Derniers Avis : Ed Wood - Page 2

"Ed Wood" est un film porté par un Johnny Depp en très grande forme. Le film raconte l'histoire d'un réalisateur raté mais passionné. Un personnage touchant.
Un excellent Tim Burton, à voir.

Tim Burton est connu pour être un habitué du cinéma fantastique. Le voir à la tête d’un film biographique aurait pu surprendre plus d’un spectateur si le sujet de cette œuvre n’était autre qu’Ed Wood. Connu pour être le plus mauvais réalisateur de tous les temps, ce dernier était un marginal amoureux du cinéma fantastique et de science-fiction. On comprend mieux alors ce qui a pu plaire au réalisateur de Beetlejuice. Celui-ci a été passionné par l’histoire du créateur de Plan 9 from outer space et cela se ressent. Même s’il est nettement plus talentueux que son modèle, Burton semble s’être totalement reconnu dans ce personnage par sa marginalité et son rapport avec Béla Lugosi qui lui rappelle celui qu’il a vécu avec Vincent Price. Burton s'investit totalement : c’est évident ! L’histoire de ce cinéaste si particulier est à la fois amusante et touchante par la naïveté de son héros totalement dépourvu de talent mais mettant tout son cœur et son enthousiasme dans sa création et ses rapports avec son entourage (sa bonté se ressent dans ceux avec Béla Lugosi pour qui il est toujours là même dans les moments les durs). Ed Wood est ainsi un film regorgeant de talent : la mise en scène est brillante, le scénario plaira autant aux spectateurs lambda (qui s’attacheront aux personnages) qu’aux cinéphiles (qui apprécieront en plus la recréation du Hollywood de cette époque et les nombreuses références cinématographiques), la musique est totalement dans l’esprit du cinéma burtonien (bien que signée Howard Shore et non Danny Elfman avec qui le cinéaste était fâché à l’époque) et n’oublie pas de se référer à l’univers dans lequel le film se déroule (le thème de Lugosi reprend Le Lac des cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski qui illustrait le Dracula de Tod Browning qui immortalisa l’acteur hongrois) et l’interprétation est éblouissante (Johnny Depp, pour sa seconde collaboration avec Burton, est parfait dans le rôle ; Martin Landau a reçu l’Oscar du meilleur second rôle pour la qualité de son interprétation ; Bill Murray se fond tellement dans son rôle qu’on ne le reconnaît quasiment pas ; Vincent D’Onofrio est totalement convaincant dans sa brève interprétation d’Orson Welles…). En résumé, Ed Wood est une œuvre magnifique qui sort tout droit du cœur et de l’âme de Tim Burton qui signe avec elle un de ses plus grands films.

Vu à la Villette en plein air, un noir et blanc parfait pour cet ode au cinéma et au personnage d'Ed Wood même si l'hommage à Bela Lugosi est aussi évident...Quelques remarques humoristiques en passant sur l'ingérence des producteurs...J'ai beaucoup ri et je n'ai pas vu le temps passé.Un biopic réaliste mais où la pâte fantastique de Tim Burton ressort par le choix du personnage..Tous les acteurs sont formidables et il y a beaucoup de nom connus.Tim Burton aime les personnage un peu monstrueux aux premiers abords mais qui se révèlent être plus humain que ceux aux atours à première vue plus normalisés. Voir le film, dans le contexte du mouvement de libération concernant le genre, révèle sa très grande modernité ou son côté avant gardiste à postériori.

Fan de « Plan 9 from Outer Space », Tim Burton nous livre un brillant biopic qui rend hommage au réalisateur désigné comme étant le plus mauvais du monde et, par la même occasion, au cinéma bis des années 50. Malgré sa sinistre réputation, Edward D. Wood Jr a vu sa popularité accroître après sa mort et trouvé son public au sein des amateurs de nanars. Tenant le rôle-titre, Johnny Depp y est excellent mais c’est l’orcarisé Martin Landau, dans la peau de Bela Lugosi, qui accumule les louanges. L’amitié qui lie leurs personnages fait d’ailleurs écho à celle que Burton et Vincent Price se sont mutuellement portées. Une similitude parmi d’autres…

Il est désormais bien connu que Johnny Depp est une force de la nature subtile tendre et belle. Tim Burton a su créer des univers que Johnny Depp peut habiter avec l'étrange naturel de quelqu'un qui y appartient. Ed Wood est la démonstration ultime de cette théorie. Vous êtes introduit dans le monde de quelqu'un qui semble presque être le fruit de l'imagination de quelqu'un pour réaliser qu'il y a quelque chose de lui en vous et moi. Ce qui est incroyable c'est que cette prise de conscience s'accompagne d'une découverte personnelle. Ce drôle de gamin bizarre représente plus que quelque chose mais le meilleur de vous et de moi. Les pulls angoras et les rêves d'enfant la pureté d'un artiste dont le talent est concentré dans son cœur. Ed Wood tel que le raconté Burton et Depp est si loin de cette pathologie que regarder ses films après l'avoir rencontré avec le visage de Johnny est une expérience totalement différente. Tout a un sens étrangement ou pas. Ed Wood est mort au box-office mais comme cela arrive le plus souvent il est plus vivant aujourd'hui que beaucoup des plus grands succès monétaires de tous les temps. Cette affaire de temps ne faillit jamais car la grandeur de ce film prévaut...

Une plongée rafraichissante dans le Hollywood des années 50 avec un Johnny Depp réellement optimiste et prêt a tout pour faire ses films, quitte a voler une fausse pieuvre ou a se faire baptiser pour avoir des fonds. Tim Burton nous régale avec sa vision de l'époque, celle des réalisateurs de nanars et des anciennes gloires en pleine déchéance (magnifique Martin Landau, lui n'a pas volé son Oscar). On comprend assez vite à quel point le personnage d'Ed Wood est délicieusement Burtonien, dans le fond, à travers sa bizarrerie et son anticonformisme et avec son film "Glen or Glenda", il était un précurseur. Cette bande de freaks est attachante et l'on sent tout l'amour que Burton leur porte. La mise en scène est excellente et la musique d'Howard Shore nous plonge de suite dans l'ambiance. Un film méconnut dans la filmographie du réalisateur mais ô combien important pour le comprendre.

Un joli film, drôle et émouvant dans son genre. Les personnages sont attachants surtout Ed et Bela, qui sont très bien joué d’ailleurs. On rit de leur ridicule mais on ressent aussi beaucoup d'empathie pour ces gentils losers. Le noir et blanc est un très bon choix.

"Ed Wood", le premier, et actuellement le seul, film biographique réalisé par Tim Burton sur la vie d'Edward Wood Jr (RIP), considéré comme le plus mauvais réalisateur de tous les temps, sur son parcours dans l'industrie du cinéma et sur ses différentes relations. En tant que fan de Tim Burton, j'admets que ce film est très bon et très captivant. Pour moi, c'est pas mon film de Burton préféré, c'est pas non plus le meilleur film de Burton, mais ça reste quand même un bon film biographique que j'aime beaucoup, avec une réa en noir et blanc magnifique à voir, une mise en scène hyper bien gérée et des personnages attachants, à tel point qu'on peut s'identifier à eux. On arrive bien à reconnaître le style de Tim Burton même s'il a voulu en adopter un différemment, et le film, qui va prochainement fêter ses 25 ans, n'a pas pris une ride. "Ed Wood" est un film bien maîtrisé de bout en bout, qui arrive bien à nous plonger dans le monde du cinéma, dans son industrie, dans son concept, avec les avantages et les inconvénients qu'il peut y avoir, et surtout sur la vie d'Edward Wood Jr, interprété par Johnny Depp, qui évolue impeccablement bien dans la continuité du film, en passant du réalisateur inexpérimenté à un réalisateur reconnu, grâce à ses œuvres "Glen or Glenda ?", "La Fiancée du Monstre" et "Plan 9 from Outer Space". Le rythme du film se maintient tout du long, le film est composé par à peu près trois parties : celle où Edward Wood cherche à tout prix à marquer sa trace dans le monde du cinéma et qui essaye de se donner les moyens, en recherchant les moyens financiers, les acteurs et le matériel nécessaire. La deuxième partie constitue les premiers pas d'Ed Wood dans l'industrie du cinéma, avec ses premiers long-métrages, et la troisième partie représente les derniers travaux d'Ed Wood qui ont été compromis par certaines choses (no spoil), mais qui parvient quand même à en faire son succès. Comme je disais, les personnages sont attachants et leur alchimie est excellente. On retrouve bien sûr les personnes qui ont vraiment existé, à l'instar d'Edward Wood Jr, tel que l'acteur Béla Lugosi (RIP), Kathy O'Hara (RIP), le producteur Georgie Weiss (RIP), l'épouse d'Ed Wood, Dolorès Fuller (RIP), l'ex-petite amie d'Ed Wood, le millionnaire Bunny Breckinridge (RIP), le voyant Criswell (RIP), l'actrice Vampira (RIP), le catcheur Suédois Tor Johnson (RIP), l’actrice Loretta King (RIP), l'acteur Orson Welles (RIP), le comédien Paul Marco (RIP) et Tom Mason le chiropracteur (RIP), qui sont tous impeccablement bien interprétés. Vraiment, je sais pas si le film suit à 100% la biographie d'Ed Wood, mais en tout cas, l'histoire est bien formulée et on ne peut s'empêcher de suivre la direction du personnage dans le monde du cinéma, aussi burlesque que passionnante. Un mot sur les décors, très bien foutus qu'on se croirait réellement dans les années 50, le tout bien complémenté par la réa en noir en blanc. À noter que la musique n'est pas composé par Danny Elfman, comme on a l'habitude d'entendre dans les films de Burton, mais cette fois-ci par Howard Shore, et ça fonctionne très bien aussi dans le concept. Niveau casting, Johnny Depp est excellent dans le rôle d'Edward Wood Jr. Ce fut un bon choix de casting, l'un de ses meilleurs rôles au cinéma, car il est très bien dans la peau de son personnage. Il est plein de dextérité et de détermination, prêt à tout pour marquer son empreinte dans l'industrie du cinéma, et ses relations avec les autres sont personnages sont fortement prenantes, surtout avec Béla Lugosi. D'ailleurs en parlant de celui-ci, il est interprété par notre regretté Martin Landau (RIP), et il remplit le rôle à merveille. Il a d'ailleurs remporté l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour ça et c'est mérité. Il est totalement investi et comme je disais, sa relation avec Ed Wood est très prenante, montrant le lien fort entre ces deux associés qui se transforme en une amitié émouvante et concrète. Patricia Arquette dans le rôle de Kathy O'Hara est elle aussi bien investie dans son rôle. Sa romance avec Johnny Depp marche bien également. Sarah Jessica Parker dans le rôle de Dolorès Fuller surjoue un peu, mais arrive quand même à se montrer talentueuse, surtout sur sa relation conjugale tumultueuse avec Ed. Bill Murray dans le rôle de Bunny Breckinridge, s'en sort bien lui aussi et correspond bien à ce rôle, bien qu'il soit secondaire dans l'histoire. On a aussi Jeffrey Jones dans le rôle de Criswell, qui est sympa et qui a l'air de bien s'amuser. Lisa Marie dans le rôle de Vampira arrive à la fois à être belle que macabre et est très ressemblante avec la vraie actrice. George Steele correspond bien à Tor Johnson, de même pour Juliet Landau en tant que Loretta King, pleine de charme. Les autres acteurs, Mike Starr (Georgie Weiss), Bunny Breckinridge (Conrad Brooks), Max Casella (Paul Marco), Ned Bellamy (Tom Mason), Vincent d'Onofrio (Orson Welles) et G. D. Spradlin (Révérend Lemon), sont tous excellents même si certains apparaissent peu dans l'intrigue. En conclusion, "Ed Wood" est un film biographique que je vous recommande absolument, surtout si vous êtes fan du cinéma de Tim Burton, car il a accompli là un film impeccablement bien construit de bout en bout et montre bien son amour pour le cinéma en transférant sa passion dans le personnage d'Ed Wood. Même si encore une fois, pour moi c'est pas le meilleur de sa filmographie, ça vaut vraiment le coup de le mater, déjà rien que pour son aspect nostalgique. Donc à voir et à ne pas oublier.

Encore un très bon Tim Burton. Johnny Depp dans un grand rôle. L'ambiance noir et blanc était indispensable à ce film qui en bien plus convaincant ainsi

L'oeuvre la plus ambitieuse de Tim Burton qui est restè plus que fidèle à son projet! Hommage admirable au roi du faux raccord avec un excellent Johnny Depp en plus mauvais cinèaste de tous les temps! On se rend d'ailleurs compte que la diffèrence entre un bon film et un mauvais est infime! Car ce n'est pas parce qu'un style est diffèrent qu'il est forcèment mauvais! S'identifier au travail de Edward D. Wood Jr. donna une certaine force à Burton qui rèalise à ce jour son meilleur film! Tout y est parfaitement à sa place et on a l'impression d'être en totale immersion avec l'intrigue! Histoire à la mesure de la crèativitè des images du dèlirant "Plan 9 from Outer Space". Au-delà de l'extraordinaire travail de reconstitution et du maquillage, "Ed Wood" se rèvèle exceptionnel dans sa mise en scène et son interprètation! Oscar du meilleur second rôle, Martin Landau en Bela Lugosi hante le souvenir en adoptant sa gestuelle, sa posture et sa douleur (Bela s'adonnait à la drogue dure). il faut le voir se battre dans l'eau avec une pieuvre en caoutchouc! Les pronostics donnaient Burton gagnant à l'Oscar du meilleur rèalisateur! il fut battu par Robert Zemeckis pour "Forrest Gump". Fallait-il encore que Tim soit nommè cette annèe là dans cette catègorie par les membres de l'Acadèmie des arts et des sciences du cinèma! Du grand cinèma dècalè...

Éd Wood consacré de son vivant pire réalisateur de l'histoire du cinéma ce qui aujourd'hui en fait un réalisateur culte avec un regard très 3ème degré sur les séries Z qu'il a réalisées contre vents et marées et avec une sincérité évidente, Éd Wood tient là et de loin son meilleur film, involontairement, avec ce biopic réalisé par Tim Burton. Entièrement en noir et blanc et bénéficiant une fois de plus de son acteur culte Johnny Depp en Éd Wood saisissant de sincérité naïve mais possédé par sa passion, Tim Burton réalise une œuvre très attachante avec beaucoup d'émotions, en s'intéressant très profondément aux personnages réels ayant accompagné la vie d'Ed Wood dans son parcours professionnel ou privé et leur donne à chacun une grande place, un vrai rôle, une vraie identité et existence. On a presque par moments l'impression de voir un documentaire réel, un reportage et non pas un film de fiction très fidèle à la vie d'Ed Wood et en cela un vrai biopic sur son aventure dans le cinéma tant en temps que scénariste, réalisateur, producteur et acteur, avec tous ces montages de bric et de broc pour pouvoir fournir un résultat quelque soit le degré d'imprecision, d'amateurisme, de pure série Z bâclée et fauchée. Johnny Depp est comme toujours et encore plus avec Tim Burton, énorme, pour un film surprise, inattendu mais très réussi et véritable témoignage d'une passion du cinéma envers et contre tous y compris quand le talent, les moyens, les soutiens sont absents.

alors, je ne m'attendais à rien en m'apprêtant à regarder le film le plus méconnu de la filmographie de Tim Burton. Au final je trouve que Ed Wood est son film le plus réaliste. Pour ce qui est de la mise en scène les choix des positions de camera sont fait à partir de la direction des acteurs et pas l'inverse, une réalisation pour le coup vraiment réaliste étant donné qu'a part la scène ou les producteurs de la Warner regardent le film de wood. tout le film est centré sur le point de vue Wood ce qui nous rapproche beaucoup plus du personnage. Bref, je trouve le film de Burton le plus réaliste reste le film le plus méconnu de sa filmographie.

Premier et unique biopic signer Burton, cette aventure en noir et blanc, afin de respecter à la perfection l'époque même du personnage principale, est sans aucun doute l'unique oeuvre du maître du fantastique à ne pas avoir implantée le gothique et l'horrifique dans son contenu. Uniquement les débuts très complexes d'un jeune cinéaste qui ne voulais qu'une chose, faire du cinéma parce qu'il savait qu'il était fait pour ça. spoiler: Mais il se rend vite compte que son rêve va être compliquer puisqu'il ne rencontre que des producteurs qui, soient ne veulent uniquement des films nul pouvant faire un maximum de bénéfice "nanares", soit pour d'autres, ses propositions ne sont pas à leur goût.
Et c'est ce contraste étonnant à l'époque, certains ne se souciait guère de l'aspect artistique du contenu, mais voulait du nul pour faire recette, aujourd'hui c'est presque vieillot comme mentalité (ou pas). Burton s'intéresse aussi son spoiler: histoire d'amour quotidienne ou le cinéaste propose sa lecture de scénario à sa femme mais d'un coup, elle se rend vite compte qu'il ne disserte que leur vie privée. Puis découvre le côté "féminin" de son homme, pas appréciable là non plus.
Un cinéaste qui par la suite, réussira à convaincre un producteur pour un projet et le film verra le jour. Mais la projection arrivée, c'est le drame, "nanare" devient "navet". Il est également fou de penser que Burton se soit intéresser à un homme qui fut juger "plus mauvais réalisateur de tous les temps". Puisque après, ce dernier sera populaire grâce à cette délibération attisant les curiosités de toutes parts. J'ai même eu comme rappel, la saga "Sharknado", des nanares dont l'histoire est malle penser, les effets d'une nullité exemplaire et dont l’invraisemblance en on fait un véritable succès. Pour lui c'est pareil, nul mais devenu populaire par la suite. Par contre, si la première heure est géniale et montre tous ce qu'il faut (studio, coulisses, entretient...), la seconde l'est moins puisque les longueurs et le script pas très utile arrive. Le ton descend en flèche. Mais globalement, le film m'aura rappeler la biographie "Citizen Spielberg" ou l'on découvre l'arrivée de cette nouvelle génération pleine de projets et disposant de sommes ridicule pour assouvir leur envies. Un bon biopic mais ponctué de longueurs sur sa fin. Le film le plus humain de Burton.

Après « The Room » « l’un des pires films jamais réalisés » de Tommy Wiseau, relaté par James Franco dans son film instructif et jubilatoire « The disaster Artist », j’avais une grande envie de revoir « Ed Wood » de Tim Burton. Je dois avouer que je l’avais vu au cinéma et en étais ressorti quelque peu frustré. C’était après « Batman, le défi ». Je m’étais habitué à un Tim Burton fantastique, sombre et poétique, de « Beetlejuice » à « Edward aux mains d’argent ». Je ne m’étais pas préparé à ce « Ed Wood ». Combien j’étais ravi de revoir Tim Burton avec « Mars Attacks ! » et « Sleepy Hollow ». Avec l’âge, j’ai apprécié ce « Ed Wood ». Non seulement c’est un bel hommage au cinéma de genre, cinéma qui a toujours séduit le réalisateur, un cinéma d’une époque particulière, mais c’est un hommage aussi aux acteurs et aux doux rêveurs, à ces passionnés sincères qui ne vivent que pour réaliser leurs rêves. Ed Wood était un doux rêveur. Ed Wood était un passionné. Et plus tard, Tommy Wiseau. On ne peut pas reprocher à ces hommes leur immense sincérité. Leurs talents est sans doute mauvais (je n’ai vu aucun de leurs films) mais leur sincérité est indéniablement indiscutable. Une sincérité qui flirte nécessairement avec une certaine forme de naïveté, laquelle leur a permis de réaliser leurs rêves. « Ed Wood » c’est Johnny Depp. Remarquable avec son visage toujours béa. « Ed Wood » c’est un sourire de façade lequel constitue une force pour lutter contre le découragement, les revers, les railleries. Même s’il a eu des moments de doutes, de questionnements, ce qui prouve au passage qu’il n’est pas si naïf que ça, il affiche un optimisme à toute épreuve. Johnny Depp nous rend attachant ce  Ed Wood ». Quant à Martin Landau, l’acteur nous livre une incarnation de Bela Lugosi magistrale. Il a amplement mérité son Oscar. Il est méconnaissable. Attachante la relation entre Ed Wood et Bela Lugosi. Attachante cette galerie de personnages qui s’agglomèrent autour d’Ed Wood (Bela Lugosi, Criswell, Vampira). C’est un film esthétique en raison de son noir et blanc bien léché ; ce n’est un secret pour personne, Tim Burton a un sens affûté du cadrage et de la lumière. Sa mise en scène est toujours aussi inventive. Je repense à cette séquence du train fantôme ; le wagon qui transporte Ed Wood et sa nouvelle compagne Kathy (Patricia Arquette) s’arrête juste devant une guillotine. Ed Wood déclare son amour à Kathy tout en lui avouant qu’il aime s’habiller en femme, secret qu’il n’avait jamais dit à sa première conquête Dolores (Sarah Jessica Parker) qui après l’avoir appris l’a mal pris ; Kathy n’y voit rien de pervers dans cet aveu à partir du moment où Ed Wood lui assure d’aimer les femmes. La guillotine s’efface et le wagon reprend sa route. Evidemment, la guillotine se serait effacée quoi qu’il arrive, mais dans cette scène, Tim Burton joue avec cette composante ; la guillotine qui se retire soulage Ed Wood. Sa confession est acceptée. C’est un peu comme si Kathy avait en main cette guillotine. En se retirant, la guillotine permet à Ed Wood et à Kathy de s’aimer pleinement. Enfin, la relation entre Ed Wood et Bela Lugosi c’est celle de Tim Burton et de Vincent Price. A voir en V.O pour l’interprétation de Johnny Depp et de Martin Landau, impeccables.

Le film fait l'opposé de "the disaster artist" (qui est bon mais profondément condescendant), Ed Wood est un film sincère est beau sur la vie d'un homme particulier, ne sachant pas qu'il faut dans le cinéma tourner plusieurs fois une prise, qui se travestit mais qui surtout est amoureux de cinéma.
Le message est donc magnifique et tout reflète l'hommage plus que l'opportunisme avec un respect des codes de Ed Wood, un bonne contextualisation de l'époque et un film très certainement bien fidèle à la réalité.
De plus, Johnny Depp est au top (et c'est bien la première fois que je peux dire ça vu le peu de films dans lequel je l'ai vu jouer) incarnant un Ed Wood plus naturel et exalté.
En ressort un magnifique biopic (un vrai, n'est ce pas Bohemian Rapsody) intéressant et drôle qui est un film parfait pour les cinéphiles.
Du grand Burton