Avis sur Les Drôles de Blackpool

"Blackpool", station balnèaire anglaise cèlèbre pour ses fantaisistes, sert de dècor kitsch à cette fable grinçante et ètrange qui explore la face noire du rire! De la tragèdie d'un comique ratè, affligè d'un père humoriste de gènie, interprètè par Jerry Lewis, Peter Chelsom tire un film drôle et inteligent! Au dètour d'une intrigue funambulesque qui se double d'une comèdie policière, dèfile une galerie d'artistes ringards et de vèritables virtuoses de la loufoquerie! Une comèdie à l'atmosphère de fête foraine et aux ètonnantes ruptures de ton avec des clins d'oeil de stars complices comme Oliver Reed, Leslie Caron ou le regrèttè Ticky Holgado...

Il est des réalisateurs qui faute d’accéder à une notoriété très importante pour n’avoir peut-être pas su accorder leur talent à la demande des studios auront livré une filmographie assez peu identifiable. Certains d’entre eux auront néanmoins réussi à trouver l’inspiration suffisante et les conditions favorables pour la création d' un film original ou novateur qui leur aura permis de tout de même inscrire leur nom en petites lettres sur les premières marches menant au panthéon des maîtres de leur profession où il ne sont pas si nombreux. Peter Chelsom, cinéaste anglais parti relativement tôt mener sa carrière à Hollywood a aujourd’hui dix films à son actif sur près de trente ans d’une carrière faite à parts égales d’échecs et de succès commerciaux. Des comédies romantiques plutôt formatées mais surtout sans grande originalité. Son arrivée dans la Mecque du cinéma est consécutive à son deuxième film “Les drôles de Blackpool” tourné dans la cité balnéaire anglaise située à la frontière de l’Ecosse et devenue un moment célèbre pour ses casinos et ses salles de jeux qui lui valurent le surnom de petit Las Vegas du Royaume-Uni. C’est précisément à Blackpool que va venir chercher ses racines, Tom Fawkes (Oliver Platt), fils d’une célèbre vedette américaine (Jerry Lewis) du stand-up qui tente vainement de marcher dans les pas de son géniteur imposant et omniprésent. Tom débarque donc une matin à Blackpool où il a passé les six premières années de sa vie avant que son père ne parte soudainement aux States pour y faire carrière. Dans la ville un peu endormie aux bâtiments témoins d’une gloire passée, Tom se met en quête de numéros nouveaux et surprenants qui pourraient lui permettre d’enfin trouver le déclic avec le public. Il va aussi y découvrir ceux qui ont été les amis de ses parents. Le scénario écrit pas Chelsom et Peter Flannery traite de la difficulté des enfants de stars à se trouver une identité propre, mais brosse aussi un portrait pittoresque et émouvant de ces anonymes du spectacle qui agissent dans l’ombre faute de s’être trouvés au bon endroit au bon moment quand il ne se font pas dépouiller de leur art par plus cyniques et plus malins qu’eux. Une tonalité douce-amère qui de façon souvent baroque et drolatique traite joliment des sujets abordés. Une ambiance malgré tout bon-enfant permettant aux acteurs confirmés comme le toujours intrigant Oliver Reed pour une courte apparition, la radieuse et sensuelle Leslie Caron et surtout le grand Jerry Lewis remarquable dans la droite ligne de son rôle dans “La valse des pantins” de Martin Scorsese de donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais par dessus tout, il faut saluer la performance du comique anglais Lee Evans, sorte de combinaison improbable mais géniale entre Tom Waits et John Malkovich qui crève littéralement l'écran en génie comique sacrifié.. Une bulle de champagne donc que ces “Funny Bones” qui nous emmènent au-dessus des plages de Blackpool avec ses salles de jeux et manèges qui s’avancent dans la Mer d’Irlande.On aurait pu croire après cette formidable réussite que Peter Chelsom allait devenir le Tim Burton anglais. Il n’en n’a malheureusement rien été. Mais restera à jamais inscrit dans un coin de la tête de ceux qui l’ont vu la poésie et l’humanité des “Drôles de Blackpool".

La construction et le ton du film sont assez déconcertants. Pour tout dire, je suis resté longtemps sans trop savoir ce que Peter Chelsom voulait démontrer et, au-delà, quelle était la fonction exacte des personnages.
près un étrange prologue maritime, on découvre Tommy Fawkes, fils d'un fantaisiste américain célèbre mais jeune homme sans talent comique. Il disparait après un show désastreux à Las Vegas et débarque à Blackpool, en Angleterre, à la recherche de l'inspiration sur les traces de son père.
Des personnages insolites traversent le film, pour la plupart des saltimbanques anonymes auxquels, au passage, Chelsom semble rendre hommage. Singulier mais toujours aussi vague, le sujet, dans la seconde partie du film, se précise néanmoins avec un Jerry Lewis en guest-star et dans un rôle épisodique.
La comédie -car c'en est une- introduit alors une réflexion sur la légitimité du succès, les faux-semblants de la réussite et la propriété artistique. Un thème en apparence anecdotique mais que le réalisateur - on s'en aperçoit à la fin- a développé, dès les premières images, suivant une approche métaphorique. Sur la création comique, sa démarche est originale et subtile.

Une oeuvre suprenante et aboutie, parfaite combinaison entre humour britannique et drame victorien, le film de Peter Chelsom (son meilleur et de loin)est une authentique quête initiatique, superbement écrite, interprétée et tenue de manière remarquable.

Un petit diamant qui nous pique sur une voie lactée. Un savant dosage.

Ce film est une petite perle loufoque qu'il faut regarder absolument.
Mention spécial au casting vraiment génial et à l'ambiance totalement barrée.

Ce film est un OFNI (Objet Filmique Non Identifié).
Un récit poétique, bizarre et drôle avec une galerie de comédien, artistes de cirques tous surprenant.

c'est un chef-d'oeuvre, un humour très "english' à savourer sans réserve....
des comédiens géniaux....