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chrischambers86
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3,5
Publiée le 11 février 2024
Il faut bien connaître la rue et ses bas-fonds pour se lancer dans un sujet aussi fort que celui-ci! Et qui d'autre que Sidney Lumet (si ce n'est Willem Friedkin qui aurait pu signer ce film) pouvait rèaliser "Prince of the City" (1981), d'après le scènario de Jay Presson Allen! Une histoire vraie (et cela en fait l'intèrêt) qui met en scène un inspecteur de la police de New York s'exposant au fur et à mesure du rècit à des situations incroyablement dangereuses...jusqu'à trahir ses partenaires brûlès dans le processus! On est tout de suite mordu par ce film de Lumet qui nous colle à l'ècran pendant près de 3h où la corruption de la police est passèe au crible en ne tombant jamais dans le manichèisme! C'est de loin la plus grande performance du regrettè Treat Williams qui joue constamment avec la folie, les tripes et la peur au ventre! Ce qui paraît incroyable c'est que l'acteur n'ait obtenu aucune nomination aux Oscars 1982 pour ce rôle très physique...
S'il y a bien un défaut à reprocher à ce film, c'est éventuellement sa longueur (2h40) - et un doublage VF calamiteux, mais bon, comme je ne regarde les films quasiment qu'en VOST, ça importe peu pour moi. Sinon ? C'est assurément un des meilleurs films de Lumet, qui en parlait, il me semble, comme de son meilleur, en tout cas de celui dont il était le plus fier, son chouchou. Adapté d'un roman de Robert Daley basé sur des faits réels, le film, comme un autre Lumet ("Serpico" en 73), aborde le cas de la corrpution dans la police, et d'un flic mouchard. Treat Williams y trouve sans doute le rôle de sa vie. Les autres acteurs sont bons, assez peu connus, exceptés Jerry Orbach, Bob Balaban et Lance Henriksen. Visuellement, le film a un petit peu vieilli, rien de grave. Le New York qu'il montre est sensiblement le même que celui des films de Scorsese et d'Abel Ferrara (glauque, essentiellement nocturne). Marrant : un film de Ferrara possède un titre similaire ("The King Of New York") et une affiche similaire. Voilà pour l'anecdote inutile. Un très grand film méconnu, à (re)découvrir urgemment. A noter que l'édition DVD française est sur deux disques, le film y est coupé en deux parties de durées terriblement inégales (106 et 54 minutes - le boîtier indique 82 minutes pour la seconde partie, c'est une erreur), ce qui ne gâche pas trop le visionnage, mais est idiot : tout peut tenir sur un seul disque, surtout que les bonus y brillent par leur absence.
" Prince of the City " : un Drame coécrit et mis en scène par Sidney Lumet où, dans le rôle principal de Danny, Treat Williams réalise une belle prestation de comédie. Ce film trop long nous conte une sombre histoire truffée de pièges et de trahison. Contrairement au scénario Oscarisé de "Un après-midi de chien", ce film nous propose un Polar froid, avec peu d'affect, tourné comme un documentaire procédurier, un reportage sur les milieux de la mafia et de la brigade des STUP Newyorkaise.
L’un des meilleurs films de Lumet. Le propos est ambitieux. Parvenir à démontrer que la corruption dans la police est en partie causée par l’inefficacité et l’errance de la Justice. Inefficacité à faire condamner les gros bonnets, et les gros trafiquants, qui eux, sont capables de se payer d’astucieux avocats. L’errance consistant, elle, à s’acharner sur des flics ripoux, qui certes, piquent l’argent des mafieux, ou détournent à leur compte, des prises faites suite à des raids, mais qui, au final rendent plus de justice à la société que les juges eux-mêmes. La démonstration est d’autant plus extraordinaire qu’elle est supportée par un scénario hyper réaliste et une excellente distribution d’acteurs, dont Treat Williams ressort le plus brillamment de tous. Reste que ce « Prince Of The City » aurait gagné en dynamisme si Lumet nous avait épargné certaines longueurs narratives et quelques scènes redondantes.
Le film date de 81 mais réunit toutes les caractéristiques du thriller des années 70 : durée et ambition XXL, scénario alambiqué, atmosphère de corruption et de paranoïa, spleen généralisé avec quelques percées d’hystérie, grisaille new-yorkaise, pluie et trench coats, etc. Malheureusement, tout ça vire par moments à la caricature du Nouvel Hollywood, surtout avec Treat Williams qui est en mode Actors studio et en fait des caisses dans le rôle principal. Le film va trop vite pour toutes les intrigues et sous-intrigues qu’il contient. En même temps, il est trop long pour le thème qu’il développe (pour résumer, on aurait pu appeler ça « Breaking good »). Ça m’a fait penser à Blue collar, mais en moins bon. Heureusement, Lumet est un grand réalisateur et la mise en scène, le montage et la photographie sont un vrai bonheur. Bilan mitigé donc.
Film un petit peu long parfois, mais qui est vraiment bien ficelé. Malgrès un nombre incalculable de rôle parlant, on ne perd pas pour autant dans l'histoire, preuve que le réalisateur a bien ficelé son film. Sydnet Lumet nous propose une version lugubre d'un New York rongé par la corruption et où il est bien difficile de la dénoncer. Treat Williams est aussi excellent dans ce film. J'ai également beaucoup aimé la scène finale qui nous laisse sur une réflection.
Un bon film par contre on peine à comprendre les détails du scénario. Ainsi on glisse progressivement vers l'analyse froide et cependant très intéressante d'un système sans en avoir toutes les clés (peut être pour nous mettre dans la même position que le héros mais du coup on décroche un peu).
Sans doute le plus grand rôle de Treat Williams à l'écran. Toutefois, sa prestation peine à rendre compréhensible un film au scénario véritablement alambiqué. Trop peut-être. Dans son désir de trop vouloir bien faire, Sydney Lumet alourdit l'intrigue de scènes inutiles, rendant au final son film quelque peu indigeste...
Lumet peut faire de très mauvais film comme "Jugez-moi coupable" ou "Le gang Anderson" mais ausii de très non comme "7H58, ce samedi-là", "Network"... "Le prince de New-York" appartient à la deuxième catégorie.
C'est un film à charge, vu sa durée de près de 3h. C'est une critique de la police: ça se passe au NYPD mais cela aurait pu être au LAPD où partout ailleurs dans le monde. Le film n'est pas facile, c'est presque comme pour une oeuvre d'art pour laquelle il faut être initié par quelqu'un afin d'en comprendre les subtilités. Je dois dire que c'est donc difficile à suivre: le film est découpé en chapitres, mais cela ne rend pas les choses plus faciles. De plus il y a beaucoup de personnages, qui gravitent autour du héros ou anti-héro. C'est donc vraiment difficile à suivre et j'ai plus ou moins décroché. Le film aurait sûrement mérité une version longue et une version normale écourtée.
Bien qu'assez long ce film n'est en rien longuet. Très bonne description des affres de la conscience d'un policier qui veut dénoncer la corruption de ses collègues les moins proches.
J’avais entendu parler de Sidney lumet comme un réalisateur exceptionnel, notamment dans sa capacité à décrire de manière presque scientifique, les environnements ou des communautés, comme celui qui fait l’objet de ce film à savoir les services de police anti narcotiques. Le film est très long, très très long, beaucoup trop long, mais on ne s’ennuie jamais. Cependant l’histoire est profonde et touchante, même si, contrairement à toute autre film policier, il n’y a ni poursuites, ni cascades , ni intrigues l’un des principaux thèmes abordés est est l’importance de la parole donnée aux amis, le sous texte politique reste l’élément principal du film puisqu’il met en lumière l’absence de soutien de l’institution aux Agent De Police qui cherche à les traquer, plus qu’elle ne traque les dealers de la rue , cependant je trouve que le film aurait très bien pu tenir en 1h30 plutôt que 2h47 !
LE PRINCE DE NEW-YORK est un film de Sidney Lumet. Et donc forcément un bon, voire un trés bon film. Comme ça ! D'office ! Ici, Lumet aborde un thème abordé quelques années auparavant avec Serpico : celui de la corruption au sein de la police new-yorkaise. Mais ici, le personnage principal n'est plus un preux chevalier voulant laver plus blanc que blanc mais quelqu'un de l'intérieur, un flic qui bosse dans environnement où les mouvements d'argent existent, où tout est tantôt gris clair ou gris foncé..... Notre flic donc est pris de remords quand il se rappelle la solennité de ses engagements d'origine. Il veut avant expliquer ce qu'il fait et ce qu'il est. Mais, ce faisant, il devra s'impliquer. Et impliquer les siens. Tiré d'une histoire vraie, Lumet a tenu à être aussi extérieur que possible à l'histoire en dépeignant des scènes très proche de la réalité. Pas de fusillades, pas de poursuites, pas d'explosion. On est ici dans le plus banal et morne des quotidiens qui soit. C'est long (2h30 presque) parfois très long. Mais ça n'enlève rien aux mérites du film. Sérieux et professionnalisme. Comme ça l'a été durant toute la carrière de Sidney Lumet. Indispensable donc.