Un film magnifique et parfaitement maîtrisé... jusqu'aux 10 dernières minutes, qui malheureusement ruinent complètement un ensemble jusqu'alors homogène et d'une rare intensité. La scène finale, totalement inutile et qui gâche tout, permet à ceux qui auraient encore des doutes sur le fin fond de l'histoire, d'être définitivement fixés (rassurés ?). Son film aurait frôlé la perfection à s'arrêter net à la fin de la scène du téléphone, qui vient confirmer, malgré les non-dits, ce que le spectateur avait déjà pu deviner.
Il s'agit de deux soeurs qui se retrouvent après 15 ans de séparation : Juliette,la soeur ainée (Kristin Scott Thomas) sort d'une peine de prison de 15 ans, complétement démolie par un lourd secret, tandis que la cadette, Léa (Esla Zyberstein), a fait son chemin dans la vie (un travail, un couple harmonieux et deux enfants). Léa accueille sa soeur chez elle et c'est alors deux êtres qui vont refaire connaissance avec comme fil conducteur les liens de l'enfance et un non dit pesant lié au pourquoi de l'incarcération de Juliette.Kristin Scott Thomas est absolument remarquable dans ce rôle difficile de la renaissance : tout d'abord anonyme dans de vieux vêtements, progressivement par petites touches fines, elle revient à la vie et son visage gagne en luminosité. Malgré cela, il demeure en elle une déchirure profonde que nous ne comprendrons qu'à la fin.Que c'est beau un visage si expressif ..nous sommes loin de ces actrices liftées aux traits figés !Tous les autres personnages sont intéressants et touchants, sans oublier en premier lieu Lysa Zyberstein, lumineuse, dans cette main délicate qu'elle tend à sa soeur. D'ailleurs, dans une très belle scène, elle dira à sa soeur : "tu peux me parler, je ne suis pas les autres, pas les autres". Et puis citons la petite fille ainée au joli minois qui pose les vraies questions à sa maman, sentant qu'on ne lui dit pas tout sur cette tante qui réapparait, le grand-père muet au regard si communicatif et accueillant, un policier atypique, les amis du couple... Un autre moment très fort du film sera ce témoignage de complicité retrouvée lorsque les deux soeurs jouerons à quatre mains au piano la chanson "il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t''oublierai".Et puis vient la scène finale qui nous submerge d'émotions et qui restera longtemps gravée dans notre mémoire.Une très belle histoire racontée avec grâce et sensibilité par un écrivain passé maître dans l'exploration de l'âme, qualité littéraire transcrit avec brio au ciné
Un film magnifique avec 2 actrices également magnifiques. Hier je devais aller voir un autre film, déprogrammé grâce au succés de "Bienvenue chez les Ch'tits". Je conseille ce film à toutes les âmes sensibles. Le thème principal n'est pas forcément celui que l'on croit. Pour ma part, l'amour de ces 2 soeurs prend le dessus de l'histoire. je félicite l'ensemble des acteurs et du réalisateur. J'ai passé un moment merveilleux et émouvant
Incontestablement, les deux sœurs sont très convaincantes dans leurs interprétations respectives, leur histoire est touchante et l’ensemble justement teinté de pudeur et d’espoir. Mais de là à ressortir en larmes et complètement bouleversé comme le promettait une des bandes annonces, il y a quand même un pas… que nous n’avons pas réellement franchi.
Premier film de l'écrivain et scénariste Philippe Claudel, Il y a longtemps que je t’aime se révèle être une oeuvre tout en pudeur et pleine d’émotion sur les retrouvailles de deux soeurs séparées par quinze années d’emprisonnement de l’une d’elle. Il n’est bien évidemment pas ici question d’aborder les difficultés et l’isolement en milieu carcéral, le thème ne sera qu’effleurer, ce film traite au contraire de l’espoir et de la renaissance d’un personnage. Sans jamais émettre de jugement, sans aucune lourdeur dans le récit, Philippe Claudel tente de dépeindre, avec émotion mais surtout avec sobriété, la reconstruction familiale, puis la reconstruction de l’être, tout d’abord par le témoignage d’un amour certain, puis par la redécouverte des plaisirs les plus simples. Désormais référence du film intimiste, Il y a longtemps que je t’aime aborde avec une impressionnante justesse et délicatesse, les sentiments des personnages et leur ressenti face à la difficulté de la situation. La réussite de ce film vaut donc, en grande partie, à la prestation hallucinante de Kristin Scott Thomas qui nous prend aux trippes et nous bouleverse totalement en interprétant avec sincérité et finesse, mais surtout sans aucun artifice la reconstruction de son personnage détruit psychologiquement. La fraîcheur et l’humanité apportée par le personnage d’Elsa Zylberstein atténuent la noirceur du film et nous laisse découvrir l’actrice dans l’un des ses plus beaux rôles. Dur et poignant dans son sujet, mais également dans son traitement visuel très terne et abrupte, Il y a longtemps que je t’aime se révèle finalement être un magnifique témoignage d’amour et une belle note d’espoir, qui nous touche, nous bouleverse et finit par nous faire réfléchir en introduisant un thème d’actualité très frais et polémiqué, nous interrogeant finalement sur des questions difficiles de l’éthique.
Un film d'une très grande intensité, des interprètes excellents. Cette histoire de retrouvailles et de pardon entre deux soeurs est filmée avec beaucoup de délicatesse et de clarté. Un film qui mérite amplement le prix du jury de Berlin.
Très beau film, tous les acteurs sont très justes, émouvants et attachants. Ils nous embarquent dans leur vie, leurs émotions et nous donnent une belle lecçon de vie et de famille. A voir!
Pour un premier film, c'est un film magnifique ! Les deux actrices principales jouent formidablement bien et l'histoire est très émouvante. Beaucoup de seconds rôles intelligemment interprétés, un scénario qui nous emporte bien au-delà de notre siège, et trente dernières minutes à couper le souffle. A voir absolument, sans oublier les mouchoirs !
Très beau film. Mon mérite (si tant soit-il peut-il interesser quelqu'un) revient aux deux comédiennes Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein. Pour la réalisation, je trouve que Claudel s'en sort bien pour un premier essai mais cette façon qu'il a de couper les scènes (même si c'est un effet voulu) m'énerve et coupe les émotions et des acteurs et du spectateur. Sinon, la fin, également coupée, est parfaite. Sentence : A voir