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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 26 juillet 2019
Replacer le film dans son contexte lui donne assurément plus de valeur mais la problématique de l'intolérance et des mariages mixte reste d'actualité... Or elle est traitée sans naïveté ni angélisme. Malgré une mise en scène quelque peu désuète, l'ennui n'affleure jamais grâce à l'enchaînement des péripéties de style théâtral et à l'humour prégnant tout au long de l'intrigue ainsi qu'aux prestations des acteurs, de l'élégant Sidney Poitier à l'énergique Katharine Hepburn en passant par des seconds rôles typiques du genre mais incarnés avec conviction. Et comment ne pas être ému(e) par la formidable déclaration d'amour de Spencer 'Drayton' Tracy à son épouse?...
Le charme des années 60 opère en cette comédie légère qui sonne très juste ! Le sujet inspirera nos amis français pour l'oeuvre récente « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu », une comédie fraiche qui pousse la « plaisanterie » encore plus loin : quatre filles, quatre cultures ! « Devine qui vient dîner » se présente comme une pièce de théâtre, la quasi-totalité de l'oeuvre se déroule en un seul lieu. Le film est généreux, plein de bon sens. Tous les protagonistes ont des opinions différentes, ils se croisent, débattent, évoluent vers une conclusion qui ne surprend personne mais qui déborde de justesse. Chaque « rencontre » ou « confrontation » est intéressante, captivante ! Les meilleures se trouvent à la fin, on peut donc profiter d'un effet crescendo savoureux ! Le moment libératoire du fils (Sidney Poitier) dans cette discussion qu'il a avec son père est exceptionnel, je crois que beaucoup d'entre nous peuvent se sentir concernés. Le casting est également une merveille ! Le dénouement (résumé de tout ce qu'on a vu et conclusion) nous laisse sans voix tant l'émotion est grande ! Oui ce final n'étonne personne mais les dialogues sont tellement riches que rien ne nous déçoit ! Un grand classique !
Passionnant de voir cette confrontation où en définitive l'opposition ne vient pas forcément d'où on l'attend. Sydney Poitier est excellent et le couple mythique Hepburn-Tracy n'est pas en reste. A voir ou revoir...
Beau film, assez délicat pour l'époque (1967) et admirablement interprété par une pléïade d'acteurs et d'actrices très généreux et justes. Ce film peut paraître désuet aujourd'hui mais il faut reconnaître que le message qu'il véhicule est intemporel et très touchant.
Sorti aux USA à la fin d’une année frappée par de violentes émeutes raciales, le film de Stanley Kramer a l’audace d’aborder le thème de la mixité du couple. Malgré l’évolution des mentalités, force est de constater que cette tolérance a manifestement encore de nos jours du chemin à faire. Au-delà d’une certaine légèreté, cette journée, riche en émotions pour tous ces protagonistes, est ponctuée de propos forts à l’image de ceux tenus par John (Sydney Poitier) à l’adresse de son père ou du monologue final de l’immense Spencer Tracy. « Devine Qui Vient Dîner ? » sera par ailleurs le dernier film de l’acteur qui décédera 17 jours après la fin du tournage.
Le film profite pleinement de ses acteurs de grande classe. Aujourd'hui il s'agit d'un classique mais à la fin des années 60 on imagine que certains ont du faire de l'urticaire. Ne parlons même pas des réalisateurs français actuels toujours à la pointe :-) qui pour le même film choisiraient des habitants de la france profonde pour jouer les parents, bien racistes sur les bords comme il se doit et comme fiancé un petit déliquant sympa, évidemment.
Un très bon film, qui met ko les préjuger raciaux ,en mettant très bien en valeur son acteur noir Sidney poirier, qui ce révèle ici et permet d'ouvrir la vois a tous les autres acteurs noir . Un film qui ne fait que parler mais qui arrive quand même malgré quelque manque de rythme a certain passage du film . Beau discours de John à son père. Un film très juste qui n'en fait ni trop ni pas assez.Une excellente comédie social révolutionnaire et progressiste, magnifié par un casting haut de gamme ! Un pur bonheur...Un film tolérant, parfois drôle de l’Amérique conservatrice des années 70. Si le film est une photographie de cette période de ségrégation, il reste toujours d’actualité.
résumer :
Joey Drayton, jeune fille de bonne famille, décide de présenter son fiancé à ses parents lors d'un dîner. Quelle n'est pas leur surprise quand ils constatent que le futur mari de leur fille est noir...
Bon, c'est vrai que ces trois étoiles peuvent paraître bien indulgentes tant le discours et le ton de ce « Devine qui vient dîner » paraîssent aujourd'hui vieillots et caricaturaux, et il m'a fallu d'ailleurs un bon petit moment pour m'y habituer. Cela dit, et même s'il vous sera bien difficile de ne pas sourire à plusieurs reprises devant des propos que même Claude Guéant et Brice Hortefeux n'oseraient pas tenir (quoique, sait-on jamais), il faut reconnaître un certain charme à cette oeuvre certes complètement dépassée, mais où l'on appréciera un casting quatre étoiles (bien que Spencer Tracy ne fasse ici pas franchement dans la dentelle, mais bon, quand c'est fait avec talent) et une sincérité manifeste, certaines vérités, bien qu'éculées, n'étant jamais mauvaises à attendre... Bref, du cinoche assez pantouflard, plutôt dispensable, mais pas déplaisant pour autant, surtout si l'on fait l'effort de replacer le film dans son contexte. Honnête.
Si les propos tenus par les personnages de cette comédie romantique peuvent sembler surannés, le thème de la discrimination, sous quelque forme que se soit, reste un problème universel. En opposant ainsi les familles d’un couple métissé dans une Amérique en pleine lutte pour les droits civiques en était donc une approche intéressante qui allait faire de cette histoire une réflexion sociopolitique intemporelle. De plus, le casting embauché par Stanley Kramer se devait de rendre son œuvre culte. Cependant, la mise en scène mollassonne et la facilité avec laquelle est traité ce sujet délicat lui fait perdre beaucoup de son charme tant les ficelles narratives semblent énormes pour nous mener vers un happy-end fort convenu. Il s’agit toutefois d’un film à voir pour réaliser la mentalité de l’époque.
Comédie dramatique autour des préjugés raciaux. Le film montre que même dans le milieu des gentils libéraux progressistes de San Francisco, le mariage mixte n’était pas une chose acquise en 1967. 40 ans plus tard, Obama était élu président. On mesure l’immensité du chemin parcouru aujourd’hui.
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3,0
Publiée le 20 mai 2012
Que faire si votre fille adorèe (la jolie Katharine Houghton dont ce fut le seul titre de gloire) dèsire èpouser un Noir ? La question ne se pose pas en 2012 mais en 1967 ce fût une autre affaire pour le couple Drayton! 2 Oscars à Hollywood (dont celui du meilleur scènario) pour ce film archi-cèlèbre de Stanley Kramer qui traite des conflits sociaux dècoulant de la diffèrence de races dans un couple qu'il soit Noir ou Blanc! Comme souvent Kramer voulait utiliser le cinèma comme moyen de communiquer un message (celui du racisme ici) à la conscience de l'humanitè! Dècèdè quelques jours après le tournage, Spencer Tracy fait une excellente prestation en père de famille ronchonneur (il faut le voir manger une glace dans un fast food) et Katharine Hepburn, plus dans la comprèhension et l'èmotion, reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprètation (rappelons qu'Anne Bancroft fut nommèe la même annèe pour "The Graduate"). Quant à Cecil Kellaway, il campe un curè de choc ne lèsinant pas sur le bourbon! Complètement dèpassè aujourd’hui, le film n'en demeure pas moins un classique avec le grand Sidney Poitier qui restera quoi que face la bonne conscience de l'Amèrique libèrale...
Film superbe et contemporain d'une époque pas si révolu... Film qui dénonce le racisme et n'oublions pas que c'est un film de 67... MalcolmX est mort et Luther King le sera bientôt. Le choix du casting est énorme, les parents racistes sont joués par des monstres hollywoodiens adorés du public Spencer Tracy et Katharine Hepburn alors que le black fiancé à leur fille est le gendre parfait sous tous rapports, celui qu'on aimerait pour notre fille... Gay, gros, dragqueen ou chinois le film a une portée universelle. Les acteurs sont tous magiques le seul bémol est que justement tout y est trop parfait, les ficelles trop grosses même si c'est pour une morle nécessaire surtout à l'époque. Un film utile à l'époque qu'il faut voir comme tousles films, en s'imaginant spectateur en 1967.
Un film qui était audacieux pour l'époque mais qui conserve une certaine actualité dans certains propos et dont certaines questions qu'il pose n'ont toujours pas trouvé de réponses à l'heure actuelle. Pas vraiment une comédie, plus un film qui radioscopie la société, aussi bien US des années 60 que la notre, à travers la destinée d'un couple mixte et surtout les problèmes que cela posent dans leur entourage. Le beau rôle est pour S. Tracy dont le monologue final n'épargne personne et qui prône la tolérance. Bien joué, bien filmé, ce film s'apparente presqu'à une pièce de théâtre et multiplie les rebondissements afin de réunir un maximum d'avis dans un même endroit. S. Tracy est magistral, tout comme K. Hepburn, S. Poitier est un peu lisse et neutre sauf dans une scène magnifique et si je m'attendais plus à une comédie, ce film reste plaisant, engagé et à voir absolument. D'autres critiques sur
Stanley Kramer n'a pas très bonne réputation auprès de la critique hexagonale qui fait de lui un cinéaste pataud de films à thèse ( il illustrera d'ailleurs une émission des " dossiers de l'ecran" avec ce film).à l'image d'André Cayatte.
Sa réputation est toute autre outre Atlantique. Spielberg le considère ainsi comme un de ses cinéastes préférés.
" Devine qui vient dîner ?" est un des films de Kramer qui est resté dans les mémoires pour sa dénonciation des préjugés de race et implicitement de la situation qui régnait encore aux etats unis lors de la sortie du film ( 1967).
Une jeune fille blanche issue d'un milieu intellectuel et libéral présente à ses parents son futur conjoint un médecin noir.
Le scénario est l'occasion de mettre à plat les préjugés de race qui s'expriment de part et d'autres. Filmé de façon théâtrale, en couleurs, la photo est soignée, le style de Kramer est il est vrai un peu pesant.
Cependant, la fluidité et l'écriture des dialogues, le jeu des acteurs ( K. Hepburn obtint l'oscar pour sa prestation) dominé par Spencer Stracy ( dans un de ses très grands rôles) et Sydney Poitier ( excellent lui aussi, qui avait obtenu un oscar quelques années plus tôt ), compensent largement les imperfections techniques, qui se font ressentir dans la dernière demi-heure.
Pourtant on ne peut nier que "devine..." est parfois très émouvant, souvent séduisant et accroche le regard.
Pour la petite histoire, Sydney Poitier épousera quelques années après le film, en seconde noces, une actrice canadienne blanche prénommée Joanna ( comme le personnage de sa fiancée dans " devine...").
L'acteur témoignera de la proximité entre ce qu'il vivra , apres cette union,dans sa vie personnelle et la situation décrite par le film.
On ne peut imaginer que le célèbre et talentueux cinéaste allemand RW Fassbinder ne s'inspirera pas de " devine..."( en tous cas il y fait penser) pour son " tous les autres s'appellent Ali" ( selon moi un des chefs-d'œuvre du cinéaste allemand) dont le ton est tout autre que celui ( finalement optimiste) de " devine..."
On ne peut que conseiller au spectateur séduit par ce film de Stanley Kramer , de voir " tous les autres..." opus glaçant et tragique, qui aborde le même thème en le traitant plus en profondeur.