Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Norbert Sautelles
6 abonnés
545 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 18 mai 2022
À force de revoir El Dorado (1966) de Howard Hawks, nous avions oublié que ce film Rio Bravo existait et avait des qualités. El Dorado refait et étend Rio Bravo. Oublie injustifié, car ce film contient il est vrai un certain nombre de qualités, mais il supporte moins le temps que El Dorado. El Dorado est beaucoup plus solide dans les caractères secondaires et dans l'interprétation. Ici l'interprétation est peu subtile et certains personnages sont un peu lourds. Stumpy (Walter Brennan) avec son comique répétitif par exemple. Ou Carlos (Pedro Gonzales-Gonzales) dont l'ensemble des scènes sont lourdes à la revoyure. Ou encore Angie Dickinson qui irradie de beauté, qui joue très bien, mais qui a trop de dialogues, expliqués par le fait que le personnage de Wayne ne parle pas beaucoup comme le note le personnage de Dickinson, mais qui donne à leurs scènes en duo un sentiment de longueur. Par contre l'interprétation de Dean Martin est la plus solide du film et est la plus notable à la vision. John Wayne est dans son interprétation nominale, usuelle. Son rapport aux femmes est peut-être un peu plus développé que d'habitude dans ce film. Ricky Nelson est limité dans son interprétation. Avec ce nouveau visionnage, ses plans n'impressionnent pas et donnent même l'impression de limite; le spectateur ne comprend même pas l'admiration qu'il suscite de John T. Chance (John Wayne). Même si le passage chanté est impeccable. Une des différences avec El Dorado est le méchant qui y est à deux niveaux: le riche propriétaire (Edward Asner) et l'homme de main (Christopher George) qui tient tête à John Wayne. Ici il n'y a qu'un seul niveau (John Russell). Tout ceci est du détail, car le film reste quand même à voir de bout en bout. Même la scène de chansons habituellement pénibles dans ces films étasuniens est ici un moment agréable à la fois pour nous et pour les personnages. Globalement, la direction d'acteur est faible sur Rio Bravo, ou relâchée, mais pas au niveau de celle d'El Dorado.
"Rio Bravo" reste pour moi la quintessance absolu du western américain dit "classique". Si le scénario s'avère plutôt simple, il est en revanche très bien écrit. Le traitement des personnages, le talent de ses interprètes et la mise en scène diaboliquement efficace de Howard Hawks en font un très grand western, passionnant de bout en bout. Sûrement l'un des meilleurs rôles du "Duke" John Wayne, mais aussi de Dean Martin.
Excellent Western, un de mes favoris pour l'instant. John Wayne d'un charisme et un Dean Martin dans un rôle qui lui va comme un gant. Un shérif avec son équipe de "bras cassé" donne une vraie atmosphère au film. On ne voit pas les deux heures passées !
Un vrai chef d'œuvre, tout y est. Des acteurs inoubliables dont une beauté fatale, un shérif, des adjoints fragiles mais d'un courage insoupçonné, un saloon où on joue au poker en trichant, des riches propriétaires qui font la pluie et le beau temps. Le western qui ne vieillira jamais, les gentils et les méchants. Ça me redonne envie de jouer aux cowboys.
Rio Bravo est un western de la grande époque, classique, indémodable, peut-être inégalable, du moins dans sa catégorie. On peut certes lui reprocher sa simplicité avec les (très) gentils d'un côté et les (très) méchants de l'autre, mais il faut avouer que cela fonctionne encore très bien même après toutes ces années. La trame générale reste celle exploitée dans deux autres westerns, Rio Lobo et El Dorado, tous de très grande qualité et bénéficiant d'une distribution impeccable. Les similitudes entre les trois films sont troublantes, même si on ne peut pas parler de remake. Rio Bravo reste un western majeur à voir absolument. Si on n'est pas amateur de western, c'est peut-être un de ceux qu'il faut voir en priorité avec ceux cités plus hauts.
« Rio Bravo » est la réponse d’Howard Hawks au « High Noon » de Fred Zimmerman. Alors que sans soutien le shérif Gary Cooper se retrouvait esseulé face au danger, John Wayne en obtient ici spontanément sans même en quémander. Entré dans la légende, ce film présente toutes les caractéristiques du western traditionnel de son âge d’or malgré l’absence de chevauchées, de grands espaces, de chevalerie ou encore d’indiens. Aux ingrédients classiques, le réalisateur rajoute même une bonne dose d’humour, une romance ainsi qu’un intermède chanté. Audacieusement lent, l’histoire en forme de huis clos offre un belle mise en place des protagonistes, de leurs relations et de leurs différents caractères. Outre The Duke, l’affiche est élégamment complétée par Dean Martin, Walter Brennan, Angie Dickinson, Ward Bond et le jeune Ricky Nelson.
Vraiment pas terrible. Il faut vraiment adorer les vieux western pour apprécier ce film (ce que tout a le droit de faire), mais si on l'analyse objectivement... le scénario est très léger, l'éclairage est nul (genre soap opera) et les acteur jouent plutôt mal, en particulier John Wayne (je vais me faire plein d'amis). Car si on ne connait pas l'effet Koulechov, c'est une illustration parfaite: John Waine a toujours la même expression et suivant la scène, on a l'impression qu'il est très expressif. Non! C'est juste qu'il est completement impassible! C'est ça l'effet Koulechov. Bref, un mauvais film qui en plus a mal vieilli
Un des plus grands Western de tous les temps ! Un chef d'œuvre entre huis clos, action et poésie avec un instant magique lorsque Ricky Nelson chante (entre autres) " My rifle, my pony and me" dans le bureau du shérif (John Wayne) ! Des acteurs sublimes, une réalisation aux petits oignons de Hawks. Un film inoubliable !
En 1959, Howard Hawks signe un western qui se préoccupe davantage de la psychologie de ses héros que de l’action. Le concept du huis-clos entre d’un côté les « bons » qui sont assiégés par les « méchants », permet de présenter une galerie de personnages caricaturaux. On retrouve notamment le valeureux shérif (John Wayne), son adjoint alcoolique (Dean Martin), la femme secrète et charmante (Angie Dickinson) et le jeune intrépide. Bref, sans réelle sensation d’oppression, on passe un agréable moment jusqu’au final un peu trop prévisible.
Rio Bravo est un grand western classique qui laisse la place à la psychologie des personnages jusqu'au duel final constamment repoussé pendant plus de deux heures. Certains pourront trouver le film vieillot et beaucoup trop long mais beaucoup d'autres l'ont élevé au rang de mythe. Il s'agit d'un grand divertissement mélangeant l'action, l'humour, la comédie et mené par un grand réalisateur.
Dans ce très grand classique du western, tout se déroule dans un univers restreint : le saloon, l’hôtel, le bureau du sheriff (qui fait aussi prison) et la rue de ce petit village de l’Ouest Américain. Loin des grandes chevauchées et des grands espaces, c’est un western intimiste. Bien sûr, il y a les scènes d’action propres au genre (celle qui ouvre le film est un modèle de construction et d’exposition des personnages), mais le plus important se joue dans les scènes d’attente (anthologique celle de l’attente au son de la musique jouée à Alamo). Ce qui intéresse Hawks, ce sont les hommes, leurs relations entre eux et leur relation à la vie, voire à la morale. Et l’histoire racontée vaut surtout comme cadre révélateur des itinéraires individuels de chaque personnage, que ce soient la découverte de l’amour, la rémission d’un alcoolique, l’utilité prouvée d’un vieil infirme où la découverte de sa voie par un jeune loup…. Seuls quelques clichés et facilités empêchent de qualifier ce monument de chef d’œuvre.
Certes je conviens que la plupart des films de Howard Hawkes ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, mais je dois reconnaître que pour moi ce western est mon préféré (devant "L'homme qui tua Liberty Valance" et "Un homme nommé cheval"). Il a une particularité remarquable, il répond aus trois règles du théâtre classique (unité de temps, unité de lieu et unité d'action). Hasard ? (Cela dit "Le train sifflera trois fois" répond aussi à ces règles). Le numéro musical ne gâche rien à l'affaire (Dean Martin et Ricky Nelson, surtout Dean Martin selon mon goût). Angie Dickinson apporte une petite touche érotique avec sa relation avec papy Wayne. Mais bref, casting impec, réalisation classique (est-ce un défaut ?) : mon western préféré.
Rio Bravo est un western extrêmement divertissant. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agit du meilleur western de tous les temps, mais honnêtement, c'est un western de très bonne facture. John Wayne est toujours impeccable en cow-boy héroïque (ça a beau être la millième fois qu'il interprète cet archétype de personnage mais c'est toujours aussi plaisant à regarder). Les seconds rôles sont plutôt bien interprétés (Dean Martin, Ricky Nelson, Angie Dickinson). Les scènes de fusillade rendent très bien à l'écran. Et les décors de western sont irréprochables. Le scénario en revanche est plutôt simpliste (le genre western fait assez rarement des histoires à nombreux rebondissements) afin de se focaliser sur une action qui démarre très rapidement, dès que les bases sont mises en place. Et l'action arrive à nous maintenir en haleine et créé un climat de tension permanent tout le long du film (qui est plutôt long pour un film des années 50, il fait largement deux heures). C'est un bon divertissement.