Le noir et blanc s'impose de lui même dans ce biopic en forme d'hommage au cinéma, retraçant le parcours d'Ed Wood, un incompris très attachant joué par l'impeccable Johnny Depp. Le film est très drôle, poétique et touchant à la fois. Mention spéciale également à la prestation de Bill Muray.
Superbe hommage au réalisateur le plus nul de tous les temps...Tim Burton nous présente un personnage (magnifiquement joué par Johnny Depp) dont la passion pour le cinéma est énorme mais qui ne fait que des mauvais films... Heureux de connaître l'histoire d'Ed Wood et des personnes (tous insolites les uns que les autres) qui l'entourent: Bela Lugosi (et sa descente en enfer), Vampira (Lisa Marie est superbe dans ce rôle), Lobo... A voir Absolument!!!
Tim Burton est connu pour être un habitué du cinéma fantastique. Le voir à la tête d’un film biographique aurait pu surprendre plus d’un spectateur si le sujet de cette œuvre n’était autre qu’Ed Wood. Connu pour être le plus mauvais réalisateur de tous les temps, ce dernier était un marginal amoureux du cinéma fantastique et de science-fiction. On comprend mieux alors ce qui a pu plaire au réalisateur de Beetlejuice. Celui-ci a été passionné par l’histoire du créateur de Plan 9 from outer space et cela se ressent. Même s’il est nettement plus talentueux que son modèle, Burton semble s’être totalement reconnu dans ce personnage par sa marginalité et son rapport avec Béla Lugosi qui lui rappelle celui qu’il a vécu avec Vincent Price. Burton s'investit totalement : c’est évident ! L’histoire de ce cinéaste si particulier est à la fois amusante et touchante par la naïveté de son héros totalement dépourvu de talent mais mettant tout son cœur et son enthousiasme dans sa création et ses rapports avec son entourage (sa bonté se ressent dans ceux avec Béla Lugosi pour qui il est toujours là même dans les moments les durs). Ed Wood est ainsi un film regorgeant de talent : la mise en scène est brillante, le scénario plaira autant aux spectateurs lambda (qui s’attacheront aux personnages) qu’aux cinéphiles (qui apprécieront en plus la recréation du Hollywood de cette époque et les nombreuses références cinématographiques), la musique est totalement dans l’esprit du cinéma burtonien (bien que signée Howard Shore et non Danny Elfman avec qui le cinéaste était fâché à l’époque) et n’oublie pas de se référer à l’univers dans lequel le film se déroule (le thème de Lugosi reprend Le Lac des cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski qui illustrait le Dracula de Tod Browning qui immortalisa l’acteur hongrois) et l’interprétation est éblouissante (Johnny Depp, pour sa seconde collaboration avec Burton, est parfait dans le rôle ; Martin Landau a reçu l’Oscar du meilleur second rôle pour la qualité de son interprétation ; Bill Murray se fond tellement dans son rôle qu’on ne le reconnaît quasiment pas ; Vincent D’Onofrio est totalement convaincant dans sa brève interprétation d’Orson Welles…). En résumé, Ed Wood est une œuvre magnifique qui sort tout droit du cœur et de l’âme de Tim Burton qui signe avec elle un de ses plus grands films.
Fan de « Plan 9 from Outer Space », Tim Burton nous livre un brillant biopic qui rend hommage au réalisateur désigné comme étant le plus mauvais du monde et, par la même occasion, au cinéma bis des années 50. Malgré sa sinistre réputation, Edward D. Wood Jr a vu sa popularité accroître après sa mort et trouvé son public au sein des amateurs de nanars. Tenant le rôle-titre, Johnny Depp y est excellent mais c’est l’orcarisé Martin Landau, dans la peau de Bela Lugosi, qui accumule les louanges. L’amitié qui lie leurs personnages fait d’ailleurs écho à celle que Burton et Vincent Price se sont mutuellement portées. Une similitude parmi d’autres…
Avec "Ed Wood", Tim Burton nous livre à la fois un exercice de style original et une biographie amusante d'un homme vraiment à part. Consacré "plus mauvais cinéaste de l'histoire" en 1980, Wood avait certes d'énormes lacunes techniques et disposait de budgets ridicules. Mais c'est son charisme, son enthousiasme et son goût pour l'horreur et la SF que Burton expose dans ce film, permettant au personnage d'être immédiatement attachant. Sans compter un Johnny Deppe très en forme dans le rôle titre. Pour la forme, Burton s'est largement inspiré de l'expressionnisme des classiques des 30's, et du côté gothique de l'horreur des 50's. Martin Landau, génial dans un hommage vibrant à Bela Lugosi, contribue également à cet effet. En somme, "Ed Wood" est un film fait par et pour les amoureux du cinéma.
J'aime beaucoup le cinéma de Tim Burton et parmi tous ses bons films Ed Wood est mon préféré avec Big Fish. En racontant l'histoire "du pire réalisateur du cinéma" (ce qui était probablement vrai avant que Bernard Henri Levy ne fasse un film); Tim Burton fait une déclaration d'amour magnifique au cinéma. Car si Ed Wood fait effectivement des films nuls et qu'il nous fait rire, il est filmé avec une certaine tendresse qui le rend attachant. La prestation de Johnny Depp dans le rôle titre est dans la même veine, il est dans l'exagération permanente mais il s'en dégage une sincérité incroyable. Le reste du casting est lui aussi très bon avec une mention spéciale pour Martin Landau qui redonne vie à Bela Lugosi interprète vedette de Dracula tombé dans l'oubli et dans la drogue. La mise en scène de Burton est vraiment soignée et la musique faisant beaucoup penser à celles que l'on peut entendre dans les films de genre des années 50 est très juste. Je disais que c'était une déclaration d'amour au cinéma, à son côté artisanal et inventif, car finalement il rend hommage à des films effroyablement mauvais mais qui sont fait avec passion et la morale que l'on pourrait en tirer c'est l'importance de vivre sa passion quelqu'en soit le résultat. En cela il a parfaitement saisi l'essence du personnage d'Ed Wood et de ses films à savoir quelqu'un de complètement à côté de la plaque mais dont la sincérité fini par le rendre sympathique exactement ce que j'avais ressenti en regardant Plan 9 From The Outer Space peut être effectivement le pire navet que j'ai jamais vu mais à un degré que cela en devient génial.
Le meilleur film de Tim à mon sens. Et le meilleur aussi de Johnny Depp, habité par un personnage saisissant chaque parcelle d'opportunités pour perçer au cinéma. Ses films sont des navets finis. Hilarité, joie, poésie, OPTIMISME A TOUTES EPREUVES, Ed Wood Fan d'Orson Welles qui a produit Citizen Kane à seulement 26 ans, Ed Wood homme de passion, hommes de rencontres aussi loufoques que créatrices. J''ai éclaté de rire j'avoue et je me suis littérallement laissée aspirer. Mention spéciale à Martin Landau, vraiment admirable, et à Johnny, dont le faciès plein de fantaisie et de travestissements arboraient déjà le futur style de la complicité BURTON-DEPP. J'ai beaucoup aimé aussi le noir & blanc, gage de réussite de ce film.
Ed Wood c'est probablement le film de Tim Burton dans lequel son univers si particulier en ressort le moins comparé a des films comme Beetljuice mais on retrouve pourtant bien sa patte de réalisation et ses cadrage parfois parfait qui sont accentués avec le noir et blanc rendant certaines images sublimes . La photographie en noir est blanc est soignée et vraiment belle.
Burton nous plonge dans le Hollywood des années 50 avec Edward Wood qui veut réaliser des films et se lancer dans le monde du cinéma, il est fan de films d'épouvante et d'Orson Welles mais il a aussi un penchant pour les vêtements de femmes, Ed Wood aime se travestir et ceci sera le thème de son premier film .
Ed n'arrive pas a trouver de financements pour ses films et les tournage sont bien difficile, on nous montre bien les galère et les difficulté d'un petit inconnu qui veut faire sa place a Hollywood . L'univers du cinéma est donc parfaitement bien retranscrit le tout dans une grosse dose d'humour .
C'est drôle et souvent déjanté mais c'est aussi très bien interprété avec Johnny Depp qui a un rôle taillé sur mesure, Patricia Arquette, Martin Landau ou encore avec un Bill Muray efféminé .
Ed Wood c'est surtout une déclaration d'amour au cinéma a travers les yeux d'un passionné médiocre malgré ses ambitions qui fut surnommé le plus mauvais réalisateur de tous les temps .
Excellent film que cet "Ed Wood", mise en abyme cinématographique permettant à Martin Landau et Johnny Depp de briller dans leurs rôles excentriques. Ed Wood se révèle ainsi un enthousiaste de premier ordre débordant d'amour pour le cinéma, artistiquement intègre malgré la qualité de ses films, osant même se comparer au grand Orson Welles. Ce paradoxe constitue pourtant la morale à retenir : le réalisateur ne se soucie pas de l'argent mais est dévoué corps et âme à sa passion, en dépit du bon sens de temps en temps, mais c'est pour lui la seule façon de conquérir son indépendance. Et cette passion se transmet d'Ed Wood à Tim Burton puis aux spectateurs : tandis que le premier achève l’œuvre de sa vie, le second s'amuse à recréer un pan entier de cinéma avec moult accessoires et les derniers se régalent devant ces aventures.
Je pense qu'indépendamment de toutes ses qualités et de tous ses défauts, le point essentiel à retenir de ce film est le suivant : c'est un film avec Martin Landau.... (private joke)
Véritable déclaration d’amour au cinéma qui forgea sa cinéphilie et, plus largement, au cinéma comme art, le long-métrage de Tim Burton rend hommage aux productions classées « séries Z » et inscrit l’art de faire des films dans la perpétuation d’un héritage infini. C’est en se plaçant dans l’ombre d’un mythe (ici, un grand acteur tombé en désuétude) qu’un réalisateur peut espérer atteindre la lumière. Ou comment les spectres du passé peuvent être galvanisés de sorte à nourrir le présent. Cette transmission s’effectue dans un magnifique jeu de clair-obscur, théâtre d’ombres qui rassemble fantômes, morts-vivants et autres créatures nocturnes. Le choix d’une palette faite de noir et de blanc accentue la polarisation nuit/jour, échec/notoriété, divulgation/révélation ; il l’illumine par un travail de la profondeur d’où ressortent la figure lisse et blême d’Ed Wood, celle – plus marquée par le temps – de Bela Lugosi, le pull en angora et l’écran de cinéma. Tous les quatre reliés dans un même mouvement créateur, dans un même amour pour le cinéma ; peu importent la qualité du film, les difficultés budgétaires, les critiques reçues. C’est une histoire d’amour sur fond de transmission de cet amour. Le cinéma enracine les déracinés dans sa maison fictive et éternelle, leur offrant une immortalité qu’ils ne peuvent trouver dans la vie réelle (Home ? I have no home...). La rose ne meurt jamais, même blanche. Chef-d’œuvre.