L'Homme Aux Colts D'Or n'est pas très intéressant sur la forme, mais suscite l’intérêt grâce à son histoire et son scénario. La forme est ultra classique, illustrative, légèrement molle (certaines coupures arrivent trop tard) voire poussive.
Néanmoins, l'histoire est palpitante, car elle garde une part de mystère et possède une superbe distribution.
Dans une ville, Warlock, un méchant propriétaire terrien fait sa loi (Tom Drake). Les habitants décident de payer un Marshall mercenaire, c'est-à-dire un tueur professionnel (Henri Fonda, qui a des colts à crosse d'or, que nous ne verrons qu'à la fin du film), pour faire la loi, contre grasse rémunération et hébergement. Il est accompagné de son fidèle acolyte (Anthony Quinn), ange gardien, handicapé (il a un problème à une jambe et boîte), mais aussi menteur et torve, dont la principale préoccupation est de protéger Henry Fonda, de manière obsessionnelle. Se mêle à ce trio, un ancien de la bande de méchants (Richard Widmark, toujours excellent dans des personnages torturés), qui ne l'est finalement pas et qui prend le poste de Sheriff, pour contrer Tom Drake, mais aussi s'assurer que la loi est respectée par Henri Fonda. Ajoutons Dorothy Malone (interprétation manquant de subtilité) qui traque Henri Fonda par vengeance, et pour cela séduit Richard Widmark, mais tombe plus ou moins amoureuse de lui. Ajoutons Dolores Michaels (un peu pâlotte et fade), qui elle fait succomber Henri Fonda, au grand regret d'Anthony Quinn, qui se suicidera.
Cet ensemble est donc une bonne base pour un scénario et pour un bon film, même si le réalisateur est fade.