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    Ed Wood
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Ed Wood est un film vraiment fascinant, l'un des chefs d'œuvres de Tim Burton. Le film retrace la vie d'Ed Wood, le pire réalisateur de tous les temps, cet homme, déjà, est à la base fascinant, de part sa sincérité dans son œuvre et sa naïveté, pensant à chaque fois faire du bon travail et aimant le faire. Il est magnifiquement interprété par Johnny Depp qui arrive parfaitement à recréer la personnalité très intrigante de Wood, tout comme Martin Landau, effrayant à souhait dans le rôle du non moins incroyable Bela Lugosi, inoubliable Dracula. Le film montre la réalisation des films les plus connus d'Ed Wood, dont Plan 9 from outer Space, désigné comme le pire film de tous les temps et devenu si culte aujourd'hui, ce qui m'a d'ailleurs un peu dérangé, c'est que l'accueil de ce film n'est pas évoqué comme pour les autres alors que c'est le plus intéressant. Bref le film est tout de même une réussite totale, Tim Burton montre une nouvelle face de son talent en reprenant le style de réalisation de Wood et le genre de plan que l'on peut voir dans ses films mais en bon (sans vouloir me moquer, évidemment), il refait certains plans iconiques de la filmographie de Wood et on a vraiment l'impression de voir un de ses films, de plus, le noir et blanc est assez différent de ce qu'on a l'habitude de voir et crée une atmosphère vraiment particulière, comme dans les films de Wood. Enfin, le cinema qui parle de cinema sont pour moi bien souvent les meilleurs, surtout lorsqu'il traite de deux êtres juste fascinants, il n'y a pas d'autres mots, comme Ed Wood et Bela Lugosi
    Guimzy
    Guimzy

    168 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2015
    Film retraçant la vie d'Ed Wood, considéré comme le plus mauvais réalisateur de tous les temps. Avec Big Eyes sorti récemment, Tim Burton n'a que deux biopics à son actif. Et le premier du nom est une véritable fable pessimiste d'un homme persuadé qu'il pourra un jour percer dans le monde du cinéma. Le réalisateur représente Ed Wood non pas comme quelqu'un qui ne faisait ça que pour l'argent, mais bel et bien comme un homme motivé et passionné par le métier. Malgré son manque de talent, il ne réagit jamais aux remarques des producteurs et du public, persuadé de son talent caché. L'écriture du personnage et du scénario est très juste car ils montrent tous les deux une certaine naïveté, dans la tête d'Ed Wood, et la dure réalité auquel il s'affronte suite aux tournages de ses films. Tim Burton choisit de mettre le film en noir et blanc pour influencer le spectateur sur les moyens qu'ils avaient à l'époque et cela rend l'esthétique du film absolument magnifique. De plus, nous suivons la descente d'Ed Wood sans aucune impression de longueur. De sa vie privée à sa vie professionnelle, tout est mis en oeuvre pour lui aspirer de l'empathie. On doit cela aussi bien sûr à Johnny Depp, sans doute dans l'un de ses meilleurs rôles. Bref, Ed Wood est un film à voir de par son histoire, son personnage, son scénario et son esthétique, qui sont tous très intéressants à observer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Préparez vous, oui, préparez vous à rentrer dans la vie d'un homme méconnu mais captivant, Ed Wood. Que tous ceux qui croyaient que Tim Burton ne pouvait faire que des comptes de fée soient surpris, que tous ceux qui n'ont jamais vu ce film le voient. En un mot, je peux le dire : ce film est génial. Un pur régal. Pas une seule seconde je me suis ennuyé. Biopic particulier pour Burton (son premier) puisqu'Ed Wood est considéré comme le pire réalisateur de tous les temps (et oui, à l'époque où ce terme a été employé pour le designer, Michael Bay n'était pas encore réalisateur). Quelle vie passionnante. Enfin, je veux dire, Burton rend la vie d'Ed passionnante. Il réalise un film très personnel, la relation entre Wood et Béla Lugosi étant en réalité une métaphore de sa propre relation avec le génial Vincent Price. Parlons-en de cette relation : elle est l'une des forces du film : très touchante, très sincère, très humaine. On ressent l'admiration d'Ed pour Béla et l'amitié de Béla pour Ed. D'ailleurs, force est de constater que si vous regardez ce film parce que c'est un Burton vous serez déçus. On ne retrouve pas son style visuel très travaillé, son côté conte de fée et ses personnages reclus. Certes, la notion de l'artiste est présente : Wood pense être un artiste, mais il n'a aucun talent. D'habitude, dans un Burton, c'est le contraire : le personnage est un artiste sans vraiment le savoir. Le noir et blanc est juste parfait pour le film : faire un film en couleurs sur un réalisateur de films en noir et blanc aurait été ridicule et aurait fait faux. Là, le noir et blanc donne une authenticité à l'histoire, et combiné à la BO d'Howard Shore, l'ambiance fait très films de monstres des années 50 (la scène d'ouverture annonce d'ailleurs le ton du film). Bel hommage à un genre quasi disparu. Ed Wood est un film drôle sans être parodique, et émouvant sans tomber dans le pathos. Il est drôle de constater, d'ailleurs, que la mise en scène n'est pas des plus burtonienne. Elle est simple et authentique, comme le film, pour exprimer le point de vue d'Ed Wood (le film est presque intégralement raconté de son point de vue). Ed Wood, justement, est un personnage génial pour un biopic. C'est un petit peu un cas social : il réalise des films minables, il est naïf, enfantin, il se travestit et il fait n'importe quoi pour sortir ses navets, qu'il croit être des chefs-d'œuvre. Mais le film aurait pu tomber dans la moquerie pure et dure, ce qui n'était pas le souhait de Burton. Tim a de la pitié, voire même de l'admiration pour son protagoniste principal : Wood croit en ce qu'il fait, il est attachant ; il n'est pas bon mais il existe, il veut qu'on reconnaisse son talent alors qu'il n'en a aucun. Il est hué alors qu'il veut juste être un artiste. Rien que de savoir que ce pauvre gars est mort dans l'alcoolisme me fout le cafard. Johnny Depp contribue en grande partie à rendre son personnage attachant ; il n'y a pas à dire, il est parfait. Martin Landau, c'est pareil, il ne joue pas Béla Lugosi, il est Béla Lugosi. Chaque scène où il apparaît est un pur plaisir. Bill Murray est comme à son habitude hilarant, et tous les seconds rôles sont géniaux : Sarah Jessica Parker, Patricia Arquette et même Vincent D'onofrio, remarquable dans la peau d'Orson Wells ! Ce film est aussi intéressant parce qu'il montre comment Wood tournait ses films avec son budget minable, c'est plutôt fidèle à la réalité (j'ai vu les images des films et j'ai pu comparer avec celui de Burton, y a pas à dire, c'est hyper ressemblant) et c'est là que les acteurs peuvent exprimer leur talent : ils jouent de mauvais acteurs sur scène mais doivent être convaincants hors scène. Non, franchement, rarement un biopic ne m'aura autant donné envie d'en savoir plus sur un homme.
    Beau, drôle, bien filmé. Nan franchement, ce film est le plus méconnu de Burton et c'est juste honteux. Il est à ranger dans ses meilleurs, aux côtés d'Edward aux mains d'argent ou des Batman. À voir.
    Scorcm83
    Scorcm83

    100 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Un excellent Tim Burton. Le film est un biopic qui retrace la vie du soit disant "plus mauvais réalisateur de tous les temps", et comme à chaque fois chez Burton, l'identification au personnage est totale. Il en fait un film touchant, personnel, qui pose la problématique de l'artiste et de position face à son art, à son propre talent, à sa passion et ses convictions. En tant que passionné de cinéma, j'ai été sensible à toutes les thématiques abordées et à la façon dont le réalisateur filme la vie de son personnage. C'est presque une mise en abyme, dans sa façon d'éclairer les scènes, de monter et surtout de raconter son film. Le noir et blanc est magnifique et Johnny Depp offre ici l'une de ses meilleurs performances. Les seconds rôles sont tout aussi bon et forment une troupe plus qu'attachante. En clair, le film est vraiment bien, à voir sans aucun problème !
    maximemaxf
    maximemaxf

    347 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Si vous êtes un minimum renseigné sur l’histoire du cinéma et les réalisateurs qui ont défilé le long des années depuis les 50’s, vous connaissez probablement Edward Davis Wood Junior, aussi surnommé comme étant "le pire réalisateur de l’histoire du cinéma" depuis 1980. De son vivant, ses films ont été d’énorme échec auprès du public à tel point que ce pauvre gars à sombré dans l’alcoolisme et la dépression avant de mourir en 1978 à cause de ses problèmes d’alcool.

    Et pourtant, aujourd’hui cet homme est passé à la postérité et a même gagné une certaine notoriété auprès des cinéphiles passionné dans le milieu, à tel point que l’un de ses films "Plan 9 From Outer Space" est désormais apprécié comme un nanard divertissant parmi les plus connaisseurs. Edward Davis Wood Junior a, depuis, gagné le respect de plusieurs cinéphiles dans le milieu du cinéma pour la sincérité de son travail malgré la nullité de ses films.

    Concernant la biographie Ed Wood sorti en 1994, elle se base sur une biographie écrite et le point de vue du réalisateur dont l'histoire est conté. Ce qui est amusant à savoir, c’est que Tim Burton ne devait pas réaliser ce film à la base, mais le produire avant qu’un imprévu ne s’impose et qu’il mette la main à la pâte. Et à mon grand étonnement, moi qui n’attendais rien du film le plus méconnu de sa filmographie : je me suis surpris à m’y attacher après avoir terminé le visionnage et je pense qu’il y a tout intérêt à faire une critique sur ce film, après tout je n’ai pas mis la note maximale sans raison.

    S’il y a bien un élément qui se démarque de l’ensemble de ses autres films, c’est sa mise en scène et sa réalisation qui sont ici beaucoup plus réaliste que dans n’importe quel autre de ses films. Le metteur en scène privilégie la direction d’acteur aux techniques de caméra et au découpage des scènes, les plans et déplacement de caméra sont simples et focalisés principalement sur Ed Wood et ses compères. Tout cela dans le but de rendre le film le plus ancrée à la réalité de l’époque ou les productions hollywoodiennes triomphaient, et le résultat est simplement saisissant. Les quelques moments ou Burton effectue des mouvements de caméra et une mise en scène plus fantaisiste se déroulent dans la maison de Béla Lugosi, un célèbre acteur qui avait interprété de nombreuses créatures fantastique dans des films d’épouvante comme Dracula, d’où le premier intérêt de rendre la mise en scène plus farfelue. On a le droit à spoiler: des ombres projetées lorsque Béla va cherché sa morphine dans la salle de bain ou une cadre en contre-plongée lors de la scène ou Edward tente de convaincre Béla de ne pas se suicider justement pour faire ressentir l’admiration que partage Ed Wood envers Béla et ses impressions à la limite de l’irréel lorsqu’ils se retrouvent chez lui.
    Tim Burton a fait un travail remarquable sur cette biopic au niveau de la mise en scène, et je ne peux que l’en féliciter personnellement.

    Du côté de l’orchestration et de la bande-son, Danny Elfman avait cédé sa place pour ce film à Howard Shore après un petit différent entre Burton et Elfman. Le compositeur habituellement attitré de Martin Scorsese et Peter Jackson livre ici un générique d’introduction à ambiance de film de monstre des années 1950 avec les bruitages de ces vieux films, ce qui est un bel hommage à ces productions de l’époque et le reste des mélodies sont très ancrées à l’ambiance des films en noir et blanc. C’est très bien orchestré une fois de plus, et ça ne rend le film que plus mémorable qu’il ne l’est déjà.

    Mais il y a bien deux points qui sont mémorables et particulièrement réussis (en plus de la musique et de la mise en scène), ce sont les personnages et le jeu des acteurs. Johnny Depp était en tête d’affiche et avait pour objectif de jouer le célèbre Ed Wood, et autant il est hilarant et classe dans le rôle de Jack Sparrow avec "Pirates de Caraïbes", autant il est très drôle et terriblement attachant et appréciable à mes yeux en tant que pauvre réalisateur minable qui se bat pour que ses rêves se concrétisent. Il a beau faire des films pourri, on sent qu’il aime ce qu’il fait et qu’il y met de la passion, il adore son travail et ça suffit à en faire un très bon personnage, après je préfère ne pas trop en dévoiler plus sur la vie privée qui est dépeint de Ed Wood, il faut le découvrir par soi-même. Et s’il y a un point qui soulève vraiment sa passion pour l’art du cinéma, c’est son amitié et son admiration avec Béla Lugosi ainsi que ses interactions avec cet acteur désormais à la dérive et qui accepte de reprendre du service par amitié pour son admirateur. Non honnêtement, je n’ais quasiment rien à reprocher à Depp, il interprète tout simplement un de ses meilleurs rôles dans cette biopic.

    Il en va de même pour Martin Landau alias Béla Lugosi, récompensé à juste titre aux Oscars pour son interprétation. L’acteur est sincère et souvent touchant quand il doit jouer l’acteur hors des scènes tourné par Ed Wood, et il est aussi très crédible quand il joue un double rôle. Ça n’a rien d’évident de devoir interpréter un personnage dans un film tourné à l’intérieur d’un film, mais Landau est époustouflant dans chacune de ces scènes.

    En dehors de Landau et Depp, nous avons aussi Bill Murray qui est hilarant dans le rôle d’un Bunny Breckenbridge qui ne rêve que de changer de sexe, Sarah Jessica Parker tout aussi drôle, une Patricia Arquette plutôt agréable et douce, George Steele en catcheur Tor Johnson qui fait le travail comme il faut et enfin une Lisa Marie en Vampira également sympathique et amusante. Oh et, notons aussi un sympathique caméo de Vincent D’Onofrio, mais je ne dis pas en quel personnage et quand il apparaît. Bref, Burton a privilégié la direction des acteurs ainsi que la représentation des personnages dans le film à la mise en scène, un choix judicieux même si on se doute que certains éléments ont été modifié dans la version final mais si ça rend le film et les personnages plus mémorables et appréciables, pourquoi s’en plaindre ?

    Il est maintenant temps de parler maintenant du script de Scott Alexander et Larry Karaszewski qui scénarisent également "Big Eyes". Le premier élément qu’on prendra en compte est le fait de raconter cette biographie du point de vue d’Edward Davis Ed Wood, spoiler: à l’exception d’une seule scène ou des producteurs de la Warner regardent le film qu’il a réalisé.
    Donc tout ce qui nous est montré est vue du point de vue du réalisateur, mais avec une vision réaliste et des protagonistes humain. Néanmoins, Burton trouve le moyen d’insérer plusieurs clins d’œil à son cinéma habituel spoiler: comme le plan large sur Ed Wood et sa bande lorsqu’il se rende à l’avant-première de l’un des films du mec qui fait penser aux galeries de bêtes de foires que Burton créer dans beaucoup de ses films,
    certains personnages parlent de la mort de manière comique mais ça passe aussi vite que c’est venu donc ça passe sans problème. Toutefois, je ne peux pas parler des clins d’œil qui ont été fait aux films de Edward Davis Wood Junior car je n’ai vu aucun film du pire réalisateur du monde alors je laisse le soin aux connaisseurs d’en faire part.

    Ce qui est le plus étonnant avec Ed Wood, c’est justement de nous faire aimer un réalisateur minable qui pourtant croit en ses ambitions et à ses rêves, en plus de faire un film qui s’ancre totalement à la réalité, loin des réalisations fantastiques avec un humour noire sur la mort auquel Burton nous a joyeusement habitué. De plus, le réalisateur a admis lui-même qu’il y avait des éléments qu’il appréciait dans ce film comme l’amitié entre Béla et Edward qu’il a comparé avec son amitié envers Vincent Price. Et rien que pour ça, le metteur en scène a rendu un splendide hommage à Ed Wood en réalisant l’un de ses meilleurs films, un bel hommage à la SF de l’époque et en quelque sorte une belle déclaration d’amour au cinéma.

    Et pour tout ça, je n’hésiterais donc pas à le dire : "Ed Wood" est devenu mon Burton préféré devant "Sweeney Todd", "L’étrange Noël de Monsieur Jack" et "Sleepy Hollow", et peut être bien l’un de mes films préférés. L’écriture est parfaite, la réalisation impeccable, l’histoire et la biographie d’Ed Wood passionnante, l’humour est agréable, que dire de plus ? Si les scénaristes de ce film arrivent à faire du bon avec "Big Eyes" (une nouvelle biographie d’ailleurs), je n’ai que plus envie de voir le prochain Burton en date.

    Si vous êtes un passionné de cinéma et de son histoire, "Ed Wood" est clairement un film que je peux vous conseiller car il mérite d’être vu par toute personne qui aime le cinéma rien pour parler d’un des réalisateurs les plus particuliers qui aient existé.
    Félix F
    Félix F

    242 abonnés 2 423 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2015
    Hommage au "pire réalisateur de tout les temps" mais surtout au plus naïf et passionné. Qui donc peut aujourd'hui ce vanter d'aimer autant le cinéma que lui l'aimait ? Maintenant l'argent est la seul motivation d'un film. Wood n'était certes pas doté d'énormément de talent, mais ces film on une âme et un bon fond, même s'il sont "mauvais" on les apprécie, et cette biographie rend ce personnage attrayant et sympathique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 janvier 2015
    Je crois que n'importe qui souhaitant travailler dans un milieu créatif, le cinéma en particulier, se doit de voir ce film. Voir à quel point Edward Wood Jr., taxé de "pire réalisateur Hoolywoodien de tous les temps", s'éclate comme un gamin le soir de noël à mener ses films à bien (si on peut dire), totalement hermétique aux réactions du public et de la critique ou même de sa femme, à son manque évident de moyens et de connaissances du milieu ou tout simplement à la qualité objective de ses films, c'est quelque chose qui fait relativiser son propre travail en tant qu'artiste: vous avez beau aimer votre oeuvre si miteuse soit-elle, comme une mère aime son enfant même s'il est attardé, il est tout à fait possible qu'avec vos étoiles plein les yeux vous ne voyiez pas que ce que vous avez entre les mains est un gros tas de merde. En ce sens on peut trouver attachant le personnage d'Ed Wood ce qui est mon cas, on peut aussi le mépriser de tout son cœur, le film laisse tout ça à l'interprétation du spectateur, toujours est-il qu'il ne vous laissera pas indifférent. Burton a ici parfaitement capté la sympathie que l'on aime vouer aux nanars et à leurs réalisateurs. Certains voient le film comme une éloge de la médiocrité, je déteste profondément dire ou entendre ça mais pour le coup je pense qu'ils n'ont pas bien saisi. Pour le reste, le film est dirigé d'une main de maître par Tim Burton, qui s'évertue à rendre chaque plan grandiose, en particulier la maison de Bella Lugosi où les proportions sont mises à mal. La réalisation de ce film m'a en fait beaucoup fait penser à celle de Citizen Kane, qui est souvent -avec Orsoln Welles- mentionné dans le film, tirez-en les conclusions que vous voulez. En tout cas pour un réalisateur si mauvaise comme sujet central, l'homme aura eu droit à l'un des biopics les mieux filmés qui soient, c'est déjà ça. Johnny Depp est génial, le reste du casting est au poil (j'adore quand Sarah Jessica Parker pète une durite sur le travail de son mari) et Danny Elfman s'est encore surpassé. L'un des meilleurs films de Burton à mon avis, juste derrière son "Edward aux mains d'argent", comme quoi Burton n'est jamais meilleur que quand il parle de l'art.
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2014
    Deuxième burton mettant Johnny Depp sur les devants de la scène, Ed Wood se différencie de toute sa filmographie en faisant office de biopic du célèbre "plus mauvais réalisateur de tous les temps" avec une touche fantastique caractéristique de la personnalité artistique de Tim Burton, qui donne un cachet particulier à la mise en scène du film avec ses éclairs et ses teints en noir et blanc. Johnny Depp a une interprétation magistrale et montre un Ed Wood tourmenté mais qui n'a peur de rien et qui y va au culot pour obtenir la réalisation d'un film. Son attachement pour le port de lingerie féminine renforce sa personnalité saugrenue en plus de sa volonté un peu trop poussive de réaliser des films, qui lui fait finalement conserver n'importe quelle scène filmée dès le premier essai alors qu'il est très clair qu'elles devraient être rejouées. On voit alors un personnage voyant tout jeu comme étant crédible, se créant une troupe avec des gens loufoques et déambulant en étant travesti pour la plus grande honte de sa compagne. Le côté fantastique est renforcé par le conte de Jeffrey Jones (La folle journée de Ferris Bueller, Beetlejuice, Sleepy hollow), présent au tout début et à la toute fin, ainsi qu'à son apparence très burtonienne et à son jeu grandiloquent. La présence de Mike Starr (Mortalino de Dumb and dumber !!) au début du film renforce quant à elle l'aspect comique avec son rôle de producteur alléché face à un Ed Wood usant d'arguments extravagants pour convaincre son employeur.
    maxime ...
    maxime ...

    234 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2018
    Tim Burton a beaucoup d'humour et m'amuse beaucoup en général mais c'est avec ce long métrage-ci qu'il m'a le plus conquis dans ce registre. Ed Wood est hilarant du début à la fin et use de son charme sur moi sans coup férir. J'ai vu Freaks ( tout comme Dracula et La Marque du Vampire ) de Tom Browning récemment et beaucoup de similarités émotionnelles se sont produites chez moi aujourd'hui ... Car oui ce film est très drôle, mais il est aussi extrêmement sensible et délicat. Les acteurs en sont le parfait exemple, Martin Landau lui aussi partit il y'a peu trouve ici un rôle à sa mesure et me bouleverse tour à tour dans la chute de son personnage. Il est troublant, triste et somptueux ! Johnny Depp est quand à lui carrément habité, une de ces plus brillantes compositions avec Las Vegas Parano, Arizona Dream et à peu près tout les films qu'il est tourné avec ce même Tim Burton. Il fait d'ailleurs plaisir à voir et j'aimerai tellement le revoir dans une création de qualité. Leurs acolytes sont dans le même tempo, Patricia Arquette, Sarah Jessica Parker, Bill Murray, Lisa Marie, Georges Steele et consorts m'on régalé de bout en bout. Un film atypique dans la filmographie de Tim Burton certes mais néanmoins génial et désarmant ... Il est grand de temps de revoir Mars Attacks et la suite des ses œuvres !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2014
    Le film le plus personnel de Tim Burton, je ne suis pas particulièrement fan du bonhomme, je note très peu souvent des films aussi haut, mais Burton réussi là un chef-d'oeuvre !
    Chuck Carrey
    Chuck Carrey

    310 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Après en avoir finit avec l'homme chauve-souris et préférant revenir à un cinéma plus intimiste éloigné des grosses productions, Tim Burton sorti en 1995 "Ed Wood". Ce film raconte une partie de la vie d'Edward Davis Wood Jr., un réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma américain qui vécut entre 1924 et 1978. Pendant toute sa vie, il ne sorti que des films à petit budget, rempli d'erreurs techniques et d'image d'archives. Seulement 2 ans après sa mort, et encore aujourd'hui, il est considéré comme étant le plus mauvais réalisateur de tous les temps. Etrangement, cette "distinction" lui offrit une grande renommée qui persiste encore de nos jours. Ce film était un pari risqué car même si les fans auront fait le déplacement, le film n'est pas très attrayant, d'autant plus qu'il est en noir et blanc (ce qui a tendance a rebuter un certain nombre de spectateurs). Alors qu'en est-il du résultat ? Et bien c'est convenable mais sans plus. En effet, même si le film parvient à intéresser jusqu'à la fin, le récit n'évite pas certaines longueurs, le film n'est pas vraiment captivant. Il vaut sûrement mieux connaître la personne qu'était Ed Wood pour pleinement apprécier ce film. Néanmoins, on pourra tout de même prendre plaisir à regarder Johnny Depp une nouvelle fois excellent dans un de ses rôles. C'est grâce à son talent qu'il nous permet, en tant que spectateur, de prendre pitié pour Ed et de rester concentrer sur le film. De plus, la BO d'Howard Shore est pas mal (c'est rare que Danny Elfman n'accompagne pas Burton alors autant en profiter). "Ed Wood" est peut-être l'un des films les moins connus de Tim Burton et pour cause. Il traite d'un sujet qui intéresse surtout les cinéphiles, les autres auront du mal à accrocher au récit et on ne peut pas leur en vouloir.
    Benjamin L
    Benjamin L

    15 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    Magnifique film de Burton mettant en scène Ed Wood, homme qualifié de plus mauvais réalisateur de l'histoire du cinéma, mais avant tout un être complexe, loufoque, poétique et profondément passionné. Depp, Landau et Murray sont juste exceptionnels, et Burton nous livre là le film le plus singulier de sa filmographie, et à mon sens le plus personnel.. Chef d'oeuvre, 5/5
    Kiwi98
    Kiwi98

    260 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2015
    Déjà connu et reconnu, Tim Burton n’en est pas à son coup d’essai quand il s’agit de faire de la poésie. Et en adaptant la vie du « pire » réalisateur de l’histoire du cinéma (Edward Wood Jr ou le parfait personnage burtonnien), il se lâche et en profite pour en faire son long métrage le plus personnel. Justement appelé « Ed Wood », ce film qui devait être réalisé par Michael Lehmann est autant un biopic qu’un film sur le cinéma ou encore l’amitié. Ne se privant pas d’un souffle morbide Burton exerce ici tout ce qu’il a à revendre, humour, esthétique, poésie, « Ed Wood » atteint une grâce totale à tous les niveaux, qu’il s’agisse du Johnny Depp plus loufoque que jamais, ou bien de cet étrange Martin Landau qui se balade comme une ombre sous une peau énigmatique. Grouillant de trouvailles, Burton ne se limite pas au simple hommage et fait paraître cette personnalité mine de rien hors du commun, un bougre pas comme tout le monde qui idolâtre Orson Wells et dirige ses acteurs dans des tenues féminines, un menteur, un flemmard, un rêveur, un étrange manège qui se repère dans une vaste jungle et qui y fera tout à son honneur des films tellement médiocres qu’ils marqueront à jamais le septième art avec des idées aussi folles que stupides. Tim Burton capte pourtant magiquement cet univers qu’est celui de Ed Wood, il lui donne vie et construit une superbe déclaration d’amour au cinéma tout en minimisant sa présence pour laisser éclater son art. Visuellement, les contraste dans le noir et blanc sont utilisés à merveille et donnent lieu à une richesse visuelle parlante et d’une beauté sans nom.
    « Ed Wood » décrit miraculeusement bien le Hollywood des années 50 et tous ces films cheap, cet absence de l’art, toute cette colline du cinéma fauché , les sourires effacés, une série B désireuse, équilibrant magnifiquement la mélancolie et la fantaisie, choisissant la naïveté.
    Film qui pète le feu par bien des aspects, émouvant, beau, en filmant le pire Burton fait son meilleur. Car ne faut t’il déjà pas un peu de génie pour être aussi médiocre ?
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    107 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juillet 2014
    La différence entre un nanar et un navet, c'est que le nanar on s'en moque gentiment car on y trouve des côtés sympathiques même (et surtout) si ces facettes sont involontaires. Le navet lui, ne donne envie que d'être méchant face à son indigence crétine. La frontière est parfois subtile et forcément subjective selon les individus. La particularité d'Ed Wood, est que non seulement il était abominablement mauvais, mais qu'il ne s'en rendait pas compte. Ce qui lui donnait une force de persuasion hors normes et une honnêteté naïvement candide absolument touchante. Le génie de Tim Burton dans cette biographie - en dehors de son réel talent que personne n'oserait contester - est d'avoir saisi toute la subtilité et la complexité du personnage. On ne peut qu'être ému par Ed Wood et ses "compagnons du désespoir", pathétiques dans leurs quêtes de gloire et de reconnaissance au fond des arrières-cour d'Hollywood, aux antipodes du strass et des paillettes du star-system hypocrite, pas toujours talentueux, mais pécuniairement viable. On peut dire que Tim Burton nous offre une belle leçon d'humilité et de passion dans ce biopic teintée d'autobiographie...
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    393 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2014
    J'adore "Ed Wood", pour moi c'est très clairement le meilleur film de Tim Burton, tout simplement parce que tout son univers est là, sa poésie, son esthétisme, sa mise en scène ... Il raconte l'histoire du très réputé plus mauvais réalisateur de tout les temps , Edward Wood Jr., son processus créatif, voulant se battre contre l'austérité des studios hollywoodiens des années 50, cherchant a faire revivre une ancienne star en pleine déchéance Bela Lugosi ... Un biopic en tout point exceptionnel, forcément romancé mais très inspiré, au rythme implacable avec une photographie sublime rendant admirablement hommage à l'époque. L'interprétation est parfaite, le duo Johnny Depp / Martin Landeau est magistral, l'un dépeint bien la volonté de réussir dans ce monde de requins du cinéma et l'autre le désespoir, l'aigreur et la renaissance, ce tandem est d'ailleurs très inspiré de la relation entre Tim Burton et Vincent Price sur le tournage de "Edward aux mains d'argent". Beaucoup de plans, de scènes font honneur au cinéma 50s même lorsqu'il n'est pas forcément suggéré, les jeux d'ombres, de musique, de suspense ... Le reste du casting est épatant, même les rôles très secondaires comme Vincent d'Onofrio en Orson Welles sont parfaits, en passant par Bill Murray ou Sarah Jessica Parker, tout sonne très juste. C'est d'ailleurs cette justesse vis à vis du contexte très respecté qui marche si bien, tout est fluide, l'inspiration de Burton est très travaillée. La vision d'Hollywood est critique, de l'abandon volontaire de grandes stars comme Bela Lugosi pour simple effet de mode jusqu'à la course au financement et les manipulations des investisseurs voulant influencer la propre création du réalisateur. Le film dispose de quelques petites maladresses de mise en scène, mais justement le fait de ne pas le rendre trop réaliste en terme de biopic le rend plus magique et intéressant dans son approche stylistique, surtout lorsque c'est bien réalisé, et c'est vraiment le cas ... Car Burton maîtrise admirablement son sujet, on sent son amour pour ce genre de cinéma et ses références, la plongée est parfaite, ça m'a d'ailleurs donné envie de connaître l'œuvre de Wood après avoir vu le film, la rendant encore plus culte. "Ed Wood" est pour moi un film exceptionnel, l'apogée de Tim Burton, sans artifice, plus en simplicité et sincérité, il prouve là qu'il est un réalisateur de génie alternant les genres comme l'a fait Spielberg avec "La Liste de Schindler" (toutes proportions gardées), sublime !
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