film n'a rien d'intéressant ni d'amusant. Voir des personnages, qui n'ont rien d'attachant, amasser du fric sur le dos des gens tout en baignant dans le luxe et la drogue ça devient vite lassant. Il faut attendre la moitié du film pour que quelque chose d'autre se passe. Certains trouveront ça jouissif mais pour moi ce n'est qu'un "Projet X" en plus classe. Trois heures de fête quand on est simple spectateur c'est long. (Pas mal)

Ceux à qui manque le Scorese de Casino et des Affranchis peuvent courir aller découvrir son dernier film. “Wolf of Wall Street” se présente en effet comme une continuation de ceux-ci, en transposant l’univers des gangsters à celui des traders, ce qui est déjà fort intéressant!

On retrouve donc la structure propre à ces films : une première partie en fanfare, en démesure, laissant exprimer toute la folie scorsésienne, juxtaposant le monde de la finance et l’univers très sexe, drogue et rockn’roll que nous connaissons bien chez le réalisateur, avant une deuxième partie en mode descente aux enfers. Il faut mettre en évidence un travail sur les personnages, premiers comme seconds rôles, et sur les dialogues. Cela faisait longtemps qu’on avait plus entendu autant de fuck! à l’écran, et ça fait du bien! C’est sans doute l’un des films les plus drôles de toute la filmo de Scorese, et rien que pour ça il vaut le détour. Mettons aussi en exergue la prestation de Di Caprio, qui élargit encore sa palette avec un talent comique que je ne soupçonnais pas. Il nous offre à plusieurs reprises des scènes burlesques dans lesquelles il excelle!

Paradoxalement, je dirais que ses qualités sont aussi un petit défaut. En effet, si l’on connait les films pré-cités, on peut deviner assez facilement comment tout va évoluer, et on sait constamment plus ou moins à quoi s’attendre.

S’il manque donc un peu de surprise, ce nouveau Scorese reste une réussite qui s’inscrit totalement dans sa filmographie. En ce qui me concerne, je pense à tout plaquer et commencer une carrière de trader dès demain!

Waouuu ! La charge est brutale !... Et je comprends que ce film soit apprécié en France. Cela conforte la défiance naturelle de mes compatriotes pour tout ce qui touche à la finance... Voilà en tout cas un film bien léché, sans temps mort, où on prend un coup à l'estomac toutes les dix minutes devant les excès de ces brasseurs d'argent professionnels qui ont perdu tout sens des réalités et tous repères moraux. On reste éberlué devant ce règne de l'argent roi !.... Di Caprio est, une fois de plus, génial et certains scènes sont particulièrement jouissives ( l'arrivée chez le broker régional de penny stock; la formation accélérée du jeune arrivant par un vieux broker déjanté ). Tout cela est une attaque au bazooka de la finance par le vieux routier de la réalisation qu'est Martin Scorsese, qu'on n'avait jamais connu aussi militant jusque là dans ses films. Ce film est une belle réussite pour dénoncer l'absence de moralité et la cupidité des requins de la finance. J'ai quand même un petit bémol, lié au fait que ces événements se passent au tournant des années 80-90, période où l'arrivée des ordinateurs a permis de démultiplier la plus vieille des activités humaines : la spéculation. Hélas, ce caractère historique est à peine marqué dans le film, sauf pour les amateurs de belles autos qui repèrent de vieux modèles bien sympas. En d'autres termes, il sera facile de conclure - surtout en France - que cela fonctionne toujours comme cela de nos jours. Bref, ce film ne risque pas de réconcilier les Français avec la finance et avec la Bourse en général. Les promoteurs du livret A peuvent aller sabler le champagne à la santé de Scorsese...

On avait beaucoup aimé Hugo Cabret, mais on préfère tout de même le Scorsese médecin-légiste des milieux criminels. Naturellement très à l'aise avec son sujet, fasciné par des crapules sans foi ni loi et qui en plus s'en vantent, Scorsese épouse dans sa réalisation la mentalité du milieu qu'il filme : cocaïné, vulgaire, psychotique, hyperactif, sans aucun jugement moral.... une vraie chute de l'Empire romain rongé par les inégalités extrêmes, le lucre, l'égoïsme et l'absence totale de scrupules moraux ! Scorsese ne juge pas directement mais fait confiance au bon sens du spectateur. De cet environnement orgiaque et d'une vacuité sans fond, mais qui dirige le monde, nous n'avons qu'une envie : prendre un vrai bol d'air pur, et on est plutôt content de sortir de ce film coup de poing, aussi éreintant que jouissif, aussi joyeux que révoltant.

Après des passages par des genres divers et variés, Martin Scorsese revient à un cinéma plus proche de celui qui a marqué, dans les années 1990, son apogée avec Goodfellas et Casino. Serait-ce par refus de baisser la garde et par volonté de nous dire qu'il a toujours aussi faim (alors qu'Hugo Cabret semblait au contraire annoncer un assagissement), Scorsese va même avec ce film fleuve sur un gangster moderne, requin du milieu de la finance, plus loin que jamais dans l'excès et la démesure. The Wolf of Wall Street dégage donc une incroyable sensation d'incontinence, qui colle dans une première mesure très bien à la frénésie luxurieuse et pathétique de son personnage phare, puis marque un net refus d'effectuer un décalque bête des deux grandes épopées mafieuses de son réalisateur, mais au contraire de les éclairer sous un angle nouveau. La profusion hyperbolique de cul, d'argent et de coke donne lieu à quelques scènes jouissives (voire instantanément cul(tes) - ah là là, cette scène avec Mc Conaughey) en même temps qu'elle décrit une insensée quête du plaisir orgiaque. Ce que je ne parviens toujours pas à comprendre, c'est comment certains ont pu penser à une apologie tant les personnages sont dessinés avec exagération, ridiculisés, rendus irréels et pathétiques. Un tel parti pris pouvait sembler conduire droit à l'impasse, et c'est ce à quoi il aurait abouti sans Di Caprio, qui rend son personnage sympathique sans lui ôter son ridicule. Le résultat est donc une balance globalement équilibrée entre empathie coupable et dégoût, ce qui permet au film de rester fun sans tomber dans la complaisance. En plus d'un Di Caprio irremplaçable (et grâce à lui), Jonah Hill peut se laisser aller à tous les excès, dédouané par le personnage de Léo, sur qui pèsent les seuls enjeux dramatiques, dans le sens où il est le seul personnage dont on pourrait éventuellement souhaiter que l'âme soit sauvée. Sinon, Margot Robbie provoque l'intérêt en même temps que l'attirance, par un quelque chose dans le regard qui en fait plus qu'un simple corps de rêve. Et puis les courtes apparitions de Dujardin sont très plaisantes. La BO est très bonne, et Scorsese sait, on l'a appris depuis belle lurette, à merveille mettre en scène la démesure par une mise en scène hyperactive et très précise, pleine d'inventivité. A noter une excellente utilisation de la voix-off, originale et apportant un ressort comique supplémentaire. Maintenant, j'ai quand même par moments fini par me lasser de cette surenchère, d'autant que des longueurs finissent par s'installer. The wolf of Wall Street s'achève en revanche heureusement par un plan intelligent, qui rappelle que l'attrait de l'argent n'est pas prêt de mourir, quand le film rappelait, lui, que Martin Scorsese n'est pas prêt de se désintéresser des déboires tragico-comiques auxquels il contraint les hommes, ni d'arrêter de les filmer.

J'y suis allé en pensant voir un énième "Wall Street" mais je découvre que le ton apporte de la nouveauté car ce cadre de la finance est ici utilisé pour créer une comédie complètement déjantée.
On a énormément de plaisir à admirer ces acteurs -Léo en tête- mettre en valeur des dialogues très bien écrits (mention à la scène du restaurant avec Matthew McConaughey).
Mais au final, on se dit que tout cela est un peu barge et qu'EN AUCUN CAS la durée de 3h du film n'est justifiée.

J'ai été un peu déçue par ce film... Bien, mais sans plus.

Malgré sa durée assez effrayante de 3h04, ce film est un morceau d’anthologie qui reste en mémoire et qui fait rire autant qu'il dégoûte.

Jordan Belfort est un jeune homme plein de rêves qui est prêt à devenir le plus grand courtier de Wall Street. Mais un violent krach boursier détruit tous ses rêves. Il va alors fonder sa propre compagnie avec de petits malfrats pour monter des arnaques et s'en mettre plein les poches. Des millions de dollars sont gagnés, la drogue est omniprésente et tout Wall Street n'est qu'un vaste parc d'amusement. Mais ça ne suffit pas à Jordan: plus n'est jamais assez...

La réalisation est très bonne: le cadrage est très soigné, la mise en scène souvent très bonne, les mouvements réussis et la profondeur de champ bien exploitée. On aurait aimé cependant plus de liberté dans les prises de vues, quelque chose de moins télévisuel.
Le scénario reprend l'ascension et la chute de Jordan Belfort, l'un des plus grands courtiers et arnaqueurs des États-Unis. Le film prend bien le temps de tout mettre en place, de nous faire découvrir les personnages et de les laisser sombrer dans la folie. On évite assez habilement les clichés sur la Bourse, le film présente peu d'incohérences et la narration fonctionne très bien. On retrouve pourtant un grave problème des films de Scorsese qui se multiplie dans cette fresque de 3h, c'est la désagréable sensation que beaucoup de scènes se répètent.
Les acteurs sont tous excellents, comme Jonnah Hill qui est affreux, ou la toute nouvelle à l'époque Margot Robbie, qui est terrible en femme fatale. Mais tous les honneurs vont à DiCaprio, qui offre l'une de ses performances les plus spectaculaires et inoubliables. Du très grand art.
Les personnages sont tous pathétiques et profondément détestables, mais on se passionne pourtant pour eux.
les dialogues sont très crus (523 fois le mot "fuck") mais restent quand même très bien écrits.
La photographie est de bonne qualité, avec une bonne lumière et de jolies couleurs.
Le montage de Thelma Schoonmaker (Kundun, Gangs of New York, Shutter Island) est rythmé et bien travaillé.
Les décors sont réussis, les costumes sont bons et la musique très bonne.
"Le Loup de Wall Street" est un film à voir, mais âmes sensibles s'abstenir...