e film devrait être diffusé à certaines catégories de la population qui se disent ouvertes mais qui, confrontées directement à la différence réagissent autrement. Car là est bien le noeud de l'histoire: l'hypocrisie. Mais là où ce film nous touche c'est qu'il prône une ouverture d'esprit(incroyable pour l'époque, une tolérance extraordinaire. Les mentalités évoluent mais encore au 21ème siècle, ce genre d'histoires arrive toujours.
Bien sûr qu'il est question de ségrégation et de relations interraciales, mais, quand on y regarde de plus près, est-ce là vraiment le sujet numéro un du film ? Pour moi, il est clair que non. La ségrégation est une toile de fond pour nous offrir de véritables conflits intérieurs. Et c'est ça qui donne tout sa force au film et qui explique son fort impact au moment de sa sortie. Et ce n'est pas désuet pour un sou. La ségrégation est un thème qui est, malheureusement, encore d'actualité, bien plus qu'on ne pourrait le penser. Tout ici relève du très haut niveau. Que ce soit le sujet, la façon dont il est abordé, la qualité des dialogues, la progression du récit et le jeu des acteurs. Si tout le film est mémorable, il y a deux passages que l'on retient plus que les autres. D'abord,spoiler: le renvoi d'Aurélie . La seule chose que vous puissiez faire, c'est d'admirer le jeu à la fois sympathique et pervers de Katharine Hepburn. Et, bien entendu, le spoiler: monologue final de Spencer Tracy. Faites jouer ce passage à dix acteurs différents, et vous verrez de suite qui joue dans la cour des grands et qui joue dans celle des petits. Sidney Poitier n'est pas en reste également, offrant l'une de ses meilleures performances avec celle qu'il offrait dans "Dans la chaleur de la nuit".
un chef d'œuvre du cinéma. Spencer Tracy et Katharine Hepburn, mes deux idoles. Sidney Poitier un de mes acteurs préférés. un thème difficile à porter à l'époque. on est en 1967. un scénario très bien écrit. une mise en scène bien travaillée. des dialogues à couper le souffle. un cocktail d'excellence qui fait de ce film un chef d'œuvre à voir et à revoir.
Elle est blanche et a 23 ans, il est noir et en a 37. Elle vient d'un milieu intellectuel aisé, il vient d'une famille modeste. Elle a été élevé par des parents libéraux, il a été élevé par des parents qui n'avaient pas accès à grand chose. Ils s'aiment et souhaitent le consentement sans réserve de leurs parents à leur mariage. Il est évident que ce ne sera pas facile. Il est clair que le thème est assez classique mais en choisissant de tels personnages, on enrichit considérablement le débat. En effet, le film est presque une pièce de théâtre, il y a peu de personnages, peu de décors et l'intérêt premier du film vient du texte et du jeu d'acteur. Parlons justement des acteurs, c'est le dernier films de Spencer Tracy, malade à l'époque, et celui-ci nous livre une remarquable performance, tout comme sa compagne à l'écran, Katharine Hepburn. En fait, tous les acteurs sont bons, mais le personnage du père Ryan est mon préféré. Il est touchant d'ouverture d'esprit et de compréhension, il soutiendra sans réserve le couple (tous les religieux devrait être comme ça). Au passage, quand il dit que les couples interraciaux sont ceux qui s'entendent le mieux, c'est assez logique. Il faut beaucoup de personnalité, de largesse d'esprit et de volonté pour se marier malgré les autres, et en général, c'est un bon facteur. Autre chose, la discussion entre John Prentice (l'amoureux) et son père expose le devoir des parents , ce qui est rarement évoqué dans d'autres films du même genre Certes le film parait un peu dessuer, mais il est s'y rare de voir des personnages être aussi direct dans leurs propos. C'est assurément un film génial, mais il faut le prendre dans son contexte.
L'énorme succès de Devine qui vient dîner s'explique très facilement, comme toutes les productions de Stanley Kramer qui vont dans un sens humaniste et voulant détruire les préjugés racistes de la société américaine. Même s'il s'était tenu à ce genre de propos, il aurait difficilement atteint la fadeur, car c'est toujours intéressant de voir comment réagissent d'honnêtes citoyens, ayant toujours prêché la tolérance et le respect, quand ils apprennent que leur propre fille épouse un noir ! Et avec de tels acteurs, Kramer n'a de boulot que pour les dompter : Spencer Tracy et Katharine Hepburn, secondés par l'excellent Sidney Poitier. Mais non, le film va au-delà, et il s'agit d'une complète remise en question de la personnalité des protagonistes. Il est d'ailleurs intéressant de constater que l'histoire avance et les décisions sont prises uniquement à deux. Seul, on hésite, et à partir de trois, il n'y a plus de véritable discussion, mais des propos insignifiants, faux ou hors de propos. Toutefois, le nœud gordien est tranché trop facilement, à force de bons sentiments et de beaux discours.
Déclassé du TOP 100 American Institute lors de sa remise à jour en 2007, ce film est pourtant toujours d'actualité. Ce que Je dis là peut paraître convenu : pourtant Devine qui vient dîner n'a rien de stéréotypé, au contraire ce film, plaidoyer humaniste et anti-raciste, casse les idées toutes-faites et nous présente des personnages dont les réactions ne sont pas celles qu'on attend, et qui ne sont pas non plus cohérente avec l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes et leurs principes éthiques. Ce chef-d'oeuvre lumineux ne perd rien de sa vigueur aujourd'hui et remet en question tous ceux qui se réclament ouverts d'esprits, et qui d'ailleurs avancent parfois des arguments et des idées stéréotypées et absurdes. Il nous incite aussi, sans pour autant nous prendre de haut et nous donner des leçons de morale (et c'est là le comble de la justesse de ce film !) à nous poser des questions sur nos réactions potentielles face à de telles circonstances. Aujourd'hui on peut transposer le cas exposé avec l'homosexualité : et nous le savons tous, autour de nous, combien se réclame fervent défenseur de cette cause dont ils ne connaissent rien, mais sont bien "décontenancé" si la situation intervient dans leur entourage, proche ou même par extension ! Et nous-même, qui avons dit un jour que les Noirs couraient plus vite que les autres grâce à ce que leur offre la nature...
Oh mon dieu mais vous êtes noir ! Monsieur, je doit vous parler. Chérie, allons manger une glace. Mais, mon curé ? Quoi, ainsi tu pars toi aussi demain ? Mais alors ? Catastrophe, mes parents débarquent ! Chouette ! Nous voilà donc en direct de « Amour, gloire et beauté », du soap opéra ultra cliché et complètement parodique, ne faisant jamais dans la demie-mesure et lorgnant chaudement sur les coups de théâtre tonitruants. C’est drôle par moments, mais cela renforce surtout un décalage temporel pesant. L’histoire n’a plus la même saveur et le résultat est plus grotesque qu’autre chose. Et malgré deux nominations aux Oscars dont une victoire pour la catégorie meilleure actrice, on ne peut vraiment pas dire que le talent des acteurs rattrape un peu ce bilan, leurs rôles étant des caricatures ambulantes. Heureusement, c’est bien rythmé et cocasse, évitant ainsi l’ennui, mais l’intérêt n’est plus ce qu’il était.
Joey, une jeune femme issue d’une famille de la haute société décide de présenter son fiancé à ses parents. Le Dr John Prentice a tout du gendre idéal, il est élégant, poli, intelligent et malgré leur différence d’âge (14ans), ça n’est pourtant pas cela qui va poser problème. En effet, leur union est entachée par le fait que John soit de couleur noir et Joey blanche…
Devine qui vient dîner... (1967) est tout bonnement une claque, aussi bien par ses propos que de la distribution tout entière. La confrontation entre d’un côté, des parents blancs, intellectuels et progressistes et de l’autre, ce jeune couple mixte, avec cette jeune femme naïve et ce brillant médecin de renommée internationale qui a le malheur, si l’on peut qualifier ça ainsi, d’être de couleur noire dans une Amérique encore empreinte par un racisme systémique où leur union est illégale dans plusieurs états du pays, puisque des lois proscrivent les mariages interraciaux (il faudra attendre 1967, soit l’année de la sortie du film pour qu’une loi ne soit votée par la Cour suprême, afin de légaliser le mariage interracial).
Stanley Kramer réalise ici une brillante satire sociale & sociétale, une plongée dans les années 60 où le racisme et le patriarcat était prépondérant (il faut voir la façon avec laquelle le père de famille mène à la baguette sa femme et sa fille). Il en résulte un huis clos passionnant de bout en bout, les premiers comme les seconds rôles y ont tous leur place, c’est brillamment mis en scène et ça a le mérite de pointer du doigt la discrimination à laquelle sont confrontés les noirs (encore à notre époque).
Une comédie dramatique incarnée par d’excellents acteurs (Sidney Poitier, Katharine Hepburn & Spencer Tracy) et qui fut très justement couronnée par deux Oscars (meilleure actrice pour Katharine Hepburn & meilleur scénario original). A noter enfin qu’il existe un remake inversé avec la comédie Black/White (2005) de Kevin Rodney Sullivan.
Une jeune femme blanche ramène son fiancé à la maison. Double problème : non seulement celui-ci est noir, mais en plus les parents n'ont que quelques heures pour évaluer le futur gendre avant que les tourtereaux ne partent en noces ! Peut-être dépassé aujourd'hui, "Guess Who's Coming to Dinner" était courageux en 1967, époque où les mariages mixtes étaient encore peu représentés au cinéma. Cela donne d'ailleurs lieu à quelques dialogues amusants si on les entend dans le contexte actuel. Toutefois, "Guess Who's Coming to Dinner" demeure une œuvre intelligente, en grande partie grâce aux personnages. S'il on excepte la fiancée guillerette et optimiste, tous ont des craintes totalement justifiées sur un mariage mixte et surtout soudain, et vont faire évoluer leur perception en quelques heures. Spencer Tracy et Katharine Hepburn sont excellents en parent libéraux et tolérants, directement confrontés à ce qu'ils ont défendu, pris en étau devant un mariage qu'ils n'ont pas anticipé, mais ne souhaitant que le bonheur de leur fille. Sidney Poitier a le charme et la classe en gendre parfait, qui est néanmoins réaliste sur les problèmes que peuvent poser une union mixte dans les 60's. Bien que son interprétation soit fine et juste, l'absence de faille de son personnage peut nuire au propos de tolérance du film. Bien rythmé, bien dialogué, il s'agit donc d'une comédie dramatique pertinente pour son époque, et qui se laisse toujours voir avec plaisir aujourd'hui.
Une comédie sociale sur un mariage mixte que l on doit replacer dans son contexte. S il était probablement très audacieux en 1967 il parait un peu désuet avec le regard d aujourd’hui. La mise en scène très statique et le côté théâtral du film le rend un peu ennuyeux. En revanche si un de ses aspect très pertinent a très bien traversé le temps c est la manière dont il montre l hypocrisie de personnes qui ne sont progressistes qu en façade et que par les mots. Au niveau du jeu des acteurs j ai eu aussi l impression d assister à un choc de génération entre le couple formé par Sidney Poitier et Katarine Houghton au jeu plus moderne et le reste du casting. Un film qui certes a laissé une trace mais qui ne fonctionne plus vraiment aujourd’hui.
Je trouve que le film trouve sa puissance mélodramatique pendant le repas. « J’ai appris que vous n’insisteriez pas si vous rencontriez une opposition ». On y parle de folie mais on y parle d’amour aussi. On y parle pourtant d’une soirée triste comme d’un amour impossible. On oppose ainsi les mères et les pères. La force du film est de traiter ça avec une délicatesse formidable. Ce huis-clos central est d’une richesse incroyable dans ses dialogues.
Un classique de la comédie américaine, à la fois drôle et pleine de tolérance, abordant le sujet sensible à l'époque des mariages mixtes en raison des préjugés raciaux, porté par un casting génial, avec notamment un impeccable Sydney Poitier, et la dernière apparition du couple Katharine Hepburn (oscarisée pour son rôle) et Spencer Tracy qui mourut deux semaines après le tournage.
Quelques 60 ans plus, Devine qui vient dîner est resté pertinent. Porté par des dialogues précis, soignés, peut se mettre en place le théâtre de la comédie ou la tragédie humaine selon son humeur. Le film a un côté théorique et un discours humaniste brillant sur les préjugés mais n'oublie pas d'amuser également grâce à quelques punchlines du meilleur acabit. Spencer Tracy et Katherine Hepburn sont formidables de complicité, Sidney Poitier imposait son charisme. Le film dégage un côté théâtre filmé un peu préjudiciable mais c'est son seul vrai défaut
Filmé telle une pièce de théâtre dans un huit clos, Kramer part d’un postulat grave : le racisme et la tolérance dans deux familles liées par un mariage entre une blanche et un noir et toute les polémiques que certains peuvent y voir et s’oriente vers une belle comédie et une réflexion. 1967 le film est toujours d’actualité. Des performances excellentes. Un vrai succès.