Il est assez délicat de juger ce film quand on a déjà vu "Mysterious Skin" du même réalisateur, car ce dernier fût un chef d'œuvre. Neuf an plus tôt naissait cet étrange "The Doom Generation" qui nous laisse un peu de marbre, qui plonge dans le glauque et l'univers sombre de la drogue et de la jeunesse. Il y a beaucoup de choses à dire sur ce long métrage que l'on pourrait qualifier de drame atypique. La force de celui-ci est sans conteste le jeu des trois acteurs principaux vraiment à la hauteur, contrairement à se que l'on pourrait croire. La bande son est originale et bien assortie aux scènes en général. Le scénario est pour ma part, sans queue ni tête, difficile de s'y retrouver, c'est sans cesse le même cheminement au fil de l'aventure et on se demande bien si l'on nage entre le rêve ou la réalité, assez expérimental pour le coup. Les effets spéciaux sont "ridicules" et exagérés mais dans un sens, on se demande si c'est une volonté du réalisateur, car les moyens étaient plutôt au rendez-vous, d'ailleurs la production était française, en partie ... A la base, je comptais ne pas noter ce film mais finalement je vais le faire même si c'est pour moi, l'un des plus difficiles à juger jusqu'à maintenant. C'est très spécial, décalé, psychologique ... je vous laisserai juger par vous même, ça vaut le coup d'œil, certaines scènes sont quand même assez dures. A découvrir. 12/20.
Je n'ai pas du tout adhéré à l'univers de Araki. Au début j'ai pensé que je devais prendre ce film au second degré mais en faite il faut le prendre au 4ième... Tellement insensé... On regarde le film...pour rien. En faite pour résumer le film : C'est une succession de scènes de cul entre les 3 acteurs principaux. Honnêtement j'ai pas du tout aimé mis a part que la mise en scène est bonne et que les acteurs aussi.
Nanar revendiqué, condensé de vulgarité et de mauvais goût, doigt d'honneur levé d'un auteur en marge, dont on devine les frustrations et souffrances passées, les difficultés à trouver sa place dans cette société aseptisée qui enferme les gens dans des cases. Il aura le mérite par la suite de continuer à creuser son sillon, tout en affinant son style.
constat générationnel sans concession, plus cru et provocateur que pertinent, un défouloir pour sale gosse, ou délire de vieil intello camé je ne saurais trop dire!
Pas le meilleur film d'Araki, loin s'en faut. On ne sait pas assez de choses sur les protagonistes pour comprendre leur évolution, leur parcours, leur cheminement morals et sociologiques. Je n'y ai vu qu'un banal road movie, qui n'apporte rien au genre, loin de Sailor et Lula ou Natural Born Killers réalisés à peu près à la même époque...
Un film essentiellement ludique, plutôt amusant au départ mais qui se noie rapidement dans la lourdeur et la provocation facile. Certains y verront un délire jubilatoire, un pur divertissement truffé de références et de trouvailles visuelles. Je partage d'ailleurs cet avis, en quelque sorte. Gregg Araki possède un univers, croisement entre la violence stylisée des films de Tarantino et la thématique de Larry Clark ( en l'occurrence : la génération adolescente en mal de repères ). Les acteurs sont crédibles pour une intrigue qui ne l'est pas, mais peu importe : The Doom Generation est avant tout une fiction susceptible de divertir le spectateur, et donc de détourner son attention de la réalité... le temps d'un film. Malheureusement, le scénario traîne en longueur et l'humour grand-guignolesque provoque au final un ennui relatif. Si mes souvenirs sont bons, Nowhere était plus efficace. The Doom Generation n'est pas mauvais, il est simplement inégal et surtout très répétitif. Un film indépendant, dans tous les sens du terme.
La cavale et les aventures sexuelles d’un trio de très jeunes gens dans une Amérique profonde bien trash, pleine de mauvais goût, de junk food et de violence gore. Araki mène son histoire sur le mode quasi-parodique et il serait injuste de lui dénier du talent de metteur en scène et de l’esprit satirique. Ça ne suffit guère à éviter l’impression d’un défilé de personnages et de situations stéréotypés et déjà rebattus (chez un Larry Clark par exemple). Bof.. Bof..
Film underground pas inintéressant, son côté décalé est plutôt amusant. Les décors sont absolument psychédéliques, les dialogues sont corsés (à déconseiller aux oreilles sensibles), mais les bons points s'arrêtent ici. Le scénario, sorte de road-movie, repose sur des mécanismes répétitifs dont le seul but est d'enchaîner les scènes de sexe, de ne se focaliser finalement que sur une vulgarité simplement provocatrice. Certains passages agacent (la tête coupée, la fin stroboscopique...) ce qui fait qu'au final ce film ne fait que satisfaire une curiosité cinéphilique.
Film à l'ambiance délétère The Doom Generation est une pure réussite. Glauque, gore, outrancier, sexuel, ce road movie nous entraîne dans les tréfonds de l'âme humaine mais le tout est très drôle. Une réussite visuelle et une bonne claque à la face de l'Amérique.
Un Araki exceptionnel ! The doom generation entraine le spectateur dans le road trip psychédélique de ces trois jeunes, paumé, gouvernés par la drogue, le sexe, la bouffe et la TV, alliant gore et loufoque, Araki livre ici une belle critique du ridicule et des tares de la société américaine.
On peut dire que The Doom Generation a su me réconcilier avec Araki ce qui n’était pas gagné d’avance. Ce réalisateur sait alambiquer les choses de manière tordue et ce pour notre plus grand plaisir. Je pense qu’on déteste ou qu’on adore. L’esthétique du film n’est pas ce qui m’a le plus convaincue même si elle joue un rôle important pour lui cependant la tournure que prenne les choses et cet enchaînement fou m’ont séduite, et donné bien envie de regarder d’autres films du même réalisateur (et éventuellement revoir celui qui m’a laissé un très mauvais arrière-gout dans la bouche)
Contrairement à James Duval qui a tendance à tomber dans la niaiserie, Rose McGowan maitrise parfaitement son rôle et mène ce road movie psychédélique aux allures underground d’une manière remarquable. On peut toutefois reprocher à The Doom Generation certains aspects trop clichés et tape-à-l’œil. Le film n’est pas tant corrosif qu’il veut le laisser croire et, à certains égards, a même tendance à être consensuel. Araki échoue dans sa tentative de faire un film à la David Lynch à cause d’une réflexion avortée, d’un manque de cohérence et d’un déroulement trop prévisible.
1er long métrage d'Araki qui possède tous les ingrédients qui feront le succès de Nowhere ou encore Kaboom. Décomplexé et tellement concerné. Le sujet de la sexualité chez les ados est parfaitement maîtrisé. Coup d'essai magistral!
Au plan de l’écriture cinématographique, images et montage ce film présente une indéniable intérêt et une créativité réelle… En revanche, côté scénario il est rare – et c’est facile - d’aller aussi loin dans le gore (façon Dario Argento), l’érotisme violent et le mauvais goût.