Je n'ai vu aucun film d'Ed Wood (considéré jusqu'à ce jour comme le pire réalisateur de tous les temps). Mais celui de Tim Burton m'a montré qu'en fait, cet homme excentrique était en fait un génie, trop en avance sur son temps : il voulait faire des films très SF, dans les années 50, et ce, dès son premier film...
Méfiant, car ne connaissant pas les capacités du bonhnomme, les producteurs ne lui ont pas donné beaucoup d'argent, afin d'éviter le gouffre financier potentiel. Le problème, c'est qu'à cause du manque flagrant de moyens, Wood n'a pas pu rendre crédible son premier film, ce qui a provoqué l'effroi/l'hilarité des autres producteurs, après que les anciens l'aient mis à la porte.
Burton met donc en place une histoire touchante, dans laquelle Johnny Depp est symathique, acoompagné de ceux qui vont partager sa vie privée (que des bons seconds rôles), mais aussi sa misère, et les critiques belssantes, des spectateurs. Le noir et blanc fait évidemment référence à cette époque des années 50. La réalisation ne s'apitoie pas sur le sort du réalisateur, comme on pourrait s'y attendre, dans des films trop "gnan-gnans".
La moralité du film montre que dans le milieu du cinéma, si l'on est pas pistonné par les autres, alors on n'aura jamais d'argent pour faire ses films, aussi bien qu'on les conçoit. Une dure réalité hypocrite, à laquelle Ed Wood a probablement cherché à échapper, en faisant des films qu'il rêvait de voir, animés par sa passion du cinéma, et non pas pour amasser de l'argent.