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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 mai 2007
Dans un décor unique (une prison, une rue, un saloon, un hôtel et un corral), Howard Hawks s'approprie les codes du western, les manipulent avec élégance et met en place sa dramaturgie. Comme le soulignent les critiques de la Nouvelle Vague, il sait faire du cinéma grand public et du cinéma d'auteur dans un seul et même film ("Hawks, c'est le style à l'état pur", écrit Rohmer). Il faut ajouter que dans Rio Bravo les acteurs sont tous magnifiques. On a beaucoup parlé de l'interprétation de Dean Martin. Il faut préciser que cet artiste touche-à-tout de génie a trouvé là l'occasion (un peu comme Bourvil dans le Cercle Rouge) de montrer une nouvelle facette de son talent après la comédie et la chanson. John Wayne reste efficace avec un jeu épuré. Sous cette carapace de gros dur se cache un homme pudique au coeur tendre. Et pendant tout le film la ravissante et sémillante Feathers/Angie Dickinson s'échinera à faire craqueler cette carapace. Et même dans la dernière scène alors qu'elle le reçoit dans sa chambre en guêpière elle a toutes les peines du monde à lui faire quitter son fusil. Dans les films de Hawks, les femmes sont très volontaires car dans cette société machiste elles doivent faire preuve de caractère pour être l'égal des hommes. Walter Brennan enfin en vieillard infirme est attendrissant. Dans le Port de l'Angoisse il incarne déjà un marin alcoolique et quand un client demande à Humphrey Bogart pourquoi il protège cet ivrogne, ce dernier a cette réponse ironique: "Je ne le protège pas, c'est lui qui me protège". Dans Rio Bravo, John Wayne accorde de la même façon sa confiance au vieux Stumpy.
Un western très reussi, bien qu'il manque la touche "leone" pour en faire un chef-d'oeuvre du style. Hawks a reussi à y integré un humour et des dialogues dignes de HH qui se font plutôt rare dans les westerns et qui rendent les personnages attachant. Un grand film.
Le western possède la contraction de sa codification, la mauvaise qualité majoritaire de sa surproduction populaire et un portail vers un nombre incommensurable décueils. Lémission dune force nouvelle et fraîche savère donc être une tâche ardue pour ce type de films. La maestria seule de quelques grands cinéastes américains est à même de réaliser de grands films par le truchement du western. Ford, Zinnemann, Hawks en font partis. «Rio Bravo» (USA, 1959) dHoward Hawks délivre son engouement narratif en réussissant le paradoxe de confondre respect des codes du western et intimisme des personnages dans le huis clos ensoleillé dune ville. Grands espaces côtoient enfermement, délivrances psychologiques se nouent avec fusillades grisantes, John Wayne limperméable se voit relayer à John Wayne laffectif. Howard Hawks crée une histoire, loin de ces bêtes anecdotes du Fart West. Pénétrant autant quhabité, «Rio Bravo», extrait de sa parfaite durée un savant agencement de la lutte essentielle du film. Wayne sheriff doit y préserver lincarcération dun meurtrier contre les tentatives de sauvetage du prisonnier. Ponctuée par des points cruciaux à lévolution des caractères, la lutte entre les "bandits" et les "héros" se voit comme insufflée dune vie palpable, palpable grâce à lintérêt maîtrisé que suscitent les histoires de chacun. Le charisme de Wayne, la réalisation dHawks et la gravitation des acteurs autour de tout cela forme un tel édifice complet que lhistoire «Rio Bravo » captive. En contrastant ses lieux, en enrayant les rouages du western classique par les réalités des towns (où le sheriff nest secouru que par un ivrogne et un vieillard claudiquant) et en offrant à ceci la distinction de John Wayne, «Rio Bravo» se pose comme un contre point du western au sein même du genre. Tout en adoptant les codes du type (utilisation déictique de la musique), le film en critique la représentation scénaristique avec une maîtrise intrinsèque rare.
Ce film est un considéré comme un chef duvre du cinéma et du western. Mais je ne vois pas en quoi cest une perle rare ! Jai trouvé le film assez plat, il ne se passe presque rien, cest quand même bien long. Heureusement, certains moments remontent le niveau comme les passages de tueries (bien quils ne soient absolument pas réalistes mais il faut les mettre dans leur contexte de lépoque), mais aussi les passages de musique un peu country avec de lharmonica et de la guitare. John Wayne confirme son statut de très grand acteur, il est excellent dans ce Rio Bravo, cest la même chose pour Dean Martin bien quil reste beaucoup moins charismatique. Malgré la présence de bons acteurs, jai trouvé le film sans nuance, tout se passe toujours bien. Bien sûr, le shérif qui, représente lordre, remporte son combat contre les bandits qui veulent reprendre un de leur homme enfermé dans la prison de la ville. De plus, John Wayne rend amoureuse une très jolie femme et franchement on ny croit pas, il est bien trop vieux pour elle ! John Wayne est lhomme parfait, il soccupe des autres qui vont plus mal, cest aussi le plus intelligent bien sûr. Un peu trop gentil tout ça, quelques morts par-ci par-là et un peu de moments dramatiques aurait donnés un coup de fouet au film, seulement il reste lent et sans surprise jusquau bout. La scène finale de fusillade fait rigoler, ils sont complètement à découvert et ne se font même pas toucher par les bandits. Un chef duvre plus que relatif selon moi, ce film a énormément vieilli. A voir quand même, cest culte.
Le cinéaste s'est attardé sur un film majeur, à savoir "Le Train sifflera trois fois" (1952) de Fred Zinnemann, dont Hawks n'arrivait pas à comprendre le succès. Hawks décide donc de réaliser un western en réponse de ce western. "Rio Bravo" s'avère être l'anti-thèse parfaite au film "Le Train Sifflera trois Fois" avec un shérif qui refuse l'aide de ses citoyens, par professionnalisme car c'est de sa responsabilité de protéger les habitants. La magie du film réside essentiellement dans ces échanges constants au sein du petit groupe autour du shérif où chacun pousse les uns et les autres à s'améliorer et à évoluer. Site : Selenie
Rio Bravo est un western pas comme les autres, on y trouvra pas d'indien, pas de desert, pas beaucoup de pistolets et encorre moins de chevaux; avec son histoire sans grand rebondissement on pourrait presque le trouver ennuyeux mais l'interret de Rio Bravo est ailleurs, son coeur, c'est ses personnages et ses scènes intimistes, ses scènes autour d'une guitare, d'un verre, entre un homme et une femme, entre amis. Rio Bravo est un film pas comme les autres, c'est ce qui le rends si grand.
Toujours délicat de voir un film labellisé "chef d'oeuvre absolu" ; difficile de faire abstraction de la réputation de la chose en entamant la séance. On arrête pourtant assez vite de se poser des questions, et Rio Bravo s'impose comme une évidence en grand film à l'intrigue superbe et à la réalisation parfaite. Mais le summum, ici, c'est Dean Martin, dont l'interprétation est une folie de cinéma. Inoubliable.
Voilà un film que certain qualifiaient de chef d'oeuvre avant que je ne le découvre. J'ai hésité à mettre une étoile mais finalement non, ce film rassemble tout ce qu'un cinéphile normalement constitué peut détester : des personnages statiques à l'image de John Wayne, des chansons désuètes (Rickie Nelson et sa "banane" anachronique avec un costume sortant tout droit d'un magasin de déguisements pour enfants) et surtout une absence totale de scénario. Le technicolor semble encore plus vieillir ici ce film qui aurait peut-être été plus digeste en noir-et-blanc. Bref, "Rio Bravo" est de tout les westerns les plus populaires, le plus nul et le plus désuet (peut-être à égalité avec "La Captive aux yeux clairs" du même réalisateur, aussi ennuyeux, vieillot et plus long !). Howard Hawks est sans aucun doute le réalisateur le plus surfait dans ce domaine. On préfèrera les films de ses débuts comme "Scarface" et "L'impossible M. BéBé". En matière de westerns, revoyez plutôt par exemple "La prisonnière du désert", "La poursuite infernale" ou "le train sifflera trois fois" qui sont, eux, de vrais chefs-d'oeuvres du cinéma américain.
Ce western est un très grand classique. C'est vraiment bien fait et les différentes scènes se succèdent avec une très grande élégance. A voir et à revoir inlassablement !
Un très grand western magistralement mis en scène avec un John Wayne au meilleur de sa forme en shérif buté, mysogine mais justicier avant tout. Les acteurs se régalent (Dean Martin est très bon en alcoolique repenti) et nous font rire (les dialogues entre le Duke et Walter Brennan sont excellents). Dean Martin pousse même la chansonnette et c'est toujours bon à entendre!
Une étoile, pas plus ,le western "pur" est impitoyable comme veut l'être le grand SAM .Ici ce n'est ni l'épopée ,ni la tragédie et le happy end est trop grossier. Hawks cherche-t-il à ménager le big John qui vient d'être opéré d'un poumon et qui persiste à ne pas déposer son étoile .Pourquoi avoir pitié d'un juge et tueur qui ne doute jamais de son verdict. Mais nous nous devons de revisiter cet optimisme débordant et aveugle pour mieux apprécier le grand cinéma américain. A mon âge j'ai la pudeur de laisser la place de noble chevalier à la jeunesse dont j'ai usé en mon temps. Dean Martin est plus vrai quand il rate sa cigarette et je me souviens l'avoir senti tel quel quand je vis le film encore jeune . Angie Dickinson est encore trop complaisante ou indifférente au "DUKE". Je suis prêt à revoir mon jugement si on prouve un jour que John Wayne a été victime de radiations sur un lieu de tournage. Walter Brennan est encore le meilleur.
Un film sans originalité. Des dialogues plats. Une mise en scène peu convaincante. Des acteurs qui surjouent. Je me suis beaucoup ennuyé devant, il ne se passe pas grand chose, la question du film est : " l'assistant shériff va t-il cesser de boire " ? En gros c'est ça l'intrigue principal. Pour un western, c'est léger.