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chrischambers86
14 101 abonnés
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5,0
Publiée le 28 juin 2021
La perfection et l'intelligence de la mise en scène, le talent et la persuasion des interprètes font de "Rio Bravo" un western jamais ègalè. « El Deguello », la chanson du coupe-gorge, prouve ici qu'elle peut être à la fois sublime, fascinante et inoubliable. La quintessence du genre, le classique par excellence, le nec plus ultra du « Duke » . On n'a pas fait mieux depuis...
LE grand classique du western que je n'avais pas revu depuis fort longtemps : sa ressortie au cinéma était donc une belle occasion, encore aurait-il fallu une copie digne de ce nom que celle offerte sur grand écran... Ces quelques remarques passées, j'avoue ne pas réussir à partager l'enthousiasme entourant souvent « Rio Bravo », ce qui était d'ailleurs déjà le cas la première fois. S'il est difficile, voire impossible de critiquer le travail d'Howard Hawks, j'avoue être nettement moins convaincu par le rythme et une histoire ne m'ayant pas toujours captivé, les 140 minutes se faisant parfois légèrement ressentir. Même si l'on a bien compris que l'essentiel n'est pas forcément ce siège que les héros vont tenir coûte que coûte, les nombreux dialogues, les situations se ressemblant à plusieurs reprises m'ont légèrement laissé sur le côté. Pour autant, c'est aussi (et surtout) les personnages qui intéressent le maître hollywoodien : de ce point de vue, il y a souvent de quoi se réjouir, aussi bien par le talent de ses interprètes (John Wayne et Dean Martin en tête) que leurs protagonistes, apparaissant au départ bien peu originaux pour rapidement offrir une profondeur, une sensibilité (virile) faisant son effet. Surtout, si j'ai eu beaucoup de mal à supporter les élucubrations d'un Walter Brennan en roue libre totale, on retrouve le brio d'Hawks pour imaginer des rôles féminins particulièrement séduisants, auxquels Angie Dickinson s'intègre avec une présence et une sensualité digne des plus grandes. Et même si je les trouve, donc, un peu omniprésents, de nombreux dialogues n'en sont pas moins réjouissants (quelle habileté dans ceux entre Wayne et Dickinson), l'humour presque omniprésent et pas mal de scènes marquantes nous permettant de sortir avec le sourire aux lèvres. Pas le summum cinématographique espéré, donc, mais un classique vieillissant plutôt bien, surtout par la qualité de ses héros (et comédiens) mémorables.
J'aime bien John Wayne et j'aime bien certains films de Howard Hawks d'ailleurs je préfère Rio Lobo qui est considéré parfois comme un remake de Rio Bravo et j'aime bien aussi El Dorado qui est une autre variante de ce western toutefois j'ai vraiment du mal avec Rio Bravo. Je sais que pour beaucoup de monde c'est un grand classique voire un western quasi mythique proposant la quintessence du western américain mais pour ma part je n'accroche pas car si j'adore le genre je suis aussi parfois difficile avec, notamment pour certains vieux westerns hollywoodiens. Ici malgré des qualités que l'on ne peut nier je trouve pourtant l'ensemble très lourd à regarder et même ennuyeux par moment, Rio Bravo s'étire trop en longueur et je sais bien que ce film joue sur l'attente mais elle est un peu trop lente et longue. Mais le réalisateur doit combler tout cela avec l'alcoolisme et la rédemption de Dean Martin et la sorte de love-story sage entre le Duke (surnom de John Wayne) et Angie Dickinson; cette dernière très charmante mais honnêtement ne servant à rien et comme le disait Sergio Leone "la femme n'a pas sa place dans un western" et on sent vraiment qu'on l'a mis là pour avoir un personnage féminin et montrer que le shérif n'est pas insensible à la gent féminine cependant tout cela allonge le film inutilement en faisant un film par moment très et trop bavard (du coup les plus de 2 heures de ce long-métrage se ressentent souvent). Le final est excellent malheureusement toutes les qualités de Rio Bravo en font un western que certains vont adorer tandis que d'autres seront rebutés.
Le cinéaste s'est attardé sur un film majeur, à savoir "Le Train sifflera trois fois" (1952) de Fred Zinnemann, dont Hawks n'arrivait pas à comprendre le succès. Hawks décide donc de réaliser un western en réponse de ce western. "Rio Bravo" s'avère être l'anti-thèse parfaite au film "Le Train Sifflera trois Fois" avec un shérif qui refuse l'aide de ses citoyens, par professionnalisme car c'est de sa responsabilité de protéger les habitants. La magie du film réside essentiellement dans ces échanges constants au sein du petit groupe autour du shérif où chacun pousse les uns et les autres à s'améliorer et à évoluer. Site : Selenie
Non Rio Bravo n'est pas le plus grand western de tout les temps… Ceux qui affirment ça n'ont sans doute jamais vu Johnny Guitar (Nicholas Ray, 1953) ni l'Homme de l'Ouest (Anthony Mann 1958) ni l'homme aux colts d'or (Edward Dmytryk, 1959) ni Vera Cruz (Robert Aldrich 1954) mais on pourrait en citer cinquante ! Alors pourquoi ? Et bien la nouvelle vague (encore elle), avait décrété que Hawks était l'un des géants du cinéma américain, ses westerns ne pouvaient donc être que les meilleurs. En fait Hawks était plus un excellent technicien qu'un réalisateur au sens où on l'entend aujourd'hui, n'a-t-il pas déclaré par exemple qu'il avait dirigé le tournage du Grand Sommeil (The Big Sleep 1946), sans en comprendre le scénario (c'est vrai que Verdi avait fait la même chose avec le Trouvère, mais comparer Hawks à Verdi n'est pas gentil pour Verdi), et puis il n'est que de regarder Red line 2000 (1966) pour comprendre que pour faire aussi mauvais, on ne peut être dans les meilleurs. Et le film ? Il est lent, inintéressant (il ne se passe pas grand chose), tout est prévisible, convenu et truffé de facilités de scénario gros comme des maisons spoiler: (le sang dans le verre) . L'interprétation va du convenu (Wayne) au ridicule (Brennan, le patron de l'hôtel) Quand au coup de foudre de la belle Angie Dickinson pour John Wayne, on tombe carrément dans la gérontophilie (ce qui est son droit le plus absolu, mais ça fait un peu tache dans un western aussi moralisateur.)
Un des plus beaux westerns au monde,transcendé par l'efficacité légendaire de Howard Hawks et son goût pour les personnages pittoresques.Il inventa ici le huis clos.Soit un shérif et ses adjoints aculés dans leur ville par une bande de rapaces,voulant libérer l'un des leurs.Dans "Rio Bravo"(1959),le siège importe moins que les interactions entre les différents protagonistes,forts en apparence,tourmentés à l'intérieur.John Wayne,très imposant et charismatique,joue habilement du colt,et révèle aussi une facette plus humoristique,voire romantique,lorsqu'il bégaye devant la splendide Angie Dickinson,en femme de caractère.Sa petite bande est très attachante,avec l'ivrogne fine gâchette en réhabilitation,le vieux bougon qui veut encore prouver sa valeur,ou le jeune pistolero réfléchi.Hawks insiste sur les valeurs de courage et de loyauté.La solidarité surpassant l'individualisme.La mise en scène,royalement classique,tire la quintessence du genre.On sentirait presque la poussière,la moiteur des saloons et la virilité contrariée de tous ces cow-boys.Dans le final,l'étau se resserre inéluctablement,autour d'une maison dynamitée,avant que chacun puisse reprendre,grandi,sa vie.Une oeuvre exceptionnelle de majesté,ludique,émouvante et dynamique.
Je vois le film comme une jonction entre le western à l ancienne avec John Wayne justement qui le symbolise à mes yeux et ce qui va être le western spaghetti avec des héros bien plus ambiguës et bien plus intéressants. A ce titre le personnage de Dean Martin en adjoint alcoolique du shérif est selon moi le centre du film et vole littéralement la vedette à tout le monde. C est vraiment cet aspect qui m a fait apprécier Rio Bravo comme un excellent western.
Un bon vieux western avec John Wayne dans le rôle principal qui déambule un peu partout dans la ville, accompagné d'un adjoint ivrogne, d'un jeune indic, d'un vieil adjoint qui garde la prison. Il y a quelques bonnes scènes de pétarades qui valent le coup d’œil (Peu de fusillades). Dans l'ensemble, les dialogues sont moyens, le film est lent et bavard mais ponctué de nombreuses et courtes scènes d'actions tout du long pour maintenir un semblant d'intérêt jusqu'à la fusillade finale. Malgré son âge, je maintiens que c'est un bon western.
Un western " de ville" intéressant qui s'attache davantage à la psychologie du groupe. Le shérif est à la tête de la ville mais il a besoin des autres pour survivre. Ici pas de poursuites à cheval, de grands paysages et encore moins d'indiens, mais une action en huis clos autour de la vengeance.
Très bon film, Wayne a une grande classe. La réalisation de Hawks à la fois belle et sobre sert le récit agréablement et conduit le spectateur jusqu'au final.
Un shérif et ses assistants arrêtent le frère du grand caïd local, qui va alors tout tenter pour le faire libérer. Incontestable classique du western, "Rio Bravo" utilise un canevas qui se sera repris un nombre incalculable de fois, et bénéficie de la mise en scène professionnelle de Howard Hawks, mêlant scènes dramatiques, humoristiques, et fusillades corsées. Certes, le film a vieilli, le montage est très conventionnel et le scénario n'exploite pas toujours le côté huis-clos, mais les personnages sont attachants, surtout celui de Dean Martin, alcoolique tentant de reprendre du service. Et même si John Wayne a un rôle assez peu subtil, lui et sa carabine ont une classe indéniable dans ce film. A voir.
“Rio Bravo” est sans conteste l'un des westerns les plus connus et reconnus y compris et peut-être surtout des non spécialistes. Si l'on associe naturellement le western aux grands espaces , il faut reconnaître que de ce point de vue « Rio Bravo » dénote complètement, pouvant être assimilé à un « western en chambre » ramassé tant dans le temps (3 jours) que dans l’espace (une prison, un saloon, une rue et un hôtel) un peu sur l’exemple en contrepoint du « Train sifflera trois fois » au sujet duquel Hawks reprochait à Fred Zinneman son réalisateur d’avoir demandé à son héros joué par Gary Cooper de mobiliser la population pour régler le sort d’un dangereux malfrat . C’est donc un paradoxe de retrouver « Rio Bravo » comme représentant dans l’inconscient collectif, l’archétype du genre. En 1958, quand Hawks se lance dans l’aventure, le western est déjà sur la pente du déclin après une décennie glorieuse où les Anthony Mann, John Ford, Michael Curtiz, Delmer Daves et Budd Boetticher ont livré leurs meilleurs travaux. Hawks cinéaste éclectique s’il en est, a déjà donné dans le genre à deux reprises (« Red River » 1948 et « The big sky » 1952) dont une fois avec John Wayne. En cette fin des années cinquante, une mutation se fait jour et à partir du « Gaucher » d’Arthur Penn qui déstructure complètement la figure emblématique de Billy The Kid, des cinéastes tels que Sam Peckinpah, Ralph Nelson, Elliot Silverstein, Sidney Pollack ou Sergio Leone vont complètement bouleverser les codes traditionnels du genre et notamment la place de l’indien au sein de la geste de l’Ouest. Devant cette transformation qui s’annonce, Hawks choisit de s’inscrire pleinement dans la tradition rarement remise en cause depuis les années vingt. La présence de John Wayne est le meilleur gage de cette volonté. L’histoire relativement simple, basée sur un compte à rebours dramatique sert de prétexte à Hawks pour mettre en scène ce qui lui tient le plus à cœur, l’union d’un groupe d’hommes à priori dissemblables pour faire face à l’adversité. C’est une constante dans l’œuvre de Hawks que l’on retrouve chez Ford pour qui cette osmose se construit davantage au sein de la cellule familiale. Cette évocation des liens fraternels et l’évolution des caractères et des rapports font tout le charme du film . spoiler: Chacun sortira de l’épreuve grandi comme Dude (Dean Martin) qui aura vaincu son alcoolisme, Chance (John Wayne) qui aura trouvé l’amour, Colorado (Ricky Nelson) qui aura trouvé une ligne de conduite, Feathers (Angie Dickinson) qui aura recouvré une dignité perdue et même le vieux Stumpy (Walter Brennan) qui aura pu sortir un moment du rôle de faire-valoir. Rio Bravo est encerclée par les séides d’un riche éleveur sans scrupule qui entend libérer son frère de prison au prix du sang et pourtant jamais on ne craint pour la fine équipe tellement l’ambiance distillée par la caméra de Hawks est bienveillante pour cette poignée d’hommes cornaqués par un John Wayne dont la stature n’a jamais été aussi impressionnante et rassurante. Le parti pris optimiste de Hawks est évident au regard du personnage de Stumpy qui traditionnellement meurt au deux tiers du métrage et qui a ici le privilège de nous imposer sa mauvaise humeur roborative jusqu’à la dernière minute via un Walter Brennan édenté dans l'un de ses meilleurs rôles. C’est aussi à cause de cette fin heureuse que l’on prend à chaque fois le même plaisir à revoir « Rio Bravo ». John Carpenter grand fan du film en a développé le thème de l'encerclement dans son premier long métrage « Assaut » où il exploite le potentiel de violence contenue de « Rio Bravo ». A son image, nombreux sont les réalisateurs admiratifs devant la chaleur humaine qu’a su transmettre Hawks à travers ce western aussi traditionnel qu’atypique.
Tous les éléments clefs du western classique sont réunis dans ce film culte d’Howard Hawks qui s’inscrit ainsi parmi les références incontournables du genre. Le fait d’avoir réduit le décor à une petite ville, prenant à contre-pied l’aspect épique que John Ford donnait à son image du far-west, surligne intelligemment les liens entre ces personnages atypiques loin des stéréotypes du genre tout en réussissant à donner une image héroïque au rôle de John Wayne. Ce scénario prônant la solidarité est un exemple en matière de sobriété allant au-delà des schémas violents et individualistes que le cinéma avec lequel trop souvent dépeint les fondements de la société américaine.