La ville offre un écrin quasi surréaliste à ce thriller dopé à l'humour noir (...). Brendan Gleeson et Colin Farrell composent un tandem aussi explosif qu'attachant. Un polar british subtilement décalé et théâtral.
Du vague à l’âme chez les tueurs à gages. Deux pauvres bougres sont évacués sur Bruges après que le plus jeune des deux ait raté son premier contrat . On devine très rapidement que ces deux-là n’ont rien à faire dans ce métier qui demande un détachement des choses de la vie qui leur fait défaut. On les accompagne dans leur désoeuvrement dans la magnifique cité médiévale. Le plus âgé, amoureux des vieilles pierres se réjouit des balades en bateaux sur les canaux qui sillonnent la ville, le plus jeune qui en a cure multiplie les sorties nocturnes où il rencontre une faune hétéroclite composée d’un nain vedette de cinéma et d’un jeune couple d’escrocs. On s’attache très vite à tout ce petit monde. Tout se gâte avec l'arrivé dans le jeu de Ralph Fiennes génial en commanditaire à cheval sur les principes et l'honneur. Toute l’affaire se finira dans un bain de sang dont seul Colin Farrell sortira vivant. À ce propos Colin Farrell nous livre ici une prestation encore plus convaincante que dans le dernier Woody Allen confirmant que les personnages torturés sans doute proches de sa propre personnalité sont plus de son acabit. Le film n’appartient à aucun genre oscillant entre la comédie dramatique et le film noir. Les vues de Bruges sont magnifiques et participent pleinement à l’envoûtement que distille ce magnifique film.
Alors là, la grosse bonne baffe! Un film vraiment excellent en tout point de vue. Je commence par le basique qui fera rire après avoir vu le film: Bruges est un décors magnifique! Ensuite mentions très spéciales pour les trois acteurs principaux qui chacun à leur manière nous font apprécier des personnages intéressants, attachants et décalés. Colin Farrell en tête nous prouve qu'il peut avoir un humour que l'on n'imaginait pas. Grâce à un scénario excellent mariant humour, action, suspens et coups de théâtre, c'est surtout la réalisation qui fait de ce film un film vraiment inoubliable. Un film qui restera et qui pourra devenir un classique du genre. A voir d'urgence!
Une comédie dramatique, original, sombre, violent, avec de l'humour noir, avec pas mal d’injure, une petite histoire d'amour et aussi avec de l'émotion. On visite aussi part la même occasion la ville de Bruges, la musique est belle et la fin du film est surprenante. Colin Farrell (tout juste recomposé du Golden Globe du meilleur acteur pour ce film) est étonnant de son rôle de petite frappe et tueur suicidaire, Brendan Gleeson joue très bien le rôle de son partenaire, le tueur sensible et Ralph Fiennes dans un rôle complètement fou, le boss qui a des principes (toujours avec un putain dans une phrase) sans oublier la belle française Clémence Poésy dans le rôle de Chloë vendeuse de cocaïne, Jérémie Renier dans le rôle de Eirik, une petite frappe maladroit (le borgne), Jordan Prentice dans le rôle de Jimmy, l'acteur nain ou encore Ciarán Hinds qui fait une apparition dans le rôle du Père McHenry. Un bon film à voir, bravo au réalisateur Martin McDonagh pour son premier film, réussi !!
Pour son premier long métrage au cinéma, le dramaturge britannique Martin McDonagh nous gratifie d'un film de genre qui s'écarte sans arrêt du genre en question. En effet, si les personnages principaux de "Bons baisers de Bruges" sont des tueurs à gage, le film permet tout autant de rire et de réfléchir que de vibrer au suspens de rigueur dans un tel film. Envoyés à Bruges par leur patron après une grosse boulette, Ray et Ken ne prennent pas cette mise au vert de la même façon. Autant Ken prend plaisir à visiter cette ville magnifique, autant Ray a l'impression d'être au centre du trou du cul du monde. Toutefois, petit à petit, des rencontres et des coups de téléphone vont faire évoluer la situation. La distribution de ce très bon film est superbe, avec Colin Farrell (Ray) délicieusement cabotin, Brendan Gleeson (Ken) très touchant et Ralph Fiennes, le patron, stupide et inquiétant. On a droit en plus à 2 cerises sur le gâteau : une visite quasiment exhaustive d'une des plus belles villes au monde : manque juste le beguinage ! Et puis, on entend quasiment en entier (dans la scène du nain raciste) "St. John The Gambler", une des plus belles chansons du plus grand interprète/auteur/compositeur de chansons "in the world", Townes Van Zandt. Suivie par un très beau lied de Schubert, elle réussit à soutenir sans problème la comparaison.
Petit film réalisé par le nouveau venu Martin McDonagh, Bon Baisers de Bruges mérite le coup d'oeil. Premièrement, parce qu'il nous offre une variation sur le thème des truands qui diffère quelque peu de celle d'un Guy Ritchie. Ici, point de destins mêlés dans une histoire à tiroirs, mais simplement une parcelle dans la vie de deux tueurs à gages, expatriés en Belgique après une mission ayant mal tourné à Londres. Deux hommes et deux visions différentes de Bruges: l'un s'émerveille devant les monuments et autres saveurs que cette ville a à offrir, l'autre ne s'en soucie guère et broie constamment du noir. Le premier est joué tout en finesse par un Brendan Gleeson parfait en sorte de figure parentale et ami du deuxième, qui est lui interprété par Colin Farrell. Et c'est précisément lui LA révélation du film, car absolument magnifique dans le rôle du névrosé Ray. Farrell apporte vulnérabilité et subtilité à son personnage. Après le Rêve de Cassandre, il confirme la renaissance de l'acteur. Deux personnalités bien différentes mais complémentaires, voilà qui n'est pas pour nous déplaire. Mais tout cela se complique quand leur commanditaire (Ralph Fiennes, savoureux) charge l'un de tuer l'autre. La suite se révèle aussi réussie que la première partie, et évite le piège de tomber dans l'action pure. Au lieu de cela, McDonagh imprime définitivement sa différence avec Ritchie en imposant son rythme fluide mais pas pour autant rapide. Il prend le temps de développer les personnages et son intrigue quitte à déstabiliser. On peut tiquer sur la longueur de certaines scènes, mais surement pas devant le résultat final, frais et sincère. Une bonne surprise.
Une bonne surprise. des dialogues qui font mouche et un scénario bien écrit. Ce film n'a pas vraiment de genre et c'est peu etre cela son principal atout. A noter que le doublage français est atroce. L'un des pires que j'ai jamais vu, nottament pour le pauvre Colin Farrell qui a vraiment une voix affreuse.
Il y a quelque chose des frère Cohen dans cette production du novice Martin McDonagh... Des dialogues incisifs, de l'humour noir et des situations décalées, quasi surréalistes, comme cette sublime ville de Bruges qui balance entre l'ennui et la fascination... Bref, l'ensemble vaut vraiment le détour. D'autant que Colin Farell, toujours impeccable, donne le meilleur de lui-même dans le rôle de ce tueurs à gages tiraillé entre entre la vie et la mort. Magique.
Le long métrage mélange les genres de l'action, du drame, de la comédie avec une aisance étonnante. A des moments inappropriés l'humour anglais s'immisce dans des passages dramatiques à la manière de Edgard Wrigth. Quelques effets de mise en scène viennent impressionner le spectateur mais surtout la base du long métrage est ses personnages et ses interprètes. Le trio d'acteurs est excellent, Farrell en tête dans le rôle d'un dépressif attachant et enfantin, rongé par le remord. "Bons baisers de Bruges" distille également une étonnante dose de philosophie et questions, une étude de l'être humain plus habile qu'il n'y paraît.
Régulièrement arrivent ces derniers temps de très bonnes comédies anglo-saxones. L'année dernière dans la veine comédie dramatique (et grinçante), c'était Little Miss Sunshine. En début de cette année, en tant que comédie sentimentale, c'était Juno.
Et cette fois-ci c'est dans le genre comédie policière anglaise que se distingue Bon baisers de Bruges (Le titre original In Bruges est bien meilleur).
Le scénario est particulièrement bien ficelé. Le contraste entre nos deux acolytes et la merveilleuse cité médiévale, filmée à la fois comme un endroit rêvé et un lieu touristique à consommer, est en soi porteur de multiples ressorts comiques.
Les acteurs sont fameux, Colin Farrell en multipliant les mimiques infantiles est irrésistible, Brendan Gleeson, autre acteur irlandais dégage une force tranquille et son jeu nuancé est un parfait contrepoint aux accès juvéniles de Farrell, irlandais lui aussi. Enfin Ralph Fiennes est parfait en Harry (un ami qui vous veut du mal) sec, impitoyable et ne rigolant pas avec l'honneur (y compris pour lui même).
Le film au final ne ressemble à rien de connu. Le caractère totalement imprévisible de l'histoire et les situations burlesques - voir surréalistes - font penser à Tarantino (dans les face à face, impossible de dire à l'avance qui va tuer qui), mais la patine anglaise donne un film très européen, et aussi très anti-américain.
Une excellente soirée. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Un mélange des genres très agréable et original. Il y a un petit humour décalé, c'est bien mis en scène et rien n'est prévisible. Il y a des rencontres intéressantes avec des personnages amusants (pas tous) et ce dans de très jolis décors. Maintenant je regrette le personnage de guignol inculte assez lourd interprété par Colin Farell, des longueurs et de la vulgarité. En plus le film met quand même du temps à bien démarrer malgré que la seconde partie avec sa petite musique récompense notre patience!