Avis : Mort ou vif - Page 9

Mort ou vif est un film bien sympathique de Sam Raimi, que j’avais déjà vu, mais j’ai profité de sa rediffusion pour me rafraichir la mémoire et en faire la critique. Pour ma part le résultat m’a convaincu, malgré quelques anicroches.
Au casting une pléiade d’acteurs importants. Des débutants comme Di Caprio, des acteurs avec déjà une belle carrière derrière eux comme Gene Hackman, et des acteurs au fait de leur gloire comme Sharon Stone. Cette dernière porte très bien son rôle, surement l’un de ses plus marquants et méconnu pourtant. En femme forte elle est à mon sens l’une des rares à être parfaitement crédible dans un rôle masculin à une époque où c’était anachronique. En général ça fait tilter ce genre de rôle, mais là pas du tout, elle fait preuve d’un charisme marquant, et son jeu est de grande qualité. Face à elle Hackman, un méchant parfait, volontiers séducteur, qui s’amuse comme un petit fou, tandis que de solides interprètes évoluent autour de ce duo. Crowe, tout en sobriété, un peu trop peut-être d’ailleurs, Di Caprio parfait en jeune premier, mais ce sont des acteurs encore plus en arrière plan qui m’ont bien marqué. Lance Henriksen, totalement fou, et Keith David.
Le scénario souffre un peu de son concept, en étant assez linéaire, avec une succession de duels. Maintenant Mort ou vif arrive assez bien à remplir les interstices, notamment grâce à ses personnages hauts en couleurs, et dont le scénario met bien en avant les rapports. Alors ce n’est pas parfait, mais le film arrive de façon assez intelligente à se dépatouiller finalement de ce qui se présentait comme un souci majeur : la répétitivité. Par ailleurs, même s’il n’y a pas de grosses surprises, le film est bien rythmé, et le choc des tonalités (l’humour noir se joint volontiers a une violence plus crue voir à des sujets graves) est un atout certain pour le film.
Visuellement Raimi fait preuve de l’exubérance qui le caractérise. La mise en scène reprend les conventions du western, surtout spaghetti, mais Raimi amène sa patte avec des effets de style parfois assez hallucinants (il y a un duel qui est filmé de façon réellement très particulière). Est-ce toujours à propos, pas nécessairement car il faut avouer que c’est parfois presque cartoonesque, et un peu en décalage avec le ton du film, mais enfin, il y a de la personnalité, et généralement une belle efficacité. Pour le reste peu de choses à redire. Les décors sont tout à fait au point, la photographie est soignée, avec un aspect parfois surréaliste, dans une forme d’insistance crépusculaire, et la bande son est brillante. C’est de la pure bande son de western, du genre de celle qui font plein d’emprunt pour tirer la bande son la plus représentative du genre.
En conclusion je dirai que Mort ou vif est quand même un très bon film de Raimi, même si ce n’est pas son plus connu, et qu’on est plus dans l’exercice de style que dans le métrage réellement costaud et marquant. On sent que Raimi s’est offert là une petite pause détente, s’amusant comme un petit fou dans le genre du western, glissant son style, des références, des clins d’œil. J’accorderai 4.

Un bon western a regarder sans se prendre la tête.

Long-métrage totalement à l'Ouest des westerns habituels, "Mort ou vif" voit l'apparition ou plutôt l'incursion de la femme fatale dans le far west. Tirant son inspiration de grand classique tel qu'"Il était une fois dans l'Ouest", le long-métrage déjanté de Sam Raimi étonne mais ne passionne malheureusement pas en raison d'une légèreté trop grande pour être masqué une tension frêle et quasi absente. On y retrouve pourtant un gros casting mené par une Sharon Stone dont le talent à jouer une cowgirl avide de vengeance est mis à rude épreuve. Bien heureusement elle se retrouve entourée d'une troupe parfaitement à son aise parmi lesquels un Gene Hackman qui reprend son rôle d'"Impitoyable", un Russell Crowe qui s'échauffe en vue d'un futur "3h10 pour Yuma" et un jeune DiCaprio bien prétentieux pour son jeune âge mais qui le conduira plus tard dans le "Django Enchained" de Tarantino.
Basé sur un concept très simpliste mais tout de même intéressant à suivre, "Mort ou vif" distrait le spectateur durant le temps qui lui est dévolu sans pour autant le charmer sur le long terme.

Sharon Stone a eu envie de faire un western, alors on colle quelques baraques en bois dans une rue poussiéreuse perdue dans un prétendu farwest. L'histoire ? Voyons ... tiens, si on organisait un tournoi de duels au révolver, comme ça, on aura plein de gros plans sur les visages burinés, les dents pourries, les mains qui caressent la gâchette. Oui, mais faut un méchant qui tienne la route. Gene, t'es libre ? Hop, voilà mon méchant ! Très très méchant d'ailleurs, il a tué le papa de Sharon, bravo l'originalité pour le trauma, bref, ça lui donne une bonne raison de se venger. Et le glamour là-dedans ? Elle est pas bête, Sharon, elle a fait venir sur son film Leonardo DiCaprio et Russell Crowe, et elle s'offre une scène de baiser avec l'un, et puis hop, avec l'autre aussi après tout, c'est pas parce que Russell Crowe interprète un homme d'église qu'il faut laisser passer une telle occasion ! Bref, tout ça n'est pas terrible, et hormis une belle photo à sauver et la présence toujours appréciable de Leo et Russell, ce film creux et répétitif ne restera pas dans les annales.

un western 4 étoiles très honorable, grâce notament aux prestations de Russel Crowe, Gene Hackman, Léonardo Dicaprio et Sharon Stone

Le western selon Sam Raimi ! Avec un scénario des plus simples et des personnages presque caricaturés, le réalisateur déluré arrive à créer un film des plus explosifs. Des acteurs tous aussi étonnants les uns que les autres, avec un casting surprenant : Sharon Stone en une sorte de Calamity Jane intrépide, Russell Crowe en ex-flingueur au grand cœur, Gene Hackman en habituel bad guy du Far West... Pour le reste, c’est tout aussi attrayant, de Keith David à Tobin Bell et Lance Henriksen en passant par un Leonardo DiCaprio encore tout jeunot. Les décors et les costumes sont fidèles, les duels bien orchestrés, les phrases-choc fusent comme les balles… Mort ou vif est donc un film à part, que ce soit dans la filmographie de Raimi ou dans l’univers du western ; les plans serrés et autres travelings sont la pure signature du réalisateur et c’est surement ce qui fait la donne dans ce cocktail détonant à consommer sans modération.

La grande fragilité de Mort ou Vif s’observe lorsque s’estompent les duels : rien, sinon pas grand-chose ne gagne alors l’écran, en dépit de l’investissement tout à fait honorable des comédiens. Sam Raimi est un habile metteur en scène, cinéaste dont la prédilection pour le genre horrifique le conduit à parsemer son œuvre de petits détails macabres voire gores : une fête des morts en pleine rue, des têtes et des mains et des torses transpercés d’une balle si furtive qu’elle y laisse, en lieu et place, un trou béant. Malheureusement, le burlesque de Raimi ne dispose pas d’une résonance scénaristique, et la pauvreté des dialogues n’a d’égal que les nombreux passages à vide lors des suspensions de combats. Se cache néanmoins, derrière un canevas original mais sujet à la répétition, un arc narratif lui passionnant, mais secondaire ici : la rivalité tragique entre un fils mal-aimé et son père. La relation qu’entretient le Kid avec le diabolique Herod méritait seule de gagner le devant de la scène ; face à elle, le récit de vengeance d’un père par sa fille ne trouve pas vraiment de puissance dramatique, la faute à de trop nombreux flashbacks que la réalisation maniériste de Raimi rend malheureusement poussifs. Notons enfin l’inconvénient de se saisir de stars hollywoodiennes célèbres pour camper de potentielles victimes : leur importance hiérarchique dans l’industrie cinématographique élude toute surprise quant à l’ordre de leur exécution, malgré un faux espoir quand Sharon Stone est laissée pour morte. Mort ou Vif vaut donc davantage pour la générosité de ses duels et la qualité de ses décors dans lesquels s’agitent une galerie d’acteurs que l’on apprécie. Reste en bouche une impression de retenue dommageable : Sam Raimi n’est crédité qu’en qualité de réalisateur, et ce projet semble en partie lui échapper. Si ses tics de réalisation ainsi que son art pour la composition de plans à la fois iconiques et efficaces sont bien présents, ils manquent de parcimonie et nuisent parfois à la fluidité de l’ensemble.

Un hommage aux western spaghetti mais qui ne parvient pas à égaler ses aînés, malgré une bonne distribution et quelques scènes épiques ou lyriques. Le scénario souffre de quelques faiblesses.

Comme certains films, il est difficile de noter le seul western de la filmographie de Sam Raimi. Le réalisateur s'est essayé avec plus ou moins de succès à quasiment tous les genres de films au cinéma. On notera évidemment qu'il a réalisé la trilogie des "Spiderman" avec Tobey Maguire mais également ce western mettant en scène un très bon casting avec entre autre Sharon Stone dans le rôle principal, Gene Hackman, Russel Crowe et Leonardo DiCaprio qui complètent le casting (je ne cite qu'eux car ce sont les plus connus et ceux qui apparaissent le plus souvent à l'écran). Comme je l'ai dit, il est difficile de noter ce film car il est assez différent des westerns traditionnels à la Sergio Leone ou à la Clint Eastwood. Pour commencer tout le monde l'aura remarqué, c'est une femme qui tient le rôe principal, ensuite le scénario ne suit pas non plus les bases du western, on se demande où Raimi a bien voulu en venir. Il est ultra prévisible du début à la fin, on sait toujours qui va sortir vainqueur de chaque combat, on dirait presque que tout a été fait exprès que le film est presque une parodie de western tant le tout semble emprunt d'ironie, de stéréotypes que ce soit dans les personnages, dans leurs attitudes ou dans le scénario. En fait pour résumer, soit ce film est une grosse parodie et il est réussi, soit il est complètement raté et est un nanar énorme dans l'histoire du western. Personnellement, et c'est avec ça que je justifierai ma note, je n'ai pas trop apprécié le film dans son ensemble même si les acteurs sont très bons et certaines musiques entrent dans le moule.

Après avoir bouclé sa trilogie "Evil Dead", Sam Raimi eut l'idée de réaliser un western.Les années 90 étant, mis à part quelques exceptions, peu réjouissantes pour le genre, "Mort ou vif" ne déroge pas franchement à la règle.On retrouve bien tout le style de Raimi avec des cow-boys haut en couleurs interprétés par un casting de haute-volé (attention les yeux : Sharon Stone, Russel Crowe, Gene Hackman, Leonardo DiCaprio, Lance Henriksen,...) et une ambiance un peu glauque où le ciel est apocalyptique et où les cadavres s'empilent comme des dominos.L'Ouest de Raimi est parfois dégeulasse, parfois classe mais il est incontestablement pourri jusqu'à la moelle avec des gros porcs qui violent des petites filles et des types pour qui tuer devient une plaisanterie.Mais là où le bas blesse, c'est dans le scénario.On sent que Sam Raimi vient de sortir d'une période complètement déjantée après avoir réalisé son troisième épisode de la saga "Evil Dead".Il multiplie les effets comico-gores (l'indien qui est troué de partout mais qui est toujours sur ses deux jambes, les balles qui traversent les corps pour laisse passer un filet de lumière) et les duels qui sont dans l'ensemble quelque peu baclés pour cacher une histoire limite bidon qui ne tient justement qu'à l'enchaînement de ces faces-à-faces entre cow-boys de tout bord (on se retrouve même avec une fine gachette danoise en plein Ouest américain!Quand on vous dis que Raimi a garder une partie de son esprit dans sa série horrifique).Ressemblant plus à une grosse série B un peu zinzin et plaisante qu'à un western digne de ce nom, "Mort ou vif" confirme que Raimi n'a rien à faire dans un genre qui ne correspond pas à son univers habituel.L'expérience reste cependant jouissive et pleine de surprises.

Le réalisateur de Spider-Man s’était essayé dans les années 90 au western avec ce Mort ou vif. Et à une époque où ce genre cinématographique est has been, il réussit l’un des meilleurs westerns de cette fin du 20ème siècle (et même depuis). Avec un casting monstrueux, réunissant ni plus ni moins que Sharon Stone, Russel Crowe, Gene Hackman et Leonardo Di Caprio. Le scénario est à la hauteur et la réalisation reprend toutes les ficelles des plus grands chefs-d’œuvre du genre. Un vrai petit bijou.

Limite 4 étoiles car c'est tellement beau. Filmage, acteurs d'exception, scénario. Bref Sam Raimi toujours aussi bon en réalisation! A conseiller absolument pour les amateurs d'excellents western!!!

Tout simplement énorme ! Aucun défaut dans ce film.

Trés bon western avec des acteurs de qualités tels que Hackman, le jeune Di Caprio, Crowe...
Les duels sont bien faits et réel sauf le duel final(le salto arrière du a un coup de feu dans la tête).

Sam Raimi en 1994 se risque au western, et ne rate pas son coup ! Il signe avec "Mort Ou Vif" un film du genre tres convaincant, marqué par l'humour subtil et discret, mais irrésistible, du réalisateur, par une mise en scène haut-de-gamme et par une tripotée de grands acteurs ! Leonardo Di Caprio, Gene Hackman, Russel Crowe, et pas mal d'autres, tous excellents, mais surtout Sharon Stone dans un de ses meilleurs rôles ! Quelques scènes d'une grande force (notamment vers la fin, ou ça décoiffe sec !), et une bande-originale extra ! A ne pas rater, surtout pour les fans de Raimi.