Ce nouveau film de Bryan Singer se conclut sur le regard de son héros, le colonel Claus von Stauffenberg. Un regard dur, déterminé, ne laissant transparaître que cette volonté de fer de ne jamais abandonner le combat. Quel fut le sien? Rien moins que celui d'assassiner son Chef, à savoir...Adolf Hitler. Cela vous semble incroyable? C'est pourtant vrai. Aujourd'hui, Stauffenberg est considéré comme l'un des Héros les plus importants de l'Allemagne. Et c'est seulement maintenant que le cinéma décide de se pencher sur son cas? Pas tout à fait: différents long-métrages s'intéressant à cette figure de la Résistance allemande au nazisme ont vu le jour. Dès 1955, le cinéma allemand décide de rendre hommage au colonel Stauffenberg et ses hommes, pour leur tentative d'attentat contre le dictateur génocidaire, avec C'est arrivé le 20 Juillet. Puis il y eut La Nuit des généraux, en 1967, ce fut au tour de la France et de l'Angleterre d'évoquer l'existence des conspirateurs du 20 Juillet (surnom de Stauffenberg et des membres de son équipe). Et enfin l'Allemagne de nouveau, en 2004, avec le téléfilm Opération Walkyrie. Mais inévitablement, le leader du complot visant à abattre Hitler ne pouvait que capter l'attention d'Hollywood. Et pas n'importe laquelle, à en juger par le casting de Walkyrie. Bryan Singer, Tom Cruise, Kenneth Branagh, Bill Nighy, Tom Wilkinson, Carice van Houten,...on continue? En gros, l'un des casting les plus imposants de l'année 2008. Et maintenant si on vous dit que le film réussit la prouesse de tenir ses promesses, vous y croyez? Parce que c'est le cas. Singer signe son œuvre la plus impressionnante depuis Usual Suspects. Sa force? Cette tension permanente qu'il imprègne pendant 1h50. Chose d'autant plus remarquable qu'on connaît déjà la fin de l'histoire avant même de l'avoir débutée. Sa direction d'acteurs est toujours aussi remarquable: Tom Cruise - charismatique en diable- est affuté comme un rasoir dans la peau de Stauffenberg. Le seconds rôles sont tout aussi réussis: Nighy, Branagh, Wilkinson, van Houten, Kretschmann sont des modèles de justesse. John Ottman (compositeur attitré de Singer) signe une bande originale parfaitement intégrée au climax qui parsème le film. Une réussite.