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Nicolas L.
86 abonnés
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3,5
Publiée le 17 novembre 2021
Esthétiquement c'est assez étonnant. Les décors cubiques et les couleurs criardes, la photo elle-même fantastique avec ses teintes fortes de rouge, de vert voir même de bleu. Et puis la musique entêtante et angoissante. Tous ses éléments tres cinématographiques font de ce classique de l'horreur un joli film malgré un sujet un peu basique et un jeu d'acteurs carrément hasardeux.
Je le dis d’entrée : je n’aime pas ce genre de film car je n’aime plus avoir peur. Mais il faut reconnaître que Dario Argento est un pro qui utilise sans vergogne toutes les ficelles pour faire monter la tension : décors, objets, couleurs, musique, bruitages, éclairages, épanchements de sang… avec un incontestable talent ! Le pitch ? Après son arrivée calamiteuse à Fribourg, une jeune américaine déboule dans une école de danse dont on se demande pourquoi elle y reste au vu de l’ambiance qui règne. La suite est une trouble histoire de… sorcière ! Ce n’est pas toujours du meilleur goût et le montage n’est pas irréprochable, mais il y a des scènes de qualité (l’arrivée à Fribourg) et de la compétence.
Mélange d'horreur et de fantastique, Suspiria brille surtout au niveau de son rendu visuel au détriment de son intrigue. L'histoire nous fait suivre l'arrivée de Suzy une jeune étudiante américaine qui atterrit à Fribourg afin d'intégrer une école de danse. A partir de son arrivée, d'étranges choses vont se produire. En effet des événements tragiques vont survenir. La jeune fille va se retrouver confrontée à une sorte de danger invisible qui l'observe elle et ses camarades. L'ambiance générale est une belle réussite mais le contenu n'arrive pas à captiver. Même si le film ne dure qu'un peu plus d'une heure trente je l'ai trouvé un peu long. Il faut dire que les personnages sont au cœur de l'intrigue mais que ces derniers ne sont pas très attachants à commencé par la jeune Suzy. Ses copines ne sont guère plus intéressantes. Cependant les professeurs et le personnel sont un peu plus étoffés même si dans l'ensemble les protagonistes ne sont pas assez exploités. Le casting qui interprète tous ces rôles s'avère correcte mais aucune prestation ne retiendra l'attention. Les dialogues eux ne sont pas très emballants. C'est dommage car si le fond n'est pas des plus réussi, on ne peut pas en dire autant sur sa forme qui est exemplaire. En effet la réalisation de Dario Argento est remarquable. On sent le souci du détail de même pour la photographie particulièrement soignée. Cette dernière est sublimée par un jeu de couleur très appréciable qui donne un cachet unique au long-métrage. Il en est de même pour l'ambiance sonore très bruyante voir même criarde par moments. Elle occupe une place importante afin de créer une atmosphère pesante et oppressante. A noter le thème principal de la b.o. qui est franchement marquant et qui revient inlassablement. Reste des dernières minutes très condensées ainsi qu'une fin abrupt laissant un peu sur notre faim. Au final Suspiria reste un film pas trop mal qui vaut le détour principalement pour sa plastique irréprochable.
Faisant fi de la vraisemblance, l'esthétique aisément identifiable de Dario Argento n'en demeure pas moins très travaillée, notamment dans la symbolique des couleurs et des lumières utilisées qui combinées à une envoûtante musique et à une mise en scène léchée nous plongent dans une atmosphère de cauchemar où le glauque et la perversion latente l'emportent sur l'horreur pure. Epaulée par un casting très convaincant, l'ambiance fantomatique aux accents fluorescents nous immerge dans cette élite fantasmée dont la présentation inquiétante aura assurément inspiré le Black Swan de Darren Aronofsky. Un emblème du fantastique!
Les talons élégants de Jessica Harper, résonnent sur le parquet pastel, de l'académie allemande. Une étrange magie transforme la normalité en reflets frissonnants d'angoisse. Deux yeux perdus dans la nuit. Une paire de phares miroitant dans l'obscurité d'une forêt noire. La pluie forme d'exaltation. "Suspiria" transpire de sensualité. Une sensualité sculptée par le néon de la peur. Le giallo a trouvé son maître.
Hé bien ,pour une déception ,ce film en est toute une.J avais tellement entendu de choses sur ce supposé grand film.C est seulement un gros jeu de litebrite raté.Rien ne va dans ce film.
Dario Argento donne le ton dès le début ce qui casse un peu le suspense du film. Les effets spéciaux ont aussi mal vieilli enlevant le côté effrayant de l'ensemble.
Cela débute comme un film pour adolescents : Suzy Banner (Jessica HARPER), jeune new-yorkaise débarque à Fribourg en Allemagne, par une nuit d’orage, pour intégrer une académie de danse dirigée par Miss Harper (Alida VALLI). Elle va être très vite confrontée à des meurtres et des événements curieux et inquiétants. Un film surestimé : il y a certes de bonnes idées mais un film est bien plus que cela. Malgré des scènes de folie bien mises en scène, le scénario est surtout un prétexte à des scènes sanglantes où le sang a la couleur du Mercurochrome ! On ne peut nier que Dario Argento a su créer un climax [décors très colorés, mis en valeur par le Technicolor, tombé alors en désuétude mais qui permet d’avoir des tons rouges et jaunes saturés, musique claquante du groupe de rock progressif italien Goblin mais qui n’arrive pas à la hauteur de Mike Oldfield dont un extrait de « Tubular bells » constituait le thème principal de « L’exorciste » (1973) de William Friedkin] mais le scénario étant tellement peu réaliste et truffé d’invraisemblances qu’on se désintéresse des personnages. On est loin de « La maison du diable » (1963) de Robert Wise ou « The curse of the demon » (1957) de Jacques Tourneur, plus angoissants car plus suggestifs.
Fllm culte des années 70, Suspiria surprends encore par sa mise en scène résolument dérangeante, ses décors angoissants et sa musique hallucinée. Mais reconnaissons tout de même que le scénario a mal vieilli en se contentant du strict minimum sans chercher à développer plus que cela l'histoire et le contexte. Et même si certaines séquences font frissonner, les effets spéciaux résolument datés font à présent plus sourire que paniquer. Un film à voir, mais qui ne pourra s'apprécier que si on accepte de se replonger le temps d'une soirée dans l'atmosphère de la fin des 70's.
J’irai plus haut que ces montagnes de douleur. Si un film a offert à Argento la postérité, c’est celui-ci. Il s’agit de son premier film fantastique après ses excellents gialli. On suit une jeune danseuse américaine qui intègre un internat réputé mais paumé en Allemagne. Très vite, elle va sentir que tout ne tourne pas rond dans la baraque. Ce qui s’offre à nous est un cas d’école de cinéma fantastique. On part du réel, de l’ordinaire. On instille par touches un sentiment d’étrangeté (des flashs à la sortie de l’aéroport, un chauffeur de taxi patibulaire …) puis on apporte crescendo des éléments inexplicables. Tout ça est parfaitement maîtrisé et idéalement soutenu par une musique originale de Goblin absolument fabuleuse (si fabuleuse même qu’il n’est pas incongru d’estimer qu’elle joue pour un tiers du succès du film). On pourra reprocher au scénario un script un peu mou et très convenu qui n’a pas pu être rehaussé par l’interprétation elle-même faiblarde. Pour le reste, c’est de la pure magie visuelle et une véritable représentation de vos pires cauchemars (les barbelés, l’homme et son chien, les asticots …). Les décors rappellent l’expressionnisme allemand, Robert Wiene notamment. Le travail de la lumière, ce rouge surexposé et tout en contraste est une continuité du cinéma de Mario Bava. Quelques plans sont pure hallucination et on admire certains tours de passe-passe visuels et optiques (le dialogue en reflet dans la vitrine, totalement inexplicable). C’est donc bien le point d’orgue de la carrière d’Argento qu’on a devant nous, la suite sera bonne également (à revoir en ce qui me concerne) mais plus inégale. Un classique indispensable.
Un film d'horreur assez réussi bien qu'un peu vieillot (la musique). Le film a un certain charme. Ce giallo tourné en technicolor offre de bons moments de frissons bien maîtrisés. Premier et meilleur volet de la trilogie des enfers de Dario Argento.
Si l’objectif de ce film du réalisateur italien Dario Argento, sorti en 1977, est de provoquer la peur, le pari est partiellement réussi. Notamment, grâce à cette petite mélodie enfantine et angoissante qui tourne en boucle lors des scènes de tension. Pour le reste, on repassera. Que ce soit le scénario écrit sur un timbre-poste ou l’utilisation excessive de filtres (rouge, bleu) pour saturer l’image et accentuer les émotions lors de certaines séquences, non tout cela reste insuffisant. Bref, une œuvre surestimée qui de surcroît vieillit mal.
Ce qui frappe de prime abord c'est le délire visuel, il est rare de voir un film aussi coloré et autant décoré. Et puis il y a la musique de Goblin parfaitement utilisée, à ce point que le côté primaire et chaotique du scénario ne saute pas immédiatement aux yeux, d'autant qu'on a surtout affaire ici a un film d'ambiance. La réalisation est brillante maitrisant les scènes chocs à la perfection. Jessica Harper assure son rôle de premier rôle féminin avec beaucoup de talent, tout en regard et en expression du visage. Bon casting avec beaucoup de jolies filles, mais ça fait drôle de voir Joan Bennett et Alida Valli en punaises de choc (respectivement 67 et 56 ans au moment du tournage). Un excellent film fantastico-horrifique, un classique du genre malgré deux ou trois défauts. Et ce n'était vraiment pas la peine de nous servir un remake affreux et suffisant 40 ans plus tard !
Ma première incursion dans la filmographie de Dario Argento et quoi de plus naturel que de commencer mon exploration du giallo par l'oeuvre la plus emblématique du réalisateur le plus reconnu même si ce long-métrage n'appartient pas au sens strict au genre ? En dépit d'une mise en scène qui a pris un sérieux coup de vieux et d'un rythme assez lent, un chef d'oeuvre du cinéma d'épouvante des années 70. A l'instar de "L'exorciste" de William Friedkin, un long-métrage qui instaure une atmosphère extrêmement pesante, lourde et anxiogène davantage suggestive que réellement effrayante surtout au vu des standards actuels mais un ensemble terriblement prégnant, magnétique qui offre une vision de l'horreur presque organique et érotique avec sa photographie incroyablement stylisée, aux couleurs vives quasiment saturées, sa bande son marquante. Une claque magistrale. Grandiose.
Le principal intérêt de ce film est de donner à l’imaginaire kitsch et baroque d’Argento les moyens de se déployer jusqu’à un degré de folie formaliste assez ahurissant. Le résultat est d’une beauté parfois sidérante et la séquence d’ouverture est l’une des choses les plus belles et les plus fascinantes que j’aie pu voir sur un écran. Et il fallait au moins ça pour faire passer ensuite ce scénario poussif et plein de longueurs, où la tension est plombée par une BO pénible et un montage pas toujours efficace, jusqu’à un final franchement grotesque. Reste que visuellement, l’expérience est tellement unique qu’elle se suffit presque à elle-même.