Le Loup de Wall Street sorti en fin d’année 2013 est une comédie dramatique de Martin Scorsese. Inspirez de la vie réelle de Jordan Belfort, Leonardo Dicaprio incarne parfaitement son rôle, et même plus, il devient en l’espace d’un seul film Jordan Belfort. DiCaprio transpire l’écran de par son jeu d’acteur, son charisme et sa capacité à réunir les gens autour de lui comme l'est son personnage. DiCaprio mérité est de loin l’oscar du meilleur acteur remporté à l’époque par une autre grande figure du cinéma Matthew Mcconaughey.
Jordan Belfort est un excellent personnage, manipulateur, égocentrique, arnaqueur, charismatique, intelligent, excentrique et un homme que l’on écoute. Effectivement, ces actions sont méprisables, mauvaises pour la société et pour autrui pourtant, il a cette capacité à être aimé et adulé par ses collaborateurs. Les spectateurs ne veulent pas faire les mêmes actions criminelles de Jordan, cependant, il faut le reconnaître que sa vie fait rêver. Sa vie est palpitante bien que carrément obscène, mais qui n’aurait pas envie de vivre sa vie à fond sans penser aux conséquences que cela impliquerait. Tout le monde rêve d’être riche pour obtenir tout ce que l’on souhaite, car oui, la principale drogue de ce film, c’est l’argent.
Ce long-métrage est composé d’une tripotée d’acteurs connus comme Jonah Hill avec le rôle de Donnie Azoff (meilleur ami de Jordan), la très séduisante et sexy Margot Robbie (Naomie, femme de Jordan) ou encore Matthew Mcconaughey et Jon Bernthal.
L’histoire est assez simple sur le papier et très caractéristique des films de Scorsese, une simple personne qui va vivre une ascension fulgurante
pour finalement chuter.
Malgré tout, ce film se démarque des autres films de son genre par plusieurs points. De part, le choix du monde dans lequel se déroule l’action du film, nous sommes dans le monde de la finance dans les années 80-90, monde inconnu par la majorité du grand public. Le spectateur va donc être fasciné par un univers qu’il ne connaît pas ou peu, ce degré d’exotisme permet au spectateur d’accrocher au film.
La manière de décrire ce monde est bien différente qu’à l’accoutumé. Le loup de Wall Street est un tsunami constant avec la surabondance d’excès en tout genre au sein de l’histoire (drogue, argent, prostitué…) suivie de l’excès d’une réalisation qui prend de court son spectateur. Il n’y a aucune limite que ce soit pour la forme avec la réalisation et avec le fond du film. Le loup de Wall Street montre à quel point la réalité rattrape la fiction, cet excès presque impensable pour le spectateur lambda et finalement très raccord avec la réalité de cette époque, sans compter que cela a vraiment eu lieu.
Cet univers doit ensuite prendre vie, s’animer scénaristiquement. L’intrigue tourne autour de l’agent du FBI qui veut coincer Belfort.
La construction scénaristique débute par la présentation de Belfort, la création de son entreprise, sa montée en puissance et l’apparition de l’agent du FBI qui ajoute du mouvement à l’intrigue. Si au début le FBI n’est que anecdotique, sa présence va devenir de plus en plus oppressante pour Jordan et son empire. Même quand l’agent n’est pas à l’écran, même quand les scènes ne relèvent pas de cette intrigue, nous pouvons avoir cette sensation de menace diffuse, de taux qui se ressert, de mouvement sans pour autant comprendre où va le film. Ce mouvement permanent, cette intensité nous permet de voir ses 3 heures de film sans les sentir passés.
Martin Scorsese a parfaitement réussi son film, ce film est original, il casse les codes, casse la barrière du quatrième mur tout en restant ancré dans son univers. En réalité, en brisant le 4e mur, non seulement cela permet au spectateur de mieux comprendre les personnages, mais surtout, cela permet d’inclure le spectateur dans son monde, dans son film comme un personnage à part entière.
Le loup de Wall Street est une histoire que l’on n'oublie pas, un film qui marque l’histoire du cinéma, il fait partie de ces films que l’on ne voit que très très rarement au cinéma. Plus qu’un film, un chef d'œuvre culte du 7e art. Un de mes films favoris.