Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ffred
1 695 abonnés
4 019 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 mai 2007
Une bonne comédie sentimentale des années 60 qui finalement n'a pas vieillie. Le thème est universel et malheureusement est toujours d'actualité, l'action pourrait très bien se dérouléerde nos jours. L'histoire est simple et les dialogues fins et très bien écrits. L'occasion nous est donné de voir de grands acteurs de l'âge d'or hollywoodien : Spencer Tracy dont c'est le dernier film, décédé peu de temps après à l'âge de 67 ans, Katharine Hepburn qui gagne ici son deuxième Oscar (après Morning Glory 1933) avant d'en avoir deux autres (pour Un lion en hiver 1968 et La maison du lac 1981). Sidney Poitier alors au sommet de sa carrière offre une prestation honorable. Encore très comtemporain, bien écrit et bien réalisé, un certain cinéma qu'on a toujours plaisir à revoir. Un classique à déguster sans modération..
Le film qui a illustré le débat sur les mariages inter raciaux qui ne furent légalisés aux USA que la même année (1967). Intelligent et précurseur puisque les prédictions de Sydney Poitier sur l'avènement des noirs au gouvernement ont été dépassées. Hepburn en fait trop sur le lacrymal et Tracy nous émeut dans sa maladie ( il est mort 17 jours après le tournage).
C'est un film américain des années 60 qui livre une vue sur la mixité raciale: un couple mixte vient se présenter chez les parents de la fille qui est persuadée que ses parents ne sont pas racistes et ne verront pas d'un mauvais oeil leur union. Elle ne les a pas prévenus de son arrivée et s'attend à être reçue les bras ouverts. Mais cela ne se passe pas comme prévu. De plus les parents du jeune homme arrivent aussi et découvrent aussi que leur future belle fille est blanche et ne sont pas particulièrement ravis. Chaque couple y voit un anticonformisme qu'ils ne peuvent supporter. A retenir la belle performance de S. Poitiers. Notamment lors de sa mise au point avec son père: le conflit générationnel y est très bien décrit.
Seules trois luttes divisent les rapports humains et interrogent la place de l’individu dans son contexte social : la lutte des classes (immortalisé par Marx et le cinéma soviétique), la lutte des sexes (fortement mis en question dès les années 60) et la lutte des «races» (la plus irrationnelle, exacerbée dès l’Antiquité). «Guess who’s coming to dinner ?» (USA, 1967) de Stanley Kramer s’attèle à la troisième de ces luttes tout en faisant apparaître, de manière bien moins importante, les deux autres. En reprenant Sidney Poitier comme symbole de la discrimination raciale après que Mankiewicz l’eut découvert dans «No way out», Kramer affiche d’emblée l’ambition de son œuvre : dresser la critique des préjugés raciaux qui ont coutume dans l’Amérique de la fin des années 60. Pour servir son projet, le cinéaste ne perd pas de temps et plonge directement le spectateur dans le vif de l’intrigue. Il suffit à Kramer de cinq minutes pour que le récit s’ancre dans son lieu pivot : la maison des parents blancs. De cet endroit, dès cet instant et tout le long du film, le film veut dénouer le complexe problème social qui rend difficile l’union d’une jeune blanche et d’un noir. Les parents de chacun des deux parties viendront, aux abords du final, rendre l’affaire plus délicate que ne l’a rend déjà les habitudes sociales de l’époque. Chacune des scènes n’est qu’une marche vers un sommet compliqué, en direction d’un enroulement ardu qui amenuise de plus en plus les possibilités d’un dénouement. A cette mise en sommet du climax, le scénario de William Rose répond par une solution simpliste résumée au monologue final de Spencer Tracy. En imposant si abruptement cet happy-ending, Kramer réduit au ridicule les efforts opérés auparavant pour peindre la difficulté à faire accepter l’égalité des «races». Le film de Kramer, sans aller jusqu’à ne faire de la lutte des «races» qu’un McGuffin, a peut-être pour défaut de donner plus de crédit à la comédie romantique qu’à son propos anti-raciste.
Ce qui surprend dans ce film c est la finesse du jeu et des dialogues... quand on pense que ce film est de 1967 cela le rend d autant plus remarquable par son actualité. Un gendre 'parfait' sur le papier tant que l on a pas vu sa différence. Même si il n y a pas de surprises sur ce scénario, il n en reste pas moins que l on est pris par la réalisation qui nous immerge aisément dans cet enjeu familial et humain.
C'est amusant de voir cette Amérique qui se veut libérale, mais qui est en fait très conservatrice et pleine de préjugés. Les rôles sont superbement interprétés par les deux monstres sacrés, ils jouent avec une telle simplicité, une certaine nostalgie dans leurs jeux, car on sent bien que ce couple ne sera plus réunis à l'écran. Que reste t-il après la grande élocution de Spencer Tracy, un film touchant mais pas forcément pour son propos.
En fait, j'ai vu ce film surtout à cause de "It's a mad mad mad mad world" qui a été une merveilleuse découverte, qui m'a enchanté de par son ambiance décomplexée typique de son époque, ou de l'idée que je m'en fais. Et encore une fois, j'ai retrouvé ce léger sentiment de mélancolie devant Devine qui vient dîner, lui aussi manifeste des moeurs de son temps. On a de belles couleurs, de jolies vues d'extérieur, des personnages attachants, et voir Spencer Tracy, fragile, dans son dernier rôle, ça fait quand même quelque chose. Mais bon, malgré quelques scènes très sympathiques et une BO mignonne comme tout, l'ensemble n'est pas assez relevé, il manque clairement de l'humour pour que le film soit plus vif, plus jovial, et moins académique. Car entre les 15 premières minutes et les dix dernières, ça tourne souvent autour du pot. Ça se suit sans grand déplaisir, mais voilà, on ne tient pas là non plus le divertissement du siècle, quand bien même il est relativement touchant et frais. Mention bien, pas plus hélas, car je m'attendais à mieux.
Soyont clair, il faut se remettre dans le contexte de l'époque pour apprécier ce film. Cette époque ou le racisme faisait rage et la couleur de peau était un tabou. A vrai dire je ne connaissais pas les acteurs (sauf Poitier) et je dois dire qu'ils m'ont aider à apprecier ce film
Dommage que le film dégouline de bons sentiments car il aurait pu devenir un chef-d'oeuvre, en grande partie grâce aux acteurs. Mais bon, c'est le premier film à avoir parlé aussi ouvertement du racisme, ce qui en fait forcément une référence du genre, comme l'est devenu "Philadelphia" pour le théme du sida.
Une comédie pétillante sur un thème malheureusement toujours d'actualité: les préjugés raciaux. Les acteurs sont convaincants et la mise en scène fluide. A voir sans aucun doutes.
"Devine qui vient dîner..." est un film social important dans lequel une jolie jeune femme blanche désire présenter à sa famille l'élégant docteur de couleur noire qu'elle voudrait épouser, ce qui ne se faisait pas dans la bourgeoisie américaine des années 60... Les acteurs sont excellents (avec des stars comme Sidney Poitier ou Katharine Hepburn, entre autres) et donnent au film toute sa dimension. Les dialogues sont très bons également, assez drôles, et même si le message anti-raciste qu'il véhicule est encore d'actualité, il n'en demeure pas moins que "Devine qui vient dîner..." a quand même beaucoup vieilli, et reste un peu trop convenable à mon goût, même pour l'époque.
Un film peut-être un peu suranné, mais dont le sujet est traité avec beaucoup de finesse et de sensibilité, sans pour autant verser à mon sens dans le pathos dégoulinant. L'interprétation est d'une justesse extraordinaire et contribue à donner au récit toute sa profondeur.
Un bon film qui a apporté beaucoup de choses à la société lors de sa sortie. Les lois qui interdisaient les mariages interraciaux ont été abolies, Sydney Poitier a été le premier acteur a avoir été récompensé d'un oscar. Les scènes sont très fortes en émotion, les dialogues sont bien écrits. le propos est fort. Critiquer le racisme a l'époque était inconcevable. Le message délivré est pertinent. Ce film n'a pas beaucoup vieilli en lui même.
La narration est académique, mais la mise en scène est bien maîtrisée (remarquables sont notamment les 7 dernières minutes). Que dire de plus ... c'est bien fait, c'est plaisant et émouvant ; mais, par moment, un peu trop théâtrale et pamphlétaire ... cela dit, c'est la raison d'être de ce film ; et un tel pamphlet dans cette Amérique d'apartheid des années 60 ... ouf ! ... chapeau bas à tous ceux qui ont participé à ce film, oui chapeau bas. Un bravo particulier à Katharine Hepburn qui est époustouflante ; et 5 étoiles aux 7 dernières minutes de ce film. La mise en scène de la longue tirade de Spencer Tracy est un moment d'anthologie du 7ème Art. Comment ne pas être ému par ces 7 minutes ... ?