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Un visiteur
3,5
Publiée le 8 juin 2011
Le premier, "quelques kilos de dattes pour un enterrement", est un film qui se révèle sur la fin. Les relations entre les trois personnages principales, anecdotiques et gagesques jusqu'aux 3/4 du film prennent sens lorsque l'histoire s'accélère (enfin). La réalisation qui était jusque là statique au plus au point, jouant presque uniquement sur le dynamisme interne de l'image, s'anime enfin pour montrer un dernier quart de film très touchant, où les objectifs et les """psychologies""" des personnages nous sont envoyés en pleine figure. On peut mettre sur le compte de Saman Salour un réel savoir faire au niveau de la composition de l'image.
Le deuxième film, "Lonely tunes of Téhéran", montre un couple d'ami dont le métier est d'installer au black des paraboles (cette activité est évidemment interdite en Iran). Ces deux Laurel et Hardy vont, pendant tout le film, accumuler les galères, les gaffes. C'est un film qui fait sourire. Tourné dans des conditions exécrables (le pèse mes mots), Saman Salour réussi un film touchant, avec un aspect documentaire (c'est une histoire vraie, Hamid joue son propre rôle) sur la vie des marginaux à Téhéran. Mais mon dieu, si vous me demandiez pourquoi aller voir ce film, je vous répondrai sans aucune hésitation: la fin. A croire que Saman Salour est un génie des fins. Je ne dirais rien, aucun spoiler, simplement que quelques réalisateurs et producteurs occidentaux devraient s'en inspirer. Saman Salour nous démontre ce que c'est que le cinéma. Pas besoin de milliards de budget, de millions d'effets spéciaux. Un plan fixe, des acteurs sincères, une très belle histoire d'amitiés.
Un parfait no man’s land, deux pauvres types unis par une amitié bourrue, le facteur : voilà le décor. Quelques instants décisifs de leur vie morne, c’est le sujet de ce conte magnifique. L’image est superbe, il y a certes quelques manières typées festival européen, mais ça ne nuit pas à la poésie de la situation. L’intrigue n’a pas été négligée non plus. C’est un film profondément humain, honnête et ambitieux dans son forme. Dommage qu’il n’ait pas eu une plus large diffusion.