Une fois n'est pas coutume, Hayao Miyazaki délaisse les espaces aériens pour les profondeurs des mers dans ce "Ponyo sur la Falaise" ; et autant le dire tout de suite : c'est son film que j'aime le moins. Mais attention ! Celui-ci n'est pas dénué de qualités pour autant, notamment d'un point de vue technique, où il tutoie la perfection : le graphisme (les paysages, les fonds marins), les couleurs chatoyantes, l'animation (les courses, les effets du vent), tout est certifié "qualité Ghibli supérieure" ! Après, j'ai trouvé pas mal de défauts à cette histoire originale certes, mais un peu étrange par moments :
ça ne semble étonner aucun personnage que Ponyo soit un poisson à tête humaine ; Ponyo, qui vient de la mer, est à un moment mis dans un seau d'eau douce sans que ça pose le moindre problème ; la maman de Sasuke me paraît bien inconsciente au volant aussi ! ^^
En revanche, on a droit à des scène grandioses, des symphonies de couleur
lorsque Ponyo remonte à la surface sur des poissons dorés, puis lorsqu'elle court sur ceux-ci durant la tempête, ou encore au moment des apparitions de la déesse de la mer
. Pour le reste, le thème de l'écologie est toujours aussi présent, le film n'est pas manichéen puisque le "méchant"
- très amusant avec sa machine à hydrater -
a de bonnes raisons de vouloir ce qu'il veut. Au final, "Ponyo sur la Falaise" n'a pas une intrigue qui m'a particulièrement passionné, et souffre un peu de son côté très enfantin, mais grâce à de bonnes idées
(la route et la maison de retraite sous l'eau, les poissons préhistoriques, le petit bateau, celui du papa, etc...)
et la poésie propre à Hayao Miyazaki, il n'en demeure pas moins un bon divertissement à regarder en famille... Le plan final est trop mignon.