Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Gilles P
21 abonnés
553 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 21 juin 2008
Un film monocorde, sans rythme. Au début on cherche, pas longtemps, qui va se faire descendre, après on cherche qui est le meurtrier, malheureusement évident. Aucune intrigue, ni aucun rebondissement et ce n’est pas la pauvre scène de « cascade » sur les toits de Paris qui sauve le film. Allez le voir quand même, car il paraît que le cinéma Français va mal, bon courage !
Même avec un Agatha Christie en matière première, à l'arrivée le résultat est consternant : des acteurs qui ne savent pas jouer, n'articulent, aucune intonation, sauf Arditi et Miou Miou où là ça décolle quelques instants avant de retomber dans le monocorde récitatif, les personnages ont perdu leur personnalité et leur tempéramment, leurs relations a perdu leur sens, Agatha Christie a persu son élégance car la transposition est vulgaire, et même l'histoire est mal racontée. Dans Agatha Christie, il doit y avoir enfin le plaisir des lieux qu'on a envie d'occuper et d'habiter, où le lecteur spectateur se loge lui-même pour les observer, les admirer, car ils parlent aussi. Le manoir est splendide. Mais le tournage le néglige complètement, comme il néglige tout. "Le Vallon" est sapé.
LES PETITS MEURTRES D'AGATHA CHRISTIE. La pauvre Agatha, Pascal Bonitzer l'a descendu. Comme d'habitude dans l'adaptation de ces livres, gros casting avec des personnages qui ont tous un secret. Mais là, quel ennuie et quel manque de coordination, mais ou est donc Hercule Poirot?
Une adaptation à des années et des années lumières de l'ambiance et du folklore si propre à Agatha Christie. Un film qui traîne en longueur pour une conclusion qu'on attend pendant une heure et qui prend 3 minutes du film. Plus que médiocre!
Seule l'affiche a du charme. le film est lent, confus, lassant. Les acteurs sont pas mal mais leurs personnages (pourtant tirés d'un Agatha Christie) sont caricaturaux et inintéressants. D'un académisme glacé et glaçant, le film ne séduit jamais, ressemblant, à un épisode (forcément mauvais) de Julie Lescaut ou de Navarro. L'inspecteur est ridicule et est réduit à un rôle de potiche. N'est pas Pascal Thomas ou Hitchcock qui veut.
je suis entrain de regarder ce film, il est vraiment chiant et ...... ennuyeux, si êtes des lécheurs de cuillères, vous allez vous ennuyer, il n'y a jamais rien eu sur cette dernière. Si vous devez offrir un cadeau a une personne que vous n'aimez pas trop, offrez lui ce film.
Dans les landes arides de l’adaptation cinématographique française, Pascal Bonitzer se risque à mettre en image une œuvre d’Agatha Christie en empruntant le découpage hitchcockien. «Le Grand Alibi» (France, 2007), d’inspiration britannique, emprunte la terminologie angoissante d’Hitchcock pour traduire à notre époque (ainsi que le prouve les dialogues contemporanéistes) une trame de Christie. Dans ce mélange des influences policières, Bonitzer dispose les protagonistes en un désordre étonnant. Sans jamais présenter clairement les positions de chacun, de qui est qui, Bonitzer mène l’enquête de son film sur un échiquier flou, au dispositif incertain. Les liens familiaux qui relient les personnages, et que Christie dans son ouvrage originel prend grand soin de préciser, n’ont plus cours chez Bonitzer. Dans les fatras d’un tissu incomplet, «Le Grand Alibi» ne reprend que le canevas de Christie par le prisme d’Hitchcock. Au-delà de ces influences, Bonitzer fait trôner un modernisme quelque peu fétichiste. Par à-coup, le cinéaste incruste un portable par-ci, fait dire une vanne cinglante par-là. Œuvre de commande, «Le Grand Alibi» dispose de quelques touches indélicates qui ponctuent la modernité du film par des signaux évidents, voyants comme des panneaux de signification. Ce double dispositif, entre abstraction des identités (qui sont-ils aux yeux de chacun ?) et évidence du contemporain déphase le film, rend trouble les enjeux. Du «Grand Alibi» d’Hitchcock («Stagefright»), Bonitzer n’en a conservé que le twist final, rendant, à l’instar du maître de l’angoisse, vacante toute l’enquête du film. Film inutile ? Hitchcock avait su rendre cette futilité pleine de sensations. Bonitzer en revanche fait du tourbillon de l’intrigue le moyen de créer la vigueur des personnages. Comme Hitchcock mais dans une moindre mesure, Bonitzer ne s’intéresse pas de qui à tuer mais préfère se concentrer sur l’ambigüité des liens sociaux.
On est loin des meilleures adaptations et histoires d'Agatha Christie, on assiste à quelque chose proche d'un banal téléfilm policier français avec une intrigue qui n'est pas passionnante.
A travers cette adaptation d'Agatha Christie, Pascal Bonitzer rend surtout hommage à Alfred Hitchcock. Dans "Le grand alibi" (2007), les références au maître du suspense sont légion : depuis le titre jusqu'à la scène fnale, où la fiasque dissimulée évoque le Harper's Bazaar de Grace Kelly dans "Fenêtre sur cour", en passant par la séquence aérienne au-dessus de l'atelier qui rappellera certains plans de "Sueurs froides". Pour le reste, on a affaire à un polar bien tenu mais mollasson, doublé d'un volet sentimental un peu convenu. Il faut dire que le roman d'origine, "Le vallon", n'est pas le plus mémorable de la romancière anglaise, mais il permettait cette étude de mœurs en parallèle de l'intrigue policière. Heureusement, "Le grand alibi" est interprété par une troupe de comédiens chevronnés, même s'il ne font pas partie de mes favoris, qui campent leurs personnages avec conviction, avec évidemment une mention toute particulière pour Caterina Murino en brune incendiaire, qui relance l'intérêt du spectateur mâle par sa seule présence.
Tirée d'une intringue d'Aghata Christie ce huit clos esquive avec adresse le classique problème de ses adaptations : des dialogues, rien que des dialogues et toujours des dialogues. Ca passe très bien en livre mais en film c'est souvent usant (voir "Mort sur le Nil", "Le miroir se brisa",...)
Comme pour "Mon petit doigt m'a dit", l'histoire a été adaptée avec quelques libertés salutaires qui donnent plus de dynamisme et on se laisse glisser dans ce WE dans une maison de campagne isolée en oubliant presque qu'un crime doit arriver puis en cherchant à trouver le (ou la) coupable a partir des indices glanés.
Mais dans une histoire écrite par Aghata Christie, on est toujours manipulé et remanipulé... :)